On a testé Les Roches Rouges, balcon 5 étoiles sur la Méditerranée à Saint-Raphaël

Le pitch | Un 5 étoiles avec vue mer, restaurant étoilé et piscine naturelle

Sur le marché hôtelier, le groupe Beaumier est connu pour transporter ses hôtes dans un environnement franc, souvent verdoyant avec une forte connexion au paysage. Que ce soit à Pétunia à Ibiza, face au rocher mythique d’Es Vedrà, ou à Capelongue, hôtel en Provence bercé par le concert des cigales, chacun de leurs dix hôtels de charme conjugue un raffinement simple, des lignes arty et un doux parfum de farniente, vous rappelant que vous êtes bel et bien en vacances. Aux Roches Rouges, l’architecture s’efface avec élégance pour mieux exalter la mer et la nature méditerranéenne face à l'Ile d’Or. Fidèles à l’esprit du lieu, Antoine Ricardou et Clémentine Larroumet signent une nouvelle métamorphose de cet hôtel 5 étoiles de la Côte d'Azur, tout en fluidité. Jardins embrassant les reliefs de l’Estérel, transats presque éclaboussés par l’écume, terrasses nichées dans la roche sous une pinède et espaces élargis autour des piscines. Un art de vivre au ras de l'eau, bercé par les vagues, ambiance Riviera.

Comment est l’hôtel ? 

La rédaction, qui suit de près le groupe depuis plusieurs années, s’est rendue aux Roches Rouges qui, promet-il, « écrit un nouveau chapitre de son histoire ». La rénovation de l’hôtel en bord de mer se traduit avant tout par l’arrivée de 25 nouvelles chambres et suites conçues par les architectes d’intérieur d’ASL, aménagées dans une extension voisine — ancien projet de parking qui, finalement, n’a jamais vu le jour. Et c’est tant mieux ! Cette nouvelle page des Roches Rouges passe également par l’agrandissement des espaces extérieurs, la rénovation du bar dans le bâtiment d’origine et surtout, l’arrivée d’un nouveau chef étoilé : Alexandre Baule. Depuis 2022, il dirigeait La Table de L’Alpaga, restaurant à Megève qui lui a valu une étoile au Guide Michelin en 2023.

Ici, il reprend les rênes du Récif, une étoile décrochée en 2019 par le chef exécutif José Bailly. Sa cuisine, une balade iodée en 3, 6 ou 8 étapes (le menu déjeuner se limite à trois) se découvre à la table étoilée de la Côte d'Azur perchée au dernier étage, littéralement suspendue au-dessus de la mer, avec la sensation unique de dîner à bord d’un navire. Aux commandes, le chef originaire du nord de l’Isère, qui orchestre également Estelo — table méditerranéenne au charme solaire, ouverte sur les flots — ainsi que La Chicoula (petit bistrot en provençal), adresse décontractée nichée sous les pins, parfaite pour grignoter focaccia, salade niçoise, glaces ou siroter un cocktail tout au long de la journée.

Comment sont les chambres ? 

Baignées de lumière et ouvertes sur l’horizon, les 67 chambres et suites – dont 25 nouvellement créées – offrent toutes une vue plongeante sur la Méditerranée. « Ici, on vient habiter un espace, l’apprivoiser, s’y installer » explique Antoine Ricardou lors du tour du propriétaire. Et il a raison : chaque détail a été pensé avec humilité et cohérence, dans l’esprit des maisons balnéaires du début du XXe siècle, au charme simple et à l’élégance constructiviste. Le mobilier, dessiné sur-mesure, côtoie des pièces chinées : miroirs patinés, rotin naturel, céramiques. Dans les nouvelles chambres, des moucharabiehs en plâtre filtrent la lumière entre les lits et les salles de bain, où la terre cuite de rougeole apporte une touche organique et minérale. Dans certaines suites, un patio ou un balcon filant invite à prolonger la contemplation bercée par le ressac. Un dessin de carte maritime signé Antoine Ricardou s’invite même au mur comme une invitation à voguer. 

Ce qui fait la différence ? 

Les piscines, pardi. Dès l’arrivée, le balcon prolongé du lobby embrasse d’un regard les deux bassins bordant la Méditerranée et la plage confidentielle de Saint-Raphaël. Le couloir de nage, chauffé au printemps et à l’automne, invite à des longueurs toniques face à l’horizon. Plus bas, la piscine d’eau de mer, creusée à même le roc et caressée par les vagues, se fond dans le paysage. En outre, l’accès à la mer par le ponton appelle à nager, pagayer — paddles et canoës à disposition — ou plonger, masque et tuba au visage. Et pour les amoureux de la terre ferme, cap sur les sentiers rouges de l’Estérel ou la route du littoral.

Bon à savoir ? 

L’hôtel s’agrandit également avec une nouvelle salle de séminaire baignée de lumière naturelle, pouvant accueillir jusqu’à 20 personnes, idéale pour des événements d'entreprise en bord de mer. Autre nouveauté : un spa intimiste où l’on s’abandonne à des soins sur-mesure signés Maison Caulières et Holidermie.

Quand partir ?

Dès maintenant, pour profiter des nouveautés avant la pleine saison. Mais aussi à la rentrée, en septembre ou en octobre, quand les touristes s’éclipsent et que la lumière dorée de l’arrière-saison sublime encore un peu plus la Méditerranée.

Ce qu’il faut retenir

L’extension apporte un souffle nouveau. Les Roches Rouges version 2025, c’est une adresse qui gagne en envergure, mais toujours intime, qui réussit le pari de l’agrandissement sans ostentation. Avec ses nouvelles chambres baignées de lumière, ses espaces extérieurs sublimés, son restaurant étoilé dirigé par Alexandre Baule et ses piscines à flanc de rocher, l’hôtel renforce son statut d’icône balnéaire.

Les 5 choses que l’on a aimées aux Roches Rouges

• L’élégance discrète de l’extension, fidèle à l’ADN Beaumier, où le design minimaliste s’efface au profit du paysage.
• Le retour de la gastronomie étoilée avec l’arrivée d’Alexandre Baule aux commandes du Récif, pour une expérience iodée suspendue entre ciel et mer.
• La piscine d’eau de mer creusée dans la roche, unique et envoûtante, qui donne l’impression de nager dans la Méditerranée.
• L’ambiance Riviera sans artifice, entre transats dans l’écume, apéros à l’ombre des pins et échappées belles vers l’Estérel.
• Les nouvelles chambres, lumineuses et ouvertes sur l’horizon, parfaites pour ralentir au rythme du ressac.