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Pauline Duvieu, Le mercredi 10 juillet 2024
72 heures à...

Que faire à Marrakech : arpenter la ville ocre en 3 ou 4 jours

Vous pensez tout connaître de la ville ocre ou au contraire vous n’y avez encore jamais mis les pieds ? Dans les deux cas, retrouvez que faire à Marrakech en 3 ou 4 jours, entre sites incontournables et spots tendances.
  • Que faire à Marrakech : visiter la médersa Ali Ben Youssef, l'une des merveilles architecturales de Marrakech
    Que faire à Marrakech : visiter la médersa Ali Ben Youssef, l'une des merveilles architecturales de Marrakech

Les souks et les enfants courant après les touristes dans les ruelles de la médina ? Des riads refaits à neuf par des Français omniprésents ? Le tourisme de masse sur la place Jemaa el-Fna ? Si Marrakech peut renvoyer cette image à certains, c’est qu’ils n’ont que survolé la vile, ayant certainement passé trop de temps au bord de la piscine de leur hôtel. Pour éviter de tomber dans cet écueil, nous avons préparé pour vous le programme idéal pour savoir que faire à Marrakech en 3 ou 4 jours.

Des sites touristiques à ne manquer sous aucun prétexte (le Jardin Majorelle, la place Jemaa el-Fna ou la médersa Ali Ben Youssef) aux spots branchés du Marrakech du XXIe siècle, les meilleures adresses pour contempler, visiter, s’extasier, dîner, se relaxer, se régaler, s’émerveiller, danser, se balader ou ressourcer sont ici. Bonne découverte !

  • Que faire à Marrakech en 3 ou 4 jours
    Que faire à Marrakech en 3 ou 4 jours

 

Que faire à Marrakech | Jour 1

 

17h30 – Se sentir chez soi à Marrakech

Les amateurs de beaux hôtels à Marrakech seront à la fête tant la ville compte de belles adresses. Des riads somptueusement rénovés du cœur de la médina aux splendides resorts des abords de la ville, les possibilités semblent quasi infinies. L’hiver et en demi-saison on optera de préférence pour un riad ou un hôtel tandis qu’aux beaux jours, lorsque le mercure grimpe ou tout simplement parce que l’on vient pour le farniente, on préfèrera prendre ses quartiers dans la Palmeraie ou dans le quartier de l’Hivernage.

Parmi nos adresses préférées, La Maison Arabe, boutique hotel au luxe intemporel dans le tranquille quartier de Bab Doukkala, AnaYela, riad design et véritable havre de paix dans le cœur authentique et populaire de la médina, le Selman Marrakech et l’Amanjena, l'hôtel marrakchi aux allures de palais des Mille et Une Nuits du groupe Aman. Sans oublier La Mamounia, le palace le plus célèbre du pays, si ce n’est de tout le continent africain !

  • Riad Anayela
    Riad Anayela

 

19h – S’immerger dans l’ambiance électrique de la place Jemaa el-Fna

Première étape obligatoire parmi les choses à faire à Marrakech, arpenter la mythique place Jemaa el-Fna. El-Fna, « la place » comme la surnomme les locaux, déborde de vie du matin jusqu’au milieu de la nuit, attirant les touristes bien sûr mais également, et contrairement aux idées reçues, de très nombreux Marrakchis. La tombée de la nuit est le meilleur moment pour humer l’atmosphère électrique qui règne ici, entre les centaines de stands de street food, les musiciens et danseurs gnaouas, les charmeurs de serpents, les acrobates, jongleurs, conteurs et autres montreurs de singes !

