César Troisgros, en larmes sur la scène de la Maison de la Mutualité, en ce lundi 17 novembre 2025, voilà qui fait plaisir à voir. Quand on sait que ce sont des larmes de joie, à l'annonce de son titre de Cuisinier de l'année ! Il succède à Frédéric Anton qui l'avait obtenu l'an dernier. Mais, surtout à son grand-père (1987) et à son père (2003), qui avaient tous deux obtenu cette récompense. Troisgros, troisième du nom ! Une dynastie comme la gastronomie les affectionne.
Dans les veines du fils, le talent de ses aînés certes, mais aussi le sien, unique et libre. D'ailleurs, contrairement aux générations précédentes, ce n'est pas à Roanne que César s'est fait un prénom, mais à Ouches, où il construit son projet de vie en harmonie avec le reste de sa célèbre famille et ses collaborateurs. Autre moment fort du palmarès : le prix de Pâtissière de l'année remis à Anne Coruble, une cheffe que Yonder adore pour son talent et sa personnalité et qu'on avait eu la chance d'interviewer il y a peu au Peninsula, le palace à Paris où elle exerce son talent en osmose avec le chef de cuisine David Bizet.
On est également ravis pour Marion Cirino, une sommelière dont l'expertise n'a d'égal que la chaleur humaine. À la tête des caves de L'Ambroisie, elle a la tâche aussi passionnante qu'ardue d'insuffler un vent de renouveau pour faire vivre ses trésors et s'inscrire dans la cuisine de son nouveau chef japonais.
Le palmarès complet
Cuisinier de l'année
César Troisgros, Maison Troisgros (Ouches, 42)
Directrice de salle de l'année
Fanny Perrot, Alléno Paris (Paris, 75)
Sommelière de l'année
Marion Cirino, L'Ambroisie (Paris, 75)
Pâtissière de l'année
Anne Coruble, L'Oiseau Blanc – The Peninsula (Paris, 75)
Grand de demain
Loïs Bée, La Table – Christophe Hay et Loïs Bée (Ardon, 45)
Jeune talent
Romain Zarazaga, Lueurs (Bouchemaine, 49)

En parallèle, on a aussi pu découvrir les nouvelles distinctions de l'édition à paraître. Pas de nouveau Cinq toques cette fois-ci, mais plusieurs tables décrochent Quatre toques : Pomme d’Api à Saint-Pol de Léon, Arbane, restaurant à Reims, Hakuba et Prévelle à Paris, La Table du Castellet au Castellet et La Table des Amis au Mas Les Eydins, à Bonnieux. Quant à la soirée de gala, que dire ? Comme il est de coutume, c'est le lauréat de l'édition de l'année précédente qui officie en cuisine. Et, cette année, le chef Frédéric Anton a proposé un menu des plus ambitieux, dont le climax était sans aucun doute le Lièvre à la Royale, Sénateur Couteaux, servi en parfait pairing avec le Pinot Noir 2023 du Domaine Sainte Joie. Un défi incroyable pour un dîner à plus de 500 convives, que seul un maître comme Anton pouvait relever haut la main. On attend donc avec d'autant plus d'impatience le menu de César l'an prochain... La barre est haute !



