Le Nolinski Venise, le passé recomposé

Quatre ans après l’ouverture de Cour des Vosges, dans le IVe arrondissement de Paris, le groupe Evok inaugure son 5e établissement hôtelier et le premier à l’étranger. Un 5 étoiles au luxe discret, niché dans un bâtiment classé spectaculaire : l’ancienne Bourse du Commerce de la Cité des Doges, érigée sur l’une des plus belles artères de la ville.

Chambre Deluxe © Guillaume de Laubier
Nolinski Venise © Thomas Vollaire
Suite Caterina © Guillaume de Laubier
© Guillaume de Laubier
© Guillaume de Laubier
© Guillaume de Laubier

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Nolinski Venezia, ce qu’il faut retenir en 3 points

Une situation exceptionnelle. L’arrivée est digne des meilleurs films ! L’hôtel de Venise a beau avoir ouvert ses portes très récemment, il possède déjà son ponton, près de l’aéroport, à côté de celui du Cipriani ou du Gritti. Vingt-cinq minutes plus tard, le bateau-taxi - comprenez un Riva - vous dépose aux portes du Nolinski Venezia, à 2 minutes de l’Opéra de la Fenice, à 5 minutes de la place Saint Marc et du pont de l’Academia. Difficile d’être mieux placé que ce soit pour faire du shopping, explorer la ville ou visiter la Pointe de la Douane comme la Fondation Guggenheim. La preuve, à peine inauguré, cet établissement a déjà accueilli quelques étoiles du festival de la Mostra.

Suite Giacomo © Guillaume de Laubier

Un bâtiment historique magnifié par le duo Lecoadic- Scotto. Dès l’entrée, on est impressionné par la beauté de la façade, mélange d’Art Nouveau, de Modernisme et de style Liberty, ornée de chimères et de drôles d’animaux marins, clin d’œil au passé maritime de la ville.

Passé l’impressionnant porche en bois sculpté, les bruits de la ville se dissipent et l’on se retrouve dans l’un des plus beaux bâtiments de Venise, du début XX^e, que les architectes Lecoadic-Scotto (ils s’étaient déjà fait remarquer au Cour des Vosges dans le Marais) ont sublimé, à l’issue de cinq ans de travaux, dans le respect de la tradition. Avec beaucoup de doigté, ils ont réussi à transformer un immeuble de bureau en un hôtel 5 étoiles qui convoque le passé et le présent - colonnades en marbre, terrazzo au sol, appliques en verre de Murano classées et boiseries d’origine - et témoigne de la grandeur de la Cité des Doges. Sur 5 étages, le stucco marbro et le marmorino rivalisent de noblesse comme dans les 43 chambres et suites, aux belles hauteurs sous plafond, conçues comme de délicats cocons.

Bibliothèque © Guillaume de Laubier

La culture et l’artisanat sont partout. Au 3^e étage, le bar-bibliothèque, riche de plus de 4000 romans et beaux livres mis à la disposition des clients, coiffé d’une fresque onirique de l’artiste Simon Buret, illustre la philosophie du groupe et surtout celle d’Emmanuel Sauvage, l’un des co-fondateurs, qui aime les lieux cultivés. En témoigne les 200 œuvres d’art accrochées aux cimaises, dont une gravure de Picasso, choisies par la curatrice Amélie du Chalard et la sélection d’objets d’art en verre de Murano disséminées au fil des cinq étages.

Parmi les musts, citons aussi le restaurant Il Café Nolinski dans le patio du rez-de-chaussée et au dernier étage, le bassin habillé d’une mosaïque mordorée qui résonne avec le toit de la basilique San Marco.