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Pascale MissoudPascale Missoud, Le jeudi 19 octobre 2023
Grand angle

Deux semaines de circuit au Cambodge  : un pays, mille possibilités 

Le combo Vietnam-Laos-Cambodge ? Un grand classique des circuits. Dont le Cambodge est souvent le parent pauvre, celui que l’on bâcle, le réduisant à Angkor et ses superbes temples et Angkar, le funeste parti des Khmers Rouges. Et pourtant, 2 semaines de circuit au Cambodge ne suffisent pas à en percevoir toutes les subtilités. YONDER vous montre comment, en 2 semaines, on tombe sous le charme de cette destination attachante et clairement méconnue.
  • Un circuit de deux semaines au Cambodge passe forcément par les temples d'Angkor © AdobeStock Daniel Fleck
    Un circuit de deux semaines au Cambodge passe forcément par les temples d'Angkor © AdobeStock Daniel Fleck
  • Cambodge © Phen Phy
    Cambodge © Phen Phy
  • Cambodge © Hao Taing
    Cambodge © Hao Taing
  • Koh Rong © Dara Keo
    Koh Rong © Dara Keo

De sa capitale Phnom Penh, aux villages authentiques en passant par la vie quotidienne du lac Tonlé Sap, pour terminer par quelques jours de farniente sur l’île paradisiaque de Koh Rong, voici notre circuit au Cambodge, de deux semaines clé en main pour visiter le pays.
 

Jour 1 | Phnom Penh, une capitale en plein boom 

 

13 h – Arrivée à l’aéroport international de Phnom Penh 

On table sur 18 h de vol au départ de Paris-CDG incluant une escale - parfois très courte - au Laos ou au Vietnam. Le salon Air France est mis à disposition des passagers de la classe Business. 

  • Lounge Air France utilisé par les passagers Business de Vietnam Airlines à Paris-CDG  © Felipe Ribon
    Lounge Air France à Paris-CDG © Felipe Ribon

 

Le trajet depuis l’aéroport, 1h30 en moyenne, permet de s’imprégner de l’ambiance de la capitale, à la fois bruissante de son développement économique - le voisin Chinois investit à tour de bras dans le pays, en témoigne la skyline rutilante - mais aussi toujours vibrante, par endroits, d’une atmosphère presque provinciale, avec ses maisons anciennes et ses tuk-tuks. On longe le Tonlé Sap puis le Mékong, on passe devant le Palais Royal avant d’emprunter une rue plutôt calme, le début de notre circuit au Cambodge commence.
 

14h30 – Faire son check-in au Palace Gate Phnom Penh

Une entrée discrète pour cette villa autrefois siège du pouvoir du gouvernement colonial français. Restaurée et amplement agrandie elle héberge le Palace Gate Hotel & ResortUn lobby aussi vaste que plaisant, tout de blanc vêtu dissémine ses coins salons. Les chambres ? De 32 à 95 m2 : des meubles de bois sombre, des carreaux de ciment, un canapé, une belle luminosité et ce bas-relief quelque peu détonnant dans la salle de bains : l’ensemble, un peu disparate, possède un charme décalé. Il est encore tôt, on pique une tête dans la superbe piscine – assurément l’une des plus belles de la capitale - on grignote un beef Loc Lak à l’Orchid Bar et l’on file, impatient, découvrir la ville.

Palace Gate Hotel & Resort
118 clés, à partir de 138 €
44, Sothearos Blvd, Chey Chumneas, Daun Penh, Phnom Penh

  • © Palace Gate Pool
    © Palace Gate Pool

 

17 h – Des eaux brunes, sillonnées en tous sens par des embarcations. Le Mékong, croit-on. C’est en fait la rivière Tonlé Sap, qui vient se jeter dans les bleus marines du fleuve-roi. La frontière aquatique est là, juste sous vos yeux. Depuis le quai Sisowath, on dévale une volée de marches raides, emprunte une archaïque passerelle de bois pour grimper à bord du bateau, le temps d’une croisière apéro où dîner. Les rayons du soleil couchant nappent de rouge et de rose la skyline de Koh Pich, le nouveau quartier de tous les délires chinois, éblouissent les toits d’or du Palais Royal, se posent sur les luxueuses résidences de Chroy Changvar, teintent d’argent les flots et d’ombres crépusculaires les frêles embarcations des pêcheurs qui vivent sur des barques rongées par le temps, sur la rive droite de la capitale.  

  • Une croisière sur le Tonlé Sap pour admirer le soleil couchant sur la skyline de Koh Pich © Roth Chanvirak
    Une croisière sur le Tonlé Sap pour admirer le soleil couchant sur la skyline de Koh Pich © Roth Chanvirak

 

20 h – On ne s’éternisera pas trop ce soir, décalage horaire oblige. On teste le Meala, le restaurant de l’hôtel réfugié au rez-de-chaussée de la partie coloniale. Saveurs internationales et locales s’y mêlent, comme ce beef lok lak, spécialité populaire plutôt très réussi.

