
Que faire à Boston : nos bonnes adresses sur 5 jours entre histoire et air marin
Jour 1 – Arrivée à Boston
Après 7 h de vol direct de Paris, l’air tonifiant de Boston décoiffe agréablement. Surtout lorsqu’on joue les stars avec, à l’arrivée, un transfert original : c’est en bateau taxi que l’on accoste, en 15 minutes, au quai jouxtant l’hôtel. On peut naturellement opter pour un taxi traditionnel, mais selon les embouteillages, le trajet peut s’avérer plus long, en tout cas moins atypique.
15 h — Check-in au Boston Harbor Hotel
Il en impose cet hôtel 5 étoiles fièrement campé sur Rowes Wharf, accolé à une imposante arche de 18 m de haut sous laquelle frissonne, au gré du vent, un gigantesque drapeau des Etats-Unis. Un lobby de marbre, des réceptionnistes souriants, le séjour s’annonce bien. Les 232 clés – de 45 à 92 m2 pour la magnifique suite présidentielle - baignées de lumière naturelle s’égaient entre les 8e et 16e étages, promesse de vue dégagées sur le port ou la ville.
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© Boston Harbor Hotel
La décoration on ne peut plus classique, mêle bleus et beiges, meubles couleur acajou, accroche quelques belles photos du port ou des marines au mur. Les salles de bains, spacieuses, adoptent le marbre. Le luxe est ici dans le détail : excellente literie, tablette pour accéder à tous les services, minibar complet, deux écrans plats dans les suites d’angle (face au lit et dans la partie salon), produits d’accueil Dyptique. Accroc au café ? Des dosettes seront ajoutées, en tenant compte de l’intensité préférée. Vos fils de recharge serpentent par terre ? Ils seront enroulés autour d’un clip : cet établissement membre des Preferred Hotels & Resorts brille vraiment par la qualité de son service.
Boston Harbor Hotel
70, Rowes Wharf
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© Boston Harbor Hotel
16 h — Déambulation maritime
D’emblée, on prend le pouls de la capitale, à commencer par le vivifiant Harbor Walk. Plus de 70 km s’étirent au bord de l’eau de East Boston à Dorchester en passant par Charleston et South Boston. On enjambe un petit pont et l’on flâne, de quai en quai. Entre entrepôts reconvertis en lofts ou centres commerciaux, des chiens promènent leur maître, des runners s’entraînent pour le marathon – ou pas ! – des étudiants discutent en riant, et une impression : le calme sans la tempête, une douceur de vivre qui s’infiltre tranquillement.
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Que faire à Boston - Harbor Walk
19 h — Dîner face au port
Au restaurant de l’hôtel, ouvert sur le port, le chef David Daniels – dont le nom ne traduit pas les origines italiennes - privilégie les produits phare : chaudrée de clams, huîtres du Maine, crabe en cocktail tiennent le haut du pavé. Friand de producteurslocaux, il propose une cuisine franche et copieuse, fraîche et goûteuse. Côtéviandes, on note une préférence pour le bœuf Wagyu.
Rowes Wharf Sea Grille
70, Rowes Wharf Rowes Wharf Sea Grille
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© Boston Harbor Hotel
21 h — Sur le pont, mais en hauteur
Oui, on dîne tôt à Boston ! Et il n’est pas rare de voir les locaux s’attabler dès 18h. Parfait pour prévoir des activités en soirée. Jetlag oblige, on se contentera ce soir de siroter un cocktail dans un bar en rooftop : température douce et vue imprenable sur les gratte-ciels du quartier financier et évidemment le port depuis le Deck 12. Serez-vous plutôt Femme Fatale ou Hot Desert Vibes ?
Deck 12
65, Seaport Boulevard Deck 12
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© Deck 12
Jour 2 : Patchwork de quartiers
L’indispensable chemin de la liberté
S’il n’y avait qu’une balade à faire à Boston, ce serait celle de la Freedom Trail ; un Chemin de la Liberté, long de 4,2 km esquissé par un tracé de briques rouges au sol qui pointe 16 sites liés à la Révolution américaine, afin d’avoir une idée plutôt précise des événements qui menèrent à l’indépendance des Etats-Unis. En autonomie, on télécharge l’appli du National Park Service et son audi-guide en français, The Freedom Trail® ou l’on fait appel à un guide costumé pour la VO. Mais puisque vous avez le temps, butinez donc les différentes étapes au gré des quartiers visités.
