Cédric AubertCédric Aubert, Le mardi 03 juin 2014
72 heures à...

72 heures à Buenos Aires : les meilleures adresses de la capitale argentine

C’est à Buenos Aires, capitale de l’Argentine, ville de l’amour et de la romance que nous vous emmenons aujourd’hui. Celle que l’on surnomme le « Paris du Sud » se définit par ses contrastes : sensibilité européenne et passion latino américaine, boulevards gigantesques et ruelles pavées, tango langoureux et hard rock. Une diversité fascinante à découvrir d’urgence.
  • Diego Maradona, l’enfant adopté prodige de la Boca. Il jouera quatre saisons aux Baca Juniors, marquant à jamais le public de Boca | © Cédric Aubert
    Diego Maradona, l’enfant adopté prodige de la Boca. Il jouera quatre saisons aux Baca Juniors, marquant à jamais le public de Boca | © Cédric Aubert
  • Fenêtres colorées – Quartier de la Boca | © Cédric Aubert
    Fenêtres colorées – Quartier de la Boca | © Cédric Aubert
  • Pour voyager dans le temps, trouvez les Trous de Ver - E. Alvarez | © Cédric Aubert
    Pour voyager dans le temps, trouvez les Trous de Ver - E. Alvarez | © Cédric Aubert
  • Drapeau argentin sur le Río Paraná | © Cédric Aubert
    Drapeau argentin sur le Río Paraná | © Cédric Aubert
Les porteños savourent chacun instant sans penser au lendemain. « Carpe diem » !

Plus qu’une simple ville à visiter, Buenos Aires est une véritable expérience de vie. Impossible d’identifier pourquoi elle vous envoûte plus qu’une autre capitale, il doit s’agir d’un savant mélange de particularités que l’on ne retrouve nulle part ailleurs : l’accent, la joie de vivre, la gastronomie, l’ouverture d’esprit, la convivialité ? Un argentin nous a mis sur la piste en nous confiant que les porteños savouraient chacun instant sans penser au lendemain. « Carpe diem » donc !

Jour 1

18h – Arriver en voiture plutôt qu’en avion

L’arrivée en voiture de nuit est une expérience à part entière. On passe d’une autoroute à peine éclairée à un périphérique tentaculaire pour arriver dans le centre d’où jaillit une lumière presque aveuglante. Les yeux ne savent pas vraiment dans quelle direction regarder. Une avenue qui grouille de restaurants et bars, des milliers de personnes attablées qui discutent en terrasse, fument une cigarette, parlent fort et rient. Des croisements d’avenues, des intersections, des voies de bus en diagonales, des panneaux annonçant des quartiers, des rues ou des lieux d’intérêts. Plaza de la Republica et son obélisque de plus de 60 mètres illuminé. Ca y est, vous y êtes. The Big city, la deuxième ville la plus peuplée d’Amérique du Sud est à vous pendant trois jours, pas de temps à perdre !

Plus qu’une simple ville à visiter, Buenos Aires est une véritable expérience de vie. Impossible d’identifier pourquoi elle vous envoûte plus qu’une autre capitale, il doit s’agir d’un savant mélange de particularités que l’on ne retrouve nulle part ailleurs : l’accent, la joie de vivre, la gastronomie, l’ouverture d’esprit, la convivialité ? Un argentin nous a mis sur la piste en nous confiant que les porteños savouraient chacun instant sans penser au lendemain. « Carpe diem » donc !

  • Street Art dans Palermo Viejo | © Cédric Aubert
  • Tree Art dans Palermo Viejo | © Cédric Aubert

 

Une sensation très agréable vous envahit : la douceur de vivre.

20h – Prendre ses quartiers à Palermo

Palermo, que tous les portenos s’accordent à décrire comme le quartier le plus cool de Buenos Aires, est divisé en deux: Palermo Soho (ou Viejo) et Palermo Hollywood plus moderne. Pour les européens, Palermo prend tour à tour des airs du Marais parisien et du Soho londonien avec ce je ne sais quoi argentin qui respire la vie et que nous avons perdu en Europe.

L’endroit fourmille de restaurants et bars, chacun a sa spécialité et sa spécificité, vous avez envie de tout tester pour définir où manger le meilleur asado, où déguster les meilleures empanadas, où savourer la meilleure glace, qui fait la meilleure pizza... Les classements possibles sont infinis.

  • Sur l’Avenida de Mayo – au loin le Palacio Barolo | © Nicolas Tapia
    Sur l’Avenida de Mayo – au loin le Palacio Barolo | © Nicolas Tapia

 

Sur le chemin, on comprend vite pourquoi le quartier est appelé le poumon vert de la ville. Des parcs partout, on s’y retrouve pour pique-niquer, pour faire du sport, pour se balader en famille. La circulation infernale de la ville disparaît, et la vision des arbres gigantesques et des pelouses vertes invitent à la détente.

Arrivée au cœur de Palermo, nouveau changement d’ambiance et de décor. Vous êtes dans un petit village, des maisons et des immeubles à grandeur d’homme, des restaurants et des petits commerces de quartier, des arbres partout, des couples qui se tiennent par la main, des enfants qui jouent au foot sur le trottoir. Une sensation très agréable vous envahit : la douceur de vivre. Vous prenez vos quartiers dans votre appartement ou votre hôtel et vous vous dites déjà que vous n’aurez pas envie de repartir.

  • Jeune porteña marchant élégamment dans les rues de Buenos Aires | © Nicolas Tapia
    Jeune porteña marchant élégamment dans les rues de Buenos Aires | © Nicolas Tapia

 

22h30 - Goûter à la meilleure viande de bœuf au monde

Pour votre premier soir à Buenos Aires, vous misez sur une valeur sure : le fameux asado (qui signifie grillé en espagnol). Ah ! le boeuf argentin, une fierté nationale, un sujet de conversion inépuisable et à juste titre. La réservation est prise à pour 22h30. Oui si les argentins en général mangent tard, les portenos dînent très tard... Un apéro en terrasse s’impose.

Parilla légendaire de Buenos Aires, le Don Julio est le passage incontournable pour manger de la viande d’exception. Ayant déjà la place numéro une en Argentine, le très respecté « World's 50 Best Restaurants » lui a décerné le prix du quatorzième meilleur restaurant du monde. Ouvert il y a vingt-trois ans, son créateur Pablo Rivero n’a cessé de viser l’excellence au fil du temps. Très concerné par l’environnement, détenteur de la qualification maximale dans la certification Green Seal, il prône l'agriculture biodynamique, le pâturage raisonné et fait tout pour réduire l'empreinte carbone. Chaque accessoire ou décoration provient de l’artisanat argentin. L’ensemble est raffiné, de la présentation à la cuisson, tout est parfait et millimétré, un sans-faute. Si dans l’assiette, c’est un régal, dans la salle c’est un spectacle permanent, un ballet de serveurs avec la cuisson des viandes devant les convives. Aujourd’hui véritable institution dans le quartier de Palermo, où tous les ingrédients sont là pour vivre un moment privilégié, avec une cave à faire pâlir les grands restaurateurs. (Ghyslaine Moreau de Raymeront)

  • © Don Julio
    © Don Julio

 

Mais aussi : direction La Cabrera (calle Cabrera, 5127) pour un dîner de carnivores. En entrée, on vous recommande le chorizo criollo de rueda. On poursuit avec un bife de chorizo  accompagné de petites portions de tomates confites, pommes de terres grenailles, salade de pois chiches relevés, champignons persillés. Tout cela bien sûr à partager, en Argentine, on commande rarement un plat à déguster seul. Si après tout cela vous avez encore faim et bien bravo ! 

24h30 -  S’offrir une glace sur le chemin du retour

Sur le chemin du retour, on s’arrêreta chez Fratello (Coronel Díaz, 1521. www.heladeriafratello.com). Ce glacier ravira les amateurs de crèmes glacée, du traditionnel dulce de leche au chocolate rocher sans oublier les sorbets, il y en a pour tous les goûts.

Le boeuf argentin, une fierté nationale, un sujet de conversion inépuisable et à juste titre.

Jour 2

9h30 – Faire le change

Avant de se lancer dans la visite de la ville, il faut changer les euros ou dollars en pesos argentinos. Voici quelques tips qui rendront service à votre portefeuille. Il y a en Argentine deux cours de la monnaie, l’officiel et le non officiel. Ce dernier est connu de tous et est totalement toléré par les autorités. Rendez-vous donc Calle Florida dans le centre, cette rue commerçante est dédiée au change de monnaie puisque vous trouverez pratiquement tous les mètres des personnes chuchotant ou criant « cambio, cambio ». A ce moment là, c’est à vous de jouer, faites jouer la concurrence (même si les écarts ne sont pas immenses), comparez les offres et changez votre argent. La seule chose que vous avez à savoir est que le cours fluctue rapidement, d’une heure à l’autre, d’un jour au suivant. Vous pouvez donc changer 100 dollars pour 1 050 pesos lundi matin à 9h et changer 100 dollars pour 1 130 pesos le mardi à 16h. C’est le jeu.

  • Pause cigarette pour cette danseuse de Tango – La Boca | © Cédric Aubert
    Pause cigarette pour cette danseuse de Tango – La Boca | © Cédric Aubert

 

10h30 – Explorer le quartier de La Boca

Vos pesos en poche, direction le quartier La Boca, célèbre pour ses maisons hautes en couleurs, son tango et son inévitable stade de football, La Bombonera, véritable monument national. Incontournable et très touristique, deux heures suffisent pour en faire le tour.

13h – Dévorer les meilleures pâtes de la ville chez Il Matterello

À seulement quelques rues du stade de l’équipe des Boca Junior, Il Matterello (Calle Martín Rodríguez, 517) est un petit restaurant qui ne paie pas de mine de l’extérieur mais dont vous devez pousser la porte. Toutes les pâtes sont fraîches et servies par les membres de la famille qui tient cette table appréciée des autochtones. Les tortellini au pesto sont à se damner. 

  • Peinture de Carlos Gardel, le père du Tango argentin – La Boca | © Nicolas Tapia
  • Père et son fils jouant au football – La Boca | © Cédric Aubert
On prend son temps, on loue une barque, on pique-nique, on fait la sieste, on profite du calme et on se prend pour un porteño.

 

15h – Découvrir les merveilles architecturales et artistiques

La visite se poursuit dans le quartier de Retiro où l’on appréciera notamment la magnificence de l’architecture du Palacio San Martin. Continuez ensuite vers Recoleta, quartier résidentiel aux places majestueuses d’influence française et célèbre pour ses galeries d’art. Un endroit si agréable qu’il mérite qu’on s’y attarde.

17h30 – Goûter un alfajor au Havanna Cafe

C’est l’heure du goûter, rien de tel pour faire une pause en fin d’après-midi qu’un bon café accompagné d’un alfajor, ce fameux gâteau argentin fourré au dulce de leche et enrobé de chocolat. Si les adresses ne manquent pas à Recoleta,  celui du Havanna Cafe (Calle Cordoba, 1699) est tout particulièrement recommandé.

  • Jeune tatoué dans les rues de la Boca | © Cédric Aubert
    Jeune tatoué dans les rues de la Boca | © Cédric Aubert

 

21h – Se repaître d’empanadas

A Buenos Aires, on trouve des empanadas presque tous les 100 mètres. Vendeurs de rue, bars ou restaurants, ces petites encas salées à base de viande, de jambon et fromage ou autre se dégustent au petit-déjeuner, en encas, en apéritif, au diner ou bien en sortant de boite de nuit. El Sanjuanino (Calle Sanchez de Bustamante, 1788) est réputé pour servir les meilleures de la ville. On confirme !

