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Alicia Dorey, Le samedi 06 juin 2020
72 heures à...

72 heures à Marseille : les meilleures adresses pour le week-end

Calanques aux eaux turquoises, boutiques-hôtels intimistes, scène culinaire ébouriffante… Les charmes de Marseille ne cessent d’attirer toujours plus de voyageurs en quête de douceur méditerranéenne. Découverte, le temps d’un (long) week-end.
  • Le Vieux Port de Marseille et la basilique Notre-Dame-de-la-Garde depuis l'Intercontinental © IHG
    Le Vieux Port de Marseille et la basilique Notre-Dame-de-la-Garde depuis l'Intercontinental © IHG
  • Vue sur la rue de la loge et le Vieux port © Objectifimages OTCM
    Vue sur la rue de la loge et le Vieux port © Objectifimages OTCM


De Marseille, Flaubert disait que l'« on y sent je ne sais quoi d’oriental, on y marche à l’aise, on respire content, la peau se dilate et hume le soleil comme un grand bain de lumière. ». 150 ans plus tard, l’éternelle rivale de Paris rayonne toujours de la même aura solaire. Son secret ? Avoir su conserver son côté populaire et cosmopolite, avec en parallèle l’explosion d’une vie culturelle et gastronomique foisonnante. 

Des boutiques-hôtels stylés aux couvents changés en maisons d’hôtes, de nouvelles tables de Marseille bistronomiques aux institutions street food, de la garrigue aux calanques, découvrez ici nos meilleures adresses le temps d'un long week-end à Marseille

 

VENDREDI


11h – Poser ses valises face à la Méditerranée aux Bords de Mer 

Testé et approuvé par YONDER – Coup de cœur de la rédaction

Nouveau venu sur la scène hôtelière marseillaise, Les Bords de Mer incarne un certain renouveau de la ville, longtemps critiquée pour ses infrastructures touristiques . À un jet de sable de la plage des Catalans et du Vieux-Port, l'ancien hôtel Richelieu, à la façade classée, a été entièrement rénové entre Art déco et esprit des années 1950. À l’intérieur, 19 chambres au design sobre, et une lumière omniprésente grâce à de grandes fenêtres, des balcons et de larges terrasses offrant une vue panoramique sur les îles du Frioul. Sans oublier bar et piscine sur le toit, ainsi qu’un spa REN Skincare où s’offrir un massage balinais.

La chambre à booker ? La chambre Executive Les Bords de Mer, avec sa grande terrasse de 34 m2.

  • Les Bords de Mer - Restaurant © DR
  • Les Bords de Mer - Chambre avec vue © DR

 

Ce qui fait la différence ? Un restaurant avec vue à couper le souffle sur l’horizon, dont la carte a été confiée à la jeune cheffe Camille Gandolfo (ex InterContinental Marseille, Jules Verne). Comme tous les chefs de la collection Domaines de Fontenille, elle est « mentorée » par Eric Frechon (3* Michelin).

Bon à savoir ? Les Bords de Mer appartient à la jeune et attrayante collection hôtelière Les Domaines de Fonteille, présente dans le Luberon, à Hossegor (Les Hortensias du Lac) et Minorque (Fontenille Menorca), en attendant une ouverture à l'Ouest de Paris au printemps 2021.

Les Bords de Mer
52, Corniche Président John Fitzgerald Kennedy, 13007 Marseille
À partir de 190€ la nuit.

Où dormir à Marseille ? Les autres adresses recommandées

  •  Intercontinental Marseille Hôtel Dieu  : dans l'ancien Hôtel Dieu classé monument historique, ce cinq-étoiles perché sur une colline du Panier et surplombant le Vieux-Port allie le charme d’un certain classicisme à un luxe tout à fait contemporain — qui ne s’interdit pas quelques concessions au code provençal ! Avec 179 chambres dont certaines avec terrasses, 15 suites, une table étoilée signée Lionel Levy et un immense spa Clarins de 1,000 m2, c'est le grand hôtel de référence à Marseille.
    1 Place Daviel, 13002 Marseille. À partir de 260€ la nuit.
     
