Delphine Cadilhac, Le mardi 30 décembre 2025Les meilleurs restaurants de Courchevel : quand la gastronomie tutoie les sommets
La piste aux étoiles
1. Restaurant Sylvestre, Les Grandes Alpes 1850. Chef Sylvestre Wahid
Un beau doublé pour ce chef emblématique qui, après avoir apporté et conservé deux étoiles au Strato pendant des années, a renouvelé l’exploit derrière les façades feutrées de l’hôtel à Courchevel, Les Grandes Alpes 1850. Sylvestre Wahid y a installé un écrin intimiste et élégant pensé comme une salle à manger privée de seulement quatre tables, où l’expérience se joue autant dans l’assiette que dans la proximité avec la brigade, visible depuis la salle. La promesse est celle d’un généreux menu dégustation, voyage dans les Alpes européennes, entre la France, la Suisse et l'Italie, avec un clin d'œil à la Provence et à la Méditerranée, des régions qui lui sont chères. Marqueurs de style, les plats-signatures (à base de crustacés ou le dessert citron et algues) sont revisités selon l’inspiration du moment, le chef aimant teinter ses recettes de touches personnelles et audacieuses, inspirées du Pakistan, sa terre natale.
Restaurant Sylvestre, Les Grandes Alpes 1850
Menu Dégustation 495 euros
Rue de l’Église, Courchevel 1850
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2. Le 1947 à Cheval Blanc Courchevel. Chef Yannick Alléno
Le plus prestigieux des millésimes du Château Cheval Blanc a donné son nom au seul restaurant triplement étoilé Michelin de Courchevel. Un hommage à l’exception que cette table accueillant une poignée de convives (le Guide rouge parle de « chanceux ») dans une atmosphère intimiste imaginée par la décoratrice Sybille de Margerie, où toute l’attention se concentre sur les saveurs, mais aussi sur la cuisine ouverte. Aux commandes, Yannick Alléno signe une partition contemporaine où l’audace n’est jamais décorative : elle sert la netteté des accords, la profondeur des jus, la création millimétrée des assiettes. Une philosophie « visionnaire » nourrie par le terroir et les trouvailles du célèbre chef. Ici la rareté, des places et du geste, décuple l’émotion.
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Salmis de chevreuil iodé et nourri au fois gras de canard © Le 1947 Cheval Blanc
Le 1947 à Cheval Blanc
A la carte 395-450 euros
Le Jardin alpin, Courchevel 1850
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3. Baumanière 1850, le Strato. Chef Thomas Prod’homme
Et de deux ! Consacré cette année par une seconde étoile, le chef Thomas Prod’homme continue de slalomer avec élégance entre produits locaux, influences hivernales et inspirations provençales dans ce chalet des Alpes contemporain et cossu qu’est le Strato. Formé au célèbre Oustau de Baumanière, l'un des meilleurs restaurants de Provence, il a rejoint l’hôtel-spa à Courchevel en 2018 sous la bienveillance de son ami Glen Viel, triplement étoilé.
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Le restaurant de l’hôtel de luxe à Courchevel © Le Strato
Ludique, audacieuse, surprenante (même dans la partie sucrée) mais aussi diablement authentique et réconfortante, sa cuisine fait écho à ses souvenirs d’enfance, au registre familial et à ses racines phocéennes. À l’image de ces pâtes au jus de poulet, dégustées quand il était petit, un plat devenu aujourd’hui l’une de ses signatures. Ses menus dégustation, comme ses intitulés, sont autant de clins d’œil à la montagne qui l’accueille : Schuss, Slalom, Piste Verte ou Piste Noire…
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Dîner au restaurant étoilé de Courchevel © Le Strato
Baumanière 1850, Le Strato
Menu dégustation : 210-290 euros
Rue de Bellecôte, Courchevel 1850
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4. Alpage, Hôtel Annapurna. Chef Jean-Rémi Caillon
Une promenade poétique dans un décor de bois brut ouvert sur la neige et les sapins, des bruits de nature captés par le chef lui-même lors d’une balade en montagne… Le ton est donné. Alpage, la table gastronomique de l’Annapurna, l'hôtel de luxe à la montagne fondé par la famille Pinturault, est d’abord une expérience immersive convoquant tous les sens le temps d’une soirée au clair de lune. Jean-Rémi Caillon, passé au K2 voisin, livre un vibrant plaidoyer pour la montagne, les produits locaux et le terroir paysan. Un environnement qu’il admire, qu’il respecte et qui l’inspire, au point de décrocher une étoile quelques mois seulement après son arrivée. Sa promenade en cinq ou sept temps aime marier les contraires, l’exigence et la gourmandise simple, la modernité et l’évocation paysanne, avec le végétal pour fil vert.
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La coquille Saint-Jacques du chef Jean-Rémi Caillon © Hôtel Annapurna
Alpage, Annapurna
Menu dégustation : 290-370 euros
734, route de l'Altiport, Courchevel 1850
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5. Chabichou, Le Chabichou. Chef Stéphane Buron
Il se fond dans la neige, ce Chabichou, chalet-hôtel cinq étoiles tout blanc, institution de Courchevel 1850, tout comme son chef, qui a débuté ici en 1987, est devenu MOF en 2004 et pris seul les commandes de la cuisine en 2019. Désormais épaulé par son fils Antonin, Stéphane Buron poursuit sa quête du produit vrai, dans une cuisine mêlant simplicité et excellence, épure et respect des saisons.
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Le restaurant à Courchevel Alpage © Hôtel Annapurna
Deux étoiles sur la veste immaculée de cette figure locale qui cultive la constance d’une maison doublement étoilée depuis quatre décennies, avec son menu-dégustation en cinq, sept ou neuf séquences, et qui a lancé le Winter Barbecue by Stéphane Buron, un barbecue version gastronomique sur la terrasse surplombant les pistes, où le feu sublime des produits d’exception.
