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Pierre GuntherPierre Gunther, Le vendredi 20 octobre 2023
Restaurants

Montréal : les meilleurs restaurants de la métropole québécoise

Très dynamique côté table, on ne saurait où donner de la fourchette dans la capitale francophone d'Amérique du Nord sans nos conseils avisés. Découverte des meilleurs restaurants de Montréal et de sa scène culinaire en 20 adresses.
  • Hoogan et Beaufort, un restaurant de Montréal approuvé par la rédaction © DR
    Hoogan et Beaufort, un restaurant de Montréal approuvé par la rédaction © DR

On aurait bien tort de résumer la gastronomie québécoise à la poutine. La capitale culturelle du Canada possède avec Toronto les cuisines les plus inventives du pays des grandes étendues. Avec peu de tables de haute gastronomie comme on l’entend sur le Vieux Continent - le guide Michelin ne s’y est pas encore arrêté - Montréal possède en revanche une inventivité incomparable et décomplexée, réinventant les classiques sans avoir peur de mélanger les saveurs.

La cuisine québécoise est ainsi multi-influencée : par l’art de la table à la française bien sûr, auquel de nombreux chefs ont été formés, qui apporte également  l’importance des terroirs et des produits (fromages, élevages, maraîchers, régions viticoles et piscicoles), les États-Unis, qui ont apporté la désinvolture et la fantaisie ainsi que l’appétit pour le végétarisme, et enfin l’Italie, l’Amérique Latine, le Japon, les Philippines, l’Éthiopie et de nombreux autres dont de nombreux jeunes chefs réinventent la cuisine et apportent leur richesse aux restaurants Montréal.

 

LES MEILLEURS RESTAURANTS DE MONTREAL

 

1. Brasserie Harricana

Située à la croisée de la Petite Italie et du Mile-Ex, la Brasserie Harricana porte le nom de la rivière Harricana au bord de laquelle a été fondée en 1975 la première enseigne de la brasserie à Amos, en Abitibi, par la mère de la propriétaire actuelle. L'adresse originale a fermé ses portes à la fin des années 1980, mais Marie-Pier Veilleux et Cynthia Santamaria ont voulu préserver son esprit tout en y apportant une touche moderne. Nichée à deux pas du marché Jean-Talon, on y trouve les chaises d'origines et de vieilles affiches qui apportent de la chaleur a la grande salle lumineuse depuis laquelle on aperçoit les cuves en inox où sont brassées une douzaine de bières. À leurs côtés, une carte façon comfort food familiale : salade César, tartare, salade maquereau, moules à la bière et frites, club sandwich, et de vrais plats de la famille comme les Spag sauce maman. À ne pas manquer, de passage à Montréal en hiver, ou surtout lors des journées ensoleillées, la terrasse où savourer une « 17 », une bière de blé brassée avec de la coriandre, orange, citron, lime, clémentine et pamplemousse.

Adresse : 95 Rue Jean-Talon O, Montréal | @brasserieharricana

 

2. Le Serpent

Testé et approuvé
Pourquoi on y va ? Situé à la limite de Griffintown, dans l’ancien bassin industriel de la ville, Le Serpent prend ses quartiers dans une ancienne fonderie dont les tuyaux sinueux courent encore sur le toit. Aujourd’hui, un espace d’exposition contemporain et résidences d’artiste (la Fonderie Darling) a rénové l’ancienne usine et accueille le Serpent dans ses murs, décoré par Hubert Marsolais et Annie Lebel en conservant ce cachet industriel.

Matériaux bruts (béton, acier, fonte...), tuyaux qui courent au plafond, une œuvre de l’artiste québécois Pierre Dorion, hypnotise et rend hommage à la lumière du jour qui se couche. Le chef Michele Mercuri (XO, Cube) décline une cuisine italienne contemporaine à base d'antipasti inventifs (pieuvre grillée, patate douce, salsa verde, pois chiche, chorizo, lardo), de petites entrées et d’assiettes de pâtes et risotto (ce soir-là, paccheri, agneau braisé, pois frais, pistaches, ricotta ainsi que bucatini, travers de porc confit, ail noir, soja).