La place Jemaa el-Fna

 

21 h – Dîner chez Sahbi Sahbi 

Son nom signifie mon ami, mon pote en darija. Nouveau lieu branché du quartier de Guéliz, Sahbi Sahbi est une ode à la cuisine traditionnelle marocaine, tenu d’une main de maître exclusivement par des femmes qui se transmettent leurs recettes. Emmené par la culture locale de partage, le restaurant s’articule autour d’une cuisine ouverte, cœur battant de cette adresse feutrée et chaleureuse à la décoration contemporaine sublimée par l’artisanat marocain. Après les entrées à partager en toute convivialité, comme les briouates, les délicieuses et tendres brochettes kefta et les salades de légumes à déguster sur du pain encore fumant, on se délecte d’un tajine (avec des versions viande, poisson, crevette ou encore végétarienne) ou d’un couscous et sa sauce percutante parfaitement exécutés, dont les saveurs tapissent le palais pendant des heures. La carte est assez complète pour (re)découvrir les plats du pays, même pour les grands connaisseurs de l’authentique cuisine maghrébine.

Sahbi Sahbi 
37 Bd el Mansour Eddahbi, Marrakech
sahbisahbi.com

  • © sahbisahbimarrakech
  • © sahbisahbimarrakech

 

Mais aussi : un couscous dans le cadre idyllique de la Maison Arabe

Si l’on ne s’est pas laissés embarquer par l’un des rabatteurs d’El-Fna, on prendra la direction de la déjà mythique Maison Arabe, riad-hôtel historique de la médina installé à une dizaine de minutes de marche. Si Le Restaurant, table marocaine traditionnelle au plafond zouaké (peint à la main) inspiré d'une mosquée iranienne est réputé pour ses nombreux tagines, c’est la seconde table de l’établissement, Les Trois Saveurs, qui a nos faveurs.

Car au-delà de la très bonne cuisine marocaine et internationale qu’on y sert (couscous ou méchoui), le restaurant offre un cadre merveilleux pour un dîner en amoureux. Atmosphère intimiste, musique traditionnelle, luminaires signés Yahya, éclairage à la bougie et tables au bord de la piscine extérieure de l’hôtel (l’une des seules de la médina) font des Trois Saveurs une adresse à rater sous aucun prétexte.

  • © La Maison Arabe
    © La Maison Arabe
Le décor merveilleusement chic et romantique signé Ed Tuttle, l’architecte du Park Hyatt Paris Vendôme séduit immédiatement.

Que faire à Marrakech | Jour 2

 

11 h – Se perdre dans les souks de la médina

Que faire à Marrakech pour sa première matinée ? L'occasion de se perdre dans les souks marrakchis. Désignant l’ensemble des ruelles commerçantes au nord de la place Jemaa el-Fna, les souks sont éminemment touristiques, ce qui n’empêche pas d’y consacrer quelques heures. D’une part, parce que la visite de ce labyrinthe d’échoppes colorées est une expérience en soi, intimement liée à l’histoire de la ville. Mais aussi car on y trouve, au-delà des babouches bon marchés et des souvenirs sans intérêt, des adresses uniques comme La Porte d’Or (Souk Semmarine, 115), l’antiquaire le plus réputé de la ville ocre, à mi-chemin entre le musée et la caverne d’Ali Baba.

Marrakech

 

13h – Déjeuner dans une oasis de verdure au Jardin

A deux pas des souks, Le Jardin (32 Souk Sidi Abdelaziz) a su s’imposer en quelques années comme l’une des adresses qui compte à Marrakech. La recette est diablement simplement et donc forcément efficace : une situation centrale au cœur de la médina, un charmant patio ombragé aux allures de havre de paix, une carte mettant à l’honneur quelques classiques de la cuisine marocaine et internationale et une bande-son stylée entre jazz, électro et musique traditionnelle.
Pour ne rien gâcher, on y sert également l’un des meilleurs mojitos des alentours.

 

14h30 – Contempler les magnificences de la médersa Ali Ben Youssef

Cinq petites minutes suffisent pour rejoindre la magnifique médersa Ali Ben Youssef depuis Le Jardin. Tous les guides vous le diront, cette ancienne école coranique, en plus d’être l’un des rares édifices religieux du pays à être ouvert aux non-musulmans, est très certainement le plus bel exemple d’architecture arabo-andalouse de Marrakech. Incontournable quand on se pose la question de que faire à Marrakech en 3 ou 4 jours.