 

Jour 2 | Une architecture qui suit l’histoire 

 

8 h – Le soleil est déjà haut, mais l’on prend le temps d’un petit-déjeuner dans l’agréable salle à manger coloniale du restaurant principal ou sur sa petite terrasse, face à la piscine, avant de mener notre circuit au Cambodge tambour battant. Le choix, décliné en buffet, s’avère extrêmement varié, avec des propositions occidentales comme orientales, sur fond de service impeccable.

8h45 – Mieux qu’en taxi, c’est en tuk-tuk électrique que l’on parcourt la ville : il se faufile aisément dans la circulation, permet des arrêts aussi rapides qu’impromptus et vous attend patiemment, le temps d’une visite. Si vous ne restez que deux jours, un choix s’opère clairement avec des passages sinon obligés, du moins évidents pour comprendre un peu la ville et le pays.

9h30 – Au XIVe siècle, la capitale du royaume khmer était Angkor et l’actuelle capitale un village, Chaktomuk, dans lequel vivait Madame Penh, une riche veuve. Lors d’une crue du Mékong, elle repère un tronc d'arbre qui flotte et demande aux villageois de l'aider à le récupérer ; sur la berge, on s’aperçoit que le tronc, creux, abrite quatre statues de Bouddha en bronze et une de Vishnou en pierre. Madame Penh, fait ériger une colline – phnom en Khmer – et au sommet, un abri pour les statues de Bouddha, lieu d’offrandes et de pèlerinage. 

  • Madame Penh, toujours très vénérée © Pascale Missoud
    Madame Penh, toujours très vénérée © Pascale Missoud

 

La pagode actuelle, Wat Phnom – la colline du temple – remonte aux années 1920 ; à l’arrière, un émouvant autel votif est dédié à la veuve. Son nom, associé au mot colline, baptise la capitale. Quant à Vishnou, il a sa propre pagode, une terrasse en dessous. Pour l’anecdote, au pied de la colline, derrière le stupa, on trouve une tombe en mauvais état, celle d’un Français, Monsieur Fourcros, mis au ban de la société pour une obscure raison : les autorités françaises confièrent sa dépouille aux moines du Phnom pour qu’ils l’enterrent.

  • Dans la pagode de Wat Phnom, une véritable ferveur © Pascale Missoud
    Dans la pagode de Wat Phnom, une véritable ferveur © Pascale Missoud

 

10h30 – Toujours en touk-touk, on file au  marché central, l’un des plus vastes au monde. Cet étonnant bâtiment Art déco colorié en jaune et coiffé d’un immense dôme de 50 m de diamètre bourdonne de ses quelque deux cents étals : denrées alimentaires, ustensiles en tous genres, bijoux de pacotille ou plus précieux et le long des murs, une armée de coiffeuses, esthéticiennes et jusqu’aux diseuses de bonne aventure ! 

  • Des étals par centaines, mais à chacun sa spécialité
  • Le marché central, définitivemet Art Déco © Pascale Missoud

 

12h30 – On fait comme les locaux, et l’on s’installe, sans façon, à l’un des nombreux stands de restauration du marché pour déjeuner sur le pouce d’un amok trey, par exemple, un filet de poisson épicé servi dans une feuille de banane.

  • Au marché, pause déjeuner pour une street food savoureuse © Pascale Missoud
    Au marché, pause déjeuner pour une street food savoureuse © Pascale Missoud

 

14h30 – Une immersion dans l’architecture coloniale promet une plongée nostalgique entre demeures décaties et bâtiments soigneusement restaurés : ce bel édifice orné d’une horloge abrita les PTT et sert toujours de poste en activité ; en face, l’hôtel Manolis laisse supposer son faste passé ; y logea un certain André Malraux et son épouse en 1924… mais en résidence surveillée suite à des vols commis dans un temple d’Angkor ! On s’arrête à la gare, construite en 1932, non pour embarquer mais pour admirer l’architecture Art Déco et ses anciens trains à vapeur. 

  • L’hôtel Manolis hébergea André Malraux, alors en résidence surveillée pour vol d’antiquités ! © Pascale Missoud
    L’hôtel Manolis hébergea André Malraux, alors en résidence surveillée pour vol d’antiquités ! © Pascale Missoud

 

16h30 – On part sur les traces de Vann Molyvann, le Le Corbusier cambodgien, architecte moderniste de génie qui érigea une centaine de bâtiments en béton armé dans les années 1950 et 1960. Beaucoup ont, hélas, été détruits. Mais il vous reste encore à admirer la salle de conférence Chaktomuk, à deux pas du Palais Royal, le stade olympique ou l’Institut des langues étrangères sur le campus de l’université royale de Phnom Penh, une ode à Angkor Vat. Son style se distingue par ses jeux de lumières, une circulation des vents et de la chaleur maîtrisée et un design inspiré d’objets du quotidien local.


