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Pascale MissoudPascale Missoud, Le vendredi 13 septembre 2024
Grand angle

Visiter le Kentucky : un itinéraire de 7 jours dans le bluegrass

Sauriez-vous situer le Kentucky, cet état glissé entre Ohio et Tennessee, Missouri et Virginie ? Un état tout en longueur et en langueurs, fier berceau du bourbon, fief incontesté des chevaux de course et de ce bluegrass, dérivé de musique des Appalaches et du blues. On le parcourt à rythme paresseux en un itinéraire de 7 jours, décryptant l’histoire à travers les maisons victoriennes, humant les forêts des Great Smoky Mountains déflorées par Davy Crockett. Authentique assurément.
  • Visiter le Kentucky : un itinéraire de 7 jours dans le bluegrass © Pascale Missoud
    Visiter le Kentucky : un itinéraire de 7 jours dans le bluegrass © Pascale Missoud

Visiter le Kentucky en 7 jours n’est certes pas la première idée qui nous vient en tête pour un road trip aux États-Unis. Discret, il flirte avec l’histoire de France, joue les frontières invisibles entre le nord et le sud, mais s’est rallié aux cotés de l’Union avec Abraham Lincoln, brandit ses pâturages tout de verts veloutés, et disperse un phénoménal réseau de grottes souterraines. On s’y rend d’avril à octobre le printemps et l’automne révélant leurs plus beaux atours. Mais s’il est un moment à ne pas manquer, c’est le fameux Kentucky Derby, le premier samedi de mai : ambiance survoltée, pour les 2 minutes de course les plus chères du monde.

  • Photo d’ouverture Kentucky © P.Missoud
    Photo d’ouverture Kentucky © P.Missoud
 

Road-trip dans le Kentucky, que voir en un clin d’œil ?

Un road trip dans le Kentucky mérite 7 jours de circuit, non pour en faire le tour complet, à tout le moins pour s’imprégner de ses singularités : 

  • Profiter de l’arrivée par Cincinnati, dans l’Ohio, pour y passer au moins une matinée ;
  • Arpenter les villes de Covington, Lexington et Louisville ;
  • Sélectionner quelques-uns des nombreux musées à visiter ;
  • Admirer une architecture très riche ;
  • Siroter divers bourbons, purs ou en cocktail signature ;
  • Assister au Derby, la plus folle course de chevaux des États-Unis. A condition de réserver très en avance !

L’itinéraire dans le Kentucky ci-dessous peut être réalisé en une semaine à 9 jours si l’on souhaite prendre son temps, découvrir plus de distilleries, se perdre dans les forêts, plonger dans le plus grand réseau au monde de grottes souterraines au Parc national de Mammoth Cave de ce très attachant état. 

Plus d’information sur visittheusa.fr

Jour 1 – Arrivée à Cincy


Bon point dès le départ, avec un vol direct de 9 h de Paris à Cincinnati, grande ville de l’Ohio. On traverse le pont qui franchit la rivière éponyme et, en un petit ¼ d’heure, vous voilà à Covington premier aperçu du Kentucky.

Delta Airlines propose des vols quotidiens directs depuis Paris CDG : www.delta.com

16 h — Check-in au North Hotel Covington

Reliés par une passerelle, deux bâtiments historiques du début du XXe siècle – une ancienne librairie et les locaux du YMCA local d’une part et le grand magasin Coppin d’autre part - servent d’écrin à deux hôtels du groupe familial Saylers. Hautes de plafond, les 91 chambres (de 25 à 51 m2) du Covington Hotel posent leur ambiance élégante, en teintes fortes – bleu profond, lie-de-vin – agrémentée de peintures contemporaines, tandis que les 53 suites du North privilégient les tons clairs et l’espace : de 33 à 95 m2 et toutes avec kitchenette.

North by Hotel Covington
638 Madison Avenue, Covington

  • Covington - North by Hotel Covington Chambre © Hotel Covington
    Covington - North by Hotel Covington Chambre © Hotel Covington
     

17 h — Promenade au bord de l’Ohio

On l’a à peine aperçue la rivière Ohio au début de notre itinéraire de 7 jours dans le Kentucky, alors on file sur ses berges, guidés par les bruits de circulation, sourds tout d’abord, enflant peu à peu. Et voici qu’il apparaît, ce pont suspendu érigé il y a près de 160 ans par l’ingénieur John A. Roebling, le plus long du monde à l’époque et désormais monument historique national. On peut le traverser à pied, en tout cas grimper sur la passerelle permet d’en admirer les haubans. Il vous rappelle quelque chose ? Oui, c’est le même architecte qui, deux ans plus tard, débute les travaux du pont de Brooklyn à New-York. Victime d’un accident mortel quelques semaines plus tard, il ne verra pas son œuvre achevée.

  • Covington - Le pont entre Covington et Cincinnati © Pascale Missoud
    Covington - Le pont entre Covington et Cincinnati © Pascale Missoud
     

 18 h — La ligne B, mais pas celle que vous croyez !

