
Du Yunnan au Tibet, un voyage d’une semaine à dix jours au sommet du monde
Vieille de plus de 1 000 ans, la Route du thé et des Chevaux reliait les plantations du sud du Yunnan, en Chine, aux hauts plateaux du Tibet, puis au Népal et jusqu’en Inde. Long, périlleux, escarpé, cet itinéraire fut emprunté pendant des siècles par les caravanes de yaks et de porteurs transportant galettes de thé pressé, étoffes, sel ou chevaux au milieu des hauts plateaux et des cols himalayens. Plus qu’un simple axe commercial, il tissa un lien culturel profond entre peuples han, naxi et populations tibétaines. Suivre aujourd’hui cet itinéraire entre Yunnan et Tibet, de Lijiang à Lhassa, c’est marcher dans les pas des anciens caravaniers, entre villages suspendus, monastères secrets et forêts primaires, à la découverte des origines millénaires du thé et de l’âme de ces régions reculées. L’agence de voyage sur mesure Exclusif Voyages propose ce périple de 7 à 10 jours, clé en main. On a testé, et on a été conquis.
Jour 1 - Lijiang
14h — Arrivée à Lijiang et installation au Songtsam Linka Lodge
C'est ici que commence véritablement notre périple sur la Route du thé, à 2 300 mètres d’altitude, entre rizières, montagnes enneigées et vieilles pierres. Au cœur de Lijiang, cité (extraordinaire) classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, le Songtsam Linka Lodge se dresse derrière ses murs de briques grises à moins de 10 minutes en voiture de la vieille ville. Le lodge, fort de 45 chambres, marie le charme vernaculaire du Yunnan au confort d’un hôtel 5 étoiles européen : lit XXL, WC japonais dans toutes les chambres, humidificateur d’air (nous sommes à 2 300 mètres tout de même !), bouquets de fleurs fraîches, fruits exotiques et même des suites duplex avec salon, terrasse avec vue sur la piscine en contrebas).
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La piscine du Songtsam Lijiang © Emmanuel Laveran
Partout, le bois est roi : mobilier sculpté, plafonds lambrissés, fenêtres encadrées d’essences sombres. Côté bien-être, le spa La Mer combine soins aux plantes locales, bains de manne et gommage au sel de l’Himalaya. Quant au restaurant, sa cuisine rend hommage aux saveurs du terroir local : fondues traditionnelles du Yunnan, bœuf sauté aux légumes, poisson au curry et fruit de la passion, galettes de maïs, soupes de champignons sauvages…la nourriture du Yunnan se voit magnifiée au travers d’assiettes colorées enthousiasmantes. On a adoré cet hôtel.
A partir de 213€ la nuit
15h — Se balader dans la vieille ville de Lijiang
Impossible de ne pas tomber sous le charme de cette cité labyrinthique, où les canaux scintillent entre les maisons de bois qu’on croit tout droit sorties du Moyen Âge. Le décor évoque un Kyoto chinois avec les pics himalayens pour toile de fond. Le compliment n’est pas galvaudé tant Kyoto, avec ses temples et son vieux quartier de Gion, est notre ville préférée au monde.
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Les jolies rues de Lijiang © Emmanuel Laveran
Des jeunes filles en robe traditionnelle prennent la pose devant les ponts de pierre ancestraux, tandis que les étals de fruits débordent de couleurs. Mangues, litchis, grenades, herbes et végétaux de toute sorte, morilles fraîches au printemps... Une halte au marché local permet de s’immerger dans l’opulence agricole de la région. Si vous désirez prendre un peu de hauteur et de perspective, cap sur le parc du Black Dragon Pond, véritable havre de paix et spectacle idoine pour les réseaux sociaux.
Bon à savoir ? Un lever raisonnablement tôt le matin permet de profiter de Lijiang avant l’arrivée des touristes, parfois massive en Chine. Depuis l’hôtel, on conseille un départ à 8h30 au plus tard, afin de parcourir ruelles et rives de canaux encore paisibles.
18h — Apéritif sur le rooftop
A l'heure dorée, le rooftop ou la longue terrasse en bord de piscine invite au farniente, entre thé fumant et cocktails aux herbes locales. Le soleil décline lentement derrière les montagnes, teignant les sommets de rose et d’or.