20 h – Cette charmante villa datant du Protectorat abrite un élégant restaurant de cuisine locale, Kravanh. La cheffe, Sophie Toan, travaille en circuit court – elle a même son potager bio – et propose des plats très traditionnels que l’on ne trouvera pas à toutes les tables comme ce crabe à la vapeur farci de porc et accompagné de vermicelles.

22 h – À condition de réserver, on va prendre un verre sur la vertigineuse terrasse du Sora Skybar de la Tour Vattanac, le plus haut gratte-ciel de la capitale. Une agréable manière de terminer le deuxième jour de notre circuit au Cambodge.

Jour 3 | Phnom Penh, avancer sans oublier 

 

9 h – S 21 Un nom qui, étonnamment, résonne plus à l’oreille des visiteurs qu’au sein de la population cambodgienne actuelle, d’une ahurissante résilience. Certes, on n’oublie pas - car c’est un site commémoratif - mais l’on passe à autre chose. Commencez par la visite de ce lieu, non pour vous en débarrasser, car elle laisse forcément des traces. Plutôt pour alléger, ensuite, l’esprit du voyage. Car l’endroit, à l’origine un lycée, est devenu sous la dictature le symbole de la cruauté aussi ignoble qu’absurde de tout un régime. Lieu de torture dont rares furent ceux qui sortirent vivants, il se veut symbole des quelque 200 centres de détention et d’interrogatoire du pays. Des chiffres glaçants : 18 000 hommes, femmes et enfants internés, martyrisés ici entre 1975 et 1979 avant d’être exécutés à l’extérieur de la ville. Une douzaine de survivants. On évite d’emmener des enfants trop petits. Mais l’on chemine dans l’horreur avec l’excellent audio-guide (en français). 

11  Sosoro : trois syllabes pour un musée formidable, celui de la monnaie. Ne faites pas la moue ! Intégré dans un très beau bâtiment colonial, c’est le musée le plus moderne et le plus complet du pays qui permet, à travers cette thématique, de pointer les liens entre les changements politiques, sociaux, historiques, économiques et commerciaux sur 2 000 ans. Répartis sur deux étages, les douze modules correspondent chacun à une période significative de l'histoire du Cambodge. Plus on se rapproche du XXsiècle et plus l’interactivité est de mise. Et, pour le coup, les enfants sont bienvenus car la muséographie s’attache à capter l’intérêt de tous. 

13 h – Dans cette agréable rue à deux pas du musée national, une devanture qui ne paye pas de mine et une déco sans intérêt. La carte du Bantey Srei est courte, les plats préparés à la minute et l’on y mange une authentique cuisine cambodgienne comme ce bœuf sauté aux fourmis, parfumé au basilic, à la citronnelle et accompagné de riz. Honnêtement, on cherche encore le goût des fourmis, mais l’ensemble est délicieux.

14 h – Immanquable, l’édifice hébergeant le musée National ! Construit en 1920, on y admire plus de 5 000 objets préangkoriens et angkoriens. 

  • Le musée National abrite plus de 5000 objets préangkoriens et angkoriens © Pascale Missoud
    Le musée National abrite plus de 5000 objets préangkoriens et angkoriens © Pascale Missoud

 

15 h  Vous êtes passé à plusieurs reprises devant ce palais tout en dorures ceint de murs jaune royal : 18 hectares qui disséminent, au cœur de luxuriants jardins, plusieurs bâtiments à vocation diverse mais tous orientés vers l’est, règle bouddhiste sacrée. Vous le pensez plusieurs fois centenaires ? Derrière son architecture d’inspiration traditionnelle, il ne fut inauguré qu’en 1870. On ne visite pas la résidence du roi actuel, pas plus que le pavillon où se tenaient spectacles de danseuses royales et réceptions. Mais on admire, sans y pénétrer, le faste intérieur de la salle du trône, la pagode d’argent pavée de 5 000 carreaux du précieux métal aux murs couverts de fresques et empli de trésors ; on s’étonne devant le pavillon en fer Napoléon III offert par la France et l’on sourit devant la statue équestre du roi Norodom 1er habillé en général français : on dit que la statue originelle représentait Napoléon III, dont la tête fut remplacée.

  • Un des nombreux pavillons du Palais Royal © Pascale Missoud
    Un des nombreux pavillons du Palais Royal © Pascale Missoud

 

20 h – Bon elle n’est guère authentique, cette rue Bassac, émaillée de restaurants de toutes origines. Largement fréquentée par les expats – mais pas seulement – elle distille tables grecques, thaïs, italiennes dans une ambiance bonne enfant et musicale. 

22 h – Le toit de l’hôtel Le Moon sans prétention délivre, à la nuit tombée, une agréable vue sur la ville et le Tonlé Sap. Ambiance jazzy, cocktails signatures et service souriant, une constance lors de notre circuit au Cambodge. 

