
Que faire à Tunis pour un week-end de 2 ou 3 jours, nos bonnes adresses entre médina et Méditerranée
Sur les bords de la Méditerranée, face à la Sicile, Tunis est une ville de plus d’un million d’habitants, riche d’une histoire ancienne et qui jouit d’une météo clémente même l’hiver. La ville s’étale de la pimpante Carthage avec ses ruines millénaires au village de Sidi Bou Saïd, de la plage de La Marsa au nord où vivent les expats à la médina classée à l’Unesco. Une destination variée, pleine de vie et de problématiques où les traditions tunisiennes et arabes rencontrent l’Occident. La ville aimante le visiteur lors d'un week-end de 2 ou 3 jours. Au point de ne plus repartir ?
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Que faire à Tunis ? Se détendre sur la plage de La Marta © Pierre Gunther
Visiter Tunis, jour 1
10h — Poser ses valises au Four Seasons Hotel Tunis
Dans la chic banlieue de Gammarth au bord de la Méditerranée, le Four Seasons Hotel Tunis encercle de ses deux ailes à l’inspiration arabo-andalouse une grande piscine, à quelques mètres à peine de la mer. Vaste réception avec dôme, neuf patios plantés d’orangers et de fontaines, jardin planté d’oliviers et de palmiers, on est loin de l’agitation du centre-ville. Ajoutez à cela cinq restaurants et un immense spa avec saunas, trois piscines intérieures, onze salles de soins et un hammam où expérimenter le gommage au savon noir, le Four Seasons Tunis, avec son service irréprochable, est une base arrière idéale pour un week end à Tunis en toute décontraction.
Four Seasons Hotel Tunis
203 clés à partir de 350 euros la nuit
Zone Touristique Cap Gammarth 1057 La Marsa, Tunisie.
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© Four Seasons Hotel Tunis
Mais aussi, dans la médina :
Dar El Jeld : on passe une porte en bois pour pénétrer dans cet hôtel 5 étoiles au luxe discret de 16 suites modernes autour d’un patio planté de citronniers et d’une fontaine. L’hôtel abrite un spa, un restaurant rooftop aux spécialités tunisiennes et internationales et un second restaurant traditionnel — réputé dans toute la Tunisie —dans une bâtisse du XVIIIe de l’autre côté de la rue. On recommande de partager son séjour entre un hôtel de bord de la mer et un second en ville pour sentir l'énergie de la médina.
16 clés, à partir de 150 euros la nuit / 10 rue Dar El Jeld, Tunis
Dar Ben Gacem : ancienne résidence d’une famille de parfumeurs construite vers le XVIIe siècle, cette bâtisse a été entièrement rénovée en boutique-hôtel de sept chambres dans le respect des traditions architecturales tunisiennes. Patio central, chambres en marbre tunisien et plâtre sculpté de mille motifs, toit-terrasse avec vue sur la médina et balcons filants en bois, de quoi vivre une expérience des plus authentiques. Bon à savoir : les profits de l’hôtel sont en grande partie utilisés pour faire vivre le tissu économique et associatif local.
7 clés à partir de 70 euros la nuit / 38 rue du Pacha, Tunis
11h — Se perdre dans la médina
Depuis Bab El Bhar, la « porte de la mer », le mieux est encore de se perdre dans cet enchevêtrement de ruelles et de placettes qui forment la médina de Tunis, construite sous le règne des Almohades et des Hafsides, du XIIe au XVIe siècle, et classée à l’Unesco. Portes et balcons sculptés, grilles ouvragées, passages étroits voûtés, la médina regorge de trésors architecturaux, en plus ou moins bon état.
On tombera forcement sur la rue Sidi Ben Arou avec ses quelques cafés dominés par le minaret octogonal de la Mosquée Hammouda-Pacha. Du côté de la rue du Pacha, on s’arrête dans la médersa Bir Lahjar, ancienne résidence des étudiants de la grande mosquée, ainsi qu’au palais Dar Lasram, qui abrite aujourd’hui l’Association de sauvegarde de la médina de Tunis. D’autres palais ou « dar », Dar Ben Abdallah et Dar Othman datant du XVIe siècle sont également à visiter, avec des horaires d’ouverture plus aléatoires.
