Florence Valencourt, Le jeudi 05 juin 2025Les meilleurs restaurants japonais de Paris
1. Hakuba, le plus exceptionnel
Autant vendre la mèche tout de suite, c'est de loin la meilleure expérience totale de cuisine japonaise qu'on peut trouver en ce moment à Paris. Tout concourt à faire d'Hakuba un repas inoubliable : le décor feutré, le service palace, les chefs au sommet de leur art (Takuya Watanabe, mais aussi Arnaud Donckele et Maxime Frédéric), la sommellerie au diapason (Emmanuel Cadieu), la chorégraphie millimétrée des séquences de dégustation... Une addition corsée certes – mais totalement justifiée – qui permet l'impossible : voyager au Japon, sans quitter Paris.
-
Hakuba © DR
Hakuba
8, quai du Louvre, 75001 Paris
Menus déjeuner "Shunkan", le temps d'une balade à 180 € et "Yume", une invitation à la découverte de 380 € à 420 € avec la signature "Temaki caviar" | du jeudi au samedi midi
Menu dîner "Yume", une invitation à la découverte de 380 € à 420 € avec la signature "Temaki caviar" | du mardi au samedi soir
chevalblanc.com
2. Hanabi, le plus hôtellier
RESTAURANT PARTENAIRE
À deux pas de l’Opéra Garnier, l’Hôtel Hana abrite Hanabi, nouvelle adresse qui fait déjà parler d’elle autant pour sa cuisine inventive que pour son décor audacieux signé Laura Gonzalez. Dans un cadre qui conjugue maximalisme Belle Époque et sobriété japonaise – tissus Art nouveau, alcôves feutrées et tables émaillées de raku –, l’expérience s’apparente à une immersion entre Paris et Tokyo. Aux commandes, le duo créatif Shirley Garrier et Mathieu Zouhairi, alias The Social Food, met son savoir-faire en stylisme culinaire et en recherche gastronomique au service d’une carte hybride, pensée comme un dialogue entre bistronomie française et tradition nippone.
-
© Shirley Garnier
En cuisine, le chef Roberto Sanchez, formé au Bristol et au Grand Véfour, exécute avec précision cette partition à quatre mains. Le résultat : des assiettes d’une rare justesse, où l’œuf Hanabi – mollet, nappé d’une mayonnaise Kewpie au miso et parsemé de sobacha – tient déjà lieu de signature. Suivent des udon crémeux au caviar et granité au yuzu, un tartare de daurade subtilement relevé ou encore une bavette de wagyu sauce au poivre de sansho, qui illustre parfaitement cette passerelle entre terroir français et gestes nippons. La carte du soir déroule ses « actes » comme une pièce en trois temps : entrées délicates (tempura de fleur de courgette, tarama fumé), plats généreux (tonkatsu au shio koji, chirashi Hanabi, poisson grillé au binchotan), avant un final sucré qui ose des créations inattendues, du cheesecake au miso vanillé au tiramisu à l’hojicha en passant par un baba au yuzu.
La précision technique, le choix de produits irréprochables et la créativité sans effet de manche font de Hanabi bien plus qu’une table d’hôtel : un restaurant à part entière, où Paris et le Japon se rencontrent dans un feu d’artifice ("hanabi") maîtrisé.
Hanabi
17, rue du 4 septembre, 75002 Paris
hotelhana-paris.com/restaurant-bar
-
Hanabi © Stephan Julliard
3. Aqua Kyoto, le plus glamour
Perché au septième étage du numéro 26 de l’avenue des Champs Élysées, le restaurant Aqua Kyoto fait souffler un souffle d’Asie contemporaine sur la plus belle avenue du monde. Déjà présent à Londres, Miami ou Dubaï, le groupe Aqua Restaurant signe à Paris cette adresse spectaculaire : un rooftop comme on en voit dans les films, avec la Tour Eiffel en voisine. On y accède par un tapis rouge puis un ascenseur privé avant de découvrir une terrasse chic, d’où l’on observe le soleil se coucher sur la capitale et qui se transformera bientôt en galerie d’hiver vitrée pour prolonger la vie du lieu au fil des saisons.
-
Aqua Kyoto, l’un des meilleurs restaurants japonais de Paris © Hero Fr
À la nuit tombée, l’ambiance se fait plus cosy, plus intimiste. Les néons rouges caressent les baies vitrées, les conversations s’adoucissent et, quand la Dame de Fer scintille, le silence gagne les convives. Derrière le comptoir central, les chefs s’affairent en cuisine, exécutant avec précision des gestes qui tiennent presque du rituel.