 

Jour 4 | Kratie, et craquer pour les dauphins 

 

7h30 – En tant que touriste, on ne conduit pas au Cambodge. Tant mieux, parce que rien ne vaut un chauffeur et un guide pour se glisser habilement dans la circulation dense comme pour trouver ce minuscule village hors des sentiers battus, pour éviter les nids-de-poule et pointer du doigt l’originalité d’une maison, un couple de buffles travaillant au champ. 250 km…. pour 5 h  de route, sans les digressions afin de rejoindre la région de Kratie. On fera une halte à Skun pour remplir le réservoir mais surtout pour regarder, voire goûter les aliments de ce drôle de marché : mygales frites à l’ail, sauterelles pimentées, hannetons grillés… ou se contenter d’un fruit fraîchement coupé. La journée sera aussi longue que variée. Traversant des paysages champêtres de rizières et de canne à sucre sans compter ces grandes forêts d’hévéas exploitées par un certain Michelin pour fabriquer ces pneus.

  • Une poignée de mygales au goûter ? © Pascale Missoud
    Une poignée de mygales au goûter ? © Pascale Missoud

 

11h30 – On retrouve les eaux sombres du Mékong, jusqu’à cette grève. En face, une île, celle de Koh Trong. On descend sur la rive, rejoindre cette longue barque à fond plat. Une légère brise et en face, une plage de sable si fin que c’en est incongru. L’île, surélevée, est interdite aux voitures ; ici on se déplace à moto mais surtout à vélo, ou en charrette tirée par un bœuf. Une seule route embrasse Koh Trong, 9 kilomètres qui tournent en rond, traversent deux villages avec leurs maisons sur pilotis, leurs toits de tuiles ou de chaume, leurs fumoirs et leurs greniers à foin. Des rizières et des champs de tomates, des manguiers et surtout, partout, ces pamplemoussiers, les meilleurs, dit-on, de tout le pays.  

12h30 – Forcément, c’est ici que l’on déjeune, sur la terrasse abritée, face au fleuve. Des légumes, et du poisson, simple, coloré autant que savoureux. Un soda ou une bière bien fraîche et, pour dessert, forcément ce pomelo étonnamment sucré.

14h30 – À regret, on repart sur l’autre rive, suivant presque toujours le fleuve jusqu’à Kratie, la capitale de la province éponyme. Le tour en est vite fait, juste le temps d’en apprécier la douceur de vivre alanguie, de regarder, songeur, ses maisons coloniales délaissées, parfois repeintes d’une couleur nostalgique, rose corail ou jaune tendre. Le soleil commence à tomber, on piaffe d’impatience. Un arrêt pourtant, le long de la route pour goûter au meilleur khao lam du Cambodge, confectionné depuis des générations par la même famille : du riz gluant, des haricots noirs et de la noix de coco râpée tassés dans un bambou évidé qui cuit pendant des heures sur les braises. Tout juste prêt à déguster !

  • Khao Lam
    Khao Lam

17 h – Prek Kampi n’a qu’un intérêt, mais il est de taille : à l’aube comme à la tombée du jour, une petite armée de bachots se tient prête à vous embarquer pour aller à la rencontre des dauphins de l’Irrawady.  Alors oui, l’Irrawady c’est en Birmanie. Et ces drôles de bêtes à tête ronde et au nez aplati s’apparentent plutôt à un orque ou un beluga. 90 individus recensés ici, 130 kg et souvent plus de 2 mètres de long. Pour autant, pas facile d’apercevoir l’animal. Il faudra toute la connaissance de votre pilote pour les repérer. Soyez attentif, tel le périscope d’un sous-marin il sort son rostre quelques secondes à peine, juste le temps de respirer bruyamment avant de replonger, sur fond de ciel embrasé.

  • Relais de Chlong, 10 suites dans une maison de maître © Pascale Missoud
    Relais de Chlong, 10 suites dans une maison de maître © Pascale Missoud

 

20 h – Le dépaysement se poursuit durant notre circuit au Cambodge lorsqu’on pose ses valises dans la superbe maison de maître du Relais de Chhlong, construite en 1916, durant le protectorat français. Des murs aux pierres qui chuchotent l’histoire, un plafond joliment sculpté et ces valises anciennes, comme oubliées. Les propriétaires, un couple de Français, ont admirablement recréé cette atmosphère surannée. Le parc déploie une végétation en folie, une piscine bienvenue dans la moiteur du soir. L’hôtel abrite 10 suites seulement, chacune dotée d’un balcon ou d’une terrasse, dont la plus belle ouvre généreusement sur le Mékong.  Parquet de bois sombre, lit à baldaquin, salle de billard et ventilateur nonchalant. On dîne sur la terrasse abritée en contemplant le fleuve. La carte assume sa diversité : ratatouille ou curry khmer, les vins eux sont français !

Le Relais de chhlong
10 clés à partir de 80 €
Road 308, Chhlong, Kratie Province 

 
 

Jour 5 | Promenade à la campagne 

 

8 h - Le petit déjeuner avalé, on fait le tour de Chlong. Des maisons traditionnelles en bois toisées par de nombreux bâtiments coloniaux qui ont connu des jours meilleurs, le marché est bon enfant, les habitants toujours aussi souriants.