19h00 — Début de soirée au son des musiques locales
Certains soirs, les murs du lodge résonnent des chants traditionnels interprétés par des artistes en tenue traditionnelle tibétaine. Les voix s’élèvent, profondes, et un ensemble d’instruments autochtones achève d’ancrer le voyage dans une nouvelle dimension.
21h00 — Dîner au restaurant du lodge
La table du Songtsam est tellement bonne et diversifiée qu’on n’hésite pas à y dîner à plusieurs reprises lors d’un même séjour. Si la grande salle du restaurant, lumineuse et ponctuée de tapisseries à motifs de grues et de montagnes reste relativement dépouillée, c’est dans l’assiette que tout se joue.
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Dîner au restaurant du Lodge © Emmanuel Laveran
Mention spéciale pour la fondue à l’oie servie dans un pot fumant posé à même la table et accompagnée de légumes, champignons et même de fleurs fraîches à cuire soi-même. On s’est également délecté de succulents beignets de porc frits en guise d’amuse-bouche !
Suivre la Route du thé lors d'un intinéraire d'une semaine à dix jours du Yunnan au Tibet
Exclusifs Voyages, maison familiale de voyages de luxe, crée des itinéraires privés et des séjours d’exception entre Yunnan et Tibet. Découvrez son site internet et n’hésitez pas à faire appel à ses précieux conseils en cliquant ici
Jour 2 — De Lijiang à Tacheng : vallées fertiles et temples cachés
11h — Route vers Tacheng
À la sortie de Lijiang, la route serpente à travers les collines boisées avant de plonger dans la vallée de la rivière Jinsha, un affluent du Yangtsé.
C’est un paysage de plus en plus rural qui s’impose, entre champs de maïs, plantations de noyers, vignes et villages tibétains aux murs blanchis à la chaux. On croise quelques nomades à moto, de jeunes écoliers en uniforme, des paysans affairés. Après deux heures de route, une halte s’impose : le panorama sur les gorges et les méandres du Yangtsé impressionne.
13h — Arrivée à Tacheng et déjeuner au Songtsam Lodge
Blotti à flanc de colline et entouré d’arbres, le Songtsam Tacheng est un lodge intimiste en pleine campagne, tout proche d’un village. Dans une ambiance presque monastique, on y déguste une cuisine soignée et subtile composée d’une myriade de préparations typiques du Yunnan.
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Déjeuner au Songtsam Lodge Tacheng © Emmanuel Laveran
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Au menu : nouilles aux légumes et herbes des champs, tofu fumé maison, raviolis vapeur, vermicelles de riz, riz gluant infusé aux feuilles de thé. Le tout servi dans de somptueuses salles de restaurant qui s’ouvrent sur une piscine émeraude avec des vues sur la vallée à travers les troncs tortueux de pins centenaires.
La décoration traditionnelle s’avère ici particulièrement réussie, les espaces intimes et cossus. On a adoré ce lieu hors du temps qui nous a rappelé les meilleurs des hôtels Aman, à des tarifs plus attractifs que bien des hôtels 5 étoiles français.
Songtsam Lodge Tacheng
À partir de 254 € la nuit
14h — Rendre visite aux vignerons voisins ou apprendre à fabriquer du tofu
Au départ de l’hôtel, une marche de dix minutes mène au village viticole de Hada, au pied des majestueuses Baima Snow Mountains. On ressent l’altitude au rythme de la marche et à l’essoufflement alors qu’on traverse les vignes.
Au cœur du hameau, Songtsam et Excusif Voyages propose plusieurs expériences exclusives qui permettent de s’immerger dans les cultures locales - à tous les sens du terme !
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Les fermiers de la ferme de Hada © Emmanuel Laveran
Nous avons opté pour la thématique fabrication de tofu frais qui restera un grand moment du voyage. Dans le cadre d’une somptueuse ferme tibétaine aux murs ornés d’épis de maïs et de grappes de piments rouges, on apprend d’abord à broyer les pousses de soja à la meule de pierre. Évidemment, on participe avec les hôtes à chaque étape de la préparation, jusqu’à la cuisson du tofu au feu de bois.
Déguster le tofu tiède nappé de confiture de rose maison en fin d’après-midi, dans ce lieu hors du temps, avec vue sur la vallée reste un souvenir marquant. Alternativement, on peut choisir de visiter un domaine viticole chinois dont les portes décorées visent à éloigner les mauvais esprits des habitations.