Pas de RER en vue, car la B-Line® est un circuit de 25 arrêts centrés sur le bourbon à travers le Kentucky, dont 7 distilleries artisanales, 9 bars et autant de restaurants. Et Covington ne promet pas moins de 9 stops. A commencer par Revival Vintage Spirits. Deux drôles de paroissiens, Shannon Smith et Brad "Dusty" Bonds sont à l’origine de ce drôle de magasin. C’est Brad qui vous accueillera, évoquant sa passion pour les vieux spiritueux, bourbons en tête, dont il s’est mis en quête à travers le monde depuis plus d’une dizaine d’années. Il ouvre régulièrement plusieurs bouteilles, histoire de vous laisser surprendre par un flacon de 10 ou 100 ans d’âge, parfois éventé, parfois juste sublimé. On vient ici aussi pour acheter et trouver, parmi le stock de plus de 1000 bouteilles la plus amusante ou la plus prometteuse.

Revival Vintage Spirits
5, East 8th Street, Covington

  • Covington - Revival Vintage Spirit © Pascale Missoud
    Covington - Revival Vintage Spirit © Pascale Missoud
     

20 h — Dîner en toute convivialité 

Déployé en partie dans le lumineux lobby de l'hôtel Covington, notamment près du bar, le restaurant Coppin's propose une cuisine plutôt classique, mais bien exécutée – du ceviche au steak frites en passant par du saumon grillé – avec un accord mets-bourbon ou mets-cocktails, dont un renversant Espresso Martini qui accompagne avantageusement le dessert. La carte des spiritueux s’avère des plus impressionnantes : pas étonnant que le restaurant fasse partie du circuit The B-Line®.

Coppin's Restaurant & Bar
638, Madison Avenue, Covington

  • Covington - Le bar de l’Hôtel Covington © Hotel Covington
    Covington - Le bar de l’Hôtel Covington © Hotel Covington
     

22 h — Promenade digestive dans le quartier allemand

Mutter - Gottes – Kirche, Église de la mère de Dieu : le fronton de cette église paroissiale donne le ton de Village Mainstrasse, quartier fondé par les émigrants allemands au XIXe siècle. Avec ses maisons aux briques rouges et bow windows peints, sa charmante fontaine et sa tour d’horloge aux personnages animés, vous voilà transportés aux confins d’un hameau germanique en diable. Inscrit au registre historique national, prisé des artistes et de la communauté LGBTQ+, il aligne de nombreux bars, dont le Old Kentucky Bourbon Bar et sa carte aux 700 références, comme des bistrots sans prétention.

  • Covington - Le quartier allemand © Pascale Missoud
  • Covington - Le quartier allemand © Pascale Missoud

 

Jour 2 : Cincy, nous voici


9 h — Petit-déjeuner au marché

Une enjambée de pont, Cincy nous (re)voici ! On déflore le quartier d’Over The Rhine - OTR pour les intimes : port d’entrée des Allemands dans les années 1830, il fut ainsi baptisé en raison du canal désormais comblé qui reliait l’Ohio au lac Erié : comme une nostalgie des bords du Rhin. On y trouve le plus ancien marché de tout l’Ohio. Inauguré en 1852, il exhibe toujours sa structure métallique d’origine, habillée de murs au XXe siècle. Une trentaine d’étals soigneusement sélectionnés, achalandés de bon matin et, tout autour, la ronde de bâtisses en brique du XIXe joliment coloriées qui abritent commerces de bouches et restaurants.

  • Cincinnati - Over-The-Rhine et son architecture colorée © Pascale Missoud
    Cincinnati - Over-The-Rhine et son architecture colorée © Pascale Missoud
     

Les années 1950 ont vu la construction de l’autoroute, expulsant sans vergogne la population noire qui atterrit ici. Désormais, un melting-pot sympathique confère au quartier des allures de village où l’on se salue volontiers. Peut-être croiserez-vous Emilio Estevez un de ses habitants. Si de nombreux commerçants sont présents depuis près de 50 ans, la palme de la longévité revient à la boucherie Eckerlin : 6 générations se sont succédé depuis 1852. Désormais à l’extérieur du marché, la boutique a de l’allure ; c’est ici que l’on prendra le petit-déjeuner. Longtemps 2e producteur de porc après New-York, Cincinnati était connue sous le nom de "Porkopolis". C’est ainsi que naquit le goetta, sorte de galette de saucisse à l’avoine et aux épices frite dans du beurre. La recette a peu varié depuis l’arrière-grand-mère. Et quitte à faire comme les habitants, on la glisse dans un bun garni de bacon, œuf et fromage. Pas certain que vous ayez faim pour le déjeuner.

Findlay Market
1801 Race Street, Cincinnati

  • Cincinnati – le goetta, spécialité de la boucherie Eckerlin
  • Cincinnati – le goetta, spécialité de la boucherie Eckerlin

 

9h30 — Silence, on tourne

On flâne dans les rues alentour pour débusquer de nombreuses fresques murales autant que ces maisons figées par les ans : 943 bâtiments sont inscrits au registre national des lieux historiques telle l’église Sainte-Marie, la plus ancienne de Cincy, à l’architecture néo-grecque. Il y a du Brooklyn dans ce quartier et les cinéastes ne s’y sont pas trompés : De Niro y a tourné des scènes d’Alto Knights, tout comme Jeff Nichols pour son Bikeriders tout juste sorti outre-Atlantique.

  • Cincinnati - Over-the-Rhine © Pascale Missoud
    Cincinnati - Over-the-Rhine © Pascale Missoud
     

11 h — Une blonde à tomber

Retour au XIXe siècle. Qui dit Allemands, dit bière. En 1890, 1841 débits de boissons étaient recensés dans les 18 km2 du centre de Cincinnati et 30 brasseries, dont 17, juste dans OTR ! La prohibition passe par là, tout ce petit monde tombe dans l’oubli. Et c’est par hasard, il y a un peu plus de 30 ans que l’on retrouve un premier tunnel creusé sous une ancienne brasserie. Une demi-douzaine a été depuis mise au jour, que l’on explore, intrigués. Un escalier tout raide mène à ces vastes caveaux où la bière blonde, qui nécessite une température constante d’environ 15° pour être brassée, fermentait tranquillement. Un fût bien abîmé, des tuyaux en chêne, des bouches d’aération, voilà ce qui subsiste. Des fantômes aussi, si l’on en croit la guide. Pour autant cette industrie renaît, en témoignent les micro-brasseries du quartier.

American Legacy Tours
1332 Vine Street, Cincinnati

  • Cincinnati - Sous la terre, la bière © Pascale Missoud
    Cincinnati - Sous la terre, la bière © Pascale Missoud
     

12 h  — Le parc Washington

On fait un détour par ce vaste espace vert, juste pour admirer le charmant kiosque à musique, écouter un concert, flairer la bonne affaire le jour du marché aux puces ; et, pour un peu on frissonnerait devant le Music Hall : érigé sur un ancien cimetière, on le dit lieu parmi les plus hantés du pays.

Washington Park
1230 Elm Street, Cincinnati

  • Cincinnati - Le Music Hall dans le Park Washington © Pascale Missoud
    Cincinnati - Le Music Hall dans le Park Washington © Pascale Missoud
     

12 h30 - Chili à la sauce grecque

Un rond-point sans intérêt et ce drôle de restaurant, un dîner ouvert en 1940 comme sorti d’un dessin animé. Ce qui attire les foules ici ? Le chili, créé par le père de l’actuelle propriétaire, un immigrant grec. Prenez des spaghettis, du chocolat et des épices, versez du chili avec de gros morceaux de bœuf, recouvrez d’une généreuse dose de cheddar râpé : dégustez. Clairement, on y vient par curiosité plus que pour un déjeuner raffiné. Ce sont surtout les enfants que cela va épater. Un conseil : une assiette pour 2 ou 3 s’avère amplement suffisante.

Camp Washington Chili
3005 Colerain Avenue, Cincinnati

  • Cincinnati - Chili à la sauce grecque © Pascale Missoud
    Cincinnati - Chili à la sauce grecque © Pascale Missoud
     

14 h — En route pour Lexington

On n’oublie pas l’essentiel, c’est le Kentucky que l’on vient visiter pour un road trip de 7 jours ! 1h30 de route vous sépare de Lexington, autoproclamée capitale mondiale du cheval. Il faut dire qu’avec plus de 450 haras et Keeneland, l’hippodrome classé Monument historique national, elle a de quoi se vanter.

16 h — Check-in au Manchester Hotel

Il ne semble pas récent, cet établissement un tantinet excentré, mais au cœur du quartier historique des distilleries. Il a été érigé sur le terrain de Ashland, la toute première distillerie de bourbon enregistrée en 1865 à Lexington. S’inspirant des rickhouses, les vastes hangars où sont stockés les tonneaux de bourbon, il séduit avec ces arches en façade ; la déco, conçue par Jenny bukovec Design joue sur les codes du bluegrass, du bourbon et des courses hippiques : portails à encorbellement et voûtes en berceau, boiseries chics et superbes clichés signés Ryan Jay. Dans les 125 clés – de 25 à 56 m2  – une même ligne directrice, tout en tons de terre et de bleu canard, de vert profond aussi. Des meubles en bois, du cuir en tête de lit, les matériaux sont de belle qualité, les photos au mur joliment diversifiées.

The Manchester
941 Manchester Street, Lexington

Voir les prix sur booking.com

  • Lexington - The-Manchester - Lobby
    Lexington - The-Manchester - Lobby
     

18 h — Garçon, un bourbon !

Des canapés pour discuter et ce long comptoir qui attire tous les regards : rien de tel qu’un old fashionned après s’être installé ; les propriétaires de l’hôtel se sont associés à deux distilleries locales, Castle & Key et Bluegrass Distillers, dont on retrouve les flacons dans la boutique et jusqu’au minibar de votre chambre.

