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Céline DassonvilleCéline Dassonville, Le mardi 22 août 2023
Restaurants

Les meilleures tables d'Orléans : la sélection de la rédaction

Entre jeunes étoilées, bistronomie audacieuse et restaurants traditionnels, cinq adresses qui en disent long sur la scène culinaire d'Orléans.
  • La Parenthèse, restaurant à Orléans © La Parenthèse
    La Parenthèse, restaurant à Orléans © La Parenthèse

À 120 km de Paris, on improvise une virée dans la cité johannique qui offre tous les ingrédients d’un weekend chill et gourmand aux portes du Val de Loire. Au programme : flâner dans le centre historique, admirer la spectaculaire cathédrale, visiter la maison de Jeanne d’Arc, siroter un verre en terrasse sur la place du Martroi… et bien sûr tester la gastronomie locale. Vous nous suivez ?

 

1. Le Lièvre gourmand, l’étoilé toujours au top

Le pitch ? Estampillée meilleure table de la ville par le Guide rouge, ce restaurant du centre d'Orléans doit sa réputation à sa carte fusion de haute volée supervisée depuis 2014 par Tristan Robreau et ses équipes. Le chef (ex La Bouitte, hôtel dans les Alpes à la table remarquable) a repris l’affaire après le départ de l’Australien William Page, conservant l’étoile tout en amenant sa touche personnelle.

Le cadre ? Si le nom évoque une auberge de chasse, derrière l’humble façade, c’est plutôt un écrin contemporain qui se révèle avec un petit salon cosy où tinte le cristal à l’apéritif et une salle à manger de 31 couverts au style épuré et moderne. Mention spéciale pour l’accueil maxi sourire du maître d’hôtel Alexis Pointereau, plus ancien membre de la maison.

  • © Le Lièvre Gourmand
    © Le Lièvre Gourmand

 

Dans l’assiette ? Point de léporidés, le menu évolue selon l’humeur avec une constante cependant : l’esprit du voyage. Entre Loire et Asie, Tristan Robreau déroule des partitions pleines de peps et toujours maîtrisées. L’offre qui fait mouche : la possibilité d’opter pour deux plats au choix (+ dessert et fromage), trois, quatre et jusqu’à six pour les noceurs. Au programme : des langoustines soupe tom yun, une truite teriyaki, des huîtres wasabi, sorbet pomme concombre qui pulsent en bouche ou encore un pigeon sauce tikka masala. Même esprit du côté des quilles. Classée par cépages, la carte est ouverte sur le monde avec des flacons long courrier (Australie, d’Afrique du Sud…)

Le Lièvre gourmand
28 quai du Châtelet, 45000 Orléans
lelievregourmand.fr

 

2. La Parenthèse, la tradition a du bon

Le pitch ? Formé chez des étoilés du Loiret (Le Gamin et les Templiers), passé aussi par Le Pergolèse et Le Ciel de Paris, David Sterne est revenu poser ses marmites en 2006 dans la région de son enfance. Bien lui en a pris. À la barre de cette maison bien connue des Orléanais, il dispense une cuisine traditionnelle 100 % maison, qui a le bon ton de ne jamais décevoir. La preuve ? Le carnet des réservations affiche complet midi et soir.

Le cadre ? Difficile de faire plus central : le vieux Orléans et l’emblématique place du Châtelet. Dans une maison à pans de bois, cette heureuse Parenthèse s’étend sur deux étages et trois salles confortables et joliment rénovées. Côté déco, pas de fanfreluche, on mise sur les valeurs sûres : murs en pierres, parquet clair et mobilier aux teintes neutres. Une terrasse au calme permet de profiter d’un déjeuner aux beaux jours, la zone étant entièrement piétonne.

  • © La Parenthèse
    © La Parenthèse

 

Dans l’assiette ? Des classiques rustiques bien exécutés qui exaltent les produits du terroir et flattent le palais. Cela donne, côté entrées : de gourmandes ravioles de champignons au lard paysan, émulsion de parmesan et truffes d’été. Suivies d’un confit de cochon au Sainte-Maure de Touraine, coque de pain aux pavots, sauce à la lie de Chinon. Tentation sucrée, la tatin de pêches caramélisées et glace vanille sera engloutie sans faire de quartier.

