Hôtel Le Bailli de Suffren, un balcon sur la Méditerranée

Face aux îles d’Or, cet eldorado à fleur d’eau est un havre de quiétude qui toise la Méditerranée. Un emplacement rare sur ce littoral rocheux coupé à la serpe où les eaux turquoise prennent des couleurs de lagon.

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Le Bailli de Suffren, ce qu’il faut retenir en 3 points

Un panorama de toute beauté. Loin du bruit du monde et de l’agitation de Saint-Tropez, le Bailli de Suffren - posé sur la Corniche du Massif des Maures - ressuscite une Côte d’Azur préservée, sans paillette, ni falbala, à une quarantaine de minutes de l’aéroport de Toulon-Hyères et juste à côté du magnifique jardin du Rayol-Canadel. Passé l’entrée, on est littéralement hypnotisé par la vue, époustouflante, de cet établissement, face aux Iles d’Or - Porquerolles, Port Cros et Le Levant - qui vient de s’offrir un rafraîchissement salutaire, orchestré par François Champsaur. L’architecte d’intérieur n’a pas ménagé sa peine pour faire dialoguer le bâtiment avec son environnement et faire entrer le panorama dans les 55 chambres.
Une décoration très sudiste. À l’issue de plusieurs semaines de rénovation, menées tambour battant, cette villégiature - érigée à la fin des années 60 à une époque où il n’y avait pas encore de loi littoral - vient de retrouver de sa superbe. « La situation géographique de cette propriété est si exceptionnelle et la nature si généreuse que j’ai cherché à faire entrer la Méditerranée et cette lumière du sud dans chacune des 55 chambres, déclinées en blanc et bleu ». Pour ce faire, l’architecte-designer a même installé des miroirs sur les balcons pour donner davantage de perspective et abolir les frontières entre le dedans et le dehors. Et comme à l’accoutumé, il a privilégié à tous les étages les matériaux bruts et naturels : le bois, la brique, le ciment teinté, les fibres naturelles et la lave émaillée qui distillent une sérénité de bon aloi.
Une piscine cinématographique et une plage aménagée. Pensé dans la frugalité, cet hôtel de bord de mer possède néanmoins l’une des plus belles piscines de toute la Riviera, cernée d’un deck en bois et peuplée de daybed mimosa, en surplomb du rivage où quelques matelas paradent sur le sable. Rénové ce printemps, le bassin détient incontestablement la palme de la plus belle vue du littoral varois. Cette dernière a d’ailleurs été immortalisée dans Renoir, un film réalisé en 2013 par Gilles Bourdas avec Michel Bouquet et en 2016, dans Demain tout commence, un long métrage de Hugo Gélin avec Omar Sy. Trois restaurants, dont un sur la plage, aux allures de cabanon, parachèvent le tableau où la Méditerranée tient le premier rôle.