Mathieu BelayMathieu Belay, Le mercredi 23 mars 2016
Culture
5 questions à l’équipe de DGTL, le festival incontournable de ce début de printemps
5 questions à l’équipe de DGTL, le festival incontournable de ce début de printemps
En l’espace de trois éditions seulement, DGTL a non seulement su s’imposer comme l’un des évènements majeurs de la saison à Amsterdam mais également comme un nom qui résonne partout en Europe. 5 questions à l’équipe derrière ce succès.

Quelques jours avant le début de DGTL, l’événement électro du printemps à Amsterdam, nous avons eu l’occasion de poser nos questions à Kiki Calis. Kiki fait partie de l’aventure DGTL depuis les tous débuts. Elle est aujourd’hui project manager au sein de l’équipe et est en charge des sujets artistiques et de développement durable.

Nous lui avons posé cinq questions au sujet du festival qui débute vendredi.

 

Yonder : Est-ce que vous pouvez nous raconter la genèse de DGTL ?

Kiki Calis / DGTL : Nous organisions déjà des soirées à Amsterdam lorsque nous avons eu en 2012 l’opportunité de mettre en place un événement de plus grande envergure à NDSM [NDLR : les anciens chantiers navals transformés en immense friche artistique]. C'est un lieu cool et vraiment unique à Amsterdam avec son décor industriel en pleine ville.

Nous étions très heureux. Mais nous avions seulement quatre mois pour tout faire ! On s’est d'abord focalisé sur la musique, celle que l’on aimait, et on a voulu faire des choses différentes de ce qui se faisait déjà à Amsterdam. La première édition, on a simplement essayé de trouver un angle pour le concept avant d'aller plus loin dans un second temps. 
 

En quoi DGTL se différencie des autres festivals aux Pays-Bas ?

Après le succès de la première édition qui avait lieu sur une seule journée, on a pu se concentrer sur l’amélioration du concept de DGTL, trouver des moyens d’être unique au-delà de la programmation artistique. Elle était déjà solide la première année mais c’est le cas pour beaucoup de festivals ici. Il fallait aller au-delà ! « Qu’est-ce qu’on peut faire de plus ? », c’était vraiment l’idée.

On a donc choisi de mettre l’accent sur deux piliers : la scénographie du festival avec une vraie approche artistique (décor, design des scènes, performances artistiques) et la durabilité (sustainability). L’enjeu était de rendre la durabilité et l’approche écologique « cool »  pour les festivaliers.

La première étape a été de partir d’un nom accrocheur, DGTL REVOLUTION, et d’imaginer des initiatives illustrant la philosophie du festival et son engagement dans la durabilité. Idem pour la partie artistique que l’on a nommée DGTL ART.
 

DGTL 2015

 

 

Comment se traduit concrètement DGTL REVOLUTION ?

La première fois, lors de la seconde édition de DGTL en 2014, nous nous sommes concentrés sur quelques sujets phares, notamment autour du gaspillage du plastique.

En amont du festival, on a travaillé avec une société qui récupère les déchets en plastique dans les canaux de la ville. Avec tous ces déchets, mais aussi ceux générés pendant l’évènement, on a travaillé avec des artistes locaux pour fabriquer durant le festival, en live, des poubelles en plastique recyclé ! C’était une manière de rendre notre engagement dans la durabilité plus sexy.

Cette année nous ferons de gros progrès au sujet de l’empreinte carbone du festival. Nous aurons deux scènes qui bénéficieront à 100% d’une énergie propre : l’une sera connectée au réseau électrique de la ville (ce qui est quasiment unique pour un festival) et l’autre fonctionnera grâce à l’énergie solaire. Nous allons également proposer une offre végétarienne très complète. Cela rentre dans la logique de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

Dernière nouveauté sur le sujet environnemental : on va récupérer et filtrer l’urine des festivaliers pour la transformer en engrais que nous utiliserons dans notre potager ! L’idée est vraiment de rendre cette approche cool pour le public, pour qu’il se sente impliqué sans que l’on soit rébarbatif.

 

Quelle est la direction artistique du festival de cette quatrième édition de DGTL ?

On a bien sûr tous les grands noms comme d’autres festivals mais on a aussi beaucoup d’artistes qui sont encore peu connus. C’est un bon équilibre. Cette année, on aura une scène dédiée aux live, ce qui est nouveau. On travaille avec deux labels qui auront leurs propres scènes : Ellum [NDLR : le label de Maceo Plex qui sera entouré de sa bande] le samedi, Maeve [NDLR : avec Dj Tennis, Âme [dj], John Talabot, Mano Le Tough] le dimanche.

Autre nouveauté, on aura une scène beaucoup plus techno. Ce n’était pas le cas les années passées.
 

DGTL 2015

 

 

Quels sont les autres projets de DGTL au-delà du festival à Amsterdam qui marque le début du printemps ?

On va faire au mois d’août une seconde édition de DGTL Barcelona au Parc del Fòrum après le succès de l’été dernier. On retrouve dans ce lieu le même esprit industriel que l’on a ici à NDSM à Amsterdam.

On a aussi des évènements organisés pendant Amsterdam Dance Event où l’on a trois nuits de prévues. Mais ces évènements sont vraiment concentrés sur la musique, moins sur l’expérience globale que l’on délivre pendant le festival qui va commencer.

Et on ne peut pas en dire plus pour l’instant mais on travaille sur le lancement de DGTL ailleurs dans le monde, sur un autre continent…
 

Rendez-vous donc ce week-end à NDSM (Amsterdam) pour découvrir DGTL en live. On attend jusqu’à 17 000 personnes le samedi ce qui en fait le plus gros événement du genre à se dérouler dans la capitale néerlandaise !

 

DGTL 2016 - Full line up