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Pierre GuntherPierre Gunther, Le dimanche 12 mars 2023
Grand angle

Safari au Kenya : que voir en une semaine ?

Le safari au Kenya est le rêve de tout passionné de faune sauvage et le passage obligé de tout voyage au Kenya. Notre itinéraire et nos conseils pour un safari d’une semaine au Kenya à la fois magique et rythmé !
  • Un safari au Kenya d'une semaine ? Notre itinéraire © Pierre Gunther
    Un safari au Kenya d'une semaine ? Notre itinéraire © Pierre Gunther
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG
  • Safari au Kenya © PG
    Safari au Kenya © PG

Partir en safari au Kenya, une expérience qui n’a pas de prix dans un pays qui a élevé sa faune sauvage au rang de trésor national. Yonder est parti une semaine sur les pistes d’Afrique de l’Est à travers des parcs un peu moins connus que les emblématiques Massaï Mara National Park, Amboseli et Tsavo. Loin des circuits touristiques, au contact des communautés et des projets hôteliers appartenant à des Kenyans, notre itinéraire d’une semaine permet de découvrir 6 parcs nationaux et réserves privées, d’observer tous les animaux du Big 5 (et bien plus encore), de rencontrer les Massaïs et de dormir en pleine savane dans un campement de luxe. Au-delà du safari au Kenya en voiture, nous avons également expérimenté un safari à vélo et à pied, au plus proche de la faune sauvage. Suivez le guide !

  • Au Lake Nakuru National Park © Pierre Gunther
    Au Lake Nakuru National Park © Pierre Gunther

 

Jour 1 | Un safari au Kenya à vélo dès l’arrivée

 

Le vol direct Kenyan Airways depuis Paris arrive à Nairobi à 6h25 le matin, de quoi profiter pleinement de sa première journée au Kenya après un trajet de nuit d’environ 8 heures. En pleine forme pour le début de son safari au Kenya ! Pas de temps à perdre, le chauffeur nous attend déjà pour nous emmener à notre première rencontre avec la faune sauvage.

 

12h30 — Safari à vélo au Hell’s Gate National Park

La route pour se rendre vers l’Ouest du pays serpente au flanc des collines qui dominent la Vallée du Grand Rift. Les camions sont nombreux, les stands colorés le long de la route également. On s’arrête quelques minutes face à la vue pour changer un peu d’argent et prendre un café avant de repartir pour le Hell’s Gate National Park, à 90 km de Nairobi. Relativement petit pour un parc africain, cette aire protégée est pourtant l’une des deux seules du pays où l’on peut se promener à pied ou à vélo. Sur 7 km environ, on pourra avoir la chance d’apercevoir une girafe, un impala ou un guib harnaché dans la savane, tandis que les zèbres, les phacochères et les gazelles seront beaucoup moins farouches et traversent même la route devant vous. 

  • Hell’s Gate National Park © Pierre Gunther
    Hell’s Gate National Park © Pierre Gunther

 

Le paysage d’origine volcanique se fait tour à tour vaste ou encaissé entre deux parois rocheuses, et l’on peut pratiquer le camping, ou l’escalade le long d’un piton, la Fischer's Tower, qui aurait servi d’inspiration au Roi Loi de Walt Disney. Une belle entrée en matière qui donne envie de s’immerger encore plus dans la nature.

  • Safari au Kenya au Hell’s Gate National Park © Pierre Gunther
    Safari au Kenya au Hell’s Gate National Park © Pierre Gunther

 

15 h — Poser ses valises au Chui Lodge 

Au milieu d’une réserve privée de 7 200 hectares où prolifèrent les léopards (« chui » en swahili), on est immédiatement plongé dans l’ambiance Out of Africa lorsque l’on pénètre au Chui Lodge, un vaste terrain ponctué de 8 luxueux cottages, à peine séparés du reste de la réserve par une clôture légère. Au petit-déjeuner dans l’herbe le matin ou depuis la piscine luxuriante, on observe la savane et ses acacias, ses euphorbes candélabres, parmi lesquels évoluent les phacochères, les gazelles et les buffles qui viennent boire au point d’eau, dans un cérémonial où chaque espèce a son heure. Le voyage au Kenya peut commencer. 