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Le Winter Barbecue by Stéphane Buron © Hôtel Annapurna
Chabichou by Stéphane Buron
Menu dégustation : 250-450 euros
90, route des Chenus, Courchevel 1850
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Les petits/grands nouveaux dont on parle ou reparle
6. MayaBay Courchevel, Maya Hotel. Chef Christophe Dupuy
Inauguré début décembre 2025 en plein cœur de la station par le groupe Monégasque Maya Collection, le Maya, boutique-hôtel de 14 chambres et suites labellisé SLH déploie une esthétique apaisante et japonisante. Sa table, MayaBay Courchevel, reprend le concept déjà décliné dans les restaurants de Dubaï, Monaco, Porto Montenegro (et bientôt West Palm Beach et Londres) par le chef exécutif Christophe Dupuy, en combinant influences thaïlandaises et japonaises. Deux salles, deux ambiances, unies par la même carte designée comme un beau livre illustré (vraiment réussi) : tartan, bois clair, poupées japonaises kokeshi, velours rouge, pampilles et panneaux sculptés. Pensée pour le partage, la carte déroule une sélection de sushis très créatifs, bouchées vapeur et currys de haut vol, entre poissons d’une fraîcheur exemplaire, caviar, king crab, homard, bœuf wagyu et autre mets d’exception. On retiendra aussi le Black Cod mariné au miso blanc et parfumé aux piments, inspiré d’une recette japonaise ancestrale. Un plateau de desserts à tendance régressive (nems chocolat, barbe à papa…) rompt avec les propositions classiques, une audace qui plaît !
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Le restaurant MayaBay à Courchevel © MayaBay
En préambule de l’expérience, on recommande les cocktails du bar travaillés autour d’arômes asiatiques (yuzu, basilic thaï…) Et pour la parachever, une belle sélection de sakés et whiskies japonais.
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Le Choo Chee Homard © MayaBay
MayaBay Courchevel, Maya Hôtel
Carte : 100-170 euros
93, rue Park City, Courchevel 1850
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7. Le Meuscher, Alpes Hôtel du Pralong. Chef Fouad Fahem
Depuis 1970, celui qui figure parmi les pionniers de l’hôtellerie de la station, distille un art de vivre sincère, réconfortant et authentique. Tout proche de l’altiport, une situation géographique très enviable, et pile en face du télésiège du même nom, l'Alpes Hôtel du Pralong cinq étoiles attire fidèles comme nouveaux venus avec son ambiance de refuge mi-savoyard mi-nordique au luxe chaleureux loin du bling, force d’une réinterprétation de trois ans menée par la décoratrice Claudia Ravnbo. Le Meuscher, sa table déclinée sur de multiples espaces au sein du grand salon lorgnant les pistes, une belle cheminée centrale comme point d’ancrage, associe avec brio spécialités savoyardes, plats de partage et références raffinées de la gastronomie française. Ayant récemment rejoint les pianos, le chef Foued Fahem, passé entre autres chez Apicius, restaurant à Monaco, et ces dix dernières années au One & Only Royal Mirage, à Dubaï, mise sur une carte de saison, de produits, avec des accents épicés et quelques plats-signature, comme cette Chair de tourteau en feuille de calamar ou cette divine Salade de homard aux agrumes, très généreuse et à l’assaisonnement acidulé parfaitement équilibré. Point fort des lieux pour le déjeuner, la terrasse panoramique plein soleil, où déguster une sélection de viandes et poissons grillés préparés sous les yeux des convives.
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Dîner au Meuscher à Courchevel © Meuscher
Le Meuscher, Alpes Hôtel du Pralong
Carte : 130-160 euros
200, route de l’Altiport, Courchevel 1850
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8. Le Beefbar, L’Apogée Courchevel. Chef Romain Antoine
Né à Monte Carlo, décliné à Megève, Méribel et St Moritz, mais aussi à Paris, New York, Londres, Dubaï… le célèbre Beefbar lancé par Riccardo Giraudi, s’installe cet hiver dans une adresse de choix, L’Apogée Courchevel (Oetcker Hotels) palace feutré. Supervisé par le chef exécutif Romain Antoine, le plus désirable des concepts carnivores célèbre les plus belles viandes du monde (black Angus, Wagyu…) dans une approche conviviale, décontractée et contemporaine, festive au fil des heures, démocratisant l’exceptionnel tout en promouvant les assiettes de partage, type street food raffinée. Incontournables qui ont lancé la réputation du concept - croque sando croustillant au prosciutto de bœuf mâturé, pappardelle maison à la bolognese de Wagyu… côtoient créations exclusives. Les accompagnements et sauces ont, ici, le statut de co-stars : la sauce signature Beefbar (beurre et truffe) et la purée à la truffe agrémentent des cuissons parfaites.
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Le Beefbar à L’Apogée Courchevel © Beefbar
L’arrivée d’un Beefbar coïncide avec le renouveau décoratif des espaces de restauration du palace, dans un esprit mêlant brutalisme et intimité alpine. Une palette de verts intenses, de charbons imposants, d’ocres chaleureux et de rouges grenats, mariés à la pierre locale sombre, aux bois brossés, aux tissus naturels richement texturés, aux pièces d’art singulières et mobilier vintage, composent une identité unique.
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Le croque Sando © Marion Butet Studio
Beefbar, L’Apogée Courchevel
Carte : 150-250 euros
5 rue Emile Allais, Jardin Alpin, Courchevel 1850
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9. Loulou Courchevