Citybreak : visiter Monaco en hiver

On imagine souvent Monaco comme un décor saturé d’été, vibrant de voitures de sport et de terrasses bondées. Mais lorsque l’hiver s’installe, la Principauté adopte un autre rythme. La lumière devient plus douce, les façades Belle Époque gagnent en relief et le Rocher retrouve une sérénité oubliée. C’est une saison où l’on prend le temps de traverser la place du Casino sans bousculade ou de s’asseoir au Café de Paris pour un chocolat chaud. Les hôtels à Monaco mythiques, à commencer par l’Hôtel de Paris Monte-Carlo et l’Hermitage Monte-Carlo, révèlent alors toute leur puissance d’accueil. Et puis il y a l’autre visage de Monaco : celui des Thermes Marins, des promenades au Larvotto ou des soirées à l’Opéra Garnier, qui transforment un simple week-end en parenthèse enchantée. Visiter Monaco en hiver, c’est accepter d’être surpris par une Principauté qui s’offre avec une intensité nouvelle.

Hébergement : deux grands palais, deux invitations à l’exception

S'installer à Monaco en hiver, c’est d’abord choisir son camp : la grandeur assumée de l’Hôtel de Paris Monte-Carlo ou la discrétion raffinée de l’Hôtel Hermitage Monte-Carlo. Deux adresses complémentaires, deux façons de goûter au luxe monégasque.

Sur la place du Casino, l'Hôtel de Paris Monte-Carlo s’impose comme un décor de cinéma. Ses colonnes, ses lustres et ses suites grandioses rappellent que l’histoire de la Principauté s’écrit aussi entre ses murs. Derrière cette majesté, il y a pourtant une atmosphère étonnamment intime en hiver : au Bar Américain, les fauteuils profonds, les lumières tamisées et le jazz créent un cocon où l’on oublie le monde extérieur. Le matin, le petit-déjeuner sur la terrasse, face à une place étonnamment calme, fait déjà partie des plaisirs du séjour. En hiver, l’hôtel se dévoile comme une scène vivante : la façade s’illumine de décorations, les chalets de Noël animent la place, et l’on franchit le seuil pour entrer dans un hall monumental de marbre et de colonnes sculptées. Le pas se ralentit, comme retenu par la solennité des lieux. Les suites « Princesse Grace » et « Prince Rainier III » figurent dans la brochure comme des joyaux, mais l’essence de l’hôtel se trouve aussi dans ses chambres plus discrètes, qui deviennent des refuges élégants où rideaux, tapis et larges baies ouvrent sur la mer ou le port.

Côté table, le restaurant à Monaco Louis XV- Alain Ducasse où le maestro, trois étoiles Michelin, rend hommage à la Méditerranée avec une cuisine à la fois inspirée et essentielle. Dans un registre plus simple, le Patio des Joailliers ou la terrasse du Café de Paris voisin offrent des haltes idéales pour prolonger l’expérience. Et sur le toit, le Wellness Sky Club propose une piscine chauffée qui contraste avec la brise hivernale, donnant l’impression de flotter au-dessus de Monaco. 

Hôtel de Paris Monte-Carlo
Place du Casino, Monaco
206 chambres à partir de 652 euros la nuit

À quelques pas seulement, un autre palace raconte une autre version du luxe monégasque. Plus feutré, presque secret, l'Hermitage Monte-Carlo attire ceux qui préfèrent la douceur à la mise en scène. L’entrée se fait par un jardin d’hiver coiffé d’un dôme Eiffel, qui diffuse une lumière claire sur les salons et les galeries. On y retrouve un art de vivre Belle Époque réinventé. Les chambres, parfois prolongées d’un balcon ou d’une véranda avec jacuzzi privé, offrent des vues sur le port et la mer. On y goûte à une forme d’intimité rare dans une Principauté réputée pour sa frénésie.

Mais l’Hôtel Hermitage Monte-Carlo garde surtout un atout majeur : son accès direct aux Thermes Marins Monte-Carlo. Derrière de larges baies vitrées, une piscine d’eau de mer chauffée, des saunas et des soins sur-mesure composent un univers de verre et d’horizon, où le bien-être devient central. Côté gastronomie, le restaurant étoilé Pavyllon, signé Yannick Alléno, apporte une dimension gastronomique précise et contemporaine, célébrant les produits méditerranéens dans un cadre élégant et intimiste. 