  • Le Serpent © James Brittain
    Le Serpent © James Brittain


Une viande à la broche est proposée chaque soir (traverse de porc, lapin, canard laqué, etc.). Il faut une volonté de fer pour garder de la place pour les desserts de Masami Waki. Côté vins, le sommelier Philippe Boisvert propose plus de 300 appellations d’importations privées. 

Adresse : 257 Rue Prince / Le Serpent, fermé le midi.
 

3. Le H4C

Quand deux architectes se lancent dans la restauration (Marc-André Vallée et Chantal Paradis de D3 Architecture), ils dessinent les contours d’une cuisine et d’un cadre soigné, très actuel avec une attention portée à l’espace et à la lumière.

Dans un ancien bureau de poste de Saint-Henri (code postal H4C 2R9), le chef Dany Bolduc, ancien du Réservoir, signe une cuisine inspirée de ses voyages en Asie et en Europe avec une carte changeante aux saveurs audacieuses. La carte des vins qui laisse la part belle au Vieux-Continent, déroule ses dizaines de références, toujours prêtes à se marier au flétan, betteraces, yuzu et fenouil ou au poulet, matsutake, rabiole et raifort sur les conseils avisés d’un serveur.

Adresse : 538 Place Saint-Henri | le4hc.com

  • H4C
    H4C

 

4. Ibéricos Taverne 

Installé sur la populaire rue Saint-Denis, entre le Petit Portugal et le Plateau-Mont-Royal, l’Ibéricos emmène tout droit en Espagne avec son ambiance typique des tavernes à tapas comme on en croise dans les rues de Barcelone ou de Madrid. Le chef Haissam Souki Tamayo d’origine vénézuélienne, convie ses hôtes à se retrouver en petite tablée autour d’une paella bien maîtrisée (végétarienne ou aux fruits de mer), d’une tortilla fournie en pomme de terre et oignon, de planches de charcuterie ibérique (chorizo, salchichón…), et de patatas bravas pour un moment agréable. Sur demande, le staff concocte une sélection de tapas et de vins, mention spéciale pour la sangria. Dommage que les portions, souvent trop légères, soient à revoir. 

Adresse : 4475 R. Saint-Denis, Montréal | bericos.ca 

  • © Ibericos MTL
    © Ibericos MTL
Montréal possède une inventivité incomparable et décomplexée, réinventant les classiques sans avoir peur de mélanger les saveurs.

5. Yokato Yokabai

Coup de coeur de la rédaction
Pourquoi on y va ? Pour ses ramens tonkatsu supérieurs préparés avec un bouillon d’os de porc cuit pendant 12 heures. Le chef Mineho Okunishi est parti à la recherche du meilleur ramen du Japon et est revenu avec cette variante du Hakata, une région au nord de l’île de Kyushu. Ici la carte ramen va droit au but : choix du bouillon, de la protéine (porc, poulet ou légume), taille des nouilles et accompagnements (algue, oeuf, cébette, karaage...).

L’izakaya a décidé de se concentrer sur un plat unique et réussit à atteindre la perfection du bouillon tonkotsu crémeux, presque sirupeux, qui concentre tous les sucs du porc, d’une viande onctueuse déposée en lamelles sur le ramen et de nouilles maison fabriquées au sous-sol. De petites bouchées entrées ou accompagnement se partagent la vedette pour nous mettre en appétit si nous ne l’étions pas déjà : takoyaki (beingets de pieuvre), racines de gobo semi-épicées, le poulet karaage croustillant enveloppé de sa sauce sésame-gingembre, une petite salade et un chashu-don. Attablés dans l’atmosphère du Japon rural, le voyage gustatif commence.

  • Yokato Yokabai © DR
    Yokato Yokabai © DR

 

Le conseil en + ? Notoriété et absence de réservation promettent un espace qui ne désemplit pas. Pensez à venir tôt, ou tard.