20 h — Lost Palm ou Granddam ?

Un couple de chefs pour deux restaurants. Il fait chaud ce soir ? Alors on privilégie le Lost Palm en rooftop à l’ambiance Art Déco inspirée de la Floride du Sud des sixties : des flamants roses en plastique, un bar en bambou, et des luminaires en rotin, c’est très gai. Au menu, ceviche ou tacos, sucettes de poulet jerk, et même bouchées à l’alligator : c’est frais, agréablement épicé ou relevé et l’on fait une entorse au bourbon pour siroter un Blinkers On, chouette cocktail à base de tequila. On n’a pas testé, mais la vaste salle du Granddam à la déco appalachienne déroule un menu aux saveurs locales revisitées comme cette poule fumée au foin, glacée au sorgho, et escortée d’un risotto aux pois verts et carottes marinées au feu de bois. Le mint julep s’impose !

Lost Palm
941, Manchester Street, 7e étage, Lexington

  • Lexington - The Manchester - Lost Palm Restaurant
    Lexington - The Manchester - Lost Palm Restaurant
     

22 h — Des friches reconverties

A 10 minutes à pied de l’hôtel, la reconversion des friches industrielles est plutôt réussie. Pizzeria avec terrain de bocce, la pétanque italienne, glacier réputé et cet ancien rickhouse de la distillerie James E. Pepper, revenu à la vie pour produire du bourbon avec des méthodes traditionnelles, puisant l’eau dans le ruisseau en contrebas. Et puis, de l’autre côté de la route, jouxtant la voie ferrée, The Burl, un dépôt ferroviaire transformé en salle de concerts. Ambiance bonne enfant assurée lors de notre itinéraire d’une semaine dans le Kentucky.

  • Lexington - Une friche indus reconvertie © Pascale Missoud
    Lexington - Une friche indus reconvertie © Pascale Missoud

 

Jour 3 : Lexington, fief des élevages


8h30 — Les pâtisseries de Martine

Martine ? C’est, avec son mari Jim, la propriétaire de ce discret café où les habitants du quartier aiment à se retrouver, le temps d’un americano vite avalé en semaine, pour discuter entre amis et en famille le week-end. Si l’on trouve des viennoiseries furieusement françaises, ce sont ses gâteaux à la crème au beurre qui font sa réputation. On peut aussi se contenter d’un classique scone et eggs avec un expresso. Prêt pour aller visiter l’hippodrome ?

Martine's Pastries
400 East 3rd Street, Lexington

  • Covington - Martine © Martine’s Pastries
    Covington - Martine © Martine’s Pastries
     

10 h — Caresser un (peut-être) futur champion

La route serpente entre de verts pâturages délicatement vallonnés. Vision bucolique à souhait lors de notre itinéraire de 7 jours au Kentucky, de ces blue grass dont s’enorgueillit l’État. La ferme d’élevage Mill Ridge en possède 400 hectares. Un minimum pour préparer ses yearlings pour les plus célèbres courses, des purs-sangs de race Thoroughbred et Standardbred ; 39 gagnants, dont trois au Kentucky Derby en 25 ans. C’est une femme, Alice Headley Chandler qui, il y a plus de 50 ans a ouvert la voie dans un domaine largement dominé par la testostérone. On visite toutes les installations, on s’attendrit devant les poulains, et l’on regarde, juste en silence, cette cavalcade soudaine. De toute beauté.

Mill Ridge Horse Farm
2800 Bowman Mill Road, Lexington

© PM

 

14 h — A manger, à boire et à voir

Rendez-vous avec Erin, dans l’ancien tribunal de Lexington pour débuter un tour qui permet à la fois de déjeuner et d’en apprendre plus sur l’histoire de la ville et son cortège de maisons historiques autour de Gratz Park, l’opéra ou la maison de Mary Todd, la première épouse d’Abraham Lincoln. What else ? Au passage, on apprend que Georges Clooney est né ici ! La visite est un peu trop longue – 3 h – mais pourtant, Erin, avide de tout raconter parle très (trop ?) vite. L’ensemble est ponctué de 4 arrêts pour goûter, de l’entrée au dessert, aux spécialités de la ville. Attention, c’est très très copieux !

  • Lexington et son cortège de maisons historiques © Pascale Missoud
    Lexington et son cortège de maisons historiques © Pascale Missoud
     

16 h — Créer son cocktail

Des distilleries, la ville en regorge. Celle-ci a pour particularité d’être la première de l’État dirigée par un couple afro-américain depuis l'esclavage. Autre spécificité : ici, on ne vous dit pas comment déguster votre nectar ! A vous de ressentir vos propres impressions et de fabriquer votre cocktail, dans le tasting bar du centre-ville.

