Château Hôtel Grand Barrail : l’histoire au milieu des vignes

Le pitch

À l’origine de Grand Barrail, une histoire d’amour : celle d’un industriel, René Bouchart, qui fit construire en 1902 ce « château » un rien extravagant pour l’offrir à sa future femme. Son exigence ? Y retrouver l’atmosphère qu’il aimait lors de ses voyages d’affaires en Tunisie. Cela sera chose faite avec la salle mauresque et ses vitraux, imaginée par l’architecte Louis-Marie Cordonnier. En plein cœur du vignoble, idéal pour un weed-end proche de Bordeaux, le Grand Barrail se dresse fièrement au cœur d’un parc de 3 hectares, à quelques minutes du village médiéval de Saint-Emilion. La propriété reste dans la famille jusqu’en 1937, puis en 1990, après être passée entre différentes mains, elle a droit à d’importants travaux pour se transformer en hôtel-restaurant. En 2003 deux annexes s’ajoutent au château ne changeant en rien l’âme du lieu. Une verrière design, style jardin d’hiver reliant le château au lobby, est la preuve qu’architecture d’hier et d’aujourd’hui font bon ménage !

Comment est l’hôtel ?

Depuis 2019, le groupe familial CHG Participations (hôtels Le Burgundy et Le Lancaster, 5 étoiles à Paris) est l’heureux propriétaire de cet hôtel historique bourré d’atouts gagnants. Jean-Philippe Nuel (hôtel Molitor, InterContinental Lyon et Marseille, Sofitel Rome Villa Borghese, le Canopy Trocadéro…), responsable de la nouvelle déco a su garder l’âme du lieu. Pour preuve l’emblématique salle mauresque dont les couleurs évoquent les tableaux orientalistes de Delacroix, où il a choisi de laisser quelques imperfections sur le plafond d’origine aux différentes nuances de rose. Les superbes vitraux et une haute mosaïque représentant une scène de désert en Afrique du Nord renforcent l’ambiance. On a adoré le petit déjeuner pris autour de la table bordée des fameux vitraux. 

Même atmosphère chaleureuse au bar où les vitraux, là aussi, jouent les stars. Les murs s’habillent de bleu sourd dialoguant avec le marbre rouge de la cheminée. Une cave à vin trônant en bonne place rappelle que nous sommes en plein cœur d’une des plus grandes appellations viticoles de la planète ! Quant à la salle à manger habillée de boiseries et bordée de murs blancs, elle affiche aussi de superbes vitraux sous son plafond bordeaux clin d’œil aux feuilles de vignes à l’automne. On accorde une mention très bien à la terrasse, dans le prolongement de la salle à manger.

Quant à table, menée de main de maître par Quentin Merlet, originaire de Bordeaux (ex Château de Mirambeau, Jean Ramet à Bordeaux 1 étoile Michelin et Royal Champagne à Épernay), elle privilégie les circuits courts et met en avant le terroir : foie gras mi-cuit à la cerise, épaule d’agneau confite, maigre juste saisi, huître pochée aux algues Kombu… Le chef aime souligner qu’il travaille avec les produits de la vigne, vin et sarment pour fumer viandes et poissons et qu’il attend avec impatience d’avoir son potager ! Il propose 4 menus : terroir, plaisir, signature et gastronomique. Les barbecues des vendredis, samedis et dimanche sur la terrasse méritent le détour. 

Comment sont les chambres ?

Toutes dignes de leur 5 étoiles, elles sont de deux sortes différentes. Les 9 chambres installées dans le château ont gardé leur identité : lits à baldaquin, boiseries, mobilier ancien. Le top ? La suite royale, 60 m², avec petit salon et une terrasse de 35 m² ouvrant sur le jardin et le vignoble. Et, dans les trente-sept chambres de 30 à 35 m² qui s’égrènent dans les bâtiments annexes, on retrouve une déco résolument design : tapis aux lignes graphiques, parquet et mobilier de chêne blond, couleurs très actuelles : vert tendre, bleu profond, jaune d’or… Bon à savoir : les junior suites au-dessus du spa peuvent communiquer et offrent de larges balcons.

Ce qui fait la différence ?

La possibilité d’enfourcher un des vélos électriques dernier cri de l’hôtel pour partir à la découverte des différentes propriétés avoisinantes : Angélus, Figeac, Canon, Fonroque… en s’arrêtant pour se régaler d’un pique-nique de haut vol avec salades et une incroyable charcuterie des Pyrénées.

Bon à savoir ?

Ce cinq étoiles abrite une superbe piscine extérieure et un spa tout récent estampillé Sothys habillé de claustras en terre cuite, fort de quatre cabines de soins dont deux doubles, d’une tisanerie, d’un bain à remous ouvrant sur la terrasse, d’un hammam, d’un sauna, et d’une salle de fitness.

La chambre à booker ?

La 21, dans la tour avec sa hauteur sous plafond, ses poutres, son lustre en cristal et ses hautes fenêtres.

C’est où ?

Dans les vignes à quelques tours de roue de Saint-Emilion.

Ce qu’il faut retenir

Le Grand Barrail est un hôtel dans les vignes qui a beau afficher 5 étoiles, il n’en offre pas moins l’ambiance chaleureuse d’une « maison de famille ».

Les 5 choses que l’on a aimées à Grand Barrail

• La déco de Jean-Philippe Nuel mêlant vestiges du passé, luxe et design actuel,
• La possibilité de se sentir « chez soi » en profitant des installations : terrain de pétanque, piscine…
• La volonté d’afficher des prix relativement modestes au déjeuner 32 € ou 38 €,
• La proximité de Saint-Emilion tout en étant au calme, loin de la foule,
• La table et ses produits d’excellence choisis par le chef.

C’est combien ? 

À partir de 350 € la nuit.