Adresse : 4185 Drolet | @yokatoyokabai
 

6. Toqué !

Pourquoi on y va ? Toqué !, c’est la référence historique de la haute gastronomie québécoise. Ouvert en 1993 par Normand Laprise, le restaurant de Montréal à la frontière du Vieux-Montréal intègre les Relais & Châteaux en 2006, les Grandes Tables du Monde en 2014 et est classé premier restaurant canadien en 2015 et 2016 par le classement annuel Canada’s 100 Best. Normand Laprise, c’est une enfance passée dans la ferme familiale de Kamouraska, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, une histoire d’amour avec les produits locaux, le terroir québécois et ses producteurs qu’il défend dans sa carte depuis ses débuts aux fourneaux.

Conclusion ? Une table de qualité, constante et résistante sur la scène ultra dynamique de Montréal qui hisse haut les couleurs de la cuisine du Québec.

  • Toqué ! © Bénédicte Brocard
    Toqué ! © Bénédicte Brocard

 

Adresse : 900, place Jean-Paul-Riopelle | @restaurant_toque

 

7. Junior Filipino

Junior, c’est un restaurant jeune, vitaminé, à la déco colorée un peu bric à brac. C’est l’affaire d’une bande d’amis, les frères Flores, l’importateur de vin David Pendon et Julian Somera, tous les quatre d’origine philippine et désireux de faire connaître de façon moderne leur culture gastronomique éclipsée par les autres pays d’Asie du Sud-Est. L’atmosphère est très personnelle, on a l’impression de s’être fait inviter chez les chefs.

Chacun d’eux vient avec les recettes de sa famille et de sa région, témoignant de la diversité de l’archipel, dans l’ambiance carinderia, la cantine de rue typique des Philippines. En plat, il ne faut pas passer à côté de l’adobo (viande braisée) qui change selon le moment : poulet, canard... ce jour là préparé avec un glaçage adobo aux huîtres, pommes de terre croustillantes et riz. On adore aussi les pancit palabok, des nouilles de riz aux calamars, crevettes, moules, sauce aux fruits de mer et chicharrón. Sur les tables, des sauces multicolores invitent à customiser son plat selon ses envies, bien que la reine des sauces reste la Mang Tomas All Purpose Sauce, l’équivalent de notre ketchup Heinz.

  • Junior Filipino © Martin H. Nguyen
  • Junior Filipino © Martin H. Nguyen

 

Adresse : 1964 Rue Notre-Dame Ouest | @juniorfilipino
 

8. Stem Bar 

Au sud-ouest de la ville, ce restaurant de Montréal, bar à vin et bières locales et petit frère du café September Surf, a ouvert en 2020. Dans une ambiance tamisée au décor imaginé par Ravi Henda, des vins de petits producteurs indépendants français, hongrois, italiens, portugais et québécois sont servis au verre et à la bouteille. Pour accompagner les gorgées, la maison propose une carte de jolies assiettes réalisées avec des produits locaux : rillettes de truites et crackers, betteraves fumées, chou-fleur grillé, burrata, tartare de bœuf… La carte des vins et bières accueille régulièrement de belles nouveautés et l’espace - agencé tout en longueur - peut abriter une soixantaine de personnes. 

Adresse : 2475 R. Notre Dame O, Montréal | stem-bar.com

  • © Stem Bar Instagram
    © Stem Bar Instagram

9. Tiradito

Dans le Centre-Ville, Tiradito est une brasserie péruvienne sous la direction du talentueux chef Marcel Larrea. Vibrante, branchée, l'atmosphère est marquée par une joyeuse effervescence. Toutes les tables sont disposées autour d'un bar central, offrant ainsi une vue en direct sur les cuisiniers qui préparent une cuisine d'influence nikkei, fusion entre influences japonaises et péruviennes, présentée sous forme de tapas. La carte créative propose des réinterprétations modernes des classiques péruviens tels que la causa et le ceviche : causa de crabe, anticucho de poulpe, calamars épicés, papa rellena. Cocktails créatifs où le Pisco est à l'honneur. 

