Impossible de parler de la nuit berlinoise sans à un moment ou un autre évoquer le légendaire KitKat Club. Ouvert en 1994 par le producteur de films pornos Simon Thaur et sa compagne, le credo du KitKat est simple et unique au monde : mélanger en un seul endroit le son techno, Berlin oblige, au libertinage le plus débridé.
On prévoit tout naturellement une tenue qui se prête à l’excentricité de l’endroit pour passer la porte - les classiques jeans-baskets sont garantis de ne pas entrer – avant de passer par le vestiaire. Mais ici, on ne pose pas simplement sa veste ou son manteau, on est priés de se déshabiller pour faire monter la température : les hommes doivent au minimum enlever le haut ou le bas alors que les femmes sont priées de mettre leurs corps en valeur. On entre alors, à moitié nu, dans un univers de luxure et de débauche étonnamment cosmopolite et ouvert. Les jeunes beautés en string côtoient aussi bien de beaux apollons gays que de vieux monsieurs au regard cochon, le tout sur fond de tech minimale qui nous rappelle que l'on est bien à Berlin. Partout dans le club, du dancefloor aux canapés en passant par tous les petits recoins, on se drague, on s’emballe, on s’attache, on se partage à deux, à trois ou à plus encore. Le temps passant, le niveau sonore augmente à la même cadence que les rapprochements entre amants. Au petit matin, après une, deux ou dix rencontres, il faut alors rentrer chez soi. La nuit de plaisirs s’achève ici.
Köpenicker Straße 76, Berlin, Allemagne