  • Le Couvent - Fonderie Vieille : dans un escalier caché du pittoresque quartier du Panier, un ancien ermitage du XVIIe siècle transformé en maison d’hôtes. Derrière ses portes, neuf suites et appartements pleins de volume et de caractère : poutres apparentes, mobilier design, cuisines ultra modernes et bibliothèques témoignant du bon goût des propriétaires. Un écrin parfait pour les âmes indépendantes. 
    6 rue Fonderie Vieille, 13002 Marseille. A partir de 130€ la nuit. 


Retrouvez ici plus d'adresses notre dossier sur les meilleurs hôtels de Marseille (et maison d'hôtes).

 

13h – Expérimenter le renouveau de l’explosive scène food marseillaise

Jusqu’au milieu des années 2010, Marseille traînait derrière elle une réputation de piètre destination gastronomique. Mais en quelques années, l’arrivée d’une nouvelle garde de jeunes chefs, majoritairement féminine, a éclipsé l’image de la bouillabaisse aux poissons surgelés de Bretagne ! Parmi les fers de lance de cette montée en puissance, La Mercerie, avec à sa tête le trio du Paris Pop-up, également présent à Arles. En plein cœur du quartier Noailles, dans une salle au décor industrialo-minimaliste, le chef Harry Cummins envoie de divines assiettes faisant la part belle à l’iode et au végétal : celtuce, poireau, oseille, huître et oxalis ; foie de lotte aux champignons sauvages, pavlova au concombre… 

Le soir venu, place au menu surprise “Feed Me” en cinq services. Côté liquides, une carte 100% nature signée Laura Vidal, première femme à avoir été élue Meilleure sommelière 2020 par le Gault & Millau. 

  • La Mercerie - Salle © DR
    La Mercerie © DR

 

La Mercerie
9 Cours Saint-Louis, 13001 Marseille
Menu à 29€ le midi et 48€ le soir. Comptez entre 30 et 60€ pour le vin.
Site Web officiel de
La Mercerie.

 

Mais aussi :

  • Ourea : ouverte par deux anciens de chez Semilla (Paris 6e), cette ravissante cantine aux couleurs vives cultive bon goût et sophistication avec une simplicité désarmante. Cuissons parfaites, légumes ultra goûtus, associations audacieuses mais jamais déviantes, vins natures sages comme des images… Une de nos découvertes favorites ! 
     
  • Madame Jeanne : patio végétalisé, mobilier 50’s, lumière tamisée, cuisine locavore, service discret et carte de vins naturels longue comme un dimanche pluvieux, Madame Jeanne coche toutes les cases pour un dîner en tête-à-tête à l’abri des regards. 
     
  • Signature : le lieu idéal où goûter une cuisine de terroir méditerranéenne joliment repimpée par la jeune cheffe Coline Faulquier, finaliste de la saison 7 de Top Chef. Passée par les cuisines d’Eric Frechon, elle redonne ses lettres de noblesse à l’aïoli et ose une surprenante (et délicieuse) glace à la rouille.
     
  • Le Trois Quarts : dans ce troquet passe-partout aux faux airs de salle d’école, le talentueux Mathieu Bessone est sur tous les fronts ! Ouvert tous les jours et en continu, on y vient pour le café du matin, la carte 3 entrées-3 plats-3 desserts au déjeuner et l’apéro-grignotage au rythme de belles petites assiettes « bistrot et coquillages ». 
     
  • Ginkgo : à deux pas des Calanques, Charlène Gaujoux — passée par la Cantinetta, autre bonne adresse marseillaise — a ouvert ce restaurant éthique doublé de chambres d’hôtes où l’on se délecte d’une cuisine 100% végétale basée sur la cueillette sauvage, à l’ombre d’une terrasse avec vue sur le jardin potager. 
  • Ginkgo - Cuisine © DR
  • La Mercerie - Cuisine © DR

 

Alexandre Mazzia écrit chaque soir en cuisine une élégie à l’univers marin.

 

15h – Découvrir l’âme du vieux Marseille 

Pour s’imprégner immédiatement de l’atmosphère marseillaise, il est indispensable de commencer par une visite du Panier : juché sur une butte en plein centre-ville, le plus vieux quartier de la cité phocéenne se découvre au gré de ruelles entrelacées, petites places cachées, façades pittoresques — par endroits illustrées d’immenses œuvres de street-art — et détour obligatoire par la Vieille Charité, bâtiment du XVIIe abritant un musée d’archéologie, des arts africains et un cinéma d’art et d’essai. 