-
Aqua Kyoto, l’un des meilleurs restaurants japonais de Paris
La carte du restaurant, d’inspiration japonaise, marie classicisme et créativité : robata de tsukune aux crevettes et pétoncles, crystal sushi à l’akami de thon, aubergines Nasu Dengaku au miso fondantes ou encore cabillaud mariné cinq jours dans du miso, servi avec une sauce yuzu et champagne. Les cocktails suivent la même exigence, comme la Shichimi Margarita au kumquat ou le One Highball à la vodka et au gingembre, parfaits compagnons des rouleaux croustillants au thon et au saumon, présentés dans un écrin de bois d’où s’échappe une délicate fumée.
En dessert, le tiramisu au matcha et les mochis glacés apportent la touche finale. Entre gastronomie pointue, service effacé et panorama de carte postale, Aqua Kyoto s’impose déjà comme l’un des spots japonais les plus désirables de Paris.
Aqua Kyoto
Mise en bouche, prix à partir de 9 euros
Plats, prix à partir de 29 euros
Desserts, prix à partir de 12 euros
26 avenue des Champs-Élysées, Paris 8e.
https://aquakyoto.fr/fr/aqua-kyoto-paris/
4. Onii San Izakaya, le plus fusion
Pour fêter ses cinq ans d'existence, le troquet japonisant préféré des fashionistas du Marais, se réinvente encore et toujours. Nouvelle direction artistique – toujours signée Olivier Léone – et nouvelles ambitions : des dîners à quatre mains avec des chefs branchés invités (Julien Sebbag de Micho, Marine Gora de Gramme, Thomas Coupeau de Pluto, etc), des collaborations mode pour une ligne de merch' stylée avec le crew américain de Brain Dead, mais surtout une nouvelle carte célébrant le « wafu pasta », une tendance culinaire en vogue au Japon. En deux mots, des pâtes italiennes traditionnelles avec des saveurs japonaises, pour créer des plats hybrides italo-japonais. Pas mal du tout.
Pour aller encore plus loin dans l’innovation, l’équipe d’Onii-San, menée par le chef Romain Littière, a imaginé des créations originales autour de cette tendance. Parmi nos préférés : le « arancinigiri » et le « tofu pomodoro », à retrouver du mercredi au vendredi dans le menu déjeuner à 26 € ; ou à piocher à la carte du soir. Jolie carte de sakés et de vins en culture raisonnée.
Onii San Izakaya
82, rue des Archives 75003 Paris
onii-san.fr/
5. Sora, une table atypique
À quelques pas du Trocadéro, Sora (ciel en japonais) est la troisième adresse de l’entrepreneur-restaurateur Michel Puech dans le 16ème arrondissement. Le décor épuré, signé par la jeune architecte d’intérieur Isadora Viquel, évoque l’ambiance des brasseries de la Riviera. Banquettes saumonées et moquette carmin-vert azuré inspirée des écailles des carpes Koï jouent les complices avec les tissus Pierre Frey. Cette nouvelle table atypique casse les codes de la gastronomie nippone. Aux fourneaux, le chef italien Claudio Rotondo, fort de ses expériences passées auprès de l’équipe de Nobu Matsuhisa au Royal Monceau, puis de Mauro Colagreco, tinte d’influences venues d’ailleurs les traditions culinaires du Pays du Soleil Levant. Avec son complice Stefano Figurelli, il propose une carte où les mets fusion franco-nippons se partagent volontiers : aubergine miso au sésame noir, makis iodés lovés dans des algues croustillantes, black cod laqué au miso, bœuf wagyu à la sauce gingembre-caramel-soja, tiramisu au matcha. La différence : pas de sauce soja sur la table, mais des assaisonnements sur mesure, adaptés à chaque recette, qui ravissent les papilles.