15h30 – Se plonger dans l’histoire du Maroc à la Maison de la Photographie

On continue notre périple dans la médina avec un stop à la Maison de la Photographie de Marrakech (46 rue Ahal Fès), musée ouvert dans un ancien fondouk (caravansérail) réhabilité en centre culturel par Patrick Manac'h et Hamid Mergani, deux collectionneurs d’art. Le fonds photographique, composé de plus de 10 000 documents anciens, sur une période allant de 1870 au début des années 1960 permet de découvrir avec émotion l’Histoire du Maroc en images. Avant de quitter les lieux, on ne ratera pas le rooftop panoramique, idéal pour contempler la vue sur les toits de la ville et les montagnes enneigées de l’Atlas en toile de fond.

  • L’exposition commence dès le patio, à la charmante Maison de la Photographie de Marrakech | © Maison de la Photographie de Marrakech
    L’exposition commence dès le patio, à la charmante Maison de la Photographie de Marrakech | © Maison de la Photographie de Marrakech

 

16h45 – Prendre le thé dans le décor arty du Dar Chérifa

Que faire à Marrakech pour s’offrir une pause au beau milieu de la trépidante médina ? Il n’y a pas plus indiqué que Dar Chérifa (8 Derb Chorfa Labkir), un riad historique du XVe siècle, dont on dit que c’est la plus ancienne bâtisse encore debout de la médina, impeccablement restauré et transformé en café littéraire raffiné. On vient y déguster des plats légers ou boire le thé au milieu des ouvrages mis à disposition des visiteurs de passage et des œuvres d’art régulièrement exposées ici, le tout dans une quiétude inédite dans les environs.
Deux bonnes nouvelles. La première : l’endroit est correctement fléché en arrivant de la rue Mouassine ou de la place Jemaa el-Fna. La seconde : malgré une présence dans de très nombreux guides consacrés à la ville, Dar Chérifa n’est pas pris d’assaut par les touristes. Et c’est tant mieux.

  • © Dar Chérifa
    © Dar Chérifa

 

20h30 – Passer la soirée dans un palais digne des Mille et Une Nuits

Pour finir la journée en beauté, on quitte le centre ancien de Marrakech pour aller dîner à l’extérieur de la ville, dans l’enceinte d’hôtels somptueux. Parmi nos adresses préférées, le restaurant international de l’Amanjena, le luxueux resort de la très exclusive collection Aman. Au-delà de la cuisine d’excellente facture qui y est servie, c’est le décor merveilleusement chic et romantique (signé Ed Tuttle, l’architecte du Park Hyatt Paris Vendôme) qui séduit.
Un peu plus loin (comptez une vingtaine de minutes de taxi depuis la médina), Le Namaskar, restaurant gastronomique du palais éponyme, permet de profiter du cadre grandiose de l’un des hôtels les plus spectaculaires du pays, le temps d’un dîner d’exception.

  • Le Palais Namaskar, décor féérique pour un dîner d’exception | © Palais Namaskar
    Le Palais Namaskar, décor féérique pour un dîner d’exception | © Palais Namaskar

Que faire à Marrakech | Jour 3

 

11h – Flâner dans les rues de Guéliz, la Ville Nouvelle

Délaissé par les touristes qui lui préfèrent l’exotique médina, le quartier de Guéliz, qui abrite le centre commerçant de la ville nouvelle, est pourtant à bien des égards une étape obligée quand on se demande que faire à Marrakech en 3 ou 4 jours. Non seulement car il permet de découvrir une autre facette de la ville ocre, allant chercher ses influences de l’autre côté de la Méditerranée ou de l’Atlantique, mais aussi car on y retrouve certains des meilleurs spots du Maroc en matière de shopping. Au-delà des chaînes et marques internationales qui ont élu domicile ici (Zara, H&M, Lacoste, Nespresso, etc.), les rues du quartier recèlent des adresses immanquables pour les amateurs de belles choses. On pourra citer, entre autres et sans exhaustivité :

- Le showroom de Yahya (61 rue de Yougoslavie, Passage Ghandouri N°49), artiste réputé pour ses somptueuses lampes aux arabesques ajourée, qui compte parmi ses clients la très chic Maison Arabe mais aussi Harrods ou les princes et émirs du Golfe.