9 h — Full Breakfast
Retour dans la salle de restaurant de votre hôtel pour le petit déjeuner. Trop stylé pour présenter un buffet, mais suffisamment distingué pour offrir un menu classique mais varié : au continental breakfast, on peut préférer, à la carte, les œufs Bénédicte, parfaitement cuits ou pour une version healthy, un bol de berries. La note grimpe vite et le service est parfois un peu lent : mais vous êtes en vacances, non ?
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© Boston Harbor Hotel
10 h — Tea party, pour les grands et les petits
Accueillis par des comédiens costumés qui semblent vouloir en découdre, plongez dans la révolte des colons américains contre l’Empire britannique lors du fameux Tea Party du 16 décembre 1773. Les véritables navires ont disparu depuis longtemps, mais les deux répliques font le show sous le pont de Congress Street. Une visite théâtralisée d’uneheure et anglais de rigueur si l’on veut vraiment apprécier le moment : le rythme est soutenu, les anecdotes nombreuses. Et même si vos enfants ont du mal à suivre, l’ambiance et les interactions facilitentl’immersion. Un petit musée, un salon de thé et des souvenirs pour les moussaillons.
Boston Tea Party Ship
306 Congress Street, Boston
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© Pascale Missoud
11 h 30 — Beacon Hill, pour dominer la ville
Voici peut-être le plus attachant des quartiers de Boston. Historique, forcément. A commencer par son nom, « colline de la lanterne », celle qui avertissait les habitants en cas d’attaque. C’est là, tout en haut que siège depuis 1798 le Capitole du Massachusetts, coiffé de son imposant dôme doré. Érigé par l’architecte Charles Bulfinch il servit de modèles à d’autres capitoles. Mais ce sont avant tout ses maisons de briques rouges blotties dans des rues souvent pentues et pavées, éclairées le soir par des lampadaires à gaz qui lui confère un charme fou. L’architecture ?
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© Pascale Missoud
Federal et Greek Revival qui témoigne de l’aristocratie du coin. On grapille les jolies boutiques de Charles Street, en s’arrêtant devant la première église épiscopale méthodiste africaine - étape du Boston Black Heritage - Acorn Street la venelle la plus instagrammée, on admire le style Queen Ann de l’étonnant château Tournesol (Sunflower Castle), au stuc jaune vif et au toit de bardeaux rouges, maquillée de colombages noirs. Et pour découvrir un intérieur typique, on s’invite au musée de la Maison Nichols – aussi bâtie par Charles Bulfinch - la seule demeure du quartier ouverte au public.
13 h — Pique-nique urbain
Juste à vos pieds s’étire Boston Common. Un - beaucoup plus - petit Central Park, poumon vert de 20 hectares aménagé depuis 1634 en cœur de ville, ce qui lui vaut le titre de plus ancien parc d'Amérique. Si vous venez en hiver, son étang, le Frog pond devient alors une patinoire prisée des habitants. Certains lui préfèreront peut-être l’ambiance plus bucolique encore du Public Garden créé en 1859 ,avec son charmant pont piétonnier. En tout cas, dès que le soleil réchauffe les pelouses, on y vient volontiers discuter, déjeuner ou rêvasser.
14 h30 – Courrez à Back Bay
Il y avait bien une baie d’eau salée ici, soumise aux marées et utilisée pour alimenter des moulins. Remblayée au XIXe siècle, elle devient ce quartier aux rues bien quadrillées, inspiré du baron Hausmann. Empruntez, depuis le jardin public, cette pompeuse avenue du Commonwealth avec sa promenade centrale arborée, bordées de maisons victoriennes en grès brun, vitrine architecturale désormais inscrite au Registre national des lieux historiques. Depuis la place Copley, repérez l’église Trinity, une des étapes du Freedom Trail et rue Boylston, n’hésitez pas à pénétrer dans la bibliothèque publique, la première du genre dans le pays, juste pour admirer son hall de lecture avec sa voûte en berceau de 15 mètres de haut. Les runners en rêveront : c’est ici que se termine le fameux Marathon de Boston, le plus ancien du monde moderne et réputé parmi les plus difficiles de la planète.
17 h30 – Flâner Downtown
Sur le chemin du retour, on marche, le nez en l’air dans le centre-ville : l’architecture, là encore vous fait de l’œil. On passe de ce drôle de château que l’on imagine dans un film d’horreur à des théâtres aguicheurs, des immeubles fin XIXe charmants à ces gratte-ciels miroitant.
