Le Grand Hotel Tremezzo, joyau historique du lac de Côme

Le pitch | Le Grand Hotel Tremezzo, hôtel mythique du lac de Côme 

« Un lieu ensoleillé et heureux ». Voilà comment la diva hollywoodienne Greta Garbo qualifiait en 1932 cette pépite des rives du lac de Côme, dans le film Grand Hotel. Aujourd’hui, le palace ne faillit pas à sa réputation légendaire. En regard des eaux saphir du lac et de la commune de Bellagio, le Grand Hotel Tremezzo a le cœur affable. Ouvert en 1910 sous l’égide de la dynastie Gandola, la propriété perpétue son histoire de famille. Les Sampietros ont repris le flambeau dans les années 1930 avant de le transmettre aux Mallone De Santis en 1973. Ainsi, depuis trois générations, le clan familial prolonge avec brio la grande tradition de villégiature du lac de Côme. 

La première impression 

Tremezzo figure parmi les plus beaux villages d’Italie. Perle rare nichée sur la Riviera delle Azalee, le lieu subjugue par son cadre naturel idyllique. Les chaînes verdoyantes des Grigne cernent l’eau scintillante du lac au calme olympien. Depuis les aéroports de Milan, ce magnifique hôtel est accessible via un transfert privé maison. Le trajet en voiture d’une heure vingt donne le la. Les routes serpentines dévoilent au fur et à mesure les paysages lacustres. Situé dans la branche Sud-Ouest du fjord bifide, le palace se remarque immédiatement avec sa façade jaune pâle et ses auvents orange brochard. 

Comment est l’hôtel ?

Chef d’œuvre architectural de courant Art Nouveau, le Grand Hotel Tremezzo impressionne par son éclat, ses fenêtres légèrement en encorbellement, sa démesure labyrinthique. Après avoir emprunté un ascenseur de verre, on accède au lobby. Faste et opulence, la décoration éclectique de couleurs vives est composée de meubles d’époque gracieusement légués par le père de Valentina De Santis. Des roses immergées dans des soliflores géants tutoient des tables ornementales, canapés en velours rouge capitonnés, des vases en porcelaine de Chine du XVIII^e siècle et miroirs et consoles rococo au style régence du XVII^e.

L’entrée rappelle les intérieurs parisiens luxueux du XIX^e, quand la profusion décorative d’horizons différents symbolisait une ouverture sur le monde et le désir d’exploration. Durant le Grand Tour de Suisse — itinéraire huppé des plus belles routes du monde — les voyageurs avaient pour habitude d’y faire escale. Dans la salle de billard et d’échecs, attenante au salon de musique décoré de fauteuils bariolés et d’étoffes décoratives en pure soie de Rubelli, on tombe sur des peintures miniatures de bateaux qui évoquent l’esprit sportif du Grand Tour.

Et les chambres ? 

La montée de l’escalier d’honneur s’ouvre sur 90 chambres dont 14 suites. À chaque étage sa suite historique dédiée aux figures féminines et historiques de l’hôtel (Greta, Emilia, Maria, Aurelia et Carlotta). La suite Maria, au quatrième étage, est la plus romantique de toutes. Son lit à baldaquin, calfeutré dans un décor écarlate, dévoile une vue paradisiaque sur le lac. Les suites Rooftop nichées au cinquième étage, sont prodigieuses. La Rooftop Corner Suite de 50 m² — testée par la rédaction — offre un lit king size à la literie conçue à partir de fibres de bouleau, une salle de bain en marbre avec produits de courtoisie estampillés Aqua Como. De l’autre côté de la baie vitrée coulissante, une terrasse d’angle de 24 m² agrémentée d’un bain à remous. Du matin au soir, on s’immerge dans l’eau bouillonnante pour admirer la vue époustouflante sur le lac et les contreforts des Alpes. « L’été venu, les pierres enneigées des sommets s’ourlent de rose. Un spectacle à la splendeur réjouissante » révèle le directeur général originaire de Suisse, attablé à la terrasse, le regard tourné vers les cimes lumineuses.

Les chambres à booker ? 

La Rooftop Corner Suite dotée d’une terrasse avec jacuzzi. Et les autres suites situées au dernière étage.Si votre budget le permet, les Suites Historiques à la décoration fantastique.
 