Fresh Bourbon
377 Main Street, Lexington

  • Lexington - Fabriquer son cocktail avec Fresh Bourbon © Pascale MissouD
    Lexington - Fabriquer son cocktail avec Fresh Bourbon © Pascale Missoud
     

20 h — Dîner en ville

Si Les histoires d’amour finissent mal en général d’après la chanson, ce n’est pas le cas pour Ouita et Chris Michel. Le couple se rencontre en école de cuisine à New-York, se marie et s’installe à Lexington, patrie d’origine de Ouita, 5 ans plus tard. Désormais à la tête de 6 restaurants, bien ancrés dans le terroir, ils ne jurent que par les producteurs locaux et les saveurs de saison. Alors, les yeux fermés, on dévore cette côte de bœuf braisée au bourbon garnie de gruau au fromage. Et pourquoi pas ne pas tenter ce poisson-chat accompagné de cornichons maisons et de frites - un peu trop salées.

Honeywood
110 Summit At Fritz Farm #140, Lexington

22 h — Echappée blues

Oui, le Kentucky, c’est plutôt la musique country. Mais si vous avez la chance d’être à Lexington un lundi, filez écouter le blues de Tee Dee’s, génial guitariste qui a bien connu BB King et joué avec Buddy Guy.

Tee Dee's Lounge
266 East 2nd Street, Lexington

  • Lexington - Tee Dee’s lounge , l’adresse blues immanquable © Tee Dee’s
    Lexington - Tee Dee’s lounge , l’adresse blues immanquable © Tee Dee’s

Jour 4 : Louisville, la brillante élève


9 h — Louisville, plus grande ville de l’état

Après le petit-déjeuner, on reprend la voiture pour 1h ¼ de route juste qu’à Louisville (prononcez Louveul). Fondée en 1778, baptisée en l'honneur de Louis XVI pour le remercier de son aide pendant la guerre d'Indépendance, elle se développe vite économiquement grâce au transport fluvial puis ferroviaire. C’est désormais la plus grande ville de l’État et un immanquable sur notre road trip d’une semaine dans le Kentucky.

  • Louisville - Downtown © Pascale Missoud
    Louisville - Downtown © Pascale Missoud
     

10 h 30 — Musée d’histoire Frazier

Juste : Whaouh ! On pourrait rester des heures dans ce musée des plus didactiques, fourmillant d’anecdotes et qui aborde aussi bien l’histoire de la ville – plus largement du Kentucky - les traditions, la musique, présentant de nombreux documents agencés d’agréable façon. Entre autres, on y détaille la plus grande collection au monde de soldats de plomb et de miniatures historiques, et l’on découvre la Kentucky Bourbon Trail en détail. S’il y avait un regret : pas d’audio guide en français, qui aurait été bien utile pour les enfants.

Frazier Museum
829 West Main Street, Louisville

  • Louisville - Frazier History Museum © Pascale Missoud
    Louisville - Frazier History Museum © Pascale Missoud
     

13 h — Déjeuner léger… Ou pas

Réfugié au sous-sol de l’hôtel Brady, le restaurant Wild Swann tire son nom d’un certain J.B. Wilder, qui y produisait du bourbon… médicinal en 1883, et du magasin installé ici dans les années 1920 Swann-Abram Hat, chapelier emblématique du Kentucky Derby. On dorlote son summer body d'une salade quinoa-crevette à moins de ne craquer pour le poulet au miel et au bourbon, plus emballant et local !

Wild Swann
601 West Main Street, Louisville

14h30 — La part des Anges

Un joli nom pour cette distillerie dont on parcourt les installations, pour tout savoir sur la cuisson du maïs, le processus de distillation, la fermentation, le type d’alambic et de fûts utilisés, la mise en bouteille. Saviez-vous que 95 % de la production mondiale de bourbon est fabriquée au Kentucky ? La visite est un peu technique, mais ludiquement menée et se termine, fatalement, par une dégustation.

Angel's Envy Distillery
500 East Main Street, Louisville

  • Lousiville - Angel’s Envy Distillery © Pascale Missoud
    Lousiville - Angel’s Envy Distillery © Pascale Missoud
     

16h30 — Check in à l’Omni Louisville Hotel

On ne va pas se mentir, cet immeuble de 30 étages, 612 chambres et 226 appartements n’est pas l’hôtel le plus sexy de la ville. Mais son emplacement central n’est pas le moindre de ses atouts lors de notre itinéraire de 7 jours au Kentucky. Les chambres modernes et baignées de lumière sont dotées de tout le confort attendu, on trouve 3 restaurants, une piscine et son bar sur le toit, un spa et une salle de fitness et, pour le fun, un speakeasy – pas tellement planqué – avec bowling.

Omni Louisville Hotel
400 South 2nd Street, Louisville

Voir les prix sur booking.com

  • Louisville - Omni Louisville © Hotel Omni Louisville
    Louisville - Omni Louisville © Hotel Omni Louisville
     

L’alternative : coup de cœur pour The Grady, un bâtiment du XIXe siècle en centre-ville qui abrite 51 clés. Une déco des plus soignées, des œuvres d’art éparpillées, on plébiscite ce Small Luxury Hotels of the World.