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La médina de Tunis vers la rue du Pacha © YONDER.fr|PG
Se promener dans la médina, c’est également tomber sur des maisons construites par des migrants siciliens et maltais ou croiser quelques églises comme Notre-Dame-du-Rosaire ou l'Église de la Sainte-Croix. Cette dernière est voisine du Tourbet El Bey, le mausolée à coupole qui abrite les dépouilles des princes de la dynastie husseinite ayant régné sur Tunis de 1705 à 1957.
Besoin d’une bouffée d’air ? Direction le Café El Enba, dans une étroite ruelle ou lycéens, étudiants et habitants se retrouvent pour un thé à la menthe ou un thé noir au lait. L’été, la vigne (« el enba » en dialecte tunisien) épaisse qui recouvre la ruelle protège les habitués de la chaleur du soleil. Pour une vue sur toute la médina, on monte au Café Panorama, dont le toit-terrasse abrite un salon de thé sur plusieurs niveaux, permettant de voir la mosquée de la Zitouna, la plus grande de la ville ancienne. Pas facile de le trouver, mais le jeu en vaut la chandelle.
13h — Déjeuner dans les souks à Dar Slah
La médina de Tunis, c’est également le quartier des commerçants, réunis par corporation le long des rues. On compte près de quarante souks, tels le souk El Attarine où se regroupent les parfumeurs ou le souk Ech-Chaouachine pour les fabricants de chéchias. Au milieu de l’agitation des livraisons et des marchandages, on va déjeuner chez Dar Slah, un restaurant de cuisine tunisienne. Au menu, un assortiment d’entrées suivi, au choix, d’un plat traditionnel préparé selon le marché du jour ou d'un plat de poisson. Beaucoup d'étrangers se regroupent dans cette antre préservée, pour retrouver un peu de calme lors de ce week-end à Tunis.
Dar Slah
Ouvert uniquement le midi.
145 rue de la Kasbah, Tunis
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Des assiettes traditionnelles revisitées à Dar Slah © Page Facebook de Dar Slah
Mais aussi...
Fondouk El Attarine : dans cet ancien caravansérail transformé en restaurant-boutique, on déguste une cuisine traditionnelle, dont un couscous de poissons fameux, servi dans un patio lumineux. Une boutique d’artisanat tunisien prend place dans le bâtiment où découvrir le travail du cuivre, des poteries et céramiques, du cuir, des bijoux, etc.
Ouvert le midi, réservation conseillée.
9 bis souk El Attarine, Tunis
Site Web
15h — Que faire lors d'un week-end à Tunis ? Se promener dans le quartier de Central Tunis
Aux portes de la médina, la ville moderne créée pendant la colonisation française abrite de nombreux immeubles Art déco ou Art Nouveau, construits au début du siècle par des architectes italiens et français. Ils bordent l’avenue Habib Bourguiba, les Champs-Élysées de Tunis, l’avenue de Carthage, de Yougoslavie ou la rue Charles-de-Gaulle. Le théâtre municipal datant de 1902 et surnommé « la bonbonnière » est un exemple parfait d’Art nouveau, tandis que l’hôtel Carlton ou l’Immeuble Disegni présentent des façades Art déco ou néo-florentines.
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L’Église Saint-Vincent-de-Paul © Adrian Dascal
Dans ce quartier fleurissent les immeubles des années 1970 où l’on visite de nouveaux lieux d’expression artistique comme Central Tunis. Ici, l’art se veut ouvert sur la ville et aborde les thèmes du patrimoine, de la rencontre entre la tradition tunisienne et arabe et la modernité ou le féminisme. Au 32 bis, ce sont les anciens locaux de Philips qui ont été reconvertis en lieu de résidences artistiques, d’expositions et de performances.
Central Tunis
15 avenue de Carthage, Tunis
32 bis
32 bis rue Ben Ghedhahem, Tunis
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Les potiers de Moknine étaient à l’honneur à Central Tunis en février 2022 © Page Facebok de Central Tunis
20h — Dîner à Dar El Jeld
Tous les Tunisois le diront : le meilleur restaurant traditionnel de la ville se trouve à Dar El Jeld. Dépendance du luxueux hôtel voisin ouvert par la famille Abdelkéfi (également propriétaires de Fondouk el Attarine), le restaurant se trouve dans un patio aux couleurs de l’architecture traditionnelle arabe : colonnes et balcons filants en bois, céramiques colorées aux murs, lumières tamisées.
