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Antoine LorgnierAntoine Lorgnier, Le vendredi 15 juillet 2022
Hôtels du mois

Mashpi Lodge : paradis de la biodiversité dans la jungle équatorienne

Ouvert en 2012, rénové en 2017, le Mashpi Lodge fait désormais partie intégrante de la forêt qu’il a aidé à sauver. Entre nous et la nature, seulement de grandes baies vitrées et des guides chevronnés pour mieux nous l’expliquer.
  • Mashpi Lodge — restaurant © DR
    Mashpi Lodge — restaurant © DR
  • Mashpi Lodge — chambre Wayra © DR
    Mashpi Lodge — chambre Wayra © DR
  • Randonnée nocturne autour du Mashpi Lodge © Antoine Lorgnier
    Randonnée nocturne autour du Mashpi Lodge © Antoine Lorgnier
  • Mashpi Lodge — terrasse d'observation © DR
    Mashpi Lodge — terrasse d'observation © DR
  • Mashpi Lodge — vol de colibri © Antoine Lorgnier
    Mashpi Lodge — vol de colibri © Antoine Lorgnier
  • Mashpi Lodge — jacuzzi extérieur © DR
    Mashpi Lodge — jacuzzi extérieur © DR
  • Le vélo au-dessus de la canopée © Antoine Lorgnier
    Le vélo au-dessus de la canopée © Antoine Lorgnier
  • La jungle entoure le Mashpi Lodge © DR
    La jungle entoure le Mashpi Lodge © DR
  • Restaurant et bar du Mashpi Lodge © Antoine Lorgnier
    Restaurant et bar du Mashpi Lodge © Antoine Lorgnier
  • La jungle entoure le Mashpi Lodge © Antoine Lorgnier
    La jungle entoure le Mashpi Lodge © Antoine Lorgnier

Le pitch | Mashpi Lodge, un cube de verre en phase son environnement

Situé à trois heures de route de Quito, la capitale équatorienne, le Mashpi lodge a été bâti au cœur de la forêt de la région du Choco-Darien, à 1 000 m d’altitude. Né de la volonté de Roque Sevilla, homme d’affaires, politicien et écologiste équatorien de la première heure, le lodge s’élève sur l’emplacement d’une ancienne scierie qui a eu la bonne idée de faire faillite ; les pentes escarpées de la région rendaient difficile l’exploitation des arbres. Roque Sevilla, alors président de la Fondation Natura et du WWF d’Amérique du Sud, acquiert les 1 200 ha de forêt de la concession, en fait une réserve naturelle et décide d’y construire un lieu ouvert au public. L’idée : sauver la forêt en la faisant connaître. 

  • Le Mashpi Lodge, presque envahi par la jungle © Antoine Lorgnier
    Le Mashpi Lodge, presque envahi par la jungle © Antoine Lorgnier

 

Dix ans plus tard, le pari est réussi. La BBC anglaise a classé le Mashpi lodge parmi les 6 hôtels les plus étonnants de la planète. La végétation a repris le dessus. Sur ce versant ouest des Andes, les nuages gorgés d’eau venus du Pacifique se délestent de leur trop-plein pour passer les montagnes. Ce n’est pas pour rien que la forêt du Choco s’appelle la forêt des nuages et que les précipitations y sont généreuses ! Elle fait partie des 25 hot spots mondiaux de biodiversité. Pas moins de 600 espèces d’oiseaux y ont été recensées soit l’équivalent de toutes les espèces européennes. Et cela ne représente qu’un quart des espèces d’oiseaux du pays. Bien d’autres espèces animales sont à découvrir, telle la grenouille de verre de Mashpi (Hyalinobatrachium mashpi pour les intimes), identifiée en 2022 !

Du verre, du bois, de la végétation... le Mashpi lodge titillera la fibre aventurier qui sommeille en vous

  • Mashpi Lodge — espace expédition © DR
  • Mashpi Lodge — randonnée © DR

 

Mashpi Lodge | Comment est l’hôtel ?

Outre les chambres, le lodge dispose, au dernier étage, d’une belle terrasse permettant d’observer la nature à toute heure du jour et de la nuit. La grande salle du restaurant, elle aussi toute en verre, est spectaculaire, surtout le soir avec ses éclairages tamisés. C’est là que l’on prend tous ses repas, copieux et délicieux, réalisés avec des produits locaux. Le bar propose un joli choix de cocktails maison et des jus de fruits frais. Une boutique permet d’acheter quelques souvenirs et des articles plus utiles adaptés au climat (poncho, chapeau, gourde...). Enfin, le spa, lui aussi en phase avec la forêt, offre une carte de soins complète, parfait après une randonnée en forêt. 

  • Mashpi Lodge — restaurant © Antoine Lorgnier
    Mashpi Lodge — restaurant © Antoine Lorgnier

Comment sont les chambres ?

Les 24 chambres et suites du lodge disposent toute de grandes baies vitrées ouvrant sur la forêt. Elles sont disposées sur la face ouest de l’hôtel, sur une partie de la forêt où personne ne peut aller et ce, afin d’assurer une parfaite intimité. La décoration des chambres est sobre, murs blancs, meubles en bois clairs. Il n’y a pas de télévision, le spectacle est dehors. Les salles de bains sont fonctionnelles avec un plus pour celles des deux suites, vastes et lumineuses avec baignoire. Les trois suites Yaku peuvent accueillir deux personnes, les chambres Wayra 4 personnes (deux adultes, deux enfants de moins de 12 ans) et les chambres Wawa, une personne.

