On a testé Mistinguett, le restaurant Années Folles du Casino de Paris

Note : 9/10. Contexte : 2 convives à dîner, mars 2023

Le pitch | Un restaurant ultra déco et temple du music-hall

Dans le 9e arrondissement, au 16 rue de Clichy, au sein même de l’illustre Casino de Paris, témoin des plus grandes frivolités depuis 1891, le sensationnel Mistinguett est un nouveau restaurant à Paris au chic d’exception. Lieu d’avant et d’après-spectacle à l’univers unique, son nom célèbre l’actrice Mistinguett, adulée du public et choisie comme marraine officielle du premier restaurant du Casino de Paris au début des années 20. Surplombant la scène depuis une mezzanine feutrée et intimiste, ce lieu d’expériences convivial à l’allure Art Déco exprime toutes ses qualités, aussi bien en mixologie que cuisine récréative. Le plus ? Les vendredis et samedis, Mistinguett en met plein les yeux à ses convives avec des performances d’artistes, acrobates et pastilles drôles pour s’évader le temps d’une soirée.

Un décor somptueux 

Le jeune studio de design Atelier HA, constitué par les architectes Hugo Vince et Adèle Nourry, signe l’univers de cette brasserie d’inspiration Années Folles. D’après les archives en noir et blanc du tout premier restaurant « Le Perroquet » inauguré en 1922 par Mistinguett, le duo imagine une ambiance coquette et théâtrale : bar au design effet miroir, alcôves tamisées, moquette et assises velours aux tons chauds, lustres chinés à plumes en verre de Murano, et surtout… une immense verrière d’époque Art Déco magnifiée grâce à une arche lumineuse. Une poétique voûte en bois ondoyante de l’artiste contemporain Matthias Kiss vient surplomber toute la salle pour l’insonoriser de la scène en contrebas, à l’aide de lourds rideaux rouges en velours tirés pendant les spectacles.

Dans l’assiette ? Des mets raffinés

Sous la houlette du chef Étienne Daviau, la carte signature est délicate et de précision. Les grands classiques français sont revisités autour de produits régionaux d’exception et d’appellation. Au bar, place à des cocktails maîtrisés. Expérience garantie et aucun faux pas avec le cocktail gin beefeater infusé au romarin, sirop de poire, eau-de-vie de poire williams, jus de citron jaune et proseco. On débute par de délicieuses madeleines au parmesan vieilli et piment d’Espelette, à partager, avant de passer à l’entrée avec un maquereau à la flamme, mi-cuit teriyaki, crème de Wasabi, betteraves et huile verte. En plat, on apprécie les ravioles de pleurotes et stracciatella, jeunes pousses d’épinards sautées à cru, chips de pleurotes, crème de butternut, noisettes torréfiées et huile verte. Pour terminer sur une note sucrée, un riz au lait cuit à la crème anglaise, siphon de crème légère, cacahuètes caramélisées, caramel demi-sel et vanille. À noter une belle sélection de vins bio, nature et pour certains biodynamiques.

Le service ? 

Agréable, fluide et élégant. Pour plonger dans les Années Folles, certains plats et cocktails sont servis sur une note théâtrale, comme cette côte de bœuf ou de veau en croûte découpée face au client. Côté bar, quelques cocktails sont flambés pour diffuser ainsi tous leurs arômes.

À goûter absolument ? 

Le menu se renouvelle entre 8 à 10 fois par an. Lors de notre passage, nous avons apprécié le raffinement des madeleines parmesanes relevées au piment d’Espelette. Le plat signature pour deux personnes, est une côte de veau en croûte de Serrano et parmesan, sur un écrasé de pommes de terre, jus corsé et salade à la niçoise.
 

Les prix ? 

• Les entrées : 13-16 €
• Les plats : 25-69 €
• Les desserts : 11-13 €

Notre avis en un clin d’œil 

Au cadre inspirant et extravagant, cette adresse parisienne au décor magistral est l’endroit idéal pour déconnecter le temps d’une soirée et profiter d’un repas raffiné.  

Note de la rédaction : 9/10 

* La note reflète l'intégralité de l'expérience (assiette, cadre, atmosphère, service, rapport qualité-prix...) et est relative au positionnement de l'établissement (un excellent bistrot peut se voir attribuer la note de 10/10). Les tables recueillant des notes égales ou inférieures à 5/10 ne font pas l'objet de chroniques.