Le service haut de gamme fait découvrir tout un éventail de plats tunisiens et tunisois, des couscous - à l'agneau, au calamar farci, au kadid (viande séchée) ou au borzgane (légèrement sucré avec des fruits secs et de la fleur d’oranger) aux tajines, sebnakh aux épinards ou malsouka (sorte de tortilla à base d’œuf, de fromage et de viande), en passant par la salade méchouia ou le poulpe au brick à la viande. Brochettes d’agneau, crevettes à l’andalouse ou aknaf (viande à la vapeur épicée avec du riz aux fruits secs) complètent le menu dont nous ne vous livrons qu’une petite partie. Pour terminer la soirée, rendez-vous en face sur le rooftop de l’hôtel Dar el Jeld, pour un dernier verre avec la médina à ses pieds.
Restaurant Dar El Jeld
5 rue Dar El Jeld, Tunis
Environ 50 € par personne
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Le balcon du Dar El Jeld, au-dessus du patio © Page Facebook de Dar El Jeld
Mais aussi, en dehors de la médina :
Le Neptune : boui-boui de la ville nouvelle, Le Neptune met à l’honneur la cuisine de la ville de Sfax, dans le sud du pays, dont sont originaires les propriétaires. Populaire, pas cher et copieux, on n’y sert pas d’alcool.
3 rue du Caire, Tunis
Chez Slah : à ne pas confondre avec Dar Slah dans la médina, fermé le soir, Chez Slah se situe dans une petite maison du centre-ville de Tunis, joliment décoré de photos d’époque. L’ambiance est vintage, la carte spécialisée dans le poisson et le vin présent au menu. Réserver conseillée le soir.
14 bis Rue Pierre de Coubertin, Tunis
Café L’Orient : on entre dans la salle enfumée comme dans une vieille auberge au charme désuet, casseroles et pichets en guise de décoration aux murs, poutres, tables nappées. La carte fait la part belle aux grillades de viande, de poisson et aux salades.
7 rue Ali Bach Hamba, Tunis
Visiter Tunis - Jour 2
9h — Prendre un café au Castro
D’un côté une mosquée, de l’autre une synagogue, en face un petit stand où commander des msemen (crêpes d’origine berbère), la petite place sur laquelle s’ouvre le café Castro résume à elle seule la Tunisie. On boit un « direct » (café au lait), un jus d’orange frais sur des chaises en plastique, le temps de prendre le soleil, et la journée peut commencer.
Castro
Rue Sidi Sridek, Tunis
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Café matinal au Castro © YONDER.fr|PG
9h30 — Monter à bord du TGM jusqu’à Sidi Bou Saïd
Inauguré dans les années 1872, le TGM, acronyme de Tunis-Goulette-Marsa, dessert la côte à petite allure, en partant du centre de Tunis à la gare Tunis Marine, jusqu’à La Marsa en 45 minutes. Le long des 18 stations, c’est l’histoire passée et contemporaine de la ville qui défile. De La Goulette et ses restaurants de poissons à Kheireddine, avec sa boîte de nuit L’Oiseau Bleu où dansait Claudia Cardinale, native de Tunis, du quartier populaire du Khram à la chic Carthage et ses sites archéologiques, on arrive finalement au village de Sidi Bou Saïd puis à La Marsa. Le prix d’un billet ? Moins d’un dinar en seconde (0,30 €), à peine plus d’un dinar en première classe. Bondé de travailleurs aux heures de pointe ou de lycéens qui rentrent de l’école, on roule les fenêtres ouvertes, plongé dans la vue quotidienne des Tunisois.