Bon à savoir ? Caché ici, le bar à cocktail Club Pelicano, à la déco soignée, tamisée, inspirée de bains publics. En plus de bouchées inspirées (mini burger au homard, frites de yucca, chips de chicharron de boeuf panées...), les cocktails sont ici stars, comme le Zicatela au mezcal, aperol, campari, orange, lime, mûre, cannelle, ou le Del Carmon au Cazadores blanco, maraschino, sureau et pamplemousse.

Adresse : 2491 Rue Notre-Dame Ouest | @tiraditomtl

  • © Tiradito
    © Tiradito

 

10. Joe Beef

Pourquoi on y va ? La suite Joe Beef, ce sont 3 restaurants incontournables devenus de véritables institutions. Une aventure dans laquelle se sont lancés l’équipe Frédéric Morin, David McMillan et Allison Cunningham dans le quartier de la Petite Bourgogne alors complètement résidentiel. Leur premier local d’abord, Joe Beef, qui a permis de mettre sur le devant de la scène la gastronomie montréalaise, et a impulsé une dynamique dans ce quartier, maintenant rempli de bars et de tables branchées le long du canal de Lachine. Une table pour les viandards bons vivants et amoureux de bons vins, à la salle chaude remplie d’antiquités, boiseries et grandes ardoises au mur. La côte de bœuf pour deux est un classique qui ne déçoit jamais, pour le reste, la carte change au fil des saisons tout en présentant les meilleurs morceaux de bœuf, porc, canards et autres gibiers dans leur plus simple appareil.

Les écailles et coquillages ne sont pas en reste, une bonne partie de la carte leur étant dédiée, accompagnés de vins, beaucoup de grands noms français et petites bouteilles de vin bio. Une atmosphère chaleureuse et une cuisine opulente, comme en témoigne la salle qui ne désemplit pas.

Adresse : 2491 Rue Notre-Dame Ouest | @joebeef

  • Joe Beef © DR
    Joe Beef © DR

 

11. Vin Papillon

Pourquoi on y va ? Un restaurant plus féminin que ses deux grands frères selon les mots de la team Joe Beef, fait de petites assiettes à partager telles qu'un céleri-rave bagna cauda, un éclair de carottes fumées, le poisson du jour, des courgettes à la provençale ou des brochettes de ris de veau.

Les légumes du marché et de saisons se laissent apprécier dans un style comfort food, tandis que les assiettes, des plus abordables aux plus dispendieuses, sont toujours succulentes. La salle agrémentée d’une magnifique terrasse ouvre dès 15h, prétexte à un apéro à coup de rasade de vin nature et bio et de bouchées tous les jours différentes.

Adresse : 2519 Rue Notre-Dame Ouest | @vinpapillon

  • Vin Papillon © DR
    Vin Papillon © DR

 

12. Dinette Triple Crown

Coup de coeur de la rédaction
Pourquoi on y va ? Ouverte depuis de nombreuses année, la Dinette Triple Crown (du nom d’une course de chevaux au Kentucky) est un petit comptoir à l’air de diner des années 20, où le chef Colin Perrin originaire du Kentucky et sa femme Nicole Turcotte préparent une cuisine du Sud des Etats-Unis. Vous pourrez rester au comptoir ou profiter des longues tables de la salle à manger adjacente qui invitent à partager les à-côtés du menu.

Mais la raison pour laquelle le restaurant est si populaire, c’est à cause des paniers pique-nique en osier, nappe vichy et pots massons, préparés en cuisine afin de s’installer dans le parc de la Petite Italie en face. Sur un coin d’herbe, le grand sud américain dans l’assiette. D’abord, un des meilleurs poulets frits de la ville (vraiment), disponible en bucket ou sandwich. On complète avec des à-côtés comme le pain au babeurre, la salade choux, les patates douces rissolées, les fèves pinto ou les merveilleux hushpuppies (croquettes de maïs).