Les équipements de l'hôtel ? 

Sa piscine flottante « WOW » donne la sensation de nager dans le grand bleu du lac, une expérience plus sûre lorsque l’on sait que sa profondeur oscille de 20 à 408 mètres ! C’est le troisième plus grand lac d’Italie. En 1961, Jacques Cousteau conçut un scaphandre pour explorer ces eaux cristallines en contrefort des Alpes. Chaque matin, une séance de Woga — série de respirations et de postures — est dispensée sur le bord de la piscine. En remontant le ponton miniature, on tombe sur la nouvelle T Beach, lido privé ouvert en 2019 en contre-plongée des montagnes, qui ravive la douceur de vivre des années 1950 avec ses transats et parasols orangés. Dans le parc de l’hôtel trônent enfin un court de tennis, une piscine et un jardin d’hiver. Au petit matin, on grimpe le sentier du belvédère pour profiter de l’azur éblouissant. La quintessence de la dolce vita. 

L’offre gastronomique ? 

Dans l’enceinte de l’établissement, pas moins de quatre tables. Dans une cave à vins rénovée, L’Escale célèbre la tratorria italienne avec une sélection de plats traditionnels (vitello, burrata, tiramisu, etc.) à accorder avec plus de 1,300 étiquettes. La Terraza, restaurant gastronomique dirigé par Gualtiero Marchesi, chef exécutif de l’hôtel, sort le grand jeu : bougies photophores, verres de Murano et Borra, carte signature aux mets sophistiqués. On débute par un surprenant caviar au pesto pour enchaîner sur le risotto au safran nappé d’une fine couche d’or. La rencontre entre l’aliment et l'œuvre d’art. Pour un déjeuner ensoleillé au bord du lac, on opte pour le Giacomo al Lago et ses produits marins. Le T Bar, en service continu, sert La Greta, cocktail en clin d’œil à la muse des lieux : orange, safran, vodka. Accolé à la piscine du parc, le T Pizza complète une journée de farniente avec ses pizzas et smoothies signatures. Chaque matin, le petit déjeuner au buffet extraordinaire est à prendre sur l’élégante terrasse du Terraza. Nota bene : le café est servi dans des cafetières en argent massif. S’il vous plaît ! 

Côté bien-être ?

Construit dans un bâtiment du XVII^e, l’espace spa et fitness est l’ancien pied-à-terre de l’épouse de Monsieur Somarriva, propriétaire de la Villa Carlotta, Emilia. Sauna, hammam et bain de vapeur, viennent compléter une liste de massages et de soins du visage. La T Spa Infinity Pool, piscine chauffée d’intérieur avec vue sur le lac, clôt la parenthèse de relaxation. 

Aux alentours ?

Depuis l’embarcadère de l’hôtel, deux Rivas parés d’acajou (Ruy et Bat), vous emmènent en excursions. En bordure de rivage, on accoste à la Villa del Balbianello. Construite à la fin du XVIII^e, l’ancienne propriété de Guido Monzino a servi de décor pour des scènes de Casino Royale et de Star Wars II. À l’ombre des platanes taillés en candélabres, La Loggia, cœur du jardin, domine le sommet du sentier et garantit un double panorama sur Tremezzina et Durini. La Villa Sola Cobiati est l’expérience ultime proposée aux clients de l’hôtel. Chef d’œuvre hédoniste de la Belle Époque, un parterre à la française accueille les hôtes de la villa . Dans un intérieur du XVII^e, sa collection privée de tapisseries flamandes, de vases de majolique, de tableaux et de statues, nous replonge dans un temps où l’extravagance était reine. 

5 choses que l’on a aimées au Grand Hotel Tremezzo

• Le décor classieux digne d’un conte de fées ;
• La vue à couper le souffle sur le lac de Côme et la chaîne des Grigne ;
• Le restaurant gastronomique La Terrazza Gualtiero Marchesi pour son ambiance romantique et sa cuisine raffinée ;
• La T Beach et sa piscine flottante ;
• Le petit-déjeuner gargantuesque.
   

Combien ça coûte ?

À partir de 800 € la nuit