  • Emiliano, socio des Boca Juniors | © Cédric Aubert
    Emiliano, socio des Boca Juniors | © Cédric Aubert

JOUR 3

11h – Aller faire son shopping

A chacun son shopping, entre boutiques de créateurs, grandes enseignes et malls a l’américaine, tout est fait pour finir sa journée les bras remplis de sacs. Voici une liste non exhaustive des meilleurs spots fashion Alto Palermo au croisement des avenues Santa Fe et Coronel Diaz ; Paseo Alcorta situé entre Figueroa Alcorta and Salguero. Ceux qui préfèrent faire du lèche-vitrine tout se baladant, choisiront Palermo. Les rues Honduras, El Salvador et Armenia entre autres sont incontournables pour les amateurs de shops indépendants et alternatifs.

13h - Déjeuner comme à la maison

On va chez Oui Oui (Calle Nicaragua, 6068. www.ouioui.com.ar) pour le déjeuner ou pour le brunch du dimanche. On y est comme à la maison. En terrasse quand le temps le permet, on commence avec une limonade detox maison, puis les odeurs nous rappelant la cuisine de nos grands-mères vous pousseront à commander une soupe de légumes de saison suivie d’une tarte aux champignons. Pour terminer sur une touche gourmande, un crumble aux fruits du verger ? Une adresse cosy et healthy.

14h – S’offrir une virée à Tigre  (www.puntodelta.com.ar)

Quoi de mieux pour vraiment connaitre une ville que de se fondre dans les habitudes de ses habitants. A 45 minutes du centre de Buenos Aires, Tigre, une ville de 30 000 habitants, où les porteños en manque de nature se réfugient le weeke-nd. Au programme cette après-midi, détente et balade le long du delta. Des bateaux attendent toutes les 30min et desservent différents endroits stratégiques dissiminés le long du fleuve. En chemin on admire les maisons sur les rivage où les porteños aisés bronzent sur leur transat et font grillé des chorizos pour faire des choripan. Ici et là, entre les maisons, des petits restaurants. La cuisine y est basique mais on ne vient pas ici pour bien manger. Qu’est-ce qu’on y fait toute une après-midi? On prend son temps, on loue une barque, on pique-nique, on fait la sieste, on profite du calme et on se prend pour un porteño le temps d’une journée, mettant de côté ses velléités touristiques pour une fois.

21h – Se délecter de pizzas à tomber chez Morelia

Apres une telle journée, retour à Buenos Aires vous avez mérité de vous poser et de déguster la meilleure pizza de votre vie, sans exagérer. Morelia est the place to be en matière de pizzas. Situé à Palermo, calle Baez, ce restaurant vous fera oublier les pizzas italiennes pour vous faire découvrir la version argentine a la parilla dans une ambiance feutrée et chaleureuse. On ne parle que de ce qu’on a testé, allez-y sans hésiter pour la fugazzeta con champignones et la rucula y tomates secos

En chiffres

- 13 : le nombre d'heures qu'il faut pour rallier Buenos Aires depuis Paris en avion.

- 21 : l'heure à laquelle les porteños commencent à dîner.

- 140 : le nombre de musées : l'offre culturelle est la plus importante d'Amérique du Sud.

En chiffres

- 1536 : l'année de fondation de la ville par le conquistador espagnol Pedro de Mendoza

- 13 000 000 : le nombre d'habitants dans l'agglomération de Buenos Aires, la seconde plus importante après Sao Paulo au Brésil

Y aller

Si l'arrivée à Buenos Aires en voiture offre une expérience aussi intense que différente, la ville est aussi reliée quotidiennement par Air France en Boeing 777 (13h30) depuis Paris CDG.

À partir de 750 € AR.