Plus résidentiel mais tout aussi charmant, la balade se poursuit dans le quartier du Roucas-Blanc, perché sur un rocher non loin du Vieux-Port. On y grimpe pour les points de vue exceptionnels offerts sur les alentours, de Notre-dame de la Garde sur sa colline à la célèbre Corniche, en passant par les nombreuses îles comme saupoudrées sur la ligne d’horizon. 

  • Un café à la Vieille Charité © Matthieu Joannon
  • Les ruelles du Panier © Objectif images OTCM

 

 

16h – S'offrir une pause sucrée chez le meilleur pâtissier de la ville

Puisque le déjeuner est déjà loin, direction l’institution pâtissière de Sylvain Depuichaffray. On pénètre dans la maison mère pour y goûter son iconique millefeuille et sa tarte passion-café, avant de s’aventurer vers sa nouvelle chocolaterie, histoire de ramener chez soi quelques-unes des traditionnelles navettes à l’anis et à la fleur d’oranger ici légèrement pralinées.

L'alternative ? Pour les estomacs plus sensibles, cap sur La Pépite, laboratoire pâtissier où Audrey Azoulay réinvente des classiques de la pâtisserie en version vegan. Notre gros faible : la tarte fière allure aux pommes Granny Smith, palet coco et miel monté à l’huile d’olive.
 

Maison Sylvain Depuichaffray
66 rue Grignan, 75006 Marseille
Du mardi au samedi de 8h à 19h, le lundi de 7h30 à 16h
Site Web de
Sylvain Depuichaffray

 

20h – Dîner chez AM, la grande table d'Alexandre Mazzia

Auréolé de trois étoiles Michelin depuis 2021, sacré Cuisinier de l’année en 2019 par le Gault & Millau qui lui a attribué l'année suivante 5 Toques dans son palmarès 2020. Si l’on ne doit s’autoriser qu’une seule grande table à Marseille, c’est celle d’Alexandre Mazzia, petite enclave au décor minimaliste nichée à l’ombre du Prado.

Né au Congo et curieux de nature, le chef écrit chaque soir en cuisine une élégie à l’univers marin, créant des associations aussi étonnantes qu’ingénieuses. Parmi les plats signatures, la « Biscotte végétale » aux fleurs et condiment framboise harissa, chocolat et anguille fumée, oeufs de truite et de saumon sauvage marinés au saké et lait fumé, ou encore la semoule à la fleur d’oranger et soupe de carapaces. Cuissons, textures, températures, le menu en 8 étapes joue les équilibristes sur le iodé, le fermenté, le torréfié, avec une grande attention portée à l’origine des produits. 

  • Restaurant Alexandre Mazzia © Mathieu Cellard
    Restaurant Alexandre Mazzia © Mathieu Cellard

 

AM par Alexandre Mazzia
9 rue François Rocca, 13008 Marseille
Menu déjeuner de 79 à 140€, menu dîner de 170 à 240€ hors boissons
Site Web
d’AM par Alexandre Mazzia.

 

Mais aussi :

  • Le Petit Nice : unique trois-étoiles de la cité phocéenne, membre de Relais & Châteaux, le restaurant du chef Gérald Passédat utilise la Méditerranée comme potager, puisant dans ses profondeurs plus de 65 espèces de poissons différentes, des plus nobles aux plus délaissées, sublimées par un travail d’orfèvre sur les cuissons et les découpes : déclinaison d’anémones, célèbre loup de Palangre, dentelle de poulpe au pecorino et romarin…
    17 Rue des Braves, 13007 Marseille. Menu en 5 à 12 services, 110€ au déjeuner, de 210 à 380€ au dîner. 
La Boîte à Sardine, adresse populaire par excellence où satisfaire une soudaine envie de fruits de mers et de bouillabaisse.

