On a dormi à l’Hôtel du Couvent à Nice : luxe monacal sur les hauteurs de la ville

Le pitch | Un couvent du XVII^e siècle ressuscité sur les hauteurs du Vieux Nice 

Inauguré en juin 2024, l’Hôtel du Couvent était l’une des ouvertures les plus attendues de la Côte d’Azur. Et pour cause. Installé tout en haut du Vieux Nice, en face de la cathédrale Sainte-Réparate, cet hôtel spa à Nice bénéficie d’un emplacement discret à l’écart de l’agitation des ruelles baroques. Un havre de paix chargé d’histoire, désormais transformé en adresse confidentielle au charme singulier. Focus sur cet hôtel de Nice où nous avons passé deux nuits.

Vue d’ensemble | Sous le signe du silence et du sacré

Le taxi se faufile dans les ruelles étroites de la vieille ville, puis grimpe une pente qui dévale sous le célèbre parc du Château. Une porte discrète, marquée d’un macaron The Luxury Collection, signale l’arrivée. Le check-in se fait à l’ombre des parasols (et une madeleine à la main), sur une placette où l’on imagine volontiers des parties de pétanque – même si, on s’en doute, l’atmosphère est tout autre. Ce qui saisit en premier lieu, c’est ce silence monacal qui enveloppe les lieux. Un silence presque sacré, comme un baume sur les tensions. Hôtel insolite, l’Hôtel du Couvent se distingue d’abord par son histoire : avant de tomber en ruines et de faire l’objet d’un appel à projets lancé par la ville de Nice, la maison religieuse fut habitée par des nonnes pendant trois siècles. L’établissement se singularise aussi par l’ampleur de sa renaissance, fruit de dix années de rénovation menées par la société britannique Perseus. Plus beau que jamais, le couvent s’est mué en un hôtel 5 étoiles à Nice au luxe sobre porté par un esprit less is more minutieusement dessiné par Studio Mumbai et Studio Méditerranée pour l’architecture, et Festen pour l’aménagement intérieur. 

L’Hôtel du Couvent se déploie autour de quatre bâtiments. Le premier abrite deux suites ainsi que le lobby. En face, de l’autre côté de la place, un second bâtiment en forme de U accueille le restaurant principal, le bar, une boulangerie ouverte au public et une herboristerie sous les arches : un clin d’œil à l’histoire du lieu où les sœurs soignaient avec les plantes dans la tradition de saint François d’Assise. Deux autres bâtiments contemporains accueillent le reste des chambres ainsi que les thermes. Au frais, dans la salle à manger intérieure, l’âme de Christian Liaigre plane : lignes épurées, formes carrées, tons taupe, sourds, terreux… Une élégance minimaliste s’impose au regard, posée sur un sol de tomettes. Pour les étudiants, les amateurs d’art ou les noctambules en quête de lecture, sachez qu’un centre de documentation, composé d’ouvrages d’antiquaires, se trouve dans le bâtiment principal.

Le jardin d’un hectare en restanques, qui s’élève au-dessus de l’hôtel de luxe à Nice, forme à lui seul un véritable prolongement du lieu, planté d’oliviers, de kakis, d’abricotiers, de bouquets de thym et de sarriette. Les premières terrasses accueillent des potagers, où poussent 80 herbes aromatiques et jeunes pousses cultivées chaque jour pour la cuisine. La Guinguette, l’un des trois restaurants de l’hôtel, reçoit les hôtes autour de sa cuisine ouverte sur sa jolie terrasse bordée de citronniers et d’orangers. Il faut encore grimper, passer l’oratoire et le tombeau des sœurs, pour atteindre le couloir de nage de 19 mètres. Là-haut, la récompense : une vue époustouflante sur la baie des Anges et le Palais Lascaris.

Comment sont les chambres ? Le luxe du dépouillement

Exit la technologie criarde : les 88 chambres et suites affichent un standing monacal. Pas de télévision ni de domotique, mais des teintes beiges apaisantes, des tomettes au sol, quelques fleurs séchées, et du marbre dans la salle de bains, où les produits de courtoisie témoignent du soin apporté aux détails — comme ce savon à l’huile d’olive Fragonard fabriqué à Grasse. Sur la poignée de la porte, deux médaillons de baptême indiquent si l’hôte souhaite être dérangé ou non. La junior suite testée par la rédaction, située dans l’un des deux bâtiments contemporains — le bâtiment des Serruriers, baptisé d’après la rue qui lui fait face —, affiche un confort tout en retenue : canapé, minibar, table basse Festen sur mesure et bureau en bois orné d’un vide-poche en forme de fleur. Rien que l’essentiel.

La chambre à réserver ?

Si votre portefeuille le permet, offrez-vous le confort et le luxe d’une des six grandes suites dont l’une s’ouvre sur le jardin Marguerite. Les chambres du bâtiment principal ne manquent pas de charme elles non plus.

La table | Gastronomie des collines

Pour une cuisine de terroir, rendez-vous à La Guinguette, restaurant à Nice qui propose pan bagnat et pêche du jour. Pour un dîner gastronomique, c’est au sobrement nommé Restaurant qu’il faudra vous rendre, installé sur le patio du bâtiment historique. Et si l’envie vous prend de sortir, le Bistrot des Serruriers, à seulement une minute à pied de l’hôtel, constitue une extension idéale avec une carte courte mettant à l’honneur les produits locaux.

L’offre bien-être ? 

En écho aux vestiges des bains romains de la colline de Cimiez, dans les hauteurs de Nice, l’Hôtel du Couvent propose un parcours thermal inspiré de la grande tradition antique : la tiédeur apaisante du tépidarium, la chaleur enveloppante du caldarium, la fraîcheur vivifiante du frigidarium, avant de s’achever dans l’unctuarium, la salle des huiles où sont prodigués les soins.

Trois choses que l'on a aimées à l’Hôtel du Couvent : 

• L’ambiance monastique des chambres, mais aussi des parties communes, dégage une quiétude quasi mystique, 
• Le couloir de nage offre sans doute la plus belle vue de Nice sur la baie des Anges et le Palais Lascaris ,
• Chaque matin, la boulangerie embaume la place de ses plateaux de croissants et de pains au chocolat tout juste sortis du four

Que voir, que faire à Nice ? 

Flânez dans les ruelles de la vieille ville, promenez-vous sur la promenade des Anglais ou grimpez jusqu’à la colline du Château, avant de vous offrir une pause gourmande au plus ancien glacier de Nice : Fenocchio. Située juste en bas de l’hôtel, sur la place Rossetti, cette institution niçoise ouverte en 1966 fait saliver les passants avec ses quelques 40 parfums. On vous recommande la réglisse et le nougat : deux véritables tueries ! Retrouvez toutes nos bonnes adresses pour un week-end à Nice.