16h — Promenade à vélo à travers les rizières
Des vélos électriques sont mis à disposition par l’hôtel afin de découvrir les alentours : chemins de terre, routes peu fréquentées, pistes cyclables, rizières au fond de la vallée, temples à flanc de colline, balade dans les villages. Le vélo permet de découvrir les alentours à son rythme et de s’immerger dans la vie locale.
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Balade à vélo dans les rizières © Emmanuel Laveran
Alors que les paysans aux peaux tannées par le soleil sourient, les enfants saluent, une Chine immémoriale défile sous les roues.
19h30 — Dîner et nuit à Tacheng
Le repas du soir est pris au lodge, dans une ambiance feutrée. On savoure une soupe de racines au gingembre, un poulet mijoté aux épices douces et des gâteaux de riz aux noix. La nuit tombe vite dans les montagnes. La chambre, sobre et chaleureuse, invite au repos total.
Jour 3 – Fabuleux singes dorés et temple suspendu
8h30 — Départ pour la Xianggujing Forest
Départ de l’hôtel Songtsam après le petit-déjeuner — l’occasion de goûter au thé au beurre de yak — pour la Xianggujing Forest, nichée dans le Yunnan Golden Monkey National Park. Après 40 minutes de route, puis un trajet en voiture électrique au cœur du parc, une marche facile d’une quinzaine de minutes mène aux postes d’observation. Dans cette forêt quasi primitive, on découvre les singes dorés du Yunnan, une espèce rare et menacée (moins de 3000 individus), évoluant librement dans leur habitat naturel.
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Singe © Emmanuel Laveran
Le printemps les attire en nombre : on les observe se nourrissant de lichens et de jeunes pousses. Une rencontre poignante, d’une intensité comparable à celle des gorilles au Rwanda d’autant que les singes n’hésitent pas à s’approcher, parfois très près des visiteurs. Un conseil : prenez votre temps, demeurez sur place, en faisant le moins de bruit et de mouvement possible. La colonie évolue et se déplace très rapidement. D’abord à distance, elle peut se rapprocher en un instant. Observer ces singes et la vie sauvage à quelques mètres vaut la peine de patienter.
11h00 – Retour à l’hôtel pour le check-out
Le temps de plier bagages… ou de piquer une dernière tête dans la piscine avant le départ.
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La piscine de Songtsam Tacheng © Emmanuel Laveran
12h30 – Déjeuner gourmand au restaurant de l’hôtel
La variété des plats surprend toujours autant qu’elle régale : lanières de tofu citronnées au sésame et à la ciboulette, salade de vermicelles et carottes croquantes, légumes verts bouillis, poulet sauté aux carottes, thé tiède, riz sauté au jambon et gras de cochon (diaboliquement bon, on a tout fini !), poisson pimenté au chou – un plat aussi spectaculaire visuellement que relevé. Ici, on comprend pourquoi la cuisine du Yunnan est réputée pour être l’une des meilleures et des plus variées de Chine.
13h30 – Départ pour Dharma Cave, un temple suspendu hors du commun
Tout l’avantage d’organiser ses vacances avec une agence comme Exclusifs Voyage réside dans la sélection de l’itinéraire, liée aux expériences proposées. Jamais nous n’aurions pensé nous rendre à Tacheng. Nous aurions manqué l’une des étapes les plus enthousiasmantes de cette Route du thé vers le Tibet. En ce début d’après-midi, cap sur le temple suspendu de Dharma Cave. Il faut une cinquantaine de minutes d’une route sinueuse mais déserte pour grimper de 1 900 à plus de 3 000 mètres d’altitude à travers la montagne.
Ici, dans cette grotte sacrée, le moine Dharma venu d’Inde aurait médité dix années avant d’atteindre l’illumination et devenir… Buddha. Lieu de pèlerinage, la grotte, devenue temple suspendu, fascine par sa puissance spirituelle : un sanctuaire rouge vif, accroché à flanc de montagne, surplombant les vallées du Yunnan, aux portes du Tibet. Les panoramas donnent le vertige, les couleurs vives éclatent, l’émotion est saisissante. Une étape incontournable et marquante de cet itinéraire d’une à deux semaines entre Yunnan et Tibet.
15h30 – Départ pour Shangri-La
Deux heures de route à travers les hauts plateaux, entre prairies balayées par le vent, villages tibétains et sommets bleutés. Certains points de vue sont à couper le souffle.