  • Le marché de Chlong © Pascale Missoud
    Le marché de Chlong © Pascale Missoud

 

9 h - Notre guide, Sri est tout excité. Fier aussi : aujourd’hui, il nous emmène chez lui, dans ce petit village authentique. Après 2h30 de route pas toujours tranquille, vive le 4X4 !, on plonge dans le passé. Les maisons ? Toujours en bois et sur pilotis. En période sèche, on échappe à la chaleur en s’installant sous le plancher : on y cuisine, on y mange, on y vit pour rejoindre l’habitation seulement pour la nuit. Les bêtes aussi s’y trouvent à l’abri. Pas un habitant qui ne nous salue d’un sourire éclatant. Le hameau vante plusieurs spécialités : la fabrication des krama, une pièce de tissu de coton qui, en foulard, protège les paysans du soleil. Une fois filé, le coton est trempé dans du riz durant 2 ou 3 jours pour lui donner sa blancheur. Une partie des fils est ensuite teintée – traditionnellement en rouge foncé – séchée au soleil avant d’être tissée, comme un damier.

  • Fabrication du traditionnel krama © Pascale Missoud
    Fabrication du traditionnel krama © Pascale Missoud

 

Les teintures ne sont guère plus naturelles mais le savoir-faire ancestral demeure. Autre spécificité, la culture de la noix d’arec dont on tire du tabac à chiquer, toujours prisé des anciens. On déjeunera chez l’une des tantes de Sri. Et l’on visitera un chantier de fabrication de pirogues traditionnelles, peintes de couleurs vives, on s’invitera dans cette salle de classe pour écouter les enfants chanter l’hymne national. Et l’on repartira sur la pointe des pieds.

20 h - Ce soir on dort en pleine campagne, à l’Hanchey Bamboo Resort, à une vingtaine de kilomètres de Kampong Cham. L’hôtel, entièrement construit en bambou, dissémine ses chambres-bungalows en surplomb du Mékong. Murs en pisé, mobilier en bambou donc pour une déco d’une sobriété monacale jusqu’à la salle de douche, minimaliste. Ici, le luxe est dans la vue et la sérénité. À la fois école de formation hôtelière – indulgence requise devant la timidité des serveuses ! – et centre de méditation, il promet une nuit tranquille après un dîner forcément khmère, sain et avec options veggie.

Hanchey Bamboo Resort
20 clés, à partir de 60 €
Preaek Preah Angk village, Stueng Trang District 03108

Le Relais de Chhlong

Le Relais de Chhlong

Jour 6 | Initiation pré-angkorienne 

 

8 h – 6 heures de trajet pour arriver à Siem Reap mais avec un détour pour découvrir Sambor Prei Kuk, le site archéologique le plus important de la période pré-angkorienne. Il se mérite, planqués que sont les quelque 300 temples enfouis dans la forêt tropicale. Découvert à la fin du XIXe siècle par des archéologues français, ce n’est que dans les années 1920 que furent d’abord répertoriés 16 temples dont les plus anciens érigés au VIIe siècle. Désormais estampillé Unesco, le lieu se divise en sept complexes dont trois se visitent : sanctuaires de brique et de grès rouge, leur allure simple d’apparence révèle, de frontons en linteaux, de stupas en lingams, des sculptures d’une incroyable finesse.

  • Prei Kuk © AdobeStock
    Prei Kuk © AdobeStock

 

16 h – Siem Reap, la nationale 6 et ses sinistres hôtels et restaurants pour clientèle chinoise, à éviter à tout pris lors d’un circuit au Cambodge, et cette rue tranquille à 10 minutes du centre à peine. L’Anjali by Syphon, un 4 étoiles plein de charme et à l’accueil adorable offre une piscine et deux restaurants. Côté chambres, on opte sans hésiter pour celle sous les toits : déco contemporaine et élégante et baignoire trônant au milieu. 

Anjali Hotel
29 clés, à partir de 49 €
1705 Korean-Cambodian Friendship Route 30, Krous Village, Svay Dangkum

 

18 h – On profite du trajet en tuk-tuk vers le centre – offert de 9 h à 19 h – pour se faire une idée de la ville. Car elle a profité de la pandémie pour se refaire une beauté, et si certaines demeures ont hélas été détruites pour élargir rues et avenues, si quelques adresses n’ont pas résisté, d’autres lui confèrent désormais cette atmosphère de bourgade proprette, aérée, qui se déploie autour de la rivière homonyme bordée, le soir venu, d’une multitude d’étals de street food.

19 h – Suivez le bruit jusqu’à Pub Street : deux rues – The passage et The Lane - étirent leur flopée de restaurants et de bars outrageusement éclairés, saturés de musique. Juste pour vous amuser de l’ambiance 100 % touristique.