  • Chui Lodge © Pierre Gunther
    Chui Lodge © Pierre Gunther

 

La cuisine est simple et délicieuse, tous les repas peuvent se prendre en plein air, abrités par une toile tendue et une shuka colorée sur les épaules en cas de fraîcheur. Chaque cottage est vaste, chaleureux et plonge immédiatement dans l’ambiance safari au Kenya, tandis que plusieurs villas de 3 chambres sont éparpillées sur le domaine. Chacune possède un valet privé, qui placera une bouillotte dans votre lit s’il fait frais, et on y observe les girafes depuis son jardin au lever du soleil. 

  • Chui Lodge © Pierre Gunther
    Chui Lodge © Pierre Gunther

 

Chui Lodge
8 clés à partir de 392 $ par personne et par nuit
En pension complète avec activités comprises
Oserengoni Wildlife Sanctuary, Kenya

Site Web

 

17 h — Explorer la brousse à la recherche du léopard

Le soleil commence à s’approcher de l’horizon, c’est l’heure de monter dans le 4x4, d’ouvrir le toit et les fenêtres et de partir à la rencontre de la faune qui réside dans l’Oserengoni Wildlife Sanctuary, une réserve privée fondée au milieu des années 1990. La lumière se fait dorée et illumine les acacias touffus que traverse la piste défoncée. On débouche sur une savane arborée ou herbeuse où paissent des dizaines de zèbres, de gazelles et de buffles, qui regardent passer le véhicule avec méfiance. Nous sommes les seuls à parcourir le parc.

  • Oserengoni Wildlife Sanctuary © Pierre Gunther
    Oserengoni Wildlife Sanctuary © Pierre Gunther

 

Il n’est pas possible de descendre du 4x4 et pourtant, on se sent immergé en pleine nature sauvage, chahuté par la route et émerveillés par les animaux que l’on croise de plus au moins près lors de ce safari au Kenya. 

Au sommet d’une colline, un feu est allumé, des chaises en bois nous attendent pour un verre au coucher du soleil, alors que le ciel se pare de rose, puis de bleu, et que la lumière diminue. Au retour, c’est le moment de dénicher le léopard grâce au phare de la voiture. Il aime les branches basses des arbres mais il faut avoir l’œil, et malgré une bonne heure de recherche et toute la bonne volonté de notre guide, il restera introuvable. Ce n’est que partie remise…

    • Safari au Kenya © Pierre Gunther
    • Safari au Kenya © Pierre Gunther

     

    Au loin, on aperçoit le maître des lieux, l’hippopotame, dont le dos et la tête dépassent de l’eau.

    Jour 2 | Le Lac Naivasha

     

    10 h — Un safari au Kenya sur le Lac Naivasha

    Car au Kenya on peut faire un safari autrement qu’en 4x4, direction le Lac Naivasha, tout proche du lodge, pour s’immerger dans un univers aquatique peuplé d’oiseaux. Des centaines d’espèces différentes occupent les berges, fouillent entre les jacinthes d’eau à la recherche de nourriture et pêchent les petits poissons. Cormorans qui se sèchent les ailes, hérons, aigrettes blanches, ibis hagedash, jacana d'Afrique, les couleurs bigarrées des plumages tranchent avec les troncs d’acacias morts encore enracinés qui sortent de l’eau, un paysage à la fois désolé et grouillant de vie. Sur une île de papyrus géants, des pêcheurs attrapent ce qu’ils peuvent avec un matériel rudimentaire. Au loin, on aperçoit le maître des lieux, l’hippopotame, dont le dos et la tête dépassent de l’eau. Un groupe de ses congénères, impressionnants, se repose sur la berge. Attention, malgré leur allure bonhomme, c’est l’un des animaux les plus dangereux du Kenya, on ne s’approche pas trop.

    • Des hippos sur le Lake Naivasha © PG
      Des hippos sur le Lake Naivasha © PG

     

    12 h — Se baigner dans de l’eau thermale

    La région du Lac Naivasha est volcanique et abrite la première station géothermale d’Afrique. On se baigne dans les eaux sulfureuses du Olkaria Geothermal Spa, un complexe aquatique en plein air dont l’eau soufrée sort tout droit des entrailles de la terre gorgée de minéraux. Une expérience agréable et un brin improbable sous le soleil du Kenya. 

    Le déjeuner en extérieur nous attend à l’hôtel, suivi d’une après-midi de détnete au bord de la piscine avec un dawa froid à la main, une infusion de citron, gingembre et miel local.