Les sauces sont délicieuses, certains à-côtés varient selon les semaines, la formule pique-nique est super pour l’été et on aime l’ambiance Deep South américain. On y revient sans hésiter malgré l’attente.

Adresse : 6704 rue Clark | @dinettetriplecrown

  • Dinette Triple Crown - meilleurs restaurants de Montréal © 5 Services
  • Dinette Triple Crown - meilleurs restaurants de Montréal © 5 Services

 

En dessert, un bluffant « Monochrome », à la base crémeuse à l'argousier, sa marmelade et sa brunoise de kaki au rhum brun

13. Jaja

Pourquoi on y va ? Le Pastaga du chef Martin Juneau n'est plus, mais deux de ses anciens employés, Francis Duval et sa conjointe Geneviève Beaudoin, ont repris la barre du local sympa de la Petite Italie. Au menu : un restaurant de quartier où l'on boit du vin nature, et où l'on déguste une carte à slash, primeur à l'ingrédient brut donc, fraîche et simple. L'ardoise change souvent selon l'approvisionnement, local de préférence, et Francis aux fourneaux envoie aujourd'hui une courgette/sapin/feta, un calmar/concombre/chili ou une toute simple pleurote/nuoc-mam. Côté dessert, c'est Geneviève qui sert une pêche/yaourt/sésame ou un bleuet/fromage/graham. Quilles natures, de toute évidence.

Adresse : 6389 Boul St-Laurent | @restaurant_jaja_mtl

  • Jaja Montréal © Alison Slattery
    Jaja Montréal © Alison Slattery

 

14. Le Filet

Pourquoi on y va ? Amarré avenue Mont Royal, le Filet ouvre en 2011 avec derrière lui la même équipe que Club Chasse et Pêche et Le Serpent. Il accueille les convives dans un décor chic aux composantes métalliques, par Annie Lebel d'In Situ. Le service y est dit impeccable, courtois, la cuisine du chef Yasu Okazaki toute en finesse et originalité.

Influencé par ses origines japonaises et sa formation de cuisine française, le chef délivre un menu où poissons et fruits de mer jouent le premier rôle. Huîtres garnies au jalapeno et érable ; kampachi (sériole), wonton frit, betterave, soya ; homard, ris de veau, pois, carotte, vanille, les associations sont franches et audacieuses pour notre plus grand plaisir.

Adresse : 219, ave. Mont-Royal Ouest | @restaurantlefilet

  • Le Filet © DR
    Le Filet © DR

 

15. Ratafia

Ambiance tamisée, musique en fond sonore, on s’installe autour du grand bar central où dans la chic salle, pour une expérience gastronomique centrée sur le vin. Assiettes à partager salée ou sucrée, ici, on garde de la place pour le dessert tant l’inventivité est au rendez-vous dans ce restaurant de Montréal. La carte met en avant des produits exclusivement locaux : champignons cultivés à Maisonneuve, omble chevalier et œufs de poisson élevés à Montréal. L’attention méticuleuse aux détails est omniprésente, que ce soit dans la présentation minutieuse des plats, notamment les desserts qui sont de véritables œuvres d'art comestibles, ou dans la première page du menu habillée de cuir. 

Pour commencer, un découvre l’omble chevalier à la sauce à l'oseille et à l'estragon d'une fraîcheur végétale unique, accompagné de pommes de terre rate et d'œufs de poisson. En dessert, un bluffant « Monochrome », à la base crémeuse à l'argousier, sa marmelade et sa brunoise de kaki au rhum brun, agrémenté de baies d'argousier, de sorbet carotte et de thé earl grey. La carte propose également une abondance de cocktails signatures et une impressionnante sélection de vins, dont une quarantaine de vins desserts.

