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Pierre Gautrand, Le lundi 23 octobre 2023
Restaurants

On a testé Sormani, grand italien de la place parisienne

À deux pas de l’Arc de Triomphe, Sormani fut la première table italienne à recevoir un macaron du Guide Michelin. Franck Potier-Sodaro, ancien lieutenant du chef Pascal Fayet, fait perdurer l’institution avec panache. 
  • © Sormani
    © Sormani
  • © Sormani
    © Sormani

Note : 7, 5/10. Dîner pour 2 personnes en octobre 2023.

Le pitch | L'institution italienne des beaux quartiers 

Ouvert en 1985 à Paris par le chef Pascal Fayet, petit-fils d’ébénistes vénitiens, Sormani fut la première table italienne à recevoir une étoile au Guide rouge. À l’aube des années 1990, l’adresse devient celle que l’on se repasse sous le manteau pour déguster un vrai italien, qui régale avec sa cuisine transalpine de haute volée. Installé dans une petite rue proche de l’Arc de Triomphe, le restaurant à Paris a été repris en 2019 par le fils spirituel du chef, Franck Potier-Sodaro. Avec sagacité, l’ancien sommelier de l’établissement perpétue la vision et l’univers du chef avec de belles spécialités de la Botte où la qualité l’emporte sur la quantité. 

  • Franck Potier - Sodaro © Sormani
    Franck Potier - Sodaro © Sormani
Le thon rouge à la fraîcheur acidulée remporte le tour du primo piatto

Dans l’assiette ? 

Une fois la commande passée, on attend les antipasti qui promettent un aller simple pour l’Italie et donnent le ton du restaurant gastronomique : carpaccio de bar, tourteau parfumé au citron, burrata à la sicilienne, thon rouge cru escorté de caviar d’aubergine et de tomates confites. De grandes assiettes piquées de couleurs vives et joliment dressées atterrissent entre les verres et la salière. Le thon rouge à la fraîcheur acidulée remporte le tour du primo piatto. La burrata se révèle légèrement tristounette face à l’appétissant carpaccio de bar assaisonné de citron, d’une bonne huile parfumée et condimenté avec de la poutargue. 

  • Burrata © Sormani
  • Carpaccio de thon © Sormani

 

Pour le secondo piatto, on se laisse inévitablement séduire par le grand classique de la maison qui nous fait de l’œil depuis le début : les rigatoni au homard rôti. Une fois l’assiette servie, pas de regret. Les pâtes généreuses en forme de tubes striés sont surmontées d’une pince de homard et d’une feuille fraîche de basilic. Populaire dans le sud de l’Italie, les rigatoni cuits al dente rencontrent la noblesse du homard breton. De l’autre côté de la table, le turbot grillé, autre plat phare de la maison, est accompagné de girolles et d’une poêlée de légumes. La cuisson de la pièce sauvage témoigne d’un bon savoir faire : la chair blanche, tendre et au goût fumé, renvoie directement au bord de la Méditerranée. 

  •  Turbo
    Turbot


Arrivé aux dolci, on joue la carte de la gourmandise avec le Gigantesco, dessert signature de la maison qui ne fait pas le timide avec son litre de glace vanille meringue et nougatine à se partager. Pour la soif, la cuisine de la botte s’arrose avec l’une des 600 étiquettes de la carte des vins, qui propose de grands crus italiens et français, parmi lesquels : Montecucco Rosso Riserva 2015 « Collemassari », Sassicaia 2010 « Tenuta San Guido », Ornellaia 2009 « Tenuta dell Ornellaia » ou encore le magnifique Solaia 2009 « Antinori » auxquels on peut ajouter quelques grands crus de Bordeaux et de Bourgogne dont Le Domaine de La Romanée-Conti. Sage, mais à propos. 

  • Tiramisu © Sormani
    Tiramisu © Sormani

Dans la salle ? 

On y croise des patrons du CAC 40, ministres, journalistes, artistes, dont beaucoup sont des habitués de la maison. Avec une capacité de 70 couverts, la salle se divise en 3 salons au classicisme rétro : nappes blanches, lustres à pampilles, murs sur lesquels sont exposés des couvertures de magazines de mode (Vogue, L’Officiel …) signées par le photographe Jean Daniel Lorieux. Un grand salon de 18 couverts est aménagé au sous-sol, et de l’autre côté de la rue face à la devanture, l’annexe salon et cave Sormani fait le bonheur des discussions d’affaires ou des séminaires

  •  Sormani © Pierre Gautrand
    Sormani © Pierre Gautrand


Le service ? 

Discret et accompli par un personnel soudé.

Le plat à goûter ? 

Les rigatoni au homard rôti, un des must de la maison qui rend un élégant hommage au terroir italien.

L’addition ? 

L'addition est simple : beaux quartiers et beaux ingrédients entraînent une addition salée. 

  • Antipasti de 28 à 40 € 
  • Paste et risotti de 34 à 55 € 
  • Viande et poissons de 47 à 53 € 
  • Menu déjeuner à 58 €.

Notre avis en un clin d’œil 

Une cuisine raffinée à connotation italienne qui déroule le tapis rouge aux produits frais. La carte est renouvelée 6 à 7 fois par an. Un des « grands » italiens à Paris. 

Pratique

Sormani
 

4, rue du Général Lanrezac, Paris 17ème 

sormani.com