18 h – S’entraîner ou paresser
Avant de courir le marathon, vous pouvez toujours vous entraîner dans le Rowes Wharf Health Club de l’hôtel : la salle de sport spacieuse et équipée high tech est flanquée d’une piscine tout juste rénovée et même d’un simulateur de golf. Cours de yoga, séance de méditation et on peut évidemment solliciter un coach privé. Pour se détendre deux saunas, jacuzzi et cette drôle de machine pour soulager les tensions des jambes après la course. Sans faire l’impasse sur un massage complet.
19 h30 – Dîner sur les quais
Ce soir, la balade vous mène jusqu’a cette façade en bois éclairée de parois de verre. En été, la terrasse au bord de l’eau fait le plein. La déco chic et contemporaine, fait assaut de tonalités bleus et grises, de laiton et de bois. Des lustres au design aérien, des photos N&B sur les murs, des pièces d’artisanat local et cet immense bar qui vous accueille avec force tabourets. On vient ici pour la vue sur le port mais surtout pour déguster une cuisine avec un véritable engagement durable. Pas de bluff pour le circuit court, vaches et porcs, agneaux et poules viennent, tout comme les légumes et les fruits, les herbes et le miel de la ferme maison qui cultive tout en bio. Les plats du chef Charlie, joliment présentés, empreints de créativité, intriguent parfois comme ce tartare de saumon aux algues fermentées, pomme infusée au kombu ou invitent au partage telles ces croquettes de jarret de porc fumé à l’aïoli. Et le service ? Formidable.
Woods Hill Pier 4
300 Pier 4 Boulevard
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© Woods hill pier
Jour 3 : Liberté chérie
9 h 30 — South End
On traverse – rapidement – les quelques rues qui composent un Chinatown un peu décevant pour aller se perdre dans South End, l’un des plus grands quartiers victoriens des Etats-Unis. Des immeubles de briques rouges assortis aux pavés des trottoirs, des maisons de gré brun – les fameuses Brownstone - sagement alignées, coquettes à souhait. Plus chic que bobo, même si galeries d’art et entrepôts, bars animés et restos lui confèrent un petit côté branché. Comme à Underground at Ink Block : 3 hectares de parc urbain doté d’un souterrain criblé de fresques murales. Aux beaux jours on s’attardera dans le quartier pour justifier le déjeuner au SoWa Open Market, à la fois marché artisanal et fermier fourmillant de galeries et de boutiques, de food trucks et, le dimanche d’un rendez-vous vintage.
So Wa Boston
530 Harrison Ave
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© So Wa Open Market
11h30 — Ne perdez pas le nord
Pourquoi ne pas enfourcher un vélo pour rejoindre, en moins d’1/4 d’heure, North End. Enchâssé dans le port de Boston, autrefois quartier de capitaines de navires et de marchands, il est célèbre pour la maison de Paul Revere, orfèvre de métier et l’une des figures de la guerre d’indépendance : il chevaucha une partie de la nuit jusqu’au village de Lexington pour prévenir les patriotes de l’arrivée des troupes britanniques chargées de détruire les réserves de munitions.
On remonte le temps en visitant sa maison transformée en musée. On jette un œil à la jolie église XVIIIe où deux lanternes signalèrent l’arrivée des Brits, avant de découvrir le Little Italy bostonien, ancien fief des Irlandais puis des Juifs russes et polonais : peu de chance d’entendre l’accent transalpin aujourd’hui… sinon parmi les touristes qui arpentent la rue Hanovre en quête d’un bon resto – plutôt nouvelle cuisine à la sauce américaine – tout en s’extasiant devant les belles maisons de brique.
12 h 30 — Pasta ou pizza ?
Une façade et des murs en briques, du carrelage au sol, des tables en bois et des chaises paillées : une adresse qui fleure la simplicité mais réserve de bonnes surprises : les pâtes sont maison, les pizzas cuites dans un four en briques et même les vrais Italiens semblent contents, c’est dire !
Antico Forno
93 rue Salem
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© Antico Forno
14 h — Au cœur de l’histoire
Se promener dans le vieux centre de Boston, revient à plonger dans l’histoire du pays, en suivant le fameux tracé rouge de la Freedom Trail. Faneuil Hall autrefois marché (désormais à souvenirs) et salle de réunion où se rassemblaient les colons pour protester contre les Anglais, Old State House convertie en un passionnant musée. C’est ici, dans l’ancien siège du gouvernement que fut lu pour la première fois la déclaration d’indépendance des Etats-Unis. On rejoint ensuite le mélancolique cimetière de Granary, pourtant sur une avenue très passante, où, parmi les 5000 habitants enterrés on salue les héros de la Révolution comme Paul Revere, John Hancock ou Samuel Adams.