Adresse : 6778 Boul. Saint-Laurent, Montréal | @ratafiamontreal

  • Le dessert Monochrome
    Le dessert Monochrome

16. LOV McGill

Pourquoi on y va ? Rendre la cuisine végane accessible et attractive, c’est le pari que prend Dominic Bujold (Crudessence, Pizzeria No. 900) lorsqu’il ouvre LOV en décembre 2016 avec Stéphanie Audet, jeune cheffe originaire de Gaspésie et passée par Hawaï, la Californie et la France. Aujourd'hui, c'est Christian Manuel Ventura qui a repris les cuisines de ce restaurant montréalais aux tons clairs et zen, qui se positionne entre le fast food haut-de-gamme et le bistrot.

  • LOV © Patricia Brochu
    LOV © Patricia Brochu

 

Côté cuisine, on veut prouver que végé rime avec gourmand. Burger truffé, risotto aux champignons, tacos LOV (tofu pané, brunoise de légumes grillés, piments et oignons marinés, crème sûre végane, sauce avo-jalapeño maison, micro coriandre)... les plats sont aussi bons que graphiques, car le chef sait que rendre les légumes sexys passe aussi par l’œil.

Et le restaurant de Montréal applique ses principes avant la cuisine, en s'approvisionnant directement auprès de producteurs locaux. Enfin, côté vin, la biodynamie est de mise avec une carte et des cocktails originaux à base d’herbes et d’alcools produits en petites quantités.

Adresse : 464 Rue McGill | @lovrestaurant

  • LOV © Sylvie Li
    LOV © Sylvie Li

 

17. Satay Brothers

Coup de coeur de la rédaction
Pourquoi on y va ? Chez Satay Brothers, c’est encore une histoire de famille. Deux frères d’abord, Mat en cuisine et Alex, une mère ensuite, singapourienne, qui depuis leur enfance les éduque à la cuisine bigarrée de cette ville-état, véritable mosaïque culturelle et gustative de l’Asie. La cuisine des frères Satay tire son inspiration de la Malaisie et de la Thaïlande, de l'Indonésie, de la Chine et de l'Inde. 

En cuisine, les ingrédients variés permettent une palette de goûts et de sensations infinies. La spécialité, les satés bien sûr, brochettes de poulet, porc ou crevette, toujours tendres et juteuses servis avec une sauce à l’arachide. Envie de piquant, la salade de papaye verte relevée qui s’oppose à la fraîcheur du fruit ou les nouilles mee goring tombent à pic. Les buns au poulet frit apportent de la douceur à la bouche avant l’explosion d’épices que représente le sandwich au porc grillé servi avec concombres, feuilles de moutarde et mayonnaise aux cinq épices - combinaison d'anis, de cannelle, de poivre de Sichuan, de girofle et de fenouil.

Adresse : 3721 Notre Dame Ouest | @sataybrothers

  • Satay Brothers © DR
    Satay Brothers © DR

18. Bar Furco 

Pourquoi on y va ? Ouvert en 2012 dans un ancien entrepôt de la Fur & Company, le Furco est le bar chéri des cadres du quartier pour les 5 à 7, avec une carte inventive et changeante pour les petits et les gros appétits. La cheffe Joëlle Trottier signe des assiettes pleines de fraîcheur et de beaux produits dans ce bar où l'on mange bien, qu’elle réinvente en fonction des arrivages, à déguster idéalement en prenant un verre de la carte d’importation élaborée par Philippe Chin, de Satay Brothers.

Côté ambiance, c’est le designer Zébulon Perron qui s’inspire de l’architecture et de l’histoire du lieu pour créer un espace aux volumes ambitieux, où le temps et ses marques n’ont pas été effacés mais utilisés pour conserver le côté brut, mais chaleureux et convivial.

Adresse : 425 rue Mayor | @barfurco

  • Bar Furco © DR
    Bar Furco © DR

 

19. Café Le Parvis

Pourquoi on y va ? Forte de son succès, l’équipe du Furco a ouvert le Café Parvis, à côté de son grand frère. Zébulon Perron encore au décor, ce dernier a choisi d’adoucir le look industriel à la peinture écaillée et aux trous dans les murs par des baies vitrées qui occupent toute la devanture, des plantes vertes suspendues au plafond et un comptoir en bois chaleureux.