Restaurant SORA
70, rue de Longchamp, 75116 Paris
Menu à midi à 30€
Carte soir entre 60-80€
sora-restaurant.com
6. Kimono glamourise l’izakaya à Saint-Germain-des-Prés
Sur ce tronçon de la rue du Cherche-Midi, entre la rue de l’abbé Grégoire et la rue Jean Ferrandi, le BonMarché en voisin tutélaire, où les adresses de bouche se disputent déjà le trottoir, Kimono s’installe avec la bénédiction tutélaire du Bon Marché. Coté déco : on est à mille lieues de l’omakase cérémonial ou du boui-boui tokyoïte. Gabriel Pistre du studio Boxwood signe une ambiance aussi léchée qu’un magazine déco : murs framboise, mosaïques vertes au bar, poutres apparentes et banquettes en cuir rouge façon brasserie parisienne. Le Japon sauce Saint-Germain, glamourisé jusqu’aux toilettes parfumées à l’Oud de Granado. Alors oui, les codes sont revisités, presque trop consciencieusement, mais la formule a de quoi séduire. Kimono est la quatrième adresse des sœurs Vaconsin (après Blueberry, Marcello et Steam Bar), cette fois sous la houlette du chef japonais Masahiro Moriya, épaulé par Flora Mikula, directrice culinaire du groupe.
-
© Pierre Lucet Penato
On y va pour : la futosoba – littéralement « grosse soba » – signature maison. Une nouille hybride, entre l’élasticité de l’udon et le goût de sarrasin de la soba, produite à partir de farine moulue sur place grâce à un authentique moulin japonais, et servie chaude ou froide. Mais aussi : un florilège d’izakaya, les tapas nippones : poulet katsu bien croustillant nappé de sauce tonkatsu, poulet au binchotan, maquereau mijoté au soja et côté veggie, le radis blanc et le céleri branche au sésame noir la salade de concombre et scamorza. On peut aussi composer son bento, complété d’un bouillon dashi aux herbes, d’un œuf onsen et de crudités marinées. Mention spéciale pour les créations liquides : yuzu soda rafraîchissant, ou ce matcha aux myrtilles qui se déguste comme un dessert. En résumé: Kimono ne joue pas la carte de l’authenticité mais dans le registre izakaya chic et calibré pour Saint-Germain, la promesse est tenue.
Bento à partir de 21 €
Iyzakayas de 8 à 19 €
Kimono
66 rue du cherche midi, Paris 6e
Du mardi au vendredi , de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30
Le samedi de 12h à 15h puis de 19h à 23h
kimono-paris.com/
-
© Pierre Lucet Penato
7. Blueberry, le plus élégant
Dans une ruelle presque oubliée de Saint-Germain-des-Prés, Blueberry est un sushi-bar qui transpose dans le réel – pour ceux qui l’ont vu, sinon laissez libre cours à votre imagination – l’univers délicieusement mélancolique de My Blueberry Nights de Wong Kar Wai avec sa féerie de néons et son ambiance jazz envoûtante. Ici, entre l’éclat d’un comptoir théâtral où s’active le chef Dibya Roy — ancien maître sushi du MUN — et le raffinement d’un décor signé Gabriel Pistre, l’atmosphère vibre au rythme des nuits tokyoïtes revisitées à la sauce parisienne. À la carte, un ballet de saveurs millimétrées : les makis signature comme le célèbre Rackham le Rouge (gambas tempura, truffe d’été, thon, tobiko), le flamboyant Pink Yakuza, saumon doré au chalumeau, ou encore le magnifique Gatsby - maigre Corse Label Rouge, crevette, avocat, tarama blanc - jouent les vedettes. Et pour couronner l’instant : un tiramisu au sésame noir ou un dôme matcha qui fond comme un dernier baiser sous la pluie. Avec ses 60 couverts répartis entre une salle tamisée idéale pour les confidences nocturnes et un espace lampions plus adapté pour les déjeuners, Blueberry sait charmer à toute heure. Catherine Deneuve y a ses habitudes (près du comptoir), tout comme Lily Collins, la star d’Emily in Paris, vue à rêvasser sur l’une des banquettes de la salle principale. Une adresse en clair-obscur à savourer comme un poème moderne. Pierre Gautrand
-
Blueberry Maki Bar © DR
Blueberry Maki Bar
6 Rue du Sabot, 75006 Paris
Au déjeuner, 6 formules à partir de 26€, chacune mettant en avant un type de produit en particulier.
