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Paola Scuccimarra, Le mercredi 30 avril 2025
Restaurants

On a testé Honō, néo-bistrot japonais

Oubliez la classique brochette bœuf-fromage inventée par l'Occident. Honō revient sur les fondamentaux du yakitori, et fusionne les goûts traditionnels à des parfums moins connus. À vos baguettes, le Japon n’a jamais été si proche.
  • Honō © Sam Moréel
    Honō © Sam Moréel

Le cadre ? Sous la houlette des restaurateurs affirmés Benjamin Moréel et Christopher Préchez, en collaboration avec le chef Akira Sugiura, Honō grille ses délicieuses yakitoris directement sur le charbon binchotan, à la cuisson rapide et sans fumée. C’est dans un décor intimiste et feutré, aux murs boisés et à la lueur des lanternes en papier de riz, que débute notre repas. Les poupées kokeshi veillent tandis que le feu sacré de la cuisine au charbon ravive l’essence même du mot honō, qui signifie flamme en japonais

Honō

 

L’atmosphère est un mélange subtil entre Japon rétro, ravivé par des photographies d’époque et des étagères généreusement garnies en produits d'importation, et izakaya contemporain, l’emblématique bistrot nippon si prisé par les hommes d’affaires où le saké coule à flots. Le restaurant aurait d'ailleurs presque de faux-airs de bateau, avec ses mini-cabines secrètes et chaleureuses. 

  • Honō © Sam Moréel
  • Honō © Sam Moréel

 

La carte ? Le chef, Akira Sugiura, formé aux savoir-faire culinaires italiens et nippons, propose une cuisine aussi savoureuse qu’originale. Dès l’arrivée, on nous tend un menu où l’on doit cocher les plats désirés. Au programme : des yakitoris traditionnels, carnés, marins ou végétaux, ainsi que des kozaras, petites assiettes créatives à partager où les mets sont servis sur de véritables feuilles. Un point d’honneur est mis sur l’exploration des saveurs.

  • © Hono
    © Sam Moréel


En prime, un petit lexique est offert au voyageur pour mettre un mot sur chaque goût et nous guider sur cette Carte du Tendre gourmand : tobiko (œufs de poisson), eryngii (champignon), katsuoboshi (flocon de bonite séché), tsukune (poulet haché), sont autant de termes que l’on s’approprie avec entrain au fil du voyage. On goûte au délicieux tataki de filet de bœuf sur son lit de stracciatella fumée et chimichurri accompagné de kimchi maison (chou fermenté avec cébette et poivron rouge, ciboulette et graine de sésame, indispensable de la cuisine coréenne). La fraîcheur du bœuf se marie subtilement avec la texture fondante de la burrata, le tout relevé par le piment.

  • © Hono
    © Sam Moréel


Côté yakitoris, on opte pour le poulet désossé tendre et croustillant, aux poireaux brûlés et aux shiitakes ou champignons farci aux gambas. Dès la première bouchée, la croûte grillée de la viande contraste délicieusement avec sa tendreté. Les poireaux confèrent une touche fumée se mêlant harmonieusement avec les arômes umami des shiitakes. Les champignons farcis offrent une explosion de saveurs marines légèrement sucrées. En définitive, chaque élément se complète et s’intensifie.

  • © Hono
    © Sam Moréel


On commande également le thon grillé sauce gremolata (persillade italienne au citron et à l’ail), qui révèle à lui seul les influences méditerranéennes du chef. Et quoi de mieux, comme extra, que le riz gluant signature, une salade de concombres au sésame pour sa fraîcheur ou au contraire une soupe miso pour sa chaleur réconfortante. Pour la soif, saké ou vin rouge sont d’excellents accords. Pour terminer, le périple se clôt sur le mochi du moment ou encore le cheesecake takumi au yuzu.

  • © Sam Moréel
  • © Sam Moréel

 

Les prix ?

  • Entrées à partir de 6,50 €
  • Yakitoris à partir de 5,50 €
  • Desserts à partir de 3 €

Ce qu'il faut retenir ?

Une adresse inédite en passe de devenir un japonais incontournable où tradition et modernité sont de mise pour proposer des plats hauts en couleur. Un véritable bar à yakitoris comme on en trouve dans les ruelles de Kyoto au Tohoku.

Honō
70 rue de Dunkerque, 75 009 Paris
Ouvert du mardi au vendredi de 19h à 23h et le samedi de 12h à 23h.

@honoyakitoriparis