  • Louisville - The Grady © Pascale Missoud
    Louisville - The Grady © Pascale Missoud
     

18h30 — Hell or High Water Bar

Une rue discrète de Whiskey Row. Un grand immeuble, ancien siège de la plus grande quincaillerie d'Amérique et cette porte vitrée noire, anonyme. De beaux planchers, de hauts plafonds, un parfum de passé : les proprios tombent amoureux de l’espace. En 2015, le bâtiment prend feu, les pompiers le noient sous l’eau, retardant l’ouverture, mais baptisant ce superbe speakeasy. Descendez l’escalier, poussez la porte et c’est un monde feutré, aux lumières tamisées qui s’entrouvre, tout de briques et de bois récupérés dans de vieux immeubles. Un bar bien sûr, mais aussi ces alcôves de velours rouges, certaines dissimulées par un lourd rideau ; un salon-bibliothèque et ses canapés à l’anglaise ; un escalier pour deux écrins : voir sans être vu. Et jusqu’à cette porte dérobée derrière un placard pour s’embrasser en toute intimité.

Hell or High Water Bar
112 West Washington Street, Louisville

  • Louisville - Hell or High Water Bar ©Pascale Missoud
    Louisville - Hell or High Water Bar ©Pascale Missoud
     

20 h — Dîner au Brown Hotel

A l'angle de la 4e rue et de Broadway, une opulente façade en briques au style néo-géorgien. Inauguré en 1923, The Brown Hotel était la quintessence du luxe, à la sauce Renaissance anglaise : lustres dégoulinant de cristal, sols en marbre, épais tapis, plafonds peints à la main, antiquités, et baignoire dans chaque chambre - une rareté à l’époque. Tout le gratin local se pressait aux dîners dansants organisés dans la Crystal Ballroom ; passé minuit, tout ce petit monde apaisait un creux avec des œufs au jambon ; lassé de ces commandes, le chef Fred K. Schmidt créa alors un plat un peu plus festif ; du pain fourré de poitrine de dinde, tomates et bacon recouverts de sauce Mornay puis délicatement grillé : le Hot Brown est toujours à la carte. On vous le sert, tout grésillant dans son poêlon : décadent mais unique !

J. Graham's Cafe
335 West Broadway, Louisville

 

Jour 5 : Musées et flâneries


9h 30 —Usine à battes

Une batte de plus de 36 m de haut et 31 tonnes : impossible de rater l’entrée du fournisseur officiel de la MLB, la ligue majeure américaine de baseball. On découvre ici non seulement un musée interactif avec, en bonne place, Joe DiMaggio et Mickey Mantle, on se glisse dans la peau d’un joueur – à condition de comprendre toutes les règles de ce sport ! - et l’on suit, dans l’usine fondée en 1855, le processus de fabrication. Près de 2 millions de battes sortent d’ici chaque année.

Musée et Usine Slugger
800 West Main Street, Louisville

  • Louisville - Musée et Usine Slugger © Pascale Missoud
    Louisville - Musée et Usine Slugger © Pascale Missoud
     

Alternative : Centre Mohamed Ali
Natif de Louisville, Cassius Clay, l’homme aux six Gants d’Or, médaille d’or aux J.O. de Rome en 1960 valait bien un musée.

Centre Mohamed Ali
144 North 6th, Louisville

 

11 h —Roots 101, African American Museum

« Bienvenue aux États-Unis » : les lourds bracelets de fer se referment sur vos poignets, un frisson vous transperce, comme le regard de Lamont Collins, à l’origine de ce musée ouvert en 2020 consacré à l'histoire afro-américaine. Unique en son genre, il raconte l’Afrique et l’esclavage, la guerre de Sécession et la ségrégation, la musique et la résilience. Pour sensibiliser. Ne pas oublier. Et espérer.

Roots 101
124 North 1st Street, Louisville

13 h —Déjeuner

KFC, la célèbre chaîne américaine est bien née au Kentucky. Et oui, son fondateur, le Colonel Sanders a bien existé. Tour à tour ouvrier agricole, vendeur d'assurance, cheminot, juge de paix – et on en passe ! – il ouvre un restaurant à l’arrière de sa station-service, rencontre un succès suffisant pour que le gouverneur de l’état lui accorde le fake titre de colonel du Kentucky. La légende est née. Mais sa spécialité, le poulet frit se retrouve dans bien des restaurants, qui ont su l’améliorer. Alors, on n’a pas testé, mais Chik'n & Mi est, paraît -il un excellent endroit pour y goûter en version fusion asiatique.