 

SAMEDI


9h – Visiter le Vieux-Port et son marché aux poissons

Chaque matin, sur les coups de 8h, le Vieux-Port se réveille avec le retour à quai des bateaux de pêcheurs venus vendre à la criée la pêche de la nuit précédente. Un spectacle très pittoresque qui attire davantage les curieux de passage que les véritables acheteurs, mais une excellente façon d’imaginer ce à quoi devait ressembler la ville au tout début du XXe siècle…

 

11h – Dénicher des trésors dans la plus ancienne quincaillerie de France

Vénérable institution ouverte en 1827 et toujours détenue par la même famille, la Maison Empereur est l’endroit idéal où dénicher toutes sortes d’objets et produits à ramener dans ses bagages : aux côté d’articles de cuisine, de coutellerie, ou de bricolage, les chineurs y trouveront de quoi satisfaire leur goût pour la découverte d’objets rares et insolites. Et pour ceux qui voudraient s’éterniser, il est également possible de réserver une chambre afin de passer « Une nuit dans l’arrière-boutique ». 

  • Le café de la Maison Empereur © Maxime Molinari
    Le café de la Maison Empereur © Maxime Molinari

 

Maison Empereur
4 Rue des Récolettes, 13001 Marseille
Du lundi au samedi de 9h à 19h
Site Web de
Maison Empereur.

 

Où faire son shopping à Marseille ? Les adresses recommandées

  • Jogging concept store : une ancienne boucherie transformée en concept store. Dans un local qui a conservé ses murs et son carrelage d’antan, une soixantaine de marques créateurs haut de gamme de prêt-à-porter masculin et féminin, d’accessoires, de céramique, objets. En bonus : une offre de cuisine du marché à déguster à l’ombre du platane centenaire de la petite cour. 
    103 rue Paradis, 13006 Marseille. Du lundi au samedi de 10h30 à 19h.
     
  • Librairie Histoire de l’œil : une excellente librairie et galerie de quartier où boire un café, flâner dans l’espace d’exposition et dénicher des pépites littéraires publiées par des maisons d’éditions indépendantes. Mention spéciale au rayon « Arts » qui ravira les amateurs de monographie et autres beaux livres d’art contemporain. 
    25 rue Fontange, 13006 Marseille. Du mardi au samedi de 10h à 19h. 

 

12h – Goûter à la cuisine populaire et cosmopolite marseillaise

Ville multiculturelle par excellence, Marseille se distingue par son extraordinaire diversité de cantines et autres institutions populaires, où se croisent influences culinaires, habitués et curieux de passage.

Parmi les petites nouvelles, Yima, où la cuisine levantine inventive et délicate d’Ella Aflalo a beaucoup fait parler d’elle. À l’intérieur, tout n’est que douceur, des murs rose pâle et vert mousse aux assiettes généreuses où se mêlent des influences d’Israël, du Liban ou du Maghreb : yaourt grec, confit de courgette, huile de citron kaffir, frites au zaatar, et en dessert, étonnantes moules à la harissa, crêpe à mille trous surmontée d’une crème à la fleur d’oranger, amandes caramélisées et fleurs d’acacia… Victime de son succès, il faudra s’armer de patience pour espérer faire partie du voyage ! 

  • Restaurant Yima © Yima


 

Yima 
27 rue d’Aubagne, 75001 Marseille
Du mercredi au dimanche de 8h30 à 15 heures. À partir de 11h30 le week-end. 
Page Facebook de
Yima.

 

Mais aussi :

  • Balady : un salon de thé qui sent bon la fleur d’oranger par La Cantine de Nour, restaurant égyptien qui ouvre ici un bis dans une ancienne boulangerie, et sert en continu de succulentes spécialités d’Orient. Un conseil : trouver une place autour de la grande table d’hôtes et prendre le temps de goûter aux spécialités braisées, aux pâtisseries et au café frappé à la grecque et parfumé à l’orgeat. Un régal. 
     
  • Club Riviera : ouverte en juillet 2019 au pied de l’InterContinental par la jeune cheffe Léa Bizalion, cette nouvelle adresse au décor ultra léché célèbre en simultané une gastronomie de haut vol où se mélangent des influences venues de Grèce, d’Israël, du Liban, d’Italie ou encore d’Espagne. Mention spéciale au gigot d’agneau farci aux herbes fraîches et polenta crémeuse. 
     
  • La Boîte à Sardine : repaire de ces nombreux chefs qui secouent la scène food marseillaise, voilà l’adresse populaire par excellence où satisfaire une soudaine envie de fruits de mers et de bouillabaisse, arrosés d’une bière au riz camarguais, dans un décor sans prétention. 
     