17h30 – Arrivée au Songtsam Linka Retreat Shangri-La
Cet hôtel, le plus beau de Shangri-La, installé face à l’arrière du majestueux monastère Songzanlin, dans le paisible village tibétain de Xiaojiezi, offre l’une des plus belles vues de la région et un spectacle étourdissant. Depuis les terrasses, les salons, les chambres, la vieille ville de Shangri-La semble flotter dans une lumière d’or.

Une escale éblouissante. Lire notre article dédié Songtsam Linka Retreat Shangri-La.
Songtsam Linka Retreat Shangri-La
92 chambres et suites, à partir de 430 € la nuit.
songtsam.com
19h30 – Dîner immersif au restaurant chinois de l’hôtel
Le soir, dans l’assiette, c'est soupe de poulet fumante, légumes verts vapeur, riz frit, côte de yak confite et, en point d’orgue, un alléchant poulet rôti à la truffe noire « made in China ». Saveurs franches, parfums d’altitude... on déguste l’âme du Tibet à travers une cuisine et une présentation soignées.
Jour 4 – Pèlerinage, saveurs locales et spiritualité à Shangri-La
8h30 – Départ matinal à pied de l’hôtel pour explorer la vieille ville de Shangri-La et son monastère emblématique
Entièrement reconstruite à l’identique à la fin du XXe siècle après un incendie dévastateur, la cité sacrée de Shangri-La a su préserver son charme. En une quinzaine de minutes à pied de l’hôtel, on atteint la place centrale, point de départ d’une balade entre temples et sanctuaires colorés. Jaunes safran, rouges profonds, fresques multicolores ponctuent la découverte.
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Shangri La © Emmanuel Laveran
C’est un festival de teintes vives, où se mêlent encens et chants bouddhiques. De nombreux visiteurs chinois, en costume traditionnel, se font photographier dans ce haut lieu du bouddhisme tibétain, le plus sacré après Lhassa. Un moment entre ferveur et folklore. La matinée se prolonge par une marche autour du lac, offrant des vues splendides sur la ville et les toits dorés du monastère.
12h30 – Déjeuner barbecue
De retour, un déjeuner barbecue nous attend dans le jardin face à l’arrière du « petit Potala » et sa vieille ville. Au menu : légumes grillés (courgettes, maïs), champignons, pommes de terre rôties, crudités, saucisses locales – mention spéciale pour ces charcuteries aux saveurs étonnamment proche de celles du Sud-Ouest de la France – lard croustillant, bœuf grillé... On participe à un festin généreux dans un cadre extraordinaire. Le café se prend sur la terrasse pour savourer une dernière fois cette vue imprenable sur Shangri-La. À 3 300 mètres d’altitude, le spectacle est toujours grandiose.
15h30 – Après-midi dans la ville nouvelle de Shangri-La
Direction le grand souk, véritable labyrinthe de boutiques en bois : souvenirs artisanaux, bracelets en os de yak, bijoux de pierres locales, porte-bonheurs, vêtements traditionnels... L’ambiance est chaleureuse, vivante, parfumée aussi par les nombreuses échoppes de street food.
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Vue sur Shangri La © Emmanuel Laveran
Pour les gourmands, brochettes fumées et beignets épicés à tester. L’ascension se poursuit vers la petite colline de GuiShan Park, où trône la plus grande roue à prières du monde, haute de 21 mètres. Une fois atteinte, elle offre un panorama spectaculaire sur la ville nouvelle.
17h30 – Retour à l’hôtel pour une parenthèse de bien-être
On se laisse tenter par un soin au spa de luxe ou une séance de méditation sonore aux bols tibétains. Un moment de détente profond, entre vibrations et silence.
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Spa © Songtsam Shangri La
18h30 – Visiter le petit musée de l’hôtel
Le rez-de-chaussée de l’établissement abrite une collection remarquable d’antiquités bouddhiques : statues anciennes, peintures ou broderies des XVIe au XIXe siècles..., et à l’étage, une exposition de thangkas contemporains d’une finesse saisissante. Comptez 30 minutes pour faire le tour.
19h30 – Dîner chinois aux mille saveurs
Dans l’assiette ? Un répertoire culinaire local foisonnant : yak sauté aux cèpes, soupe d’algues, légumes verts, riz blanc parfumé, travers de porc caramélisés, salade tiède de yak façon thaï (délicieuse !), avec carottes et coriandre crue. Encore une fois, la variété des saveurs, des textures et des épices du Yunnan régale.