    • La piscine du Chui Lodge © PG
      La piscine du Chui Lodge © PG

     

    17 h — Prendre l’apéritif au coucher du soleil

    Hop, on monte à nouveau dans le 4x4 pour un safari au Kenya dans la réserve d’Oserengoni qui encercle le Chui Lodge. Rappelez-vous, chui veut dire léopard en swahili, et nous le cherchons toujours ! Cette fois, nous cheminons sur des pistes entourées d’une ample savane herbeuse, un paysage vaste et grandiose rendu encore plus dramatique par les nuages qui encadrent le coucher du soleil. Dans cette plaine, les gazelles se regroupent par espèce.

    • Gazelles © PG
      Gazelles © PG

     

    D’un côté les gazelles de Grant, avec leurs longues cornes jusqu’à 80 cm pour les mâles, de l’autre les gazelles de Thomson, au pelage fauve sur le dos, blanc sur le ventre et avec une bande noire oblique caractéristique sur le flanc. Un troupeau de gnous s’écarte sur notre passage tandis que les buffles restent de marbre. Un éland solitaire broute au loin. Nous arrivons au sommet d’une colline, où un feu brûle à nouveau et nous attend pour l’apéritif, un instant magique qui nous fait prendre conscience de notre chance d’être au milieu de la nature kényane.  

    • Apéritif au coucher du soleil lors d’un safari au Kenya © PG
      Apéritif au coucher du soleil lors d’un safari au Kenya © PG

    Jour 3 | Safari au Kenya au Lake Nakuru National Park

     

    8 h — Petit-déjeuner parmi les dik-diks et les zèbres

    On se réveille tôt ce matin pour profiter de la fraîcheur et des animaux qui viennent boire au point d’eau. À quelques minutes du lodge, dans la réserve, quelques tables sont installées en pleine brousse pour un petit-déjeuner sous les arbres. Le buffet est joliment dressé, les zèbres s’abreuvent au loin, un dik-dik courageux, tout droit sorti d’Alice au Pays des Merveille, s’approche des tables pour quémander un peu de nourriture. Fruits frais, omelettes, céréales, vin pétillant, la simplicité même que l’on savoure dans un cadre exceptionnel. Cette activité est comprise dans le prix de la chambre… la définition du luxe.

    • Petit-déjeuner dans la savane © PG
      Petit-déjeuner dans la savane © PG

     

    11h30 — Visiter le vignoble de Leleshwa 

    Après environ 1h30 de route vers le nord du lac Naivasha, une étape s’impose dans les vignobles de Leleshwa. À une altitude de 1 800 mètres, les plants de syrah, sauvignon blanc, chenin et cabernet sauvignon poussent depuis que le propriétaire de cette ferme qui produit aussi des noix de cajou, du bœuf et du miel, a décidé de planter la première parcelle en 1994 comme un hobby. En 2007, la première bouteille est commercialisée, et c’est aujourd’hui Emma Enderitu qui est responsable des 56 hectares de vignes et maître de chais. Elle nous accueille parmi les ceps pour une dégustation, alors que les vendanges, ici réalisées en janvier février, sont en cours. Les ouvriers récoltent le raisin de nuit pour éviter l’oxydation des grappes et préserver les arômes du fruit, pour des vins à consommer jeunes. 

    • Emma Enderitu, maître de chais à Leleshwa © PG
      Emma Enderitu, maître de chais à Leleshwa © PG

     

    Pourquoi Leleshwa ? Pour rendre hommage à l’arbuste endémique qui recouvrait ces terres et qu’il a fallu arracher, appelé leleshwa (tarchonanthus camphoratus), et également aux Massaïs, qui vivaient ici il y a longtemps et qui se servent de cette plante pour cacher leur odeur aux animaux quand ils chassent. Une belle aventure viticole et entrepreneuriale, et une belle rencontre.

    Leleshwa
    email : winetours@kenyanut.com

    • Leleshwa © PG
      Leleshwa © PG

     

    15 h — Poser ses valises au Sarova Lion Hill Game Lodge

    Toujours plus au nord, on pénètre dans le Lake Nakuru National Park, qui abrite une diversité et une quantité frappante d’animaux. Rien que pour se rendre au lodge, installé dans le périmètre du parc, on croise des dizaines de zèbres, d’antilopes, d’oiseaux et on aperçoit au bord de l’eau quelques hippopotames. 

