Les meilleurs restaurants de Paris 17 

1. Maison Rostang | Une institution gastronomique doublement étoilée

Fondée par le chef Michel Rostang, cette institution d’excellence s’est imposée depuis 45 ans dans le paysage des restaurants gastronomiques de Paris. Dans un cadre luxueux se succèdent salons privés, collection d’œuvres d’art et arts de la table, mis en scène sur des nappes immaculées, dans le sillage de la grande tradition française. Aujourd’hui sous la houlette du chef Nicolas Beaumann, le restaurant de Paris 17 doublement étoilé, qui a conservé tout son prestige d’antan, honore les grands classiques oubliés de la gastronomie. Formé à cette table emblématique, le chef, qui a ensuite intégré la brigade de Yannick Alléno pour l’ouverture du Meurice, est retourné aux sources chez Maison Rostang avant d’en devenir l’heureux propriétaire avec son associé le restaurateur Stéphane Manigold.

Sa cuisine technique, aux accords millimétrés, ne valorise que les produits les plus raffinés qu’il sélectionne au fil de la saisonnalité. On retrouve une belle sole cuite meunière, blanc de blette, pommes acidulées et crème de coquillage au vermouth, un foie gras de canard des landes macéré au thym serpolet et à la menthe puis cuit poché dans un consommé corsé, petits pois croquants et gel de groseille, ainsi qu’un artichaut poivrade en velouté de ses feuilles, farce de câpres et d’olives et huile de marjolaine. En dessert, place à l'abricot confit et glacé dans son jus vanillé, sa délicate crème à l’amandon et sorbet basilic.Quant à la cave de plus de 1 500 références, elle recèle de trésors et grands crus.

Maison Rostang
20, rue Rennequin, 75017 Paris
maisonrostang.com 

2. Schnock | Une cuisine aussi raffinée que son cadre

Dernier projet de Florence Pietrera – une artiste dans l’âme touche-à-tout – le restaurant et  comptoir de dégustation Schnock s’installe dans le 17ᵉ arrondissement, et n’a pas fini de séduire les riverains. Dans un décor aux allures de brasserie chic et contemporaine, quatre salons privatisables accueillent les visiteurs pour un dîner en tête à tête ou un verre de vin nature.

En cuisine, Emmanuel Perrot (ayant fait ses armes chez Pierre Gagnaire et Alain Passard) signe une carte retravaillée tous les deux mois, mêlant influences franco-asiatiques et plats du terroir revisités selon les arrivages : sashimi de sériole au citron noir et son superbe kimchi de blettes, croustillant de veau aux baies roses, suprême de poulet fermier rôti à l’estragon et sauce Noilly Prat, ou merlan frit façon fish & chips pour plat du jour lors de notre visite. Les végétariens ne sont pas en reste avec un pithiviers de légumes rôtis au pesto de basilic aux noix et bouillon de légumes à la verveine. En dessert, l’abricot rôti au thym et meringue citron vert prolongent la fraîcheur du repas.

Au comptoir, la carte se scinde entre cocktails maison (notamment un Spritz retravaillé concombre et grenade) et jolie sélection de vins classés par régions : Chablis, Pouilly-Fuissé, Crozes-Hermitage ou Brouilly. Une adresse chic et à la cuisine soignée qui encourage les conversations légères.

Schnock
31 rue Guillaume Tell, 75017 Paris
schnock-restaurant.fr

3. La Scène Thélème | Une cuisine fusion franco-japonaise étoilée

À proximité de la place de l’Étoile, au cœur du célèbre Théâtre de la Scène Thélème, ce restaurant de Paris 17 une étoile privilégie le minimalisme du décor pour laisser place à l’assiette. Aux manettes : le chef Rudy Langlais, qui a fait ses armes auprès de grands chefs comme Alain Ducasse ou son prédecesseur à la Scène Thélème, Yoshitaka Takayanagi. Lui qui marie gastronomie française et japonaise porte avant tout une cuisine saisonnière respectueuse de la nature, valorisant de bons produits issus de petits producteurs en circuit court.

Le menu, proposé en 2 à 7 temps au déjeuner et en 5 à 7 temps au dîner, esquisse chaque jour de nouvelles associations et découvertes, comme ce homard grillé au binchotan, laqué au miso, fenouil, abricot et amandes caramélisées au soja, ce poisson hiramasa à cru, juste fumé, melon en textures et tagète, ou encore ce délicieux canard de Challans, ravioles de cuisses confites et oignons fumés, betterave, cerise et umeboshi (prunes salées). Les accords mets et vins judicieux sont assurés par Édouard, le chef sommelier de la Maison.