- la Pâtisserie Al-Jawda (11 rue de la Liberté), considérée à raison comme l’une des meilleures adresses de la ville pour déguster d'authentiques pâtisseries marocaines.

- LB Cosmetics (5 rue des Vieux Marrakchis), dédiée aux cosmétiques et produits de beauté, bios et locaux.

- Ou encore de belles galeries comme la Galerie Noir sur Blanc (48 rue de Yougoslavie, 1er étage) qui met à l’honneur de jeunes artistes marocains ou la Galerie 127 (127, Avenue Mohammed V, 2ème étage), proposant habituellement d’ambitieuses expos photos.

Le Comptoir des Mines, un espace d'exposition d'art contemporain de 1 500 m2 installé dans un ancien bureau de société minière de style art déco, qui accueille de nombreuses expositions et événement toute l'année, ainsi que des « off » de la Biennale de Marrakech. 

 

12h30 – Chiller sur la terrasse du Grand Café de la Poste

On reste dans le quartier pour déjeuner en se rendant au Grand Café de la Poste (à l'angle du boulevard El-Mansour Eddahbi et de l'avenue Imam-Malik, juste derrière la place du 16 Novembre), vaste café-restaurant aux allures de brasserie tendance à la déco coloniale réussie. Les expatriés français sont nombreux à s’y donner rendez-vous tandis que sa terrasse s’avère idéale pour s’offrir au soleil un tartare au couteau ou une bavette d’aloyau comme à la maison.

Autres tables recommandées pour déjeuner dans le quartier et échapper aux sempiternels couscous et tagines : Le Bistrot d'Amaia (84 avenue Hassan II) où l’on retrouve une belle sélection de plats du jour d’influences italiennes ou françaises à prix raisonnables.

  • Déco coloniale au Grand Café de la Poste, adresse incontournable de Guéliz | © Grand Café de la Poste
    Déco coloniale au Grand Café de la Poste, adresse incontournable de Guéliz | © Grand Café de la Poste

 

Mais aussi | Savourer un tagine sur la place des Ferblantiers

Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de goûter un tagine ou la spécialité de la ville, le tanjia marrakchia (un ragoût d’agneau mijoté pendant de longues heures dans une jarre avec épices et citron confit), les restaurants de la place des Ferblantiers, à la convergence des rues Riad Zitoun, vous accueilleront à bras ouvert. Les adresses de la place sont parfaites pour savourer tagines et tanjia cuits sur les braises devant les passants et servis à tout petit prix (comptez 50 dirhams maximum).

Les abords de la rue Assouel où sont concentrés de nombreux forgerons et maréchaux-ferrants, permettent d’imaginer ce que pouvait être la vie à Marrakech, avant l’arrivée du tourisme de masse.

14 h – Admirer les beautés du Jardin Majorelle

On ne présente plus le célébrissime Jardin Majorelle (rue Yves Saint Laurent), créé par le peintre lorrain Jacques Majorelle en 1931. A la fois jardin botanique (environ 300 espèces y cohabitent) et artistique (une magnifique villa Art Déco y est édifiée), entretenu avec une minutie extrême, le jardin qu’affectionnaient tant Yves Saint Laurent et Pierre Bergé (qui l’ont d’ailleurs racheté en 1980) est l’un des plus beaux lieux de promenade de la ville.

Que faire à Marrakech

Avant de quitter les lieux, on ne manquera pas de visiter le petit Musée Berbère, installé depuis fin 2011 dans la villa recouverte du fameux « bleu Majorelle » et présentant une intéressante collection d’objets et d’artefacts berbères.

Mais aussi | Se balader avec les marrakchis aux jardins de la Ménara

Autre lieu prisé des Marrakchis, en particulier en fin de semaine, les Jardins de la Ménara. Ce vaste et paisible jardin planté d’oliviers, dans lequel se plaisent à déambuler les familles et les couples de locaux, est particulièrement célèbre pour son bassin. Long de 200 mètres pour une largeur de 150, cet immense plan d’eau a le mérité d’être aussi décoratif (ses eaux reflètent les cimes enneigées de l’Atlas) qu’utilitaire (ancien réservoir, il cache un réseau de conduites souterraines qui alimentaient autrefois la ville en eau fraîche).

