Pourquoi partir au Cap Nord en Martinique ? Nos bonnes adresses

La Martinique est marquée par son histoire, elle est attachée aux traditions, à la transmission et à la famille. Le Cap Nord, de Fort-de-France au Nord-ouest de l’île, englobe mer, montagne et petites îles comme les incontournables Trois-Îlets. C’est une région riche en festivités à la fois culturelles et sportives. Toute l’île est en fête tout au long de l’année et la température est de 28 °C. 
 

1. Direction le Cap Nord de la Martinique

L’avion atterrit à Fort-de-France, le plus simple est de louer une voiture pour se déplacer. La première escale pour se détendre, à 20 minutes de l’aéroport est L’Impératrice, un hôtel mythique dont l’ADN fait partie intégrante de la Martinique. Il saura faire résonner en vous les douces notes des Caraïbes. Son bar est le lieu à ne pas manquer pour déguster à toute heure de la journée un ti-punch ! Ne vous attendez pas à visiter Fort-de-France le week-end, tout est fermé sauf le samedi matin où le marché ravira les amateurs de cuisine. 

2. À voir et à faire au Cap Nord ?

• Les Jardins de Balata : on se dirige vers la ville de Saint-Pierre, à 31 km de Fort-de-France au cœur du Cap Nord. Sur le chemin, un stop s’impose au « Jardin de Balata », pour y découvrir 3 000 espèces de plantes tropicales. Toutes les fleurs de l’île si connues sont là, roses de porcelaine, héliconias, anthuriums ou encore l’orchidée sauvage. On se familiarise à l’architecture créole typique et on passe un moment délicieux. 

• La ville de Saint-Pierre et son Musée : on dit de Saint-Pierre qu’elle a « la tête dans les nuages et les pieds dans l’eau ». C’est une plaque tournante des échanges internationaux depuis toujours grâce à son accès à la Mer des Caraïbes. C’est une ville héritière, où les traditions martiniquaises prennent tout leur sens : le conte, la danse aux tambours, la musique et la transmission vivent ici pleinement. Elle est aussi très connue depuis l’éruption du volcan de la montagne Pelée du 8 mai 1902, qui a transformé Saint-Pierre en Pompéi des Antilles. Un drame très bien expliqué dans le nouveau Musée Mémorial, très moderne, qui retrace cet événement. 

3. Faire de la plongée en Martinique

Dans cette région, les communes de Fonds-Saint-Denis, Morne-Vert, Prêcheur et Carbet étalent leurs plages sur le littoral et attendant les voyageurs pour des plongées et festivités inoubliables. Tout le long des rubans de sable , on déjeune les pieds dans l’eau et l’on se baigne sans réserve. Les plus courageux peuvent marcher autour de la Montagne Pelée avec un guide. Les amateurs de plongée doivent rendre visite à « Manmam Dlo », la sirène de vingt tonnes et 12 mètres de long de l’artiste martiniquais Laurent Valère, à six mètres au fond d’eau et à trente mètres de la plage. Un spot de snorkeling hors du commun.

Pour les amoureux des tortues et des dauphins, Atao Plongée fait découvrir ce monde en catamaran autour de l’Anse Mitan, pas très loin de Fort-de-France.

4. Rencontre avec le rhum

Pas de visite de la Martinique sans goûter au rhum. Les Martiniquais apprécient notamment la marque Nielson, mais d’autres nous sont plus familiers, le Rhum Clément, le Dillon, le Depaz, les Trois rivières ou encore le HSE. Visiter la distillerie HSE à « L'Habitation-Saint-Etienne » sur la commune du Gros-Morne, donne le double avantage de pouvoir se promener dans un parc magnifique ouvert aux artistes, un lieu d’exposition, d’échanges et de rencontres et de découvrir le rhum HSE. 

Une visite incontournable se déroule aux Trois-Îlets. « La Maison de la Canne », au cœur d’un parc de trois hectares, est idéale pour tout savoir sur la canne à sucre depuis son arrivée au XVII^e siècle en Martinique. Elle est la base du seul rhum AOC produit au monde et sa culture a forgé l’île, les mentalités, son économie et son histoire. 