Enfin, on débusque la Boston Latin School, la plus ancienne école publique d'Amérique où étudia un certain Benjamin Franklin. Sa statue semble veiller sur la chapelle du Roi, une des plus vieilles églises de Boston. Afin de faire une pause, on redescend vers Quincy Market. Elles en imposent, ces anciennes halles aux allures de temple néogrec ! 163 m de long en granit, orné de colonnes doriques et coiffé d’une rotonde centrale, il regorge de stands de nourriture.

© Pascale Missoud
16 h — Gratte-ciels et navires, fort et avions
On revient toujours vers cette baie, sillonnée par les ferrys, les bateaux taxis et les voiliers dès que le temps le permet. Elle vous nargue, assurément. Alors on embarque, en fin d’après-midi pour bénéficier d’une belle lumière pour une croisière d’une heure commentée, pour une fois, avec d’amusantes anecdotes. Sur fond de skyline – Oui, Boston a une skyline vue des flots – on picore l’architecture et l’histoire. De juin à octobre, à condition de partir plus tôt, on réservel’excursion en quête de baleines à bosse, de dauphins, parfois de rorquals : 3 à 4 h tout en suspens, accompagnéesd’unnaturaliste.
Boston City Cruises
1, Long Wharf, Boston
19 h — De la ferme à la table
A 2 pas du Faneuil Hall, le plus ancien restaurant d’Amérique est ouvert sans interruption - dit-on - depuis 1826 et n’a eu que 3 propriétaires ! La maison elle-même date même de 1700 : des murs en briques, du mobilier massif, un éclairage tamisé et un bar à huître au comptoir d’origine ; visez le spectacle des écailleurs : hypnotisant ! Une adresse fréquentée par JFK et son clan en leur temps pour les huîtres bien sûr mais aussi les fruits de mer : énormes homards à déguster grillés ou bouillis – bien meilleur selon les connaisseurs - généreuse chaudrée de palourdes… En entrée le crab cake s’impose : d’une rare finesse, il est à tomber. Et le service est aussi gentil qu’attentif.
Union Oyster House
41 Union Street
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© Pascale Missoud
21 h — Un dernier verre
Lumières tamisées, boiseries et fauteuils en cuir : il a tout du club privé et pourtant ce bar sombre est bien ouvert à tous. On peut y diner ou tout simplement siroter un cocktail plutôt original ou piocher dans la loooongue liste de spiritueux.
The Dark Bar
70 Rowes Wharf Boston
Jour 4 - Entre terre et mer
9 h — De la baleine à la coquille
Ce matin, on répond à l’appel de l’océan, à 1 h de route au sud-est de Boston. Certes, il y a Cape Code et ses marais, ses plages et ses sentiers de randonnée. Et puis les falaises déchiquetées de la sélecte Martha’s Vineyard, les maisons de pêcheurs de Nantucket, repaire incontesté de millionnaires : toutes bien trop fréquentés en été. Alors on a choisi New Bedford, l’une des plus importantes villes baleinières au XIXe siècle, la plus riche alors par habitant d'Amérique du Nord. En témoignent encore les belles demeures patriciennes qui dégringolent la colline.
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© Pascale Missoud
Un port de pêche toujours très actif – la coquille Saint-Jacques a remplacé la chasse aux cétacés - un centre avenant et calme aujourd’hui et ce musée de la Baleine, très bien documenté, recélant, outre plusieurs squelettes, la plus importante collection d'ivoire sculpté au monde. Et les gardiens ne sont pas avares en histoires ; ainsi, en sortant, on ne manque pas la petite chapelle qui commémore toujours la mémoire des marins disparus. Elle apparaît dans le film Moby Dick de John Huston avec Gregory Peck ; mais les fans qui accourraient pour la visiter étaient désappointés de trouver la déco originelle. C’est ainsi que ce que l’on en voit aujourd’hui est la réplique… du décor du film !
Whaling Museum
18, Johnny Cake Hill, New Bedford
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New Bedford, le musée de la Baleine © P.Missoud
12 h — Check in à l'Inn
1h20 de route vous sépare de Lexington, et de l’un des 4 Relais & Châteaux de tout le Massachusetts. Ouvert en 2014, les 3 bâtiments du XIXe siècle ont été soigneusement rénovés. Bel exemple d’architecture victorienne, la maison principale héberge une partie des 22 chambres ainsi qu’un restaurant, Town Meeting Bistro. La seconde demeure, plus ancienne – 1841 - appartenait à un homme politique quand l’ex-menuiserie abrite désormais sur 3 étages de spacieuses suites avec cheminée.