  • Chez Yassine : un restaurant tunisien sans chichi, dans la salle comme dans l’assiette : néons, écrans diffusant les mets par le menu, tables en plastiques, sodas fluos… On s’y presse pour ses keftejis à 5€, ses mythiques spaghettis à la harissa et son couscous tradition du vendredi (en version iodée le dimanche). 
  • Club Riviera - la salle © Club Riviera Restaurant
  • Kafteji Royal © Chez Yassine

 

Parce qu’il n’y pas pas que le Bandol dans la vie, on trouve aussi à Marseille quelques bars à cocktails et speakeasies

 

14h – Découvrir l’émulation culturelle de l’ex-capitale européenne de la culture 

Capitale européenne de la culture en 2013, Marseille n’a cessé d’accroître son attractivité en la matière jusqu’à aujourd’hui, devenant une destination de choix pour les amateurs d’art contemporain et de spectacle vivant. À commencer par le Mucem, premier grand musée national consacré à la Méditerranée. On y admire en premier lieu la beauté du bâtiment, recouvert d’une dentelle de béton conçu par l'architecte Rudy Ricciotti. À l’intérieur, une collection permanente qui retrace les fondations de ce bassin de civilisation unique au monde. 

Les férus d’architecture pourront poursuivre par une visite de la Cité Radieuseédifiée entre 1947 et 1952 par Le Corbusier. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2016, elle inaugure un nouveau système d’habitat, inédit pour l’époque, qui privilégie confort, modernité et émulation collective.

Le conseil en plus ? Une visite guidée s’impose, histoire de ne pas passer à côté de l’essentiel. 

  • Le MUCEM © DR
    Le Mucem © DR

 


Et pour sortir ? Du côté des arts vivants, Marseille ne démérite pas, notamment avec le rayonnement d’un espace tel que la Friche la Belle de mai, où l’on trouve plusieurs salles de spectacles, des librairies, une aire de jeux… Si la programmation théâtrale bat son plein tout au long de l’année, avec des lieux à la pointe de la création contemporaine — Montevideo, le ZEF — c’est le Festival Actoral qui attire chaque automne un large public et des metteurs en scène de premier plan. 

 

18h – Descendre (naturellement) un verre à la cave 

Dans la même lignée que les nouvelles tables ouvrant aux quatre coins de la ville, on assiste à une montée en flèche de l’offre « baravinesque ». Dans ces bars à vins et caves à manger, on goûte à d’excellentes cuvées de la région (le Bandol reviendrait presque en état de grâce), tout en picorant des produits de terroir sélectionnés avec le plus grand soin.

Parmi nos grands favoris :

  • Le Tire Bouchon (11 Cours Julien, 13006 Marseille) : micro-troquet où boire du vin du sud nature accoudé au zinc ;
  • Épicerie l’Idéal (11 Rue d'Aubagne, 13001 Marseille) : de Julia Sammut, caverne d’Ali Baba toute en longueur où siroter un verre en croquant dans quelques chips à la socca ;
  • Les Trois Coups (44 Rue Saint-Suffren, 13006 Marseille)et sa jolie terrasse ensoleillée, où vins natures et poulpe grillé sont chaque soir au rendez-vous.
  • Epicerie l’Idéal © DR
    Épicerie l’Idéal © DR

 

 

20h – Goûter à la meilleure pizza du Sud de la France à La Bonne Mère

Dans une ville où le camion pizza est quasiment sacré difficile de trouver une adresse qui sorte véritablement du lot, mais il semblerait que La Bonne Mère remporte tous les suffrages.

Dans une salle au décor kitsch parfaitement assumé, la charismatique Maheva et son pizzaïolo de mari font la jonction entre pure tradition napolitaine et sourcing irréprochable de produits de première qualité. Et pour reproduire le miracle à domicile, cap sur leur nouvelle épicerie adossée au restaurant, La Bonne Mère Bottega, d’où repartir les bras chargés de farine bio du Piémont, coulis de tomates, mozzarella Castellano et autres délices transalpins.

Le conseil en plus ? Amateurs de pizzas, suivez le compte Instagram The Camion Pizza Project signé Ezéchiel Zérah, journaliste gastronomique marseillais (il est le rédacteur en chef des pagses « Saveurs » de L'Express) et éminent spécialiste du sujet !