La Parenthèse, restaurant à Orléans
26 place du Châtelet, 45000 Orléans
restaurant-la-parenthese.com

  • © La Parenthèse
    © La Parenthèse

3. Eugène, un goût de Méditerranée

Le pitch ? Breton d’origine, formé en Belgique et chez Alain Passard et Gilles Epié, mariée à une Provençale… mais qu’est venu faire Alain Gérard dans le Loiret ? Le chef fonctionne au coup de coeur. Venu dîner un soir dans la cité de Jeanne d’Arc, il tombe sous le charme du lieu et quinze jours après décide de racheter l’établissement avec son associé Laurent Georges, qui gère la salle. Depuis ? Une affaire qui roule.

Le cadre ? À deux pas de la place du Martroi, une table de standing planquée derrière une façade rouge pimpante avec nappes blanches et petits salons privés.

  • Eugène, restaurant à Orléans © Chez Eugène
    Eugène, restaurant à Orléans © Chez Eugène
 
 
Dans l’assiette ? Une cuisine créative et solaire, inspirée des expériences du chef en Provence. On se régale d’une pissaladière aux anchois, de poulpes à la plancha, d’un filet de rascasse au caviar d’aubergine et pour les amateurs de viandes d’une pintade aux épices ou d’un carré de cochon de lait et lasagnes de ricotta aux herbes. Bien vu : la découpe en salle, qui fait toujours son effet. Loirétain d’adoption, Alain Gérard rend hommage aux producteurs du cru, cités à la carte. La bonne surprise, outre le service souriant et efficace ? La cave bien achalandée de ce restaurant à Orléans.

Eugène
24 rue Saint-Anne, 45000 Orléans
restauranteugene.fr

 

4. Hibiscus, la table d’auteur à tester absolument

Le pitch ? En quête d'un restaurant intimiste à Orléans qui réussisse l’accord parfait du beau et du bon ? Cap sur cet écrin distingué Bib gourmand par Michelin où la cheffe Céline Lefèvre, aux manettes depuis 2016, fait des étincelles avec ses mets recherchés et son sens du détail. Les retours des clients sont unanimes : voici une belle adresse où s’attabler pour débuter un un circuit dans les châteaux de la Loire.

Le cadre ? Pas prétentieux pour un sou. Dans une rue piétonne, cette table de 20 couvert (pensez à réserver) offre une déco simple et chaleureuse. Le service est à l’avenant.

  • © Hibiscus Instagram
    © Hibiscus Instagram
 
Dans l’assiette ? Volontairement réduite (trois entrées, trois plats, trois desserts) pour suivre les saisons, la carte change tous les mois. Après le défilé d’amuse-bouches, place aux gambas snackées, risotto au freekeh et chorizo servies avec un tartare de gambas, sorbet au poivre Timut. À suivre : l'onglet de veau servi rosé, frites et purée de patate douce à la moutarde. Les assaisonnements sont impeccables, c’est subtil sans être maniéré et les prix sont raisonnables. Même la sélection de quilles est bien ficelée. Un sans faute.

Hibiscus
175 rue de Bourgogne, 45000 Orléans
hibiscus-orleans.fr

5. La Table d’à côté, la pépite signée Christopher Hay

Le pitch ? On ne présente plus le chef ligérien doublement étoilé chantre de la cuisine locavore qui vient d’ouvrir son complexe gastronomique et hôtelier Fleur de Loire à Blois. Lancée en 2019, cette Table d’à côté a été confiée aux bons soins de Loïs Bée, qui continue de tracer le sillon d’une cuisine créative et ancrée dans son terroir.

Le cadre ? Contemporain, chic mais pas snob, il porte la patte de Caroline Tissier, la décoratrice fétiche de Christophe Hay.

  • © La table d’à côté
    © La Table d’à côté


Dans l’assiette ? La carte propose un menu en six ou huit services avec accord mets vins. Les produits du cru, légumes du jardin, gibiers et poissons d’eau douce sont évidemment en pole position. Les créations sont pointues et rares : silure de Loire fumée quinoa de Beauce, colza, petits pois et brocolis ou ce délicat carré d’esturgeon et caviar de Saint-Viatre, blettes, aneth et vinaigre de sarriette. Sans oublier l’inévitable bœuf wagyu de l’élevage personnel du chef décliné ici en tartare, ail noir de Beauce et estragon. Un festin.

La Table d’à côté
200 allée des 4 Vents, 45160 Ardon
latabledacote.fr

  • Bœuf Wagyu © La Table d’à côté
  • Coquillage de Cancale © La Table d’à côté

 

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