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© The Inn at Hastings Park
La déco parie sur une sacrée originalité, mêlant d’audacieux papiers peints à la main dans les espaces communs comme dans certaines chambres à des touches plus vintage comme ce drapeau américain tout en crochet ! Une particularité ? Trisha Pérez Kennealy la propriétaire au caractère bien trempé met largement les femmes en avant, de l’architecte d’intérieur Robin Gannon à 80 % des artisans. Last but not least, on vient volontiers en week-end pour un stage de cuisine immersif sous la houlette de Trisha, diplômée de l’institut du Cordon Bleu hébergement, visite de la ferme, 20 h de cours et accords vins avec les mets que vous aurez préparés.
Inn at Hastings Park
2027, Massachusetts Avenue, Lexington
13 h — Là où tout a commencé
Cette petite ville agricole aurait pu rester dans l’anonymat le plus complet. Sauf que c’est ici que Paul Revere se rend, bride abattue pour prévenir les miliciens, les fameux Minutemen, de l’arrivée des Anglais. Et en ce 19 avril 1775 à 5h15 du matin a lieu une première bataille sur la place centrale aujourd’hui veillée par la statue de John Parker, devenu capitaine des Minutemen. Sur une stèle, ses mots : « Ne tirez pas à moins qu'on ne vous tire dessus, mais s'ils veulent faire la guerre, qu'elle commence ici ». Si vous y êtes à cette date, ne manquez pas les reconstitutions historiques : les figurants, des habitants passionnés, vous raconteront avec moult détails et une grande fierté les prémices de la guerre d’Indépendance. On visite la taverne Buckman qui détaille la bataille mais aussi la vie quotidienne à la fin du XVIIIe et la taverne Monroe, utilisée par les Brits comme hôpital de campagne et qui aborde leur point de vue. Ce violent combat se poursuivit à Concord, à 15 minutes de là, près du pont Nord dans le parc historique national Minute Man. Concord est également la ville natale de l’écrivain Henry David Thoreau. Et si sa maison n’existe plus, on flâne volontiers pour admirer une architecture très préservée.
18h30 — Arrêt en gare
Réfugiée dans la gare ferroviaire, une adresse sympathique ouverte le soir seulement. La carte est plutôt courte, se pique un peu d’inspiration française, les produits sont sourcés, les plats colorés.
80 Thoreau
80, Thoreau Street Concord
Jour 5 : Dernier jour … ou pas !
9 h — Check out
On est dimanche ? Parfait ! En lieu et place de l’honorable petit déjeuner, vous voilà prêt à bruncher : huîtres extra-fraîches, viennoiseries et pancakes, œufs Bénédicte et omelettes en tout genre, baies et fruits frais, le buffet s’avère des plus généreux.
Inn at Hastings Park
2027, Massachusetts Avenue, Lexington
10 h 30 — C’est un fameux trois-mâts
Impossible de quitter Boston sans monter à bord de l’USS Constitution. Ce trois-mâts lancé en 1797, est le doyen des navires de guerre encore à flot dans le monde et le seul rescapé de la flotte des six frégates originelles de l'US Navy : sacrément émouvant, non ? Baptisé en l’honneur de la constitution américaine par George Washington himself, il a pris sa retraite en 1880.
Amarré dans le vieux chantier naval, bichonné, on voit les répliques de 44 canons, les hamacs des moussaillons, la cabine du capitaine, et les marins qui le gardent – très fiers d’avoir été affectés ici - répondent volontiers à toutes les questions. Old Ironside - son surnom - sort en mer lors de quelques cérémonies dans l’année mais surtout le 4 juillet. A cette occasion, 150 personnes tirées au sort peuvent participer, avec un accompagnateur, à cette exceptionnelle manifestation : peut-être vous ?
12 h — Coquillages ou crustacés
Histoire d’emporter un peu de Boston, avec soi, on avale un dernier gâteau de crabe, une ultime chaudrée de palourdes ou, pour les grosses faims, un lobster Mac & Cheese sur la terrasse colorée de ce restau sans prétention en bordure du canal de Fort Point.
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© The Barking Crab
The Barking Crab
88 Sleeper Street
Vous restez plus longtemps ? A raison, car Boston réserve d’autres quartiers à déflorer : Fenway-Kenmore, fief des Red Sox, la fameuse équipe de base-ball. Après le match, on le refait au marché couvert Time Out, foodcourt sympathique aux stands variés ; Cambridge de l’autre côté de la rivière Charles, célèbre pour les campus de Harvard ou du MIT que l’on peut visiter, ou encore Jamaïca Plain peu connu mais en pleine gentrification.