11h — S'offrir une promenade entre architecture et art contemporain à Sidi Bou Saïd
Arrivé à la gare de Sidi Bou Saïd, on se rend au village et on se perd dans cette ancienne citadelle qui domine la baie de Tunis. Sur son promontoire rocheux, les ruelles blanches s’entremêlent, débouchent sur la mosquée, le phare, ou le cimetière silencieux face à l’azur. La vue est à couper le souffle sur le bleu profond de la Méditerranée et s’étend jusqu’au Cap Bon de l’autre côté de la baie. Au détour de ce petit dédale, on s’arrête pour un thé aux pignons à Dar Zarrouk, à l’écart du si beau mais si touristique Café des Délices.
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Arpenter les ruelles de Sidi Bou Saïd lors d'un week-end à Tunis © YONDER.fr|PG
En dehors du village se trouve un lieux suspendu dans le temps, ancienne résidence du baron Rodolphe d’Erlanger, amoureux de Sidi Bou Saïd, banquier et peintre orientaliste qui fit construire sa demeure au début du siècle dans un patchwork d’architectures arabes. Ici un patio arabo-andalou, là des portes en bois tunisiennes, partout des objets de tout l’Orient. Mélomane, il retranscrit les musiques traditionnelles arabes et immortalisa dans ses toiles, exposées dans le palais, les habitants du Sidi Bou Saïd des années 1920-1930. Le palais est entouré de jardins en terrasse où flâner en toute quiétude lors d'un week-end à Tunis.
Une visite avec un guide, présent à l’entrée de la maison, ou un audioguide, permettent de se plonger dans la vie du baron d’Erlanger
Plus d’infos sur le Palais du Baron d’Erlanger ou "Ennejma Ezzahra"
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Le Palais du baron d’Erlanger © YONDER.fr|PG
14h — Déjeuner Au Bon Vieux Temps
Une salle intérieure avec de grandes fenêtres, une terrasse à la vue ravageuse sur la baie de Tunis et les toits de Sidi Bou Saïd. Bienvenue Au Bon Vieux Temps, une institution, comme le prouve les photos des personnalités célèbres qui s’y sont attablées, de Fanny Ardant au prince Albert de Monaco, de Patrick Bruel à Boutros Boutros-Ghali. André Gide a même vécu dans cette maison lors de son séjour en Tunisie. On y vient surtout pour les poissons, les fruits de mer et le couscous, au poisson ou à l’agneau.
Au Bon Vieux Temps
56 rue Hédi Zarrouk, Sidi Bou Saïd
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La vue depuis Au Bon Vieux Temps © Page Facebook de Au Bon Vieux Temps
17h — Se promener sur la Corniche de La Marsa
Après une visite dans les galeries d’art contemporain TGM et Elmarsa, direction le café Saf-Saf à côté de la mosquée, une adresse mythique du quartier de La Marsa. Cet ancien caravansérail bâti autour d’une noria (un puits) est aujourd’hui un salon de thé et un restaurant dans une cour tranquille, dont l’ambiance n’a pas changé depuis des décennies. Dans la cour, sous un grand arbre ou un gazebo en bois, les jeunes et les anciens se retrouvent pour une partie d’échecs ou de rami, les familles viennent y manger un sandwich, une brick à l’œuf ou un ftayer (beignet au sucre) acheté à l’extérieur et quelques touristes prennent des photos.
Quelques mètres plus loin, la plage de La Marsa accueille les promeneurs du soir sur la Corniche, sur laquelle veille le Kobbet el Haoua, ancien lieu de baignade du harem du Bey de Tunis, puis club et restaurant, aujourd’hui en ruine.
Ramener des souvenirs. On aime la boutique Lyoum (27 rue Tahar Ben Achour, El Marsa), marque de créateurs locaux ou Little Marsa (ex Espace Napolis La Marsa), qui rassemble les créations d'artistes et illustrateurs du collectif Le Koshk (1, passage Slaheddine Bouchoucha, La Marsa).
20h — Dîner face au coucher de soleil au Golfe
Il en a fait du chemin le cabanon de plage en bois acheté en 1955 par Hédi Dhaoui au bord de l’eau. Des recettes italiennes de sa femme à aujourd’hui, trois générations se sont passées le flambeau et Chez Dhaoui est devenu Le Golfe. Certes les prix tiennent compte de l’emplacement les pieds dans l’eau, mais l’on y mange bien : tapas à partager (rougets panés, calamars du Golfe sauce tartare, sardines grillées aïoli au tabel, brick, seiche à la plancha, etc.), carte de crudo, poissons, viandes et pâtes.