  • Chambre au Mapshi Lodge © Antoine Lorgnier
    Chambre au Mapshi Lodge © Antoine Lorgnier

La chambre à booker ? 

Une des suites. Elles offrent un cadre vraiment confortable pour profiter du lodge et récupérer des diverses promenades grâce à leur grande salle de bains équipée d’une baignoire.

Ce qui fait la différence ?

La nature ! Elle est omniprésente et d’une grande variété. Certes, cela n’a rien à voir avec un séjour aux Galápagos. Ici, la nature donne dans le petit et le discret mais elle n’en est pas moins foisonnante et étonnante.

  • Mashpi Lodge — cabine de soin © Antoine Lorgnier
    Mashpi Lodge — cabine de soin © Antoine Lorgnier

 

Que faire au Mashpi lodge ?

Patauger dans la boue, se baigner sous une cascade, écouter les oiseaux, jouer avec les papillons...

Les dessous de la forêt de jour comme de nuit

Sur place, tout est fait pour que vous passiez vos journées dehors. Peu importe le temps. Bottes, ponchos et bâtons de marche sont fournis gratuitement. À votre arrivée, un guide naturaliste viendra vous expliquer les activités et restera avec vous le temps de votre séjour. Les 1 200 ha de la réserve sont passés à 2 500 et de nombreux sentiers de randonnée ont été tracés sous les arbres. Le plus emprunté est celui baptisé l’Arbre Cucharillo, un magnolia endémique de l’Équateur. Il descend en lacets vers une belle cascade et se termine en longeant une rivière qui disparaît parfois sous les feuilles d’alocasias, plus connues sous le nom d’oreilles d’éléphants. Le guide vous montrera nombre de plantes et de fleurs, vous fera écouter le cri des singes hurleur, débusquera quelque insecte étrange. Tous les sentiers ont été aménagés et rendus praticables grâce à des casiers de bouteilles remplis de terre ! Si cette balade dure deux heures, il en est d’autres qui prennent la journée. Tout dépendra de la durée de votre séjour et de votre condition physique.

  • Randonnée le long de la rivière © Antoine Lorgnier
    Randonnée le long de la rivière © Antoine Lorgnier

 

À ne pas manquer, la promenade de nuit. C’est alors un univers très différent que l’on découvre. Le plus impressionnant est les bruits de la forêt. Les grenouilles et autres batraciens s’en donnent à cœur joie. Des lucioles brillent dans la nuit, tout comme les champignons luminescents. En remontant une rivière, on aura peut-être la chance de croiser le chemin des grenouilles transparentes. En haut des arbres, chouettes, hiboux et kinkajous sont à la recherche de leur nourriture. 

  • Expédition de nuit au Mashpi Lodge © Antoine Lorgnier
    Expédition de nuit au Mashpi Lodge © Antoine Lorgnier

 

Prendre de la hauteur

La canopée reste un lieu difficile d’accès. C’est pourtant là que se cache 70 % de la biodiversité de la forêt. Alors, pour permettre de la découvrir, le Mashpi Lodge a mis en place deux activités. Le « Dragon fly », ou libellule, est une sorte de téléphérique avec une nacelle ouverte qui parcourt plusieurs kilomètres au-dessus des arbres. L’autre est le vélo aérien, conçu pour accueillir deux personnes, qui se déplace le long d’un câble de 200 m de long. Certes, il faut pédaler mais l’expérience est inédite ! Sinon, on peut aussi grimper en haut de la tour d’observation qui embrasse toute la réserve. 

 

Oiseaux et papillons en pagaille

Après une courte balade, le Centre de la Vie est un lieu aménagé offrant un magnifique panorama sur la forêt. Sa terrasse en bois est parfaite pour observer les oiseaux (toucans...) et autres habitants de la forêt (tayra, agouti...) attirés, il est vrai, par les bananes disposées par les guides. Tout à côté, la serre aux papillons permet de comprendre leurs étonnantes métamorphoses de l’œuf à la chrysalide en passant par la chenille. 

À l’entrée de la réserve, un autre lieu est dédié aux colibris. Des distributeurs d’eau sucrée les attirent comme des aimants et il n’est pas rare de voir une vingtaine d’espèces différentes vrombir dans tous les sens.

  • Mashpi Lodge — Toucan © Antoine Lorgnier
  • Mashpi Lodge — Tour d'observation © DR

 

Ce qu’il faut retenir ? 

Un pari un peu fou mais qui permet de découvrir une nature insoupçonnée, parfait complément d’un séjour en Équateur avec Quito, les volcans et une éventuelle croisière aux Galápagos. Une expérience à vivre pour ceux et celles qui aiment la forêt. 

5 choses que l’on a aimées au Mashpi lodge

  • L’architecture en verre en symbiose avec la nature,
  • La gentillesse du personnel et le professionnalisme des guides naturalistes,
  • Les promenades de jour comme de nuit en toute sécurité,
  • La diversité des activités proposées,
  • L’engagement environnemental du projet.

 

Combien ? 

À partir de 1,000€ la nuit.

Pratique

Mashpi lodge

24 clés à partir de 1000 € la nuit

Reserva Privada Mashpi, Mashpi 150150, Équateur

Tél. : (+593) 2-400-4100
Mail : info@mashpilodge.com

Site Web | Instagram

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