 

15h30 – Acheter ses souvenirs au 33 rue Majorelle

Le 33 rue Majorelle est désormais en réalité installé au 33 rue Yves Saint Laurent, presque en face du jardin éponyme. Cette adresse autant prisée des « bobos » locaux que des touristes curieux s’est imposée comme l’un des concept stores les plus intéressants du pays. On y découvre un ensemble de créations (mode, bijoux, objets pour la maison ou accessoires) imaginées par une quarantaine de designers marocains et soigneusement sélectionnés par Monique Bresson, la patronne des lieux.

16h15 – Arpenter les ruelles restées authentiques de la médina

Retour dans la médina, mais cette fois dans ses ruelles restées authentiques. A l’opposé des abords touristiques de la place Jemaa el-Fna, on découvre dans cette vaste partie de la ville ancienne, s’étendant du nord de la médersa Ben Youssef aux remparts, une médina vibrante et grouillante, fidèle à ce que pouvait être la vie à Marrakech avant que la riads ne soient transformés à tour de bras en maisons d’hôtes. De ce point de vue, les abords de la rue Assouel où sont, encore aujourd’hui, concentrés de nombreux forgerons et maréchaux-ferrants, permettent d’imaginer ce que pouvait être la vie à Marrakech, avant l’arrivée du tourisme de masse.

On fera tout de même attention à ne pas se perdre dans le dédale de rues plus étroites les unes que les autres. Et à ne pas se laisser emmener par des enfants ou autres « guides » improvisés aux conseils douteux.

Que faire à Marrakech

 

17h30 – Se relaxer dans le luxueux spa de La Mamounia

Marrakech compte peut-être des dizaines d’hôtels, plus fastueux les uns que les autres, mais aucun d’entre eux ne peut rivaliser avec la mythique Mamounia. Ouverte en 1925, ayant accueilli pendant des décennies tous les grands de ce monde, La Mamounia a rouvert ses portes en 2009 après trois ans de travaux et plus de 120 millions d’euros investis sous l’égide du décorateur Jacques Garcia. Parmi les nouveauté du palace, un spa considérablement agrandi, atteignant désormais 2 500 mètres carrés, ce qui fait de l’espace bien-être de l’hôtel l’un des plus vastes et des plus luxueux du Royaume. Idéal pour se détendre avec style.

  • Que faire un Marrakech ? Un spa à La Mamounia
    Que faire un Marrakech ? Un spa à La Mamounia

20h – Siroter un cocktail au mythique Bar Le Churchill

Baptisé en l’honneur de son plus célèbre client, le Churchill, le bar à cocktails de La Mamounia célèbre avec un raffinement exquis l’art de vivre des années 1930. C’est donc dans un décor fidèle au cadre originel (décor tout en cuir et boiseries, bande-son jazzy), que l’on vient siroter cocktails de haute volée et whiskys 20 ans d’âge avec tout ce que Marrakech compte de VIPs. Comptez 20 € le cocktail et pensez à venir vêtu de la la fameuse « tenue correcte exigée », comprendre chemise, pantalon et chaussures de ville pour les messieurs, la règle étant plus les souples pour les femmes.

  • Barman en action dans le très chic et feutré Bar Churchill, le mythique bar de la Mamounia | © La Mamounia
    Barman en action dans le très chic et feutré Bar Churchill, le mythique bar de la Mamounia | © La Mamounia

 

21 h – Dîner dans un restaurant festif

  • Bô Zinl’adresse incontournable pour un dîner festif à Marrakech. Dans une atmosphère feutrée et moderne, la soirée débute par des musiques lounge et jazzy, avant de faire monter l’ambiance progressivement vers des sons plus rythmés qui invitent à se lever et lâcher prise. Entre temps, on apprécie la venue de musiciens et de danseurs, apportant cette touche de spectacle captivante. Entre les salons intimistes et cosy, la pergola exotique, la tente près du bar et de la forêt de bambous et le jardin verdoyant autour d’un bassin, chaque espace prône l’épicurisme et l’élégance. 
  • © Bô Zin