Le Golfe
5 rue Larbi Zarrouk, Tunis
Ouvert 7 jours sur 7 en service continu de midi à minuit
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Carpaccio de loup, boutargue © Instagram Le Golfe
Jour 3 d'un week-end à Tunis
9h30 — Visiter le musée du Bardo
Ancien palais du Bey, le gouverneur représentant l’Empire ottoman à Tunis, le musée du Bardo regroupe plusieurs bâtiments construits à partir du XVe siècle. Au-delà de ses collections qui traversent les âges — époque punique, romaine, paléochrétienne, islamique, etc. — les intérieurs sont de vrais chefs-d’œuvre. On parcourt des espaces aux murs recouverts de faïences à motifs géométriques et floraux, croisant des stucs finement ciselés, des plafonds muqarnas à décor en nid d’abeille et des patios à colonnes antiques.
Le musée est notamment réputé pour abriter l’une des plus grandes collections au monde de mosaïques antiques, qui racontent les mythes des dieux de l’Antiquité mais aussi la vie des paysans et des pêcheurs. Les collections étant classées par site de découverte, une visite du musée à la fin de son séjour permet de s’y retrouver plus facilement dans la géographie du pays.
Plus d’informations sur le site du musée du Bardo
12h30 — Déjeuner à la Goulette
Ancien quartier d’immigration sicilienne où naquirent Gisèle Halimi et Achille Zavatta, La Goulette est aujourd’hui réputée pour sa longue plage et ses restaurants de poissons. Le week-end, les Tunisois se rendent dans les cafés le long de l’eau et sur l’avenue Franklin Roosevelt où s’alignent les restaurants de poissons (on recommande Hekaya) servis grillés, frits, en soupe. Les étals débordent de la pêche du jour, le poisson choisi généralement accompagné d’une soupe et d’une salade.
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Les cafés sont sur la plage de La Goulette tandis que les restaurants se situent sur l’artère principale de la ville © YONDER.fr|PG
15h — Visiter le site archéologique de Carthage lors d'un week-end à Tunis
En un quart d’heure de taxi ou de train TGM, on rejoint facilement Carthage. La ville est à la fois une banlieue chic de Tunis, où fleurissent d’énormes villas modernes et contemporaines entourées de verdure, et un site archéologique important. Carthage a été fondée au IXe siècle av. J.-C. par les Phéniciens avant de dominer tout le bassin occidental de la Méditerranée, devenant l’ennemie de Rome. Finalement détruite par les Romains en 146 av. J.-C., une seconde Carthage, romaine celle-là, fut fondée sur ses ruines.
Malgré un état de conservation aléatoire et la spéculation immobilière qui grignote le site petit à petit, les vestiges archéologiques de Carthage, dispersés dans la ville moderne, sont classés à l’Unesco. Certains valent franchement le détour comme le Trophet de Salammbô ou le site des Villas Romaines, qui dominent le bleu de la Méditerranée de leurs mosaïques végétales et animalières. À visiter également : les gigantesques thermes d’Antonin, les plus grands en dehors de Rome, et le musée national de Carthage perché dans un ancien palais sur la colline de Byrsa ; il conserve les principales découvertes effectuées lors des fouilles, ainsi que les restes d’un quartier de Carthage.
Le billet (12 dinars/environ 4€) permet d’accéder à tous les sites archéologiques pendant une journée
Si certains sites sont accessibles à pied, d’autres se rejoignent plus facilement en taxi.
Plus d’informations sur le site de la commune de Carthage.
21h — Terminer ce week-end à Tunis par un verre à l’Hôtel Majestic
Ouvert en 1913, le Majestic a été rénové en 2011 et met en avant son style Art nouveau et son cachet d’antan. Sur la terrasse qui domine la rue, on commande une Celtia, la bière tunisienne, en se rappelant l’époque ou Habib Bourguiba y recevait les chefs d’Etat étranger. Autre option, Le Malouf, un bar situé dans une petite cour de l'ancienne rue de Yougoslavie, où se mêler à une foule plus locale.
Hôtel Majestic
36 avenue de Paris, Tunis