 

La Bonne Mère
16 rue Fort du Sanctuaire, 13006 Marseille
Du mardi au samedi de 18h à 22h (vendredi au samedi également de 11h30 à 13h30)
Site Web de
La Bonne Mère.

 

22h – Boire un avant-dernier verre dans un speakeasy

Parce qu’il n’y pas pas que le Bandol dans la vie, on trouve aussi à Marseille quelques bars à cocktails et speakeasies où boire un dernier verre avant de rentrer... ou de ressortir ! Parmi eux, le Directoire (44 Rue Edmond Rostand, 6arrondissement) dont la carte de spiritueux mérite que l’on s’y attarde : gin infusé au thé fumé Lapsang Souchong, vodka à la citronnelle, ginger beer faite maison, et une sélection d’alcools injustement « oubliés », ici remis au goût du jour.

Pour une ambiance plus clandestine, le Carry Nation fait revivre l’époque de la prohibition : nécessité d’obtention d’un code à 6 chiffres, adresse gardée secrète, et cocktails corsés à siroter à l’abri des regards dans une ambiance tamisée. Claustrophobes s’abstenir. Mieux vaudra alors opter pour un verre au Dantès (36 Boulevard Charles Livon) sur le rooftop du Sofitel. 

  • Bar Cary Nation © DR
    Bar Carry Nation © DR

 

 

23h – Danser sous les étoiles au Rooftop R2

Si quelques adresses — l'incontournable Dock des Suds, l'intimiste et pointu Baby Club, l'institution de la nuit marseillaise La Dame Noir ou l'éclectique Cabaret Aléatoire ont réussi à placer Marseille sur la carte européenne du clubbing —, un lieu fait tout particulièrement parler de lui depuis son ouverture en 2015, le Rooftop R2.

Posé sur le toit de l'immense mall les Terrasses du Port, (plus de 50,000 m2 de superficie, 190 boutiques et restaurants) et jouant la carte d'un clubbing accessible, le R2 a un double mérite : proposer un dancefloor digne de ce nom à ciel ouvert, chose rare en France, et programmer chaque semaine des grands noms des scènes électroniques françaises (Laurent Garnier, Worakls, Polo & Pan, Étienne de Crécy, Breakbot, N'to, Kavinsky...) ou internationale (Sven Väth, Tale Of Us, Amelie Lens, Jeff Mills, Claptone, Kölsch, Carl Craig...), oscillant entre le semi-underground, et le mainstream (Feder, Klingande...).


R2 I Le Rooftop
9, Quai du Lazaret, 13002 Marseille

D'avril à octobre de 19h à 2h (4h les mercredis soirs à l'occasion des soirées Air Club, généralement les plus pointues de la semaine).
Page Facebook du
R2 Le Rooftop.

 

DIMANCHE


10h – Flâner dans les allées du Marché aux puces

Pour un vrai bain de foule marseillais, rendez-vous au marché aux puces. Chaque dimanche matin, il rassemble des milliers de locaux, chineurs et autres curieux venus déambuler au milieu d’un vaste espace où se côtoient antiquaires, brocanteurs, stands de tissus bariolés, épices et vaste marché alimentaire. 

Marché aux Puces 
130, Chemin de la Madrague, 13015 Marseille
Du mardi au dimanche de 8h30 à 19h30, brocante samedi et dimanche de 7h30 à 14h.
Site Web du
Marché au Puces.

 

14h – Passez le reste de la journée au bord de l’eau 

Après deux jours au bord de la mer, il serait dommage de ne pas s’aventurer dans les calanques, curiosité géologique et relief idéal pour une baignade au milieu des rochers. Après avoir longé une jolie (et sinueuse) route côtière pour rejoindre le pittoresque port des Goudes, la promenade se poursuit jusqu’à celui de Callelongue, porte d’entrée de la partie la plus sauvage des Calanques.

Pour y accéder, prendre la route au départ du quartier de la Pointe Rouge en direction de la Madrague de Montredon, puis poursuivre la route vers les Goudes et continuer jusqu'au bout avant d’aller se perdre dans les criques. Très fréquentée en été, cette zone tout au sud de Marseille est encore plus idyllique hors saison…

  • Les calanques de Marseille © Matthieu Da Cruz
    Les calanques de Marseille © Matthieu Da Cruz