Le Parvis complète le Furco, plus festif et nocturne, en proposant viennoiseries, pâtisseries et café du micro-torréfacteur montréalais Kittel. Le partage est toujours le mot d’ordre au Parvis, quand les pizzas à la romaine et les salades sont faites pour être commandées et goûtées en groupe. La garniture mise sur les produits locaux et sur l’originalité, toujours présente comme pour la pizza aux saint-jacques avec crème de maïs, chou-fleur, poblano, cheddar, coriandre, vinaigrette chipotle, ou la salade de courge rôtie (purée de haricots noirs, feta, crème sure à la coriandre, salsa, jalapeño mariné).

Adresse : 433 Rue Mayor | @cafe_parvis

  • St Jacques, haricot blanc, aubergine marinée, olive, basilic, feta © Le Parvis IG
    St Jacques, haricot blanc, aubergine marinée, olive, basilic, feta © Le Parvis IG

 

20. Hoogan et Beaufort

Pourquoi on y va ? Direction l’est et le quartier de Rosemont la Petite Patrie, dans l’ancien complexe industriel Angus dédié à la construction ferroviaire. C’est ici qu’a ouvert Hoogan et Beaufort en décembre 2015. Le local, très lumineux, possède 70 places sous plus de huit mètres de plafond, avec des comptoirs faisant face à la cuisine centrale ouverte, où trône une imposante cheminée de cuisson. Mélange de brique, bois et métal, la jeune firme locale Appareil Architecture a su conserver l’histoire des murs en rendant l’espace moins intimidant.

De chaque table, la cuisine est visible et l’on peut observer le chef, Marc-André Jetté, ancien des 400 coups, s’activant autour d’un menu, différent chaque semaine, dans lequel le légume tient une place de choix.

La carte des vins est fournie, et, plus exceptionnel, celle des bières également, locales et artisanales surtout, et d’importation. En menu de dégustation, six items ou à la carte, les gourmands composent leur repas selon le format entrée plat traditionnel ou en commandant une foule d'assiettes.

Adresse : 4095 Rue Molson | @hooganetbeaufort

    • © Hoogan et Beaufort IG
      © Hoogan et Beaufort IG

     

    OÙ MANGER LA MEILLEURE POUTINE DE MONTRÉAL ?

     

    Il est maintenant temps d’aborder la question à un million de dollars canadiens : où manger la meilleure poutine de Montréal ? Plat emblématique du Québec, mélange de frites et de fromage couic-couic arrosé de sauce brune, difficile de rater la recette et de manger une poutine pas bonne pantoute.

    Toutefois, et afin de dépasser la guerre entre La Banquise et Poutineville (qui proposent chacun de la poutine la plus simple à la plus exotique), voici les trois locaux où prendre une poutine sans faux-pas.

    • Patati Patata (4177 Boul St-Laurent) : dans un dix mètres carrés qui ne paie pas mine, ouvert jusqu’à deux heures du matin toute la semaine, la patatine oignons poivrons et champignons est idéale après une soirée au beau bar Darling à deux pas.
    • Ping Pong Club (5788 Boul St-Laurent) : ce bar du Mile End aux airs de Biergarten d’été propose une poutine deluxe que vous pourrez éliminer avec un match de tennis de table entre amis.
    • Rotisserie Ramados (115 Rue Rachel E) : une rôtisserie portugaise où savourer sa poutine avec un quart de poulet grillé juteux à souhait.
    72 heures à Montréal

    Notre correspondant sur place, installé dans la plus grande ville québecoise pour six mois, a déniché pour nous les meilleures adresses de Montréal.

    Que voir et que faire (en sortant des sentiers battus), où manger, où sortir, où dormir, il répond à tous ces questions essentielles qui vous permettront d'optimiser votre séjour sur place.