On a testé Nay Palad Hideaway : l’hôtel du bout du monde

Le pitch ? L’art du luxe sans effort

Il faut mériter Nay Palad Hideaway. Treize heures de vol depuis Paris, une escale dans l'effervescente Manille, capitale bouillonnante des Philippines, puis deux heures supplémentaires vers l'île sauvage de Siargao. Là, construit entre mangroves séculaires, plages de sable blond et lagon émeraude, ce refuge tropical plante sa vision du luxe all-inclusive sur la côte sud de l'île. Le nouveau chic philippin s'écrit sans paperasse, sans signatures, sans contraintes. Juste l'essentiel absolu. « Une fois ici, tout le monde est VIP » glisse avec une évidence tranquille Vincent Lampert, le directeur du lieu. Et il est difficile de le contredire : on vit pieds nus, bercé par la brise du Pacifique, on dîne sur la plage, et chaque désir est anticipé par une équipe attentive - 100 personnes pour 19 villas - qui orchestre chaque détail avec une douceur presque imperceptible. Distingué Best in Class 2025, défenseur d'un éco-tourisme exigeant, détenteur d’une Clé Michelin et repéré par France 2 comme l’un des hôtels paradisiaques les plus cachés au monde, Nay Palad Hideaway figure parmi les refuges les plus exclusifs d’Asie (à l'instar de l'Amanpulo) fréquenté par des familles, des couples et quelques célébrités. Imaginé par l’ancien footballeur du Bayern Munich devenu entrepreneur et philanthrope, Bobby Dekeyser, Nay Palad Hideaway fait partie de ces rares hôtels à prôner une philosophie de lâcher-prise absolu, où ne rien faire devient presque une injonction. 

Vue d’ensemble ? Un éden réinventé

Un jeepney sur-mesure vous conduit à travers les villages et la jungle de Siargao. Puis, au bout d’une route bordée de villages souriants, l’équipe se tient en silence pour accueillir les hôtes, collier de coquillages autour du cou. On entre ensuite dans un vaste bâtiment en bois, un entrelacs de passerelles couvertes, de bassins zen et de salons ouverts sur la végétation. Le village central réunit un lounge suspendu, un restaurant panoramique divisé en deux mezzanines offrant une vue à 360°, un pool bar et une grande salle de jeux. L’esprit est bohème, exotique, profondément élégant.

Nay Palad, autrefois showroom Dedon, a été intégralement réinventé par le designer français Daniel Pouzet après le passage devastateur du typhon Odette de 2021. Une reconstruction exemplaire et l’histoire d’une renaissance qui infusent aujourd’hui un supplément d’âme et de résilience sur l’île. Cinéma sous les palmiers, lits géants face au coucher de soleil, jets privés de lumière dans la piscine : tout concourt à une sensation d’éden tropical parfaitement orchestré. L’hôtel de luxe déploie aussi, entre les arbres de la forêt, toute une série d’installations : des cabines de massage, une salle de sport, terrain de paddle, une pagode dédiée aux activités nautiques, sans oublier un îlot privé d’où contempler les dernières lueurs du soleil.

Les chambres ? Organiques et essentielles

À l’entrée, un pot d’eau permet de rincer ses pieds : au Nay Palad, les chaussures deviennent superflues. Les 19 villas, Ocean View, Garden View, Coral Villa ou Perlah Villa - perchées sur le sable ou entourées de jardins - sont de véritables œuvres d’architecture organique. L’atmosphère des pavillons circulaires en verre coiffés de toits coniques est vaporeuse : linge immaculé, moustiquaire diaphane, mobilier artisanal au sur-mesure discret, lumière naturelle pensée pour adoucir les heures. La salle de bains, extérieure-intérieure, presque théâtrale, déroule une douche à l’italienne surdimensionnée ponctuée de fleurs fraîches. Tout respire la quiétude tropicale.

La chambre à booker : la Coral Villa

La Coral Villa concentre l’essence du luxe barefoot. Jusqu’à sept invités, deux master bedrooms, une mezzanine pour les enfants, une piscine privée, un jardin clos, un projecteur de cinéma, un pavillon pour déjeuner, un système audio, un iPad personnel pour tenir informé l’hôte de son programme du jour (comme dans toutes les autres villas), des produits bio, et ce parfum exquis d’huiles essentielles laissé par le brûleur d’aromathérapie.

Les activités et la gastronomie ? 

Tout - absolument tout - est inclus (paddle, kayak, vélos, ski nautique, wakeboard, garden tours, cours avec le chef, pique-niques sur des îles désertes, séances de méditation, massage) à l’exception des activités nautiques expertes (plongée sous-marine, kite surf, deep sea fishing). Le chef cuisine en direct les produits du potager et les prises que les pêcheurs déposent chaque matin - jusqu’au homard ou les fruits de mer ultra-frais demandés la veille. Chaque jour, les hôtes dînent dans un nouvel endroit en toute discrétion (mezzanine, table sur la plage, les pieds dans l’eau au pool bar...). Côté famille, la destination est kids friendly, les enfants disposent d’un village dédié avec trampolines, cabanes tissées à la main et toboggans. 

Ce qui fait la différence ? 

Ce sanctuaire coupé du monde est idéal pour une lune de miel : plusieurs couples y ont même célébré leur mariage. L’’hôtel peut accueillir jusqu’à 100 invités : plages privées, dîners les pieds dans le sable, expériences entièrement façonnées selon les envies des hôtes. Rien n’est standardisé. 

Les choses que l’on a aimées au Nay Palad

• Cette philosophie du Do nothing, l’art assumé de ne rien faire… très sérieusement 
• La sensation unique d’être coupé du monde avec une infinie d’activités anticipées et personnalisées. 

Que faire à Siargao ?

Siargao est un paradis naturel unique, bordé par l’une des fosses océaniques les plus profondes au monde, Philippine Deep.

À découvrir absolument :

• Daku, Guyam et Naked Island : trio d’îlots vierges pour snorkeling et pique-niques sur mesure.
• Pansukian : un verre les pieds dans le sable sur une île déserte.
• Pacifico Beach : le meilleur spot pour surfer, plus confidentiel que Cloud 9.
• Tour de l’île en Jeepney : villages chaleureux, points de vue spectaculaires, forêts tropicales.
  Comptez 4 à 5 heures pour un tour complet, entre jungles, plages secrètes et rencontres authentiques.