20 h – Un dîner raffiné ? C’est au Raffles Hotelinauguré en 1932, il possédait le premier ascenseur de la ville. Près d’un siècle plus tard, sa façade blanche campe toujours dans le vieux quartier français, sous l’enseigne de luxe Raffles.

 

Jour 7 | Plongée dans Angkor

 

8 h – 17 h La journée entière est consacrée à la découverte du site d’Angkor. Mais il faut bien l’avouer, une toute petite partie, avec les temples les plus connus. Car avec plus de 200 édifices éparpillés sur près de 400 km2 un choix s’impose.

Pour se repérer chronologiquement on commence par le Roluos, un ensemble de temples pré-angkoriens, vestiges de la première capitale de l’Empire khmer. Si Angkor Wat, immense temple funéraire du XIIe siècle est classé au patrimoine de l’Unesco, son atmosphère n’est peut-être pas la plus émouvante. Dédié à Vishnou, bardé de tours, de pavillons, de délicats bas-reliefs, il n’en reste pas moins mythique. 

  • L’une des portes d’angkor © Laurentiu Morariu
    L’une des portes d’angkor © Laurentiu Morariu

 

On passe par la Porte du Sud, l’une des cinq qui permettent de pénétrer dans Angkor Thom, la dernière capitale de l’Empire khmer ; voilà Bayon et ses tours aux 172 visages géants autant que souriants ; la drôle de pyramide de Baphuon ; Ta Prohm, enfoui dans la jungle et pourtant presque intact, à la fois romantique et surréaliste, dévoré par les fromagers. On y déambule, de préférence au coucher du soleil.

  • Le Ta Prohm © Aritra Roy
    Le Ta Prohm © Aritra Roy

 

19 h – Pour plonger dans l’ambiance coloniale, rien de tel que de passer un moment dans l’ancien QG des journalistes, l’hôtel FCC Angkor : d’abord au Scribe Bar pour son atmosphère discrète autant que pour son luxuriant jardin avant de passer à table au Mansion, pour des menus asiatiques, vegan ou occidentaux.

Jour 8 | Plongée dans Angkor

 

Évidemment l’avis reste subjectif, mais les deux plus envoûtants sites de la province sont peut-être ceux que vous visiterez aujourd’hui.

9h30 – À 1 h de route de Siemp Reap, Beng Mealea, dont le plan aurait servi de modèle pour Angkor Vat. Érigé au XIIe siècle il n’a pas encore livré tous ses secrets. Certes, il est en piteux état : vandalisé par les hommes et, ce qui le rend aussi étrange que touchant - impitoyablement dompté des siècles durant par la nature. Le faux fromager et le ficus étrangleur ont d’abord enlacé, enserré puis étranglé ce colosse de leurs racines aussi noueuses que puissantes, boxeur de bois terrassant les pierres des colonnes, fracturant les socles.

  • Beng Mealea, étranglé par la nature © Pascale Missoud
    Beng Mealea, étranglé par la nature © Pascale Missoud

12h30 – Banteay Srei, la Citadelle des Femmes, porte bien son nom : maquillée de gré rose, plutôt petit, la délicatesse de ses motifs, la finesse de ses sculptures, la précision de ces bas-reliefs lui confère une douceur, oui, féminine. D’ailleurs, il séduisit tant André Malraux qu’il y déroba en 1923 plusieurs statues pour les vendre sous le manteau. Pas joli joli, pour un futur ministre de la culture. 

  • Banteay Srei, un des temples les plus émouvants autour de Siem Reap © Pascale Missoud
    Banteay Srei, un des temples les plus émouvants autour de Siem Reap © Pascale Missoud

 

16 h – Avant de retourner à votre hôtel, un passage à la Theam's Gallery s’impose. Theam, c’est un Cambodgien dont la famille a fui le régime de Pol Pot, élevé en France avant de retourner chez lui après la dictature. C’est sa propre maison au délicieux jardin, qu’il ouvre en partie au public. On y trouve un musée unique composé de superbes collections d’objets du quotidien et d’instruments de musique, et une galerie qui présente ses propres œuvres souvent poignantes, mais aussi de l’artisanat de fort bon goût : d’ailleurs, il accueille des artisans dans un coin de son propre atelier. 

  • La maison de Theamsformidable collecion © Pascale Missoud
    La maison de Theamsformidable collecion © Pascale Missoud

 

20 h  The Embassy est certainement l’une des meilleures tables du pays. À sa tête deux jeunes Cambodgiennes jumelles de noms et de cœur qui proposent un menu en 6 plats d’une ébouriffante cuisine locale modernisée. 

22 h  Il y a du spekeasy dans Miss Wong, un bar à l’écart de la foule. Ambiance feutrée, charmant jardin et déco indochinoise des années 20 pour siroter un cocktail en oubliant le temps. 