5. Le parc de l’habitation Céron

On s’enfonce dans les terres pour aller jusqu’au Prêcheur et passer la journée à l’habitation Céron. Installée depuis 1658 dans le plus vieux quartier de l’île, au Prêcheur était en son temps une sucrerie. Aujourd’hui, c’est une propriété privée écoresponsable, une des rares ouvertes au public, avec restaurant, parc, balades à cheval et une plantation de cacaotiers. Un bouquet complet de la culture, l’histoire, la gastronomie, la faune et la flore de la Martinique. Aujourd’hui avec passion et amour, la famille Marraud des Grottes, propriétaires depuis 1991, gère les 65 hectares du domaine avec un grand respect de la nature et de l’environnement. Le parc de 5 000 m² laisse à tous les visiteurs le choix de balades multiples et variées avec, en clou de la visite, le fameux et si célèbre Zamana (Bois noir d’Haïti), l’un des arbres les plus âgés de la forêt. Ses 350 ans font de lui l’un des doyens de la Caraïbe, classé « plus bel arbre de France » en 2016, avec un feuillage dont la superficie est de près d’un hectare.

L’Habitation Céron
Anse Ceron, Le Prêcheur 97250, Martinique

Où déjeuner, où dîner, où dormir ?
 

6. Déjeuner à L’habitation Céron

Déjeuner au cœur de la nature. Tout est fait sur place. Les plats servis au restaurant sont 100 % martiniquais, la cuisine des Caraïbes est au rendez-vous. Les jus et les cocktails sont naturels, les cidres, kombuchas et ginger beer fermentés sur place. Le restaurant est ouvert sans porte ni fenêtre au cœur du jardin, abrité du soleil. Les menus rythmés par ce que veut bien donner la nature sont repensés tous les matins. On goûte au « Jaune d’œuf confit au sel, gnocchi de manioc, crème d’aubergine, bleu de vache naturel, champignons lacto-fermentés herbes sauvages » ou à « l’Epaule confite et filet d’agneau arrosé d’un jus corsé au gingembre, le tout agrémenté d’une texture de patate douce et oxalis » avant de finir par une « Banane fraîche avec sorbet peau de banane et de mangue accompagnée d’une mousse de mangue et son craquant mangue et citron noir ». Une table raffinée avec un grand respect pour la gastronomie française.

L’Habitation Céron
Anse Ceron, Le Prêcheur 97250, Martinique

7. Une halte pour déjeuner au Bambou

À Morne Rouge, on déjeune au Bambou, table incontournable et mythique de l’île pour déguster la vraie cuisine créole. Il est préférable de réserver et il est fermé le soir. Demandez Line et dégustez une fricassée de langoustes, d’écrevisses et de crabes à la sauce créole ou son fameux « Poulet Coco » ou encore sa souris d’agneau au colombo Péléen. Petit conseil, terminez par le flan coco ou les bananes flambées au rhum vieux. 
 

8. Quelques idées pour dîner

Le restaurant Joséphine à Fort-de-France, mais aussi juste en face, la guinguette Oasis Grill, pour déguster une viande, un poisson ou une langouste grillée, si la place est au rendez-vous. Le restaurant de la Suite Villa aux Trois îlets, seul hôtel cinq étoiles de l’île, sait également ravir les papilles de ses hôtes, que ce soit à la table gastronomique ou bistronomique. 

9. Pour dormir 

Si notre coup de cœur est bien l’Hôtel de l’Impératrice à Fort-de-France, voici également deux lieux d’exception : 

• Apolline : à deux pas de Fort-de-France, un hôtel bijou, villa de 1930 confidentielle nichée dans les hauts quartiers résidentiels de la capitale. Sa piscine à débordement de 15 mètres de long et son époustouflante vue panoramique sur la baie valent le déplacement.
  61 Rue Marie Therese Lung Fou, Fort-de-France / À partir de 230 € la nuit
   
  © Apolline Martinique

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• La Suite Villa : après 15 min de traversée vers les Trois-Ilets depuis Fort-de-France, la Suite Villa est le seul cinq étoiles de l’île dont l’ambiance est extrêmement conviviale. L’hôtel viendra vous chercher au bateau pour vous emmener dans les hauteurs, dans un univers paradisiaque où raffinement et simplicité font bon ménage. Chaque chambre a son jacuzzi et une vue somptueuse sur la baie de Fort-de-France.

La Martinique fait parler d’elle

L’Unesco a reconnu l’ensemble du territoire terrestre et marin de la Martinique réserve mondiale de Biosphère depuis 2021. Sa « yole » ronde (bateau de pêcheur) est entrée au Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) de l’Unesco en 2022. D’autres traditions martiniquaises très enracinées pourraient intégrer le PCI. Le travail de mémoire est primordial comme de parler des contes, du Vwa Bèf (labour avec traction animale), des danses, de l’aviron traditionnel, du « Lasoté » (pratique solidaire de labourage), du « coup de senne » (méthode de pêche particulière) ou du travail sur pierre. L’association Lasote, au Cap Nord, se charge de mettre ce patrimoine en lumière.