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Pierre GuntherPierre Gunther, Le lundi 06 décembre 2021
Restaurants

Paris : on a testé Chéper, le dernier spot signé Perchoir dans le Marais

Après plusieurs rooftop parisiens emblématiques le groupe Perchoir dégaine à nouveau ses shakers et investit l’ancienne salle des ventes du Mont-de-piété dans le Marais pour un bar à manger festif à base de cocktails et assiettes à partager.
  • L'entrée de Chéper © Thomas Smith
    L'entrée de Chéper © Thomas Smith
  • L'ancienne salle des ventes du Crédit Municipal est l'écrin de Chéper © Charlène Pelut
    L'ancienne salle des ventes du Crédit Municipal est l'écrin de Chéper © Charlène Pelut
  • Ambiance nocturne chez Chéper © Thomas Smith
    Ambiance nocturne chez Chéper © Thomas Smith

Le contexte : Dîner le mercredi 1er décembre 2021, deux convives.

Le pitch | Chéper, nouveau bar à manger du Perchoir dans le Marais 

Le Perchoir, qui anime la nuit parisienne depuis 2013 et l’ouverture du Perchoir Ménilmontant (Paris 11e) s’offre un nouveau bar-restaurant sous la coupole de l’ancien Crédit Municipal, en plein Marais. On n’y vient plus pour mettre ses biens en gage, mais pour profiter des cocktails experts et d’assiettes du monde à partager, dans un décor néo-classique décadent. Découverte, à deux, un mercredi soir.

  • Cheper © Charlène Pelut
  • Cheper — cocktail American Airlines et No Mames © Pierre Gunther

 

Khelil Morin puise son inspiration dans le cosmopolitisme du 18e arrondissement où il a grandi.

Dans l'assiette ? Petites assiettes voyageuses et cocktails experts

Assis au bar en béton armé qui sépare la salle des cuisines et du théâtre des barmen, on choisit parmi la courte carte de petites assiettes à partager. Deux ou trois par personne suffisent nous indique le barman, jamais avare de bons conseils sur ses créations, l’histoire de la mixologie, ou les voyages en Amérique Latine. Après un No Names (mezcal, citron, jus de pomélo, sirop de thé russe, bitter pimenté) et un American Airlines (gin Perchoir, crème de violette, Luxardo, citron), on passe entre les mains de Khelil Morin, le jeune chef d’à peine 30 ans qui puise son inspiration dans le cosmopolitisme du 18e arrondissement où il a grandi. 

  • Chéper — accra de piment sauce mole © Charlène Pelut
  • Chéper — joue de boeuf © Charlène Pelut

 

Produit français à la sauce japonaise pour ces « Saint Jacques de Port-en-Bessin, condiment Miso, purée de topinambour », entre iode et umami, soleil méditerranéen dans l’« oursin en émulsion, tartare de moules aux herbes et piment, cédrat » ou combinaison Aubrac-Hanoï dans la « joue de bœuf confite et laquée au soja, bouillon Pho, shimeji marinés », qui mêle le fondant de la joue, la douceur de l'épice et la fraicheur d'un tartare de bœuf piquant... les inspirations du chef font le tour du monde. 

L’atmosphère est à mi-chemin entre le boudoir néo-classique et le speakeasy. 

Dans la salle ? Jardin d’hiver luxuriant et sculptures dorées

De la rue des Franc-Bourgeois, on passe une antichambre végétale qui donne le ton au jardin d’hiver qui suit, avec un bar, quelques fauteuils à frange, bananiers et palmiers en pot. La pièce de résistance se trouve sous le dôme de l’ancienne salle des ventes du Mont de Piété, tout en caissons et rosaces décorées à la feuille d’or. Une dizaines de tables autour de la salle ronde, un bar en béton armé pour une dizaine de convives, des natures mortes de bouquets de fleurs, plantes tombantes, atmosphère tamisée… l’atmosphère est à mi-chemin entre le boudoir néo-classique et le speakeasy. 

Le service ? 

Rien à redire, au bar, on est aux premières loges pour assister au spectacle des cocktails, demander des informations, et le barman prend aussi les commandes d’assiettes. Tout est fluide sans être trop rapide.

Les plats à goûter ?

Les « gnocchis aux cèpes, demi glace de pluches de légumes » ou les « accras de piment végétarien sauce mole » pour apporter un peu de piquant à l’umami de la sauce aux cèpes. On continue avec les Saint-Jacques au miso tout en équilibre, et le « filet de filet de chevreuil grillé et son jus, courge à l’huile d’argan », réveillé d’une touche de harissa.

Les amateurs de vins verront d’un bon œil la carte d’une quarantaine de références en blancs, rouges et oranges, majoritairement français et natures. Softs choisis, mocktails et bières artisanales et cidres sontaussi de rigueur.

  • L'entrée de Chéper © Thomas Smith
  • Le chef Khelil Morin © Charlène Pelut

 

Bon à savoir ?

À la fois restaurant et bar, le barman nous conseille de revenir entre 23h et minuit, alors que les tables sont mises de côté, que la boule à facettes commence à tourner et que l’ambiance monte d’un cran. On nous garantit des soirées délurées au son des DJs.

Les prix ?

Assiettes à partager entre 10 et 16€, cocktails et mocktails entre 9 et 18€.


Notre avis en un clin d’œil ?

Adresse validée pour Chéper, où chacun trouvera son bonheur dans les cocktails de haut niveau et les petites assiettes terre, mer ou végétale, le tout dans un lieu historique surprenant. Un repaire nocturne que l’on aimerait aussi tester lors du brunch pour découvrir la lumière de la coupole en verre, armé d'un mimosa. Comptez en moyenne 70€ par personne pour trois assiettes et deux cocktails. N’est pas Chéper qui veut.

Pratique

Chéper

53bis Rue des Francs-Bourgeois, 75004 Paris 

Horaires 
Du mercredi au dimanche de 18h à 2h
Brunch parisien samedi 12h - 2h et dimanche 12h - 18h 
Brunch festif les dimanches 

Site Web de Chéper