Jour 5 – Itinéraire de Shangri-La à Lhassa : en route vers le toit du monde
7h — Dernier regard sur Shangri-La
Le ciel est limpide, l’air vif. Une courte balade autour du lodge permet de s’imprégner une dernière fois de la beauté silencieuse du haut plateau. On aperçoit de la terrasse de sa chambre chevaux et yacks paître dans la lumière crue du matin. Puis vient le temps de boucler ses valises pour gagner l’aéroport, à 20 minutes de l’hôtel.
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Yaks
9h50 — Envol pour Lhassa
Un vol d’une heure et demie (qui fait économiser 4 jours de voiture) suffit pour rejoindre Lhassa, la capitale du Tibet historique, perchée à 3 650 mètres d’altitude. Dès l’atterrissage, le décor change : vastes steppes balayées par les vents, pics enneigés au loin, montagnes pelées et cette lumière unique, presque surnaturelle, propre aux altitudes extrêmes.
11h30 – Atterrissage à Lhassa, capitale spirituelle du Tibet
Une heure d’autoroute plus tard, nous atteignons la ville. L’urbanisation s’y fait à grande vitesse, une évolution fulgurante qui rend d’autant plus précieux le Songtsam Lodge Lhassa, construit dans le respect des traditions tibétaines : murs de pierre brute, boiseries sculptées, toits plats et harmonie des matériaux. On a l’impression de pénétrer un premier sanctuaire local.
13h00 – Check in au Songtsam Lodge Lhassa
Cet hôtel singulier tranche avec les immeubles flambants neufs qui pullulent désormais à Lhassa.
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© Songtsam Lodge Lhassa
Ici, tout rappelle la culture tibétaine dans les lignes, les textures, les objets. La vue, déjà, donne le ton. Les montagnes en toile de fond et au loin, on aperçoit le célèbre Potala, dressé sur son promontoire.
Songtsam Linka Retreat Lhasa
45 suites (de 80 à 95 m²), toutes équipées de concentrateurs d’oxygène. À partir de 400 € la nuit
13h30 – Déjeuner au restaurant de l’hôtel
La qualité de la table s’inscrit dans la lignée des adresses Songtsam. Ne ratez pas les incontournables momos, petits pains vapeur tibétains farcis soit au fromage de yak – proche de notre brousse corse – soit à la viande (de yak encore). Puis viennent le poulet laqué, l’agneau bouilli, les légumes verts sautés, servis accompagnés de grandes carafes d’eau citronnée, l’altitude nécessitant une constante hydratation. La cuisine réconfortante continue de faire le lien entre chaque étape de notre itinéraire sur la Route du thé et des chevaux.
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Restaurant © Songtsam Lodge Lhassa
Le reste de la journée s’écoule au rythme de l’acclimatation. Il convient d’abord de se reposer, s’imprégner des lieux, respirer lentement. L’oxygène se fait plus rare. Une nouvelle phase du voyage commence, sur ce plateau suspendu au-dessus du monde, pétri d’une spiritualité millénaire.
Jour 6 – Le Potala, cœur battant du Tibet
8h00 – Petit-déjeuner traditionnel
La journée débute par un petit-déjeuner qui symbolise à lui seul une arrivée au Tibet, entre traditions et influences extérieures. Dans la salle lumineuse du lodge, on peut choisir une soupe typique de raviolis wonton, relevée d’un bouillon parfumé (épicé ou non selon les goûts), voisine des croissants beurrés fraîchement sortis du four. Alliance inattendue qui symbolise à elle-seule cette ville-carrefour située au croisement des mondes.
9h00 – Prendre la route pour le Potala
Départ pour le Potala, véritable joyau spirituel et emblème absolu du Tibet. Perché à 3 700 mètres d’altitude, cet ancien palais d’hiver des Dalaï-Lamas s’élève sur la colline de Marpo Ri, dominant la ville de sa masse blanche et rouge, entre ciel et roche. Avec ses treize étages, il s’agit du palais le plus haut du monde, mais aussi de l’un des plus impressionnants par sa force symbolique, sa puissance et sa richesse architecturale.