Hôtel Hermitage Monte-Carlo
Square Beaumarchais, Monaco
262 chambres à partir de 500 euros la nuit

Sortir, flâner, savourer : Monaco côté hiver

Monaco a la réputation de vivre à cent à l’heure, mais l’hiver lui offre une respiration inattendue. Les vitrines de One Monte-Carlo - Cartier, Louis Vuitton, Chanel - se parcourent comme dans un musée privé, sans la cohue des beaux jours. Dans les ruelles du Rocher, les pas résonnent différemment : les façades pastel semblent soudain plus proches, les placettes se laissent approcher sans effort, et les échappées sur la Méditerranée prennent un relief singulier dans la lumière hivernale.

Le marché de la Condamine, lui, rappelle une autre facette de la Principauté. Ici, pas de tapis rouge ni de strass : des habitués discutent autour d’un espresso, les maraîchers alignent agrumes et bouquets, et l’on goûte l’atmosphère d’un Monaco plus quotidien.

Le soir venu, la Principauté change de rythme. Les salles de l’Opéra Garnier, chef-d’œuvre signé Charles Garnier, s’emplissent de voix et d’orchestres dans un cadre Belle Époque somptueux et préservé. Puis viennent les bars d’hôtels, plus feutrés qu’en été : musiciens en live, cocktails travaillés, conversations qui se croisent entre voyageurs et initiés. 

Gastronomie : un week-end de plaisirs à table

À Monaco, l’hiver commence doucement, par un brunch au Marlow. Le rendez-vous se tient chaque week-end, au cœur de Mareterra, le nouveau quartier de six hectares gagnés sur la mer. Dans la salle à l'élégance britannique imaginée par Hugo Toro, ou sur la terrasse encore dorée par le soleil, les assiettes s’enchaînent dans une atmosphère chic et conviviale : œufs bénédicte nappés, pains dorés au beurre, salades fraîches et jus vitaminés. Installé face aux façades claires de la Principauté, on laisse filer les heures, comme si la journée ne devait pas vraiment commencer. 

L’après-midi, la tentation se fait sucrée. Au Patio de l’Hôtel de Paris Monte-Carlo, le Cédric Grolet Monte-Carlo attire comme une bijouterie. Derrière les vitrines, ses agrumes trompe-l’œil et ses créations pâtissières donnent au goûter des airs d’événement. Un citron qui s’ouvre à la cuillère, un praliné à la coque brillante, et soudain le sucre devient spectacle.
 

Cédric Grolet, Monte-Carlo
Hôtel de Paris Monte-Carlo, avenue des Beaux-Arts Monte-Carlo, Monaco

Le soir, place aux tables emblématiques. Le Louis XV – Alain Ducasse déroule une Méditerranée raffinée dans une salle Belle Époque. Au Blue Bay Marcel Ravin, le chef étoilé ose ses métissages et réinvente le deux-étoiles comme un voyage culinaire. Tandis qu’au Grill, perché sur le toit de l’Hôtel de Paris, le dîner prend la dimension d’un théâtre panoramique : le toit s’ouvre sur le ciel d’hiver, les assiettes réchauffent l’atmosphère, et la mer se devine dans la nuit.

Bien-être face à la Méditerranée

À Monaco, l’hiver a cette capacité étrange à ralentir le corps et l’esprit. L’air est doux, la lumière plus tendre, et le bien-être prend ici une dimension particulière. Aux Thermes Marins Monte-Carlo, le plus vaste spa de la Principauté, le silence s’installe dès l’entrée. 

Le bâtiment s’avance comme un paquebot de verre sur la Méditerranée et, depuis la piscine d’eau de mer chauffée, le regard plonge dans un horizon qui ne s’interrompt jamais. L’eau salée flotte sur la peau comme une promesse de légèreté, le sauna panoramique ouvre sur la mer presque métallique en cette saison. Les soins, précis, effacent la tension avec une efficacité presque clinique. On en ressort avec le sentiment rare que le temps a réellement été suspendu.

Thermes Marins Monte-Carlo
2, avenue de Monte-Carlo, Monaco

L’expérience se poursuit différemment au Monte-Carlo Bay Hotel & Resort. Dans le SPA Clarins & myBlend, la démarche est plus intimiste, tournée vers le soin de la peau et la beauté à la française. Les gestes sont doux, les textures enveloppantes, la lumière tamisée.