Chik'n & Mi
1765 Mellwood Avenue, Louisville


14h30 — Orgueil et préjugés du vieux Louisville

Un petit bijou que ce quartier excentré, bien rural à ses débuts, dans les années 1830, prisé après l’Exposition du Sud de 1883. 45 pâtés de maison qui exhibent leurs manoirs, leurs presque châteaux, leurs maisonnettes de la classe moyenne. 45 pâtés de maisons qui avouent la plus grande collection de demeures victoriennes au monde : 1400 bâtiments. Chacune racontant un type d’architecture, la réussite de leur propriétaire. Un magnifique catalogue arborant bardeaux de bois, vitraux au plomb, pignons ornés de feuilles d'acanthe sculptées, cheminées de brique. Le style roman richardsonien fricote avec les façades Queen Anne, le gothique allemand fraie avec le néo-Renaissance, le Tudor avec l’italianisant. Le quartier décline, pour être sauvée dans les années 1970.

La communauté gay s’en empare, restaure à tour de bras. Il faut opter pour une promenade guidée, pour happer tous les détails, savourer chaque historiette. Celle de Thomas Edison qui éclaira l’Expo de 1883 de 4 600 ampoules, plus que toutes les lampes à New York ! Écouter le récit de ces sorcières qui, parce qu’on avait abattu l’arbre autour duquel elles se réunissaient, jetèrent un mauvais sort à la population. Apprendre que la fontaine Saint-James est entourée d’une ferronnerie provenant de la mezzanine d'un vieux théâtre ; que c’est ici que 17 jeunes partisans de la libération gay se réunissent en 1970 pour protester contre le refus de délivrer une licence de mariage. Et repérer la maison où a grandi Tom Cruise, de son vrai nom Thomas Cruiser MacArthur. Immanquable lors de notre itinéraire d’une semaine dans le Kentucky.

  • Louisville - une formidable variété d’architecture © Pascale Missoud
    Louisville - une formidable variété d’architecture © Pascale Missoud
     

20 h — Poker face

À YONDER, on adore les hôtels avec un passé. Celui du Seelbach, baroque à souhait revendique de nombreuses histoires depuis son ouverture en 1905. Fréquenté par F. Scott Fitzgerald qui y fraternisa avec George Remis, roi des bootleggers, il est notamment cité dans Gatsby le Magnifique. Al Capone appréciait non seulement la Oakroom où il jouait au poker, mais aussi ses tunnels pour échapper à la police. Et, une jeune femme qui s’y suicida, hanterait encore les lieux (les superstitieux éviteront l’ascenseur numéro 3) : d’aucun affirme sentir son parfum au lilas. Et comme il est difficile de se glisser dans l’établissement si vous n’y séjournez pas, le mieux est d’aller y dîner officiellement. L’occasion de filer admirer, en sous-sol, l’extraordinaire Rathskeller, avec son plafond en terre cuite représentant notamment les signes du zodiaque et aux colonnes décorées de pélicans en poterie Rookwood. Pour le dîner donc, rendez-vous au Old Seelbach Bar, une des étapes de la Urban Bourbon Trail.

The Seelbach Hilton Louisville
500 South 4th Street, Louisville

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The Seelbach Hilton Louisville

 

 

22 h — Du blues, mais pas le vôtre

Pour la musique, on se retrouve souvent dans le downtown, 4th Street. Pas forcément des plus séduisants avec son côté centre commercial. On préfère Stevie Ray’s, une des institutions musicales de la ville. Du jazz, du blues ou du rock, c’est selon. Avec son long comptoir en bois, sa petite scène au fond, et ses groupes amateurs, parfois bons, parfois… franchement pas ! Si l’entrée est payante (environ 7 $), c’est plutôt bon signe.

Stevie Ray's Blues Bar
Downtown 230 East Main Street, Louisville

Jour 6 : Derby

 

8h30 — Le musée du Kentucky Derby

On l’attendait cette visite lors de notre itinéraire d’une semaine dans le Kentucky ! Pour savoir ce qui motivait tant la population de l’État et bien au-delà, à se réunir chaque 1er samedi de mai dans une même ferveur - même si l’on conçoit que l’attente est plus crispée pour les propriétaires des chevaux : 170 000 spectateurs pour deux petites minutes de course hippique dans le sanctuaire de Churchill Downs Racetrack. Les deux petites minutes les plus attendues par une foule enchapeautée, un mint julep à la main. Les plus chères aussi. On visite l’hippodrome avant de rejoindre le musée aussi informatif que ludique. Un film de 7 minutes sur un écran à 360° retrace la journée, dans l’attente que les 20 jockeys enfourchent leur monture – uniquement des Thoroughbred - pour s’élancer sur la piste la plus prestigieuse des États-Unis, longue de 2,41 km (1,5 mile). Les chiffres sont vertigineux : des frais d’inscription s'élèvant à 25 000 $ auxquels s'ajoute la même somme si le cheval prend le départ.

160 millions de dollars dépensés pendant ce week-end, un gain entre 1,24 et 2 millions de dollars pour le vainqueur, un trophée en or pour le propriétaire du cheval. Encore deux chiffres, pour mémoire et pour le fun : en 1875 lors de la toute première course, 13 des 15 cavaliers étaient afro-américains, bien meilleurs jockeys… avant d’être discriminés. Et le record, encore jamais battu et détenu par Secretariat en 1973 : 1 min 59 secondes 40 centièmes !