    © Bô Zin

La carte valorise les saveurs asiatiques, avec une belle offre de vapeurs, d’entrées de poissons et de légumes, et des plats variés allant du filet mignon de porc laqué au black cod caramélisé au miso blanc en passant par le thon rouge teppanyaki mi-cuit au kaffir. La Gazelle qui pleure, un émincé de filet de bœuf thaï sauce tamarin – coco et pommes sautées, est le met signature à tester. Des options végétariennes, vegan et sans gluten sont aussi disponibles. Les desserts sont rafraîchissants et délicatement sucrés, permettant de terminer le dîner repu mais non alourdi. Une aubaine lorsque l’on souhaite poursuivre les festivités ou s’adonner à une partie de pétanque effrénée. 

 

  • Azar, table branchée de Guéliz : pour un dîner oriental mixant avec brio les influences libanaises avec les classiques de la cuisine marocaine, Azar, à l’angle du boulevard Hassan II et de la rue de Yougoslavie, s’impose comme la table à ne manquer en plein Guéliz. On troque ici le décor traditionnel des riads et les tablées de touristes de la médina pour un cadre contemporain réussi mêlant calligraphies arabes et sièges contemporains séduisant une clientèle essentiellement composée de locaux, marocains ou expatriés. Le week-end, le spectacle est assuré en salle par une troupe de musiciens et danseuses. Quand l’exotisme rencontre la branchitude locale.

Azar restaurant

 

23 h –  S’offrir un digestif à la Trattoria (di Giancarlo)

La Trattoria di Giancarlo (179 rue Mohamed Beqal) ou Trattoria comme l’appellent simplement ceux qui vivent à Marrakech est un haut-lieu des dîners de la bourgeoisie locale et des étrangers installés en ville. Si sa cuisine déçoit et ne vaut pas la peine que l’on vienne y manger, son cadre fastueux justifie largement que l’on s’y arrête boire un verre avant d’avancer dans la nuit.

L’été, on s’installera dans le vaste patio des lieux, au bord du grand bassin aux allures de piscine rafraîchissant. L’hiver, on se réfugiera à l’intérieur dans les confortables canapés en cuir, pas trop loin des cheminées et on profitera de la chaleureuse décoration néo-berbère pour s’offrir un moment de répit avant d’attaquer la nuit.

  • Fauteuils et cheminée, le décor est chaleureux à la Trattoria | © Alan Keohane (www.still-images.net)
    Fauteuils et cheminée, le décor est chaleureux à la Trattoria | © Alan Keohane (www.still-images.net)

 

00h30 – Danser jusqu’au bout de la nuit dans les clubs de l’Hivernage

Marrakech est l’une des seules métropoles du continent africain à continuer à avoir une vie une fois la nuit tombée. C’est dans le quartier de l’Hivernage qu’il faudra se rendre pour faire la fête toute la nuit en compagnie des membres de la bonne société marocaine, des expatriés, des fêtards venus de tous les pays… et des escort girls, nombreuses dans les clubs huppés de la ville.

Parmi les valeurs sûres du quartier, on citera entre autres, le célèbre Comptoir Darna (rue Echouhada) qui joue la carte de l’orientalisme moderne, danseuses du ventre inclues, The Lotus Club (av. Ahmed Chawki) et le Palais Jad Mahal (10 rue Haroun Errachid), deux clubs façon lounge chics prisés de l’élite locale.

Que faire à Marrakech | Jour 4

 

9 h - Découvrir le merveilleux patrimoine du sud de la médina

Dernière matinée à Marrakech, on file au sud de la médina explorer le quartier de la Casbah et les rues Riad Zitoun. Il suffit de voir l’impressionnante succession de riads transformés en maisons d’hôtes, de boutiques de souvenirs et autres restaurants pour touristes sur les rues el-Kedim et el-Jedid pour constater que cette partie de la ville a malheureusement beaucoup perdu de son authenticité ces dernières années, mais pourtant on y trouve quelques-unes des merveilles architecturales de la ville absolument immanquables.