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Le Potala © Emmanuel Laveran
La visite du Potala mérite qu’on s’y attarde une journée, tant elle bouleverse, émerveille et élève. On y pénètre comme dans un sanctuaire, en prenant le temps de gravir les escaliers usés, de franchir les seuils ornés de tentures colorées, de traverser les chapelles aux odeurs de beurre de yak, éclairées par des centaines de bougies. Ebloui, on découvre les appartements privés des Dalaï-Lamas, figés dans le temps, les salles d’audience, les bibliothèques, les salles de prière, les stupas dorés où reposent les reliques de treize d’entre eux. Avant de quitter les lieux, on s’attarde afin de faire bénir par un moine un bracelet tibétain, qui devient, par ce geste, talisman porteur de paix. Pour peu qu’on soit sensible aux énergies, on ne ressort pas indemne du Potala. Aux derniers étages, face à la lumière crue des montagnes, le silence du recueillement s’impose. On demeure immobile, pétrifié par l’émotion pure d’un lieu traversé par des siècles de foi et de sagesse.
En contrebas, le parc qui entoure le palais invite à un retour au réel. On y croise des Tibétains tournant leurs moulins à prières, des enfants courant entre les pierres, des centaines de retraités exécutant leurs exercices de gym et de danse matinaux dans une atmosphère festive. Le contraste est saisissant entre la ferveur sacrée du sommet et le quotidien de la plèbe. Fin de journée et dîner à l’hôtel, après un passage par le spa pour les amateurs.rices.
Jour 7 – Lumières du temple de Jokhang et visite du vieux Lhassa
9h00 – Visiter le temple de Jokhang
Impossible d’achever cet itinéraire au Tibet sans visiter le temple de Jokhang, cœur spirituel battant de Lhassa, considéré comme le lieu le plus sacré du pays. À peine le seuil franchi, l’atmosphère se fait plus dense, chargée d’encens, de ferveur, et encore de l’odeur rance du beurre de yak fondu, avec lequel on fabrique – comme au Potala - les bougies (à la place de la cire). L’odeur, âcre et entêtante, devient peu à peu familière.
Dans les galeries sombres du Jokhang, une foule de pèlerins s’agenouille, se prosterne, récite inlassablement des prières... Le temple abrite des dizaines de chapelles dédiées à une divinité différente, parfois minuscules, parfois imposantes, dans un foisonnement d’or, de soieries, de couleurs et symboles. Ce chemin labyrinthique guide avec justesse le visiteur vers l’essence de la foi tibétaine. À l’étage, il faut prendre le temps de gravir les marches pour rejoindre la terrasse du Jokhang. Là, à ciel ouvert, on surplombe les toits dorés du temple, ceux plus ordinaires de la ville, les montagnes en arrière-plan. Les couleurs vives des bâtiments sacrés – rouges, jaunes, blancs – éclaboussent dans la lumière de l’altitude.
14h – Déambuler dans le vieux Lhassa
Après avoir déjeuné, on se rend dans un salon de thé typique (équivalent de nos bistrots) pour un thé savouré sur une nappe en plastique. Direction le vieux Lhassa, à deux pas du temple, pour une immersion dans la vie locale. Le Barkhor, cette artère circulaire empruntée par les pèlerins en procession autour du Jokhang, regorge de boutiques et de bazars en tous genres : bijoux, thangkas, tissus colorés, bois sculptés, fromages et beurre exposés à l’air libre, et bien sûr le célèbre yak séché, spécialité rustique vendue en vrac.
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Vente de beurre de yak dans les rues de Lhassa © Emmanuel Laveran
Un peu plus loin, les boucheries traditionnelles offrent le spectacle brut et médiéval de carcasses suspendues à même la rue. C’est une autre facette du Tibet, vibrante et authentique.
17h00 – Dernier retour à l’hôtel
Peut-être un dernier soin au spa, une tisane de montagne dans le salon boisé ou simplement le plaisir de regarder, encore une fois, les toits de Lhassa se fondre dans les sommets avec le Potala en arrière-plan.
Jours 8 et 9 – Retour vers Paris
Le voyage touche à sa fin. Départ matinal de Lhassa pour rejoindre Pékin, villa dans laquelle une escale est possible, puis Paris. On quitte les hauts plateaux tibétains avec dans ses bagages quelques souvenirs, beaucoup d’émotion, et cette impression rare d’avoir touché du doigt un monde suspendu entre ciel et terre. Une Route du thé qui fut aussi un itinéraire intérieur, entre émerveillement, silence, et grandeur, avec les écrits d’Alexandra David-Néel sous le bras.
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