La Scène Thélème
18, rue Troyon, 75017 Paris
lascenetheleme.fr 

4. Vive, Maison Mer | Une table iodée qui a du goût 

Inauguré l’année dernière, ce restaurant du 17^e arrondissement de Stéphanie et David Le Quellec, entièrement dédié aux produits de la mer, prend la suite de l’institution Rech établie avenue des Ternes depuis 1925. Signé agence Costa, le chaleureux décor s’inspire d’un paysage marin et rocailleux dont semble tout droit sorti le comptoir en granit de Patagonie. Ici, tout est dans le détail, jusque dans les couteaux de l’artiste Victoire Fontaine, au manche habillé d’un authentique vif de pêche. Ode au partage, la cuisine du chef David Le Quellec sublime fruits de mer, crustacés et poissons d’extrême fraîcheur sous toutes ses formes : cru, mariné, maturé, grillé, poêlé, et toujours grâce à de fins assaisonnements, salins et pétillants, dont lui seul a le secret.

En liminaire, le tarama se fait crémeux et généreux, suivi en entrée d’un thon rouge cru au ponzu épicé et d’une sériole maturée fondante, chimichurri aux algues. En plat signature, le quart de poulpe doré et bouillon à la harissa se recommande vivement, avant de terminer sur un dessert ultra gourmand, un cookie à la casserole XXL encore brûlant, aux noix de pécan et glace vanille. Près de 300 références en vins et quelques sakés viennent compléter ce repas sans fausse note. Le plus ? Vive, Maison Mer dispose d’une armoire pour la maturation de ses poissons, une rareté pour un restaurant à Paris qui lui permet d’en faire sa spécialité.

Vive, Maison Mer
62, avenue des Ternes, 75017 Paris
vive-restaurant.com 

5. Fanfan | Un voyage gastronomique entre la France et l’Asie

Près de la place de l’Étoile, cette table gastronomique moderne, baignée par la lumière naturelle d’une agréable verrière, revisite la cuisine française sous le prisme des cultures japonaise et thaïlandaise. Renouvelés chaque jour, les menus misent sur des alliances de saveurs originales, aussi justes qu’inattendues, privilégiant la saisonnalité, la valorisation de produits d’excellence en circuit court et une attention particulière portée au végétal.

Des exemples de plats ? Un pâté en croûte de canard et de porc, pistache, pickles de légumes, oignon confit et mesclun ; un pavé de saumon façon Tom Yam (bouillon citronné et épicé), garni d'autant d'ingrédients intriguants — poudre de curry noir, shiitake, pak choï, wakame, combawa et coriandre — ou encore une poitrine de cochon normand, purée au beurre salé, tempura d’oignon, frisée, jus à l’ail noir et condiment raisin/échalote/graine de moutarde. Pour prolonger la découverte, le sommelier élabore des accords mets et boissons atypiques grâce à une sélection de vins asiatiques, sakés haut de gamme et même whiskys japonais. 

Fanfan
18 rue Bayen, 75017 Paris
fanfanlarome.com 

6. Coretta | La bistronomie inventive

Face au succès de son premier restaurant Neva Cuisine, la cheffe mexicaine Beatriz Gonzalez s’était portée il y a dix ans sur le quartier Clichy-Batignolles, tout près du parc Martin-Luther-King, pour y ouvrir une deuxième table avec son mari Matthieu Marcant. Dans ce néobistrot aux accords boisés et contemporains, la cheffe, formée à l’Institut Paul Bocuse à Lyon et auprès de grands chefs dont Pierre Orsi, s’inspire de la cuisine française traditionnelle qu’elle twiste avec de subtils emprunts à l’Amérique latine et ses racines familiales. Les assiettes sont inventives et raffinées : carpaccio fondant de bettraves et crème poivre au Voatsiperifery, sorbet bettrave et poivre, suivi de sa signature, le très français ris de veau « crousti-fondant », tomates, moelle fumée et aubergines et en dessert, brioche à la cannelle, caramel beurre salé et glace vanille de Papantla.

Coretta
151 bis, rue Cardinet, 75017 Paris
restaurantcoretta.com