Kentucky Derby Museum
704 Central Avenue, Louisville

  • Louisville - Kentucky Derby Museum ©Pascale Missoud
    Louisville - Kentucky Derby Museum ©Pascale Missoud
     

 12h — Déjeuner chez Bardstown

Une immense salle, haute de plafond, de la lumière et des grandes tablées. On ne vient pas ici pour l’intimité. Mais sachant que l’on est sur le terrain de jeu de la distillerie Bardstown, on est là avant tout pour la bonne chair et le bourbon ! Côté menu, des classiques aux produits sourcés localement comme ce poulet frit saumuré au babeurre, ou titillés par des saveurs asiatiques comme ce cabillaud garni de pak-choï et de shiitake rôtis. Et les accords mets-cocktails sont assez judicieux.

Bottle & Bond Kitchen
1500 Parkway Drive, Bardstown

14 h30 — Une distillerie hors du commun

Le site est gigantesque – 40 hectares - à l’image de ces hangars qui stockent les fûts de cette distillerie, une des plus grandes du pays et certainement la plus novatrice. L’exploitation propose, et là est leur originalité, un programme de distillation en collaboration avec une trentaine de distillateurs de la région, de Belle Meade à James E. Pepper en passant par Jefferson's High West, afin de créer des bourbons personnalisés – certains récents sont ainsi mélangés avec de plus anciens - calés sur les souhaits précis du client. Mise en fûts, vieillissement, assemblage, mise en bouteille, tout est réalisé sur place. Elle produit ainsi plus de 110 000 barils par an. Bardstown a également créé son propre bourbon, utilisant pour certaines séries des fûts de rhum alors que le bourbon vieillit traditionnellement dans des fûts

de chêne américain neuf. Alors, oui, on teste, dans une belle salle qui laisse voir, derrière une vitre, une montagne de fûts. 4 bourbons à découvrir et, selon les ateliers, on peut créer son propre mélange, son cocktail ou développer des accords culinaires.

Bardstown Bourbon Company
1500 Parkway Drive, Bardstown

  • Bardstown - Les chais de la distillerie Bardstown © Pascale Missoud
    Bardstown - Les chais de la distillerie Bardstown © Pascale Missoud
     

16 h — Comme au ciné

On ne repart pas dans notre road trip dans le Kentucky sans un petit détour dans la bourgade de Bardstown, classée parmi les 20 plus belles petites villes des États-Unis et porte d’entrée de la Bourbon Trail. Des rues au cordeau, une architecture géorgienne bien léchée : on se croirait dans un décor de ciné.

18 h — Deux drôles de dames

Quelques mots sur un mur de briques dans le paisible quartier de Shelby Park : « Le whisky m’a attiré des ennuis ». Introduction à l’humour des proprios, Nicole et Kaitlyn, deux jeunes femmes aussi déterminées qu’engagées. Car ce bar pas si trouble ne s’applique pas seulement à faire découvrir le bourbon pur ou d’excellents cocktails signature – beaucoup de voisins viennent juste prendre un café – il affiche aussi ses convictions : une notice en faveur du planning familial, des dessins militants, des photos d’activistes. On peut aussi y faire un tasting, caractérisé par la bienveillance des échanges. La clientèle est à l’image des filles, directe et sans tabou, l’ambiance joyeuse, le patio à l’arrière à l’ombre et les prix particulièrement attractifs.

Trouble Bar
149 South Shelby Street, Louisville

  • Louisville - Trouble Bar © Pascale Missoud
    Louisville - Trouble Bar © Pascale Missoud
     

18 h — Du cajun dans le bourbon

Germantown, un quartier historique à l’atmosphère décontractée. Mais c’est en Louisiane que vous transporte ce restaurant qui a refait sa déco avec du bois et des fûts de Maker’s Mark. Son chef, Lawrence Weeks a grandi dans une maison cajun au centre du Kentucky et partage désormais ses recettes. Gombo aux fruits de mer, petites huîtres chaudes ou boulettes de boudin d’écrevisses : voilà une cuisine parfumée à souhait. Et à la très belle carte de bourbons, s’ajoute celle de cocktails intéressants.

North of Bourbon
935 Goss Avenue, Louisville

  • Louisville - Germantown - North of Bourbon ©Pascale Missoud
    Louisville - Germantown - North of Bourbon ©Pascale Missoud

 

Jour 7 : Bye bye Kentucky  !

 

On peut choisir de prolonger le voyage, notamment pour s’immerger dans les grottes de Mammoth Cave, cumuler les musées. En tout cas, c’est de l’aéroport international de Louisville qu’on redécolle. Pas de vols directs, mais des connexions par Atlanta notamment. Attention néanmoins de prévoir suffisamment de temps si le départ est dans un autre terminal. Parfait pour profiter du duty-free !