Décidément, on se demande si Philippe Starck trouve un moment de repos entre deux créations. Partout à la fois, il est notamment l’artisan de la décoration de ce nouveau Miss KO, restaurant asiatique/fusion bling-bling, ouvert en 2013 à deux pas des Champs Elysées.

Et il n’y a pas que la cuisine qui soit fusion : le décor « polymorphe » imaginé par Starck est un mélange détonnant d’influences asiatiques (les lumières de Hong-Kong) et des lubies du créateur français (chaises en formica, immenses tables-écrans, fresques zombiesques signées David Rochline).

Dans l’assiette, il y a de l’original (gyozas au foie gras), du très bon (les sushis, réussis, l’excellent tataki de boeuf) et du plus décevant (la sashizza, essai raté de fusionner pizza et sushis, les  desserts et cocktails sont également oubliables).

On n’est plus très sûr que l’on soit dans le bon goût au Miss KO, mais peu importe, on prend beaucoup de plaisir à s’installer dans ce décor psychédélique et régressif, plus qu’inattendu dans une ville où le poids des conventions est lourd.