À ne rater sous aucun prétexte : les solennels Tombeaux Saadiens (rue de la Casbah) où reposent les sultans qui régnèrent sur la ville au XVIe siècle et le Palais de la Bahia (rue Riad Zitoun El Jedid), somptueux palais édifié durant la seconde moitié du XIXe par le grand vizir Ahmed ben Moussa pour sa favorite. L’endroit est si plaisant que l’actuel souverain, Mohammed VI, l’utilise encore pour impressionner les dignitaires étrangers.
Enfin, avant ou après avoir visité les tombeaux saadiens, on ne manquera pas de déambuler sur la très animée rue de la Casbah. Traversant un quartier encore populaire et authentique, elle révèle une image moins touristique de la ville qui n’est pas pour nous déplaire !

  • Palais de la Bahia
    Que faire à Marrakech ? Visiter le Palais de la Bahia

 

11 h - Profiter des splendeurs des Jardins de l’Agdal

Au sud de la Cashbah, un lieu merveilleux et pourtant plus méconnu des visiteurs de passage. Le fait que les jardin de l’Agdal soient ouverts de manière sporadique explique certainement ce désamour touristique car les jardins, qui accueillent depuis plus de huit siècles les invités de marque du roi, est absolument splendide.

Sur plus de 400 hectares, on flâne entre les rangées d’oliviers et les bassins, au beau milieu des arbres fruitiers irrigués grâce à d’astucieux réservoirs remplis d’eau du Haut-Atlas. Difficile de trouver un cadre plus charmant pour faire sa promenade digestive.

 

14 h - Direction la vallée de l'Ourika et déjeuner à R’Matt

Mieux est difficilement possible. Situé à Aghmat, à une vingtaine de kilomètres au sud de Marrakech, R’Matt se dresse comme l’oasis tropicale marocaine par excellence. Ouvert toute l’année sauf en août, en journée du vendredi au dimanche, ce club privé sur réservation s’agence autour de deux piscines élégantes de 400 m2, du bar et du restaurant, le tout lové dans des palmiers, des oliviers et du laurier rose. Les tables sont réparties de part et d’autre de cet espace, près des barbecues ou non loin des bassins, les pieds dans l’herbe. 

  • © R’Matt
    © R’Matt

 

On y déguste des mets à partager, comme la salade de poireaux brulés et la tourte de chèvre frais d’Essaouira, aubergines et caviar de tomates, et des poissons et viandes cuits au feu de bois, entre loup de mer grillé subtilement rehaussé de citron et de romarin et agneau rôti de 7h aux délicates notes de cumin. Respectueux de la saisonnalité, les plats sont colorés, frais et savoureux, portés par des ingrédients issus à 70 % du grand potager de R’Matt et un dressage impeccable dans une jolie vaisselle. Sans parler de la très belle carte de vins et ses prestigieuses bouteilles. L’endroit rêvé pour un déjeuner ensoleillé dans un cadre d’exception, loin de l’agitation de la ville dans un Maroc authentique.

R’Matt
rmattmarrakech.com | @rmattmarrakech

On terminera cette journée par un détour par la verdoyante vallée de l’Ourika, à 45 petites minutes de route au sud de Marrakech ? Située sur les contreforts du Haut-Atlas, la vallée est très appréciée des marrakchis qui viennent y chercher un peu fraîcheur quand la chaleur devient insoutenable en ville. Pour profiter au mieux de l’endroit, on n’hésitera pas à passer une nuit à la somptueuse Kasbah Bab Ourika de M. Stephen Skinner, un hôtel chaudement recommandé par YONDER !

  • Déco vintage à l’intérieur de la chic Kasbah Bab Ourika | © Yonder.fr
  • Vue sur les montagnes enneigées de l’Atlas depuis la terrasse de la Kasbah Bab Ourika | © Kasbah Bab Ourika

 

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