"Menu Découverte" à 75€/personne.
instagram.com
8. Takara, le plus ancien
On peut le dire sans trop s'avancer, s'il y a un « Little Tokyo » à Paris, c'est en partie grâce à Takara, premier restaurant japonais de la capitale, installé rue Molière depuis 1958. Les années passent, les modes se suivent, mais Takara reste dans le peloton de tête des meilleurs restaurants japonais de Paris. Surtout qu'on peut y venir et y revenir pour déguster un bel échantillon de spécialités diverses et variées, parfaitement exécutées. Si la spécialité maison depuis l'ouverture est le Sukiyaki (un nabemono qu'on appelle souvent fondue japonaise), le restaurant parisien propose plein d'autres fondues, plus appétissantes les unes que les autres. Un conseil, même si le plat est copieux, ne passez pas à côté des entrées, notamment la peau de saumon grillée au ponzu (shakekawa ponzu) ou le ondofu (tofu chaud avec de la ciboulette, du gingembre râpé et du katsuobushi). Un vrai trésor (takara en japonais) national !
-
Takara © DR
Takara
14, rue Molière, 75001 Paris
Menus déjeuner entre 27 et 36€. Fondues entre 28 et 48€ (au déjeuner)
takara-paris.com
9. Chakaiseki Ayioshi, le plus ritualisé
Attention, pépite ! Chakaiseki Akiyoshi est le premier restaurant hors Japon dédié à la cérémonie traditionnelle du thé – le « cha-kaiseki » étant plus précisément le repas qui l’accompagne. Quant à Akiyoshi, c'est le nom du chef, tout simplement. Une cuisine d'une grande délicatesse, où tout est préparé devant le client en silence, comme en communion. Tous les éléments ont leur importance dans cette symphonie zen : décor, vaisselle, température, textures... Avant de finir en apothéose par la cérémonie du thé à proprement parler. Une expérience vraiment unique dans le 15e arrondissement de Paris, récompensée d'une étoile Michelin.
-
Chaikaiseki Ayioshi © DR
Chakaiseki Ayioshi
59, rue Letellier, 75015 Paris
Menu du chef pour le déjeuner (12 séquences) : 160€
Menu du chef pour dîner (14 séquences) : 240€ (360€ pour 16 séquences)
chakaiseki-akiyoshi.fr
10. Hando, le plus dans l'air du temps
Ne criez pas tout de suite au sacrilège, car si ce comptoir se revendique « Parisian Handroll » et surfe sur la hype du handroll qui a touché la capitale depuis quelques saisons, c'est bel et bien une ex de chez Takara (Chiharu Takada) qui officie derrière le grand comptoir chic. De fait, la déco imaginée par Isabelle Stanislas est des plus réussies et le triptyque bois/béton/lumière à la fois doux et épuré. Le handroll tient ses promesses, les sashimis vont au-delà ; la vaisselle est kawaï, le service attentionné. Tous les ingrédients sont réunis pour attirer la clientèle fashion du quartier. Par conséquent, les entrepreneurs derrière le concept ne comptent pas en rester là et après Sèvres et Vendôme, s'apprêtent à ouvrir une troisième adresse rue de Bretagne à la rentrée. A n'en pas douter, un autre bon spot pour leur cible branchée !
Hando Vendôme
25-27 rue Danielle Casanova, 75001 Paris
Handrolls de 6 à 18€ pièce. Menus entre 19 et 42€
hando-paris.com
11. Zakuro, le plus confidentiel
Un petit izakaya dont on se refile l'adresse entre connaisseurs. Là, à la manière d'une table d'hôte, une mère et son fils, Atsuko Sakamoto et Go Sato, cuisinent à quatre mains, pour le plus grand bonheur des personnes qui auront eu la chance d'obtenir une place au comptoir. Au menu, des plats traditionnels nippons, ceux que l'on mange le plus souvent en famille et qui donnent le sentiment qu'on fait partie de la leur le temps d'un repas dans l'un des meilleurs restaurants japonais de Paris.
-
Zakuro © DR
Parmi nos coups de cœur : le kaarage de thon (ça change du poulet), le porc kakuni (braisé longuement et ultra fondant), le kinpira gobo (racines et carottes sautées à l'huile de sésame) qu'on trouve rarement au restaurant ou encore les formidables daifuku de la maman. Pour accompagner le tout, laissez-vous guider par Go Sato, expert ès saké et sochu. A noter, Zakuro est membre du Collège Culinaire de France, ce qui est rare pour un restaurant japonais et salue le travail de sourcing excellent des ces deux cuisiniers.
Zakuro
4, rue Port-Mahon, 75001 Paris
Menu du midi entre 14 et 22€. Le soir, compter environ 50€
zakuro.fr














