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Mathieu BelayMathieu Belay, Le dimanche 15 novembre 2015
Culture
Le Prix Bristol des Lumières remis à l’essayiste Philippe-Joseph Salazar et au philosophe allemand Byung-Chul Han
Le Prix Bristol des Lumières remis à l’essayiste Philippe-Joseph Salazar et au philosophe allemand Byung-Chul Han
À l’issue d’une délibération retransmise en direct, le jury du Prix Bristol des Lumières a récompensé Philippe-Joseph Salazar pour son essai Paroles Armées ainsi que le philosophe allemand d’origine coréenne Byung‑Chul Han dans la catégorie Essai étranger.

Du Goncourt au Médicis en passant par le Fémina et une myriade d’autres récompenses, les prix littéraires sont nombreux à mettre à l’honneur la fiction et le roman. Le Prix Bristol des Lumières, anciennement le Prix Procope des Lumières créé en 2011, a quant à lui choisi de récompenser des auteurs d’essais philosophiques, politiques ou de sociétés nous permettant de mieux comprendre notre temps, dans le plus pur esprit des Lumières.

Après une délibération en direct sur France Culture dans le cadre de l’émission « Du Grain à moudre » (il s’agit du seul prix littéraire à proposer une telle transparence dans son processus de désignation des lauréats), le prestigieux jury présidé par Jacques Attali et composé de grands noms de la littérature, de la philosophie ou du journalisme (Christophe Barbier, André Bercoff, Malek Chebel, François de Closets, Roger‑Pol Droit, Luc Ferry, Caroline Fourest, Alexandre Lacroix, Aude Lancelin et Olivier Poivre d’Arvor) a récompensé dans les salons du palace de la rue du Faubourg Saint-Honoré les auteurs suivants :

- Catégorie « Essai Français » : Philippe-Joseph Salazar pour son essai Paroles armées (Lemieux éditeur, août 2015)

Philippe-Joseph Salazar – Paroles armées, Lemieux Éditeur, août 2015.

 

- Catégorie « Essai étranger» : ByungChul Han, Dans la nuée, réflexions sur le numérique, (Actes Sud, mars 2015)

Byung-Chul Han - Dans la nuée, réflexions sur le numérique, Actes Sud, mars 2015

 

A posteriori des évènements tragiques du vendredi 13 novembre, la remise du prix au rhétoricien et philosophe français Philippe-Joseph Salazar pour son essai Paroles armées qui décrypte et déconstruit la dialectique du djihadisme et du terrorisme salafiste, résonne différemment. Une récompense qui semble en effet aujourd’hui presque prémonitoire. On espère qu'elle servira à mettre en lumière un ouvrage qui facilite la compréhension d’enjeux complexes, souvent réduits à une vision simpliste dans les media.

Pour rappel, les trois finalistes dans la catégorie « Essai Français » étaient :

  • Jacob Rogonzinski - Ils m’ont haï sans raison. De la chasse aux sorcières à la terreur, Les Éditions du Cerf, octobre 2015.
  • Philippe-Joseph Salazar Paroles armées, Lemieux Éditeur, août 2015.
  • Francis Wolff – Pourquoi la musique ?, Fayard, février 2015

Les trois finalistes de la catégorie « Essai Étranger » :

  • David GraeberBureaucratie, Les liens qui libèrent, octobre 2015
  • Byung-Chul Han - Dans la nuée, réflexions sur le numérique, Actes Sud, mars 2015
  • Srdja Popovic - Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit et sans armes, Payot, septembre 2015

A noter enfin que chacun des deux lauréats s’est vu remettre un chèque de 5 000 euros, par Didier Le Calvez, Président & Directeur général du Bristol Paris.

 

Les deux lauréats du Prix Bristol des Lumières 2015, accompagnés de Jacques Attali et Christophe Barbier, deux des membres du jury.

Les deux lauréats du Prix Bristol des Lumières 2015, accompagnés de Jacques Attali et Christophe Barbier, deux des membres du jury.

Crédit image : Pierre Elmerich (photo prise pendant la remise des prix au Bristol le 12 novembre 2015).