  • Chez Theams, une formidable collection d’instruments de musique © Pascale Missoud
    Chez Theams, une formidable collection d’instruments de musique © Pascale Missoud

 

Jour 9 | Villages flottants

 

7h30 – Direction le Tonlé Sap, plus grand lac d’eau douce d’Asie du Sud-Est, son plus vaste réservoir aussi. Réserve de biosphère de l’Unesco, sa particularité explique son importance. S’écoulant dans le Mékong, son cours s’inverse au moment de la saison des pluies ; c’est alors le Mékong qui se jette à flots sauvages dans le lac, dont la superficie passe alors de 2 500 à 12 000 km2 ! Il inonde rizières et forêts de la région, déverse des poissons par milliers – trop de plastique, hélas aussi. À sa décrue paysans et pêcheurs peuvent alors se mettre au travail. C’est cette vie lacustre que l’on touche du doigt aujourd’hui. 

  • La pêche, ressource première du Tonle Sap
    La pêche, ressource première du Tonle Sap

 

9 h – Une route, une piste, et bientôt un canal où vous attend une barque de pêcheur motorisé et son habile pilote. Le moteur tousse, souffle, vrombit et l’on s’élance. Sur les berges ou dans l’eau, les pêcheurs lancent leur filet, attendent les bulles annonciatrices de prises. Déjà, quelques maisons flottantes, le canal s’élargit peu à peu On n’a beau savoir que le Tonlé Sap est le plus grand lac d’Asie du sud-est, c’est à l’aune de l ‘horizon qu’on le voit : il est sans fin. 

Peu de touristes dans cette partie, mais des bateaux taxi, des bateaux épiceries qui slaloment avec dextérité entre les carrelets et les chaluts jusqu’au village flottant de Prek Toal. Des logements verts pour les Chams, bleus pour les Vietnamiens, reposant sur de gros bidons. Certains sont précédés de bassins piscicoles, d’autres de drôle de cages : nombreuses sont les familles qui élèvent des crocodiles : à tester à une table de Siem Reap (son goût de poulet n’est pas mauvais !) ou à retrouver, en sac, dans une boutique pour élégantes. Et l’on s’étonne de retrouver ce qui constitue pourtant l’âme d’un village : maison-école, maison-épicerie, maison-station essence et même une maternité ! 

  • Un bateau-épicerie © Pascale Missoud
    Un bateau-épicerie © Pascale Missoud

 

12 h 30  Murs de planches et toits en tôles, c’est ici que l’on déjeune, partageant le repas de la famille, sur la terrasse adjacente à l’unique pièce de vie : au menu, légumes du potager flottant et poisson du lac bien sûr !

14 h  Les jacinthes d’eau sont une plaie pour le lac. Saray, une coopérative a fait d’une pierre deux coups : elle forme des femmes en grande précarité qui en tressent les tiges pour en faire des paniers, des boîtes... Un artisanat coloré, un petit souvenir unique qui leur permet de toucher un revenu régulier.

  • La jacinthe d’eau, de fléau à cadeau à rapporter une foie tressée © Pascale Missoud
    La jacinthe d’eau, de fléau à cadeau à rapporter une foie tressée © Pascale Missoud

 

Le conseil en plus ? Prek Toal veille sur 21 hectares d’une superbe réserve ornithologique où les espèces communes fraient avec celles en voie d’extinction. Les rangers, sont pour la plupart d’anciens braconniers formés par la Wildlife Conservation Societyavec l’appui d’Osmose, une ONG créée par des Français. La meilleure saison pour photographier les volatiles ? À partir de novembre et décembre

18 h – Pour les deux dernières nuits, logez donc au Zannier Hotels Phum Baitang. Certes, il est un peu excentré, à 10 minutes du centre, mais c’est l’un des plus luxueux et certainement le plus étonnant de la ville. Certifié Green Globe, il disperse 45 villas en bois sur pilotis - dont 20 avec piscine privée - dans un environnement enchanteur de rizières et de potagers. Le service est au top, les deux restaurants d’une belle finesse et le service parfait.

Zannier Hotel Phum Baitang
45  clés, à partir de 330 €
Phum Svaydangkum, Sangkat Svaydangkum, Siem Reap

  • Les rizières de l’hôtel Zannier, dépaysant à souhait © Pascale Missoud
    Les rizières de l’hôtel Zannier, dépaysant à souhait © Pascale Missoud

Étape 10 | De drôles d’expériences

 

8 h – C’est une expérience tout en douceur qui vous attend ce matin en rencontrant David Piot et ses éléphants. Ne froncez pas les sourcils, Kulen Elephant Forest est un véritable sanctuaire – reconnu par son label international de bien-être animal – pour la dizaine de pachydermes qui y coulent une retraite heureuse. Autrefois utilisés pour balader les touristes à travers les temples d’Angkor, ils sont désormais choyés par leur cornac et profitent de plus de 200 hectares de bois et d’un étang où s’ébrouer. On peut les caresser, mais certainement pas les monter. Une promenade pédagogique qui inclut le déjeuner sur place.

Le conseil en plus : En famille, pourquoi ne pas camper une nuit : un feu de camp, une tente, et bien sûr, juste à côté, les éléphants ! Roots mais amusant.

  • Ici les éléphants sont vraiment chouchoutés © Pascale Missoud
    Ici les éléphants sont vraiment chouchoutés © Pascale Missoud

 

13 h – Un déjeuner sous le signe d’une bonne action, Sala baï forme et insère des jeunes défavorisés dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration. Bon marché, frais et c’est très bon ! 

16 h – Aimez-vous les rats ? Gageons que vous vous prendrez d’affection pour ceux d’Apopo, une ONG belge spécialisée dans le déminage.  La visite du centre ne laisse pas insensible : avec 6 millions d’engins non explosés à travers Cambodge – et sans compter ceux qui ont déjà été déterrés ! – les rongeurs ont de quoi de quoi faire. On peut ainsi voir comment ils opèrent avec leur maître pour renifler le TNT jusqu’à 1 m sous terre. Si le cœur vous en dit, vous pouvez financer la formation de l’un d’eux.

  • Les rats d’Apopo, de redoutables chasseurs de mines © Pascale Missoud
    Les rats d’Apopo, de redoutables chasseurs de mines © Pascale Missoud

 

14 h  Siem Reap se laisse effeuiller avec plaisir, que ce soit par ses maisons coiffées de tuiles qui entourent le vieux marché, l’ancienne demeure du dernier gouverneur français transformée en hôtel de luxe, la résidence royale. Créé en 2007, le marché de nuit propose un mélange d’artisanat cambodgien - mais pas forcément de meilleure facture - un peu sur les modèles des night markets thaïlandais. Clairement, on lui préférera le marché diurne d’En Haut - Phsar Leu Thom Tmey : aucun touriste, pas d’artisanat, mais une ambiance 100 % cambodgienne et bon enfant.

  • Le marché d’en-Haut à Siem Reap © Pascale Missoud
    Le marché d’en-Haut à Siem Reap © Pascale Missoud

 

18 h – Siem Reap héberge le premier incubateur du pays dédié aux artisans, Satcha House. Réunis sous sa belle architecture en bambou, pas moins de cinquante d’entre eux des plus talentueux : tisserands, sculpteurs sur bois ou sur pierre, dinandiers, peintres : le savoir-faire traditionnel télescope un design plus audacieux. On s’attarde volontiers dans la belle demeure soigneusement restaurée au fond du jardin ; la boutique y expose les œuvres d’art et la palette des prix est plutôt large au vu de quelques très belles pièces. Pratique pour ramener quelques souvenirs de notre circuit au Cambodge.

  • Le savoir-faire ancestral des artisas de Satcha House
    Le savoir-faire ancestral des artisas de Satcha House

 

19h – Il ne faut que quelques minutes au tuk-tuk pour arriver à cette drôle de guinguette, mi-restaurant façon street food, mi-bar où l’on partage de grandes tablées. Bienvenue à Phare. Phare ? C’est Phare Ponleu Selpak, - "lumière des arts" en khmer. À son origine, une Française, Véronique Decrop, qui, pour venir en aide aux enfants après la dictature, fonde une école de dessin à Battambang, la seconde ville du pays avant de l’ouvrir à d’autres arts. À Siem Reap, le cirque est à l’honneur sous le petit chapiteau, le temps d’un spectacle ébouriffant d’une énergie communicative. 75% des bénéfices sont reversés à l’école, ce qui n’empêche pas de craquer pour un souvenir à la boutique comme ce sac en pneu recyclé !

  • Cirque, comédie musicale, un spectacle totalement décalé © Pascale Missoud
    Cirque, comédie musicale, un spectacle totalement décalé © Pascale Missoud

 

Jour 11 à 13 | Farniente à volonté

 

11h30 – Après 1h10 de vol jusqu’à Sihanoukville - braquée par les Chinois, elle est, hélas, sans intérêt - puis 45 minutes de bateau rapide jusqu’à Koh Rong ; 15 kilomètres de long, 9 de large des forêts, une poignée de villages et plus de 40 km de plage de sable blanc. On  savoure ce petit coin paradisiaque au Royal Sands. Cet établissement 5 étoiles offre 67 villas avec vue sur la mer ou carrément posées sur la plage. Et si la vôtre n’a pas de bassin privé, piquez donc une tête dans la spectaculaire piscine à débordement noire. Au programme de ces trois jours, farniente sur la plage de Sok San, mais aussi snorkeling au milieu des coraux, pêche traditionnelle, randonnées au gré des sentiers forestiers. Et une particularité à découvrir, les planctons fluorescents que l’on peut apercevoir juste en nageant depuis le rivage chaque nuit, sauf à la pleine lune. Magique pour conclure ce circuit au Cambodge en beauté !

Royal Sands
67 clés, à partir de 295 €
Sok San Village, Koh Rong Island 

  • © The Royal Sands
    © The Royal Sands
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