    Perché sur une colline, le Sarova Lion Hill Game Lodge domine le lac et disperse ses 67 clés sous forme de petits pavillons et villas tout confort avec terrasse, lit à baldaquin et salle de bain indépendante. Une multitude de terrasses et d’escaliers permettent d’apprécier la vue depuis le bar, la piscine ou le restaurant Flamingo, et on peut finir la journée au sauna ou au spa par un délicieux massage du cuir chevelu. 

    • Sarova Lion Hill Game Lodge © PG
    • Sarova Lion Hill Game Lodge © PG

     

    Le resort est connu pour ses nombreuses activités, ses espaces de jeux et ses animations, ainsi que pour ses dîners privés organisés au bord du lac, dans une ambiance de safari avec barbecue, buffets frais et musique locale. Un must à faire entre amis pour danser jusqu’au bout de la nuit sous les étoiles. 

    Sarova Lion Hill Game Lodge
    67 clés à partir de 230 $ la nuit en pension complète
    Lake Nakuru National Park, Kenya 

    Site Web

     

    16 h — Un safari au Kenya au Lake Nakuru National Park

    En sortant du lodge, on est immédiatement plongé dans l’ambiance safari au bord du lac. De chaque côté de la route, les antilopes et les zèbres ne sont pas farouches en broutent à côté de la voiture. Les buffles et les hippopotames se rafraîchissent au bord de l’eau pendant qu’un troupeau de rhinocéros, les premiers du séjour !, restent à l’ombre des arbres. On croise également pour la première fois des aigles pêcheurs d’Afrique perchés sur les branches, des pélicans et des milliers de flamants roses assemblés dans la lagune. On compte plus de 200 espèces d’oiseaux sur place.

    • Lake Nakuru National Park © PG
      Lake Nakuru National Park © PG

     

    Sur fond de lac miroitant, on aperçoit également un waterbuck ou antilope sing-sing entre les arbres, ainsi que des girafes de Rothschild. Parmi les hautes herbes, un gros buisson solitaire s’élève. Avachis sous son ombre, une troupe de lionnes et quelques petits que l’on entrevoit aux jumelles, mais qui ne bougeront pas d’un pouce pendant une heure entière. Nous rentrons au lodge en espérant les voir de plus près le lendemain matin

    • Lake Nakuru National Park - rhinocéros © PG
    • Lake Nakuru National Park - singes © PG

     

    Les buffles et les zèbres se rassemblent au bord de l’eau pour boire tandis que les singes jouent dans les branches

    Jour 4 | Rencontre avec les rhinocéros et les chimpanzés

     

    8 h — Départ du Lake Nakuru National Park

    Au petit matin, la lumière qui baigne le lac est magique. Les buffles et les zèbres se rassemblent au bord de l’eau pour boire tandis que les singes jouent dans les branches et courent après les oiseaux. Les hippopotames regardent la scène avec détachement... et les lions ont disparu de leur arbre. Il est temps de quitter le parc et de s’engager sur une route qui grimpe de plus en plus et nous conduit dans un paysage lunaire, fait de buissons rachitiques et d’euphorbes qui croissent sur une terre grise. Le Mont Kenya se détache au loin dans la brume de chaleur et surveille les troupeaux que l’on croise de temps à autre, gardés par un Massaï, souvent un enfant. 

    • Les animaux à l’heure de boire © PG
      Les animaux à l’heure de boire © PG

     

    12h30 — Poser ses valises au luxueux Jambo Mutara Camp

    Entouré d’une réserve privée de 8 000 hectares, le Jambo Mutara Camp est ce qui se fait de mieux en matière de campement de luxe sous tente. Éparpillées dans le bush, les 15 tentes, la piscine à débordement, le bar et le restaurant avec vue ont des airs de bout du monde. À noter, l’hôtel est détenu à 100 % par des Kényans. Joliment aménagée, chaque tente possède une terrasse, 6 d’entre-elle avec baignoire et une avec jacuzzi, du parquet au sol, un lit à baldaquin avec moustiquaire, et des masques et objet massaïs en guise de décoration. On peut joindre la réception par Whatsapp pour se faire raccompagner la nuit, ou pour organiser ses activités : safari à pied avec un ranger, jogging accompagné dans la savane, recherche des rhinocéros à cheval ou dîner dans le bush. Observer les éléphants qui viennent boire au point d’eau depuis la piscine à débordement restera gravé dans la mémoire toute sa vie. 

