Plus ancien malletier Parisien encore en activité – la Maison a été fondée en 1792 au lendemain de la Révolution par Pierre-François Martin - Goyard n’a pas connu la destinée planétaire de son concurrent Louis Vuitton. Bien qu’ayant connu un succès à la fin du XIXème siècle lorsque l’élite internationale s’y fournissait, la Maison est ensuite restée relativement confidentielle, connue uniquement d’une poignée de connaisseurs.

Mais sous la houlette de Jean-Michel Signoles, collectionneur féru de la marque, et de ses fils, Goyard connaît une seconde vie depuis 1998. Ouvertures de nouveaux « comptoirs de vente » en Asie et Amérique - les mots boutiques ou magasins sont proscrits –, nouvelles collections, remise à niveau des ateliers, la marque est dépoussiérée mais garde son authenticité et sa singularité, refusant de se plier au rythme des modes et du marketing.

Le « comptoir » historique de la Maison, c’est rue Saint Honoré qu’on le trouve. Dans cet espace resté identique depuis la fin du XIXème siècle, les aficionados de la marque se retrouvent, caressant l’espoir secret de retrouver le temps des voyages en paquebot lorsque les malles Goyard représentaient le chic absolu.