    • Le Jambo Mutara Camp © PG
      Le Jambo Mutara Camp © PG

     

    Jambo Mutara Camp
    15 tentes à partir de $475 par personne et par nuit
    Pension complètes et safari à pied compris
    Nanyuki-Rumuruti Rd, Kenya

    Site Web

    • À l’intérieur d’une tente au Jambo Mutara Camp © PG
      À l’intérieur d’une tente au Jambo Mutara Camp © PG

     

    15 h — Parcourir la réserve Ol Pajeta Conservancy

    Faire un safari au Kenya dans la réserve d’Ol Pajeta est indispensable. Au pied du Mont Kenya, ces prairies ponctuées d’acacias accueillent l’une des plus importantes populations de rhinocéros noirs d’Afrique, et également les deux derniers rhinocéros blancs du Nord, étroitement surveillés. La réserve, qui se déploie sur les 36 000 hectares d’un ancien ranch racheté par une fondation en 2004, accueille également tous les animaux du Big Five. Une famille éléphant avec plusieurs bébés qui marchent lentement au coucher du soleil, un groupe de lionnes qui font la sieste sous un arbre après avoir chassé, les instants magiques s’accumulent les uns après les autres. 

    • Les lionnes pendant la sieste © PG
      Les lionnes pendant la sieste © PG

    C’est également au sein de la réserve d’Ol Pajeta que 35 chimpanzés ont élu domicile. Secourus de trafics dans le monde entier ou orphelins, ils vivent désormais à Sweetwaters Chimpanzees, surveillés et stimulés par des vétérinaires, sous la protection du Jane Goodall Institute. 

     

    18 h — Admirer le soleil se coucher autour du feu

    De retour Au Jambo Mutara Camp, un feu brille au sommet d’une petite colline dominant un lac. Le 4x4 nous arrête face au coucher de soleil, les chaises pliantes en bois, les plaids massaïs sont installés, et l’on prend l’apéritif autour de ce feu de camp alors que la nuit tombe doucement sur la savane. Le ciel est incroyable, les étoiles brillent de mille feux et les constellations se détachent sur la voûte d’un noir d’encre. On est exactement au niveau de l’équateur et l’on peut admirer une partie inconnue du ciel étoilé de l’hémisphère sud. 

    On se rend ensuite au campement pour le dîner, dans la tente du restaurant, pour un moment simple et délicieux. 

    • Le coucher de soleil autour du feu © PG
      Le coucher de soleil autour du feu © PG

    Jour 5 | Rendez-vous avec les Massaïs

     

    8h30 — Petit-déjeuner face aux gazelles et rouler vers le nord

    Au petit-matin, la température s’est rafraichie. On se pelotonne sous sa couette en se demandant quels étaient les cris d’animaux entendus dans la nuit. La table du petit-déjeuner est dressée sur la terrasse du restaurant, face au trou d’eau où viennent s’abreuver les animaux. Un groupe d’une cinquantaine de gazelle s’approche alors que le serveur nous informe que ce sont les lions qui ont rugi cette nuit. 

    • La table du petit-déjeuner © PG
      La table du petit-déjeuner © PG

     

    En sortant du campement, une famille d’éléphants salue notre départ alors que nous prenons la route vers le nord. Après une étape dans la ville de Nanyuki où nous négocions des bijoux massaïs dans la boutique The Nomad Beads Shop, le paysage change, la terre devient ocre. La route laisse place à la piste dans le parc d’Oljogi, les collines au loin se détachent sur une savane arborée ponctuée de termitières. Les babouins regardent passer notre 4x4, on voit les premiers zèbres de Gravy aux grandes oreilles rondes, un éléphant et son petit nous tournent le dos tandis que les girafes paissent dans le feuillage aux aiguilles acérées des acacias. 

    • Au Tumaren Camp © PG
      Au Tumaren Camp © PG

     

    15 h 30 — Poser ses valises au Tumaren Camp

    La région de Laikipia est l’étoile montante des safaris au Kenya, avec son patchwork de réserves privées qui abritent près de la moitié de la population totale de rhinocéros noirs du pays, et tous les animaux du Big 5. Après 2h30 de piste depuis la ville la plus proche, on arrive au Tumaren Camp, la maison de Kerry et James (propriétaires de Karisia Walking Safaris) devenue aujourd’hui un campement de 6 belles tentes joliment décorées de vieux meubles européens, de textiles africains et de motifs ethniques locaux. Ouvertes sur l’extérieur et aux bruits de la nature, on y observe les animaux qui viennent boire au point d’eau : les éléphants (une vingtaine durant notre séjour), les onyx, gazelles, impalas… Le contact avec la nature est total, la lumière du coucher de soleil inoubliable, les rencontres avec les employés Massaïs du campement très émouvante. 

    • Une tente au Tumaren Camp © PG
      Une tente au Tumaren Camp © PG

     

    L’éclairage solaire et l’eau stockée dans des réservoirs renforcent ce sentiment de bout du monde. Le camp est managé par les Massaïs et les Samburus, qui emmènent les hôtes en safaris à pied, pique-nique, escalade, promenade en chameau pour une immersion dans la culture massaïe et la savane la plus complète. C’est l’une des plus belles expériences du séjour. 

    Tumaren Camp / Karisia Walking Safaris
    Kimanjo, Kenya
    Site Web

    • La tente commune au Tumaren Camp © PG
      La tente commune au Tumaren Camp © PG

     

    17 h — Escalader la colline de Loseramuru au coucher du soleil

    Dans la prairie ponctuée d’arbrisseaux, les kopjes, des pitons de roche rouge, se détachent sur l’horizon. On se rend en 4x4 au dénommé Loseramuru (coordonnées : 0.425348, 36.944523), couvert de buissons qui poussent dans des anfractuosités, et l’on grimpe à son sommet pour admirer la vue imprenable sur la savane. On aperçoit les longs cous des girafes qui se découpent entre les arbres. La lumière rasante du soleil bas accentue le côté dramatique du paysage. Nos guides Massaïs — Lekaal, Lemanyaas, Kishine et Nemado — ont préparé la voie pour escalader une paroi rocheuse. L’expérience vaut le détour pour son côté improbable dans cet environnement, et sa complémentarité avec le safari car on aperçoit tout de même des animaux, en vivant le paysage et la nature. 

    • Au coucher de soleil © PG
    • Au coucher de soleil © PG

     

    Jour 6 | Safari au Kenya sur les terres massaïes

     

    7h30 — Visiter le village massaï d’Ilmotiok

    Nous nous levons de bonne heure, le café est déjà chaud, mais pas le temps d’en profiter longuement, nous partons visiter un village massaï, avec ses quelques cases en terre et en bois construites par les femmes, qui y préparent la cuisine, élèvent les enfants et se chargent de la plupart des tâches pendant que les hommes gardent les troupeaux de chèvres et de vaches. Aujourd’hui, les hommes sont éloignés du village, poussés par la sécheresse à aller chercher la nourriture pour leur bétail toujours plus loin. 

    • Le village d’Ilmotiok © PG
      Le village d’Ilmotiok © PG

     

    On nous fait entrer dans une maison, on nous sert du thé au lait et on nous invite à poser des questions, avec simplicité, sur la vie ici, l’éducation, le temps qui passe. De retour à la lumière du soleil, qui devient de plus en plus chaud, on nous propose d’acheter quelques bijoux, étendus sur un drap au sol, fierté des femmes qui passent de nombreuses heures à enfiler des perles dans de complexes combinaisons pour produire bracelets et colliers traditionnels. La couleur rouge symbolise la nourriture, la viande et le sang, tandis que le vert et le jaune sont pour la végétation, le bleu pour le ciel. Le marchandage est bien sûr de mise, et les pièces de magnifiques témoignages de l’art massaï à rapporter à ses proches. 

    • Lekaal et ses bijoux © PG
      Lekaal et ses bijoux © PG

     

    11 h — Un safari à pied au Kenya

    Si le 4x4 est le mode le plus courant d’explorer la brousse, au Tumaren Camp, on peut le faire à pied, en toute sécurité, guidé par les Massaïs. Lors de cette marche d’une dizaine de kilomètres, on se rend compte avec admiration de l’ancrage des habitants dans leur environnement. Plantes médicinales, trace des animaux, direction de leur marche, nom des espèces… Rien n’échappe à nos 4 guides. L’euphorbe lakipiaensis est utilisée de manière ancestrale pour soigner les pneumonies et la cyphostemma pour les otites, tandis que les épines d’acacias servent d’aiguilles à coudre avec un crin de girafe comme fil. Certaines feuilles polissent le bois comme du papier de verre. On apprend tout de l’araignée babouin, de la manière de distinguer l’empreinte du zèbre commun de celle du zèbre de Gravy, ou comment les bouses d’éléphants séchées servent à récolter le miel des abeilles sauvages. Une belle promenade sous la chaleur en compagnie de nos amis Massaïs toujours prêt à faire des blagues et à rire un bon coup de notre crédulité.

    • Notre caravane chemine à travers la brousse © PG
      Notre caravane chemine à travers la brousse © PG

     

    14 h — Arriver au « campement mobile » et déjeuner dans le bush

    Après quelques kilomètres de marche, un mirage apparaît. Un campement monté en pleine brousse, 5 tentes, un voile sous lequel prendre le déjeuner tendu entre les arbres. Chaque tente a son matelas confortable, de jolis tapis au sol, une tablette avec un miroir, une gourde, un gobelet, des couvertures colorées… une attention au détail bluffante. Des toilettes et une douche partagés pour deux personnes sont même installés à côté. Après un déjeuner frais à base de salade et de thé au lait, une sieste s’impose sous la tente, montée à l’ombre des acacias en fleur, bercé par le bourdonnement des abeilles. 

    La fin d’après-midi est dédiée à l’exploration d’un kopje voisin, où les babouins s’amusent à quelques mètres. 

    • Campement mobile © PG
    • Un Massai nous guide © PG

     

    19 h — Dîner sous les étoiles

    Quelques lampes solaires éclairent notre campement, ainsi que le feu allumé par Lekaal et Lemanyaas avec deux branches et quelques fibres végétales. Les étoiles brillent de mille feux et les bruits de la nuit commencent à résonner. Au milieu du repas, des vibrations graves s’approchent, un roulement unique, champs traditionnel des Massaïs qui se regroupent autour du feu et entament leur danse sautée, qui représente un combat où celui qui bondit le plus haut impressionne son adversaire. Nous nous joignons à la danse pour ce moment unique dans la savane, paroxysme de notre safari au Kenya qui restera à jamais gravé dans nos mémoires par la proximité ressentie avec ses habitants du bout du monde. 

    • Dans la brousse © PG
      Dans la brousse © PG

     

    Jour 7 | Se réveiller dans la brousse et revenir à la réalité 

     

    6 heures du matin, le soleil n’est pas encore levé en ce mois de février. L’air est frais, les bruits de la nuit sont toujours à l’esprit, presque rêvés. On évolue d’ailleurs encore entre rêve et réalité, alors qu’on nous amène un peu d’eau chaude pour se débarbouiller et que l’on boit une tasse de thé au lait. L’horizon se fait rouge sang, puis violet, et s’éclaircit peu à peu. Les arbres se dessinent sur le mélange de couleurs. Les adieux à nos amis Massaïs d’un jour sont émouvants, on sait qu’on ne les reverra sans doute jamais, alors que notre humanité s’est rejointe le temps de quelques heures dans la brousse malgré nos différences. Sur la route, le rêve s’estompe doucement à mesure que la lumière se fait plus vive et que les traces de civilisations augmentent, presque agressives après avoir été coupés du monde. 7 heures plus tard, nous voilà dans les bouchons de Nairobi, capitale tentaculaire où l’on se réfugie, en attendant notre vol Kenyan Airways, à Entim Sidai. Au milieu de jardins luxuriants, cet hôtel oasis propose de déjeuner dans l’herbe, au milieu des arbres, et de profiter du spa et d’un massage relaxant avant de prendre l’avion. Juste à côté, pourquoi ne pas visiter le Musée Karen Blixen, où l’auteure danoise écrivit ses mémoires, qui inspirèrent le film Out of Africa.

     

    Pratique

    • Créé par l’Office du Tourisme du Kenya, le label Magical Kenya certifie les expériences dans le pays qui valent vraiment la peine, respecte la nature et les hommes et sont profitables pour la communauté. Un vrai guide. 
       
    • Pour organiser son voyage au Kenya en français, on s’adresse à Karibuni.
       
    • Les indispensables : un chapeau pour la journée, une polaire ou une doudoune fine pour les soirées et les nuits, une application de géolocalisation sans connexion comme Maps.me
    Y aller ?

    En vol direct avec Kenyan Airways

    Vol quotidien entre Paris CDG et Nairobi, à partir de 618 € TTC a/r

    Kenyan Airways (KQ) a remporté le prix de la Première Compagnie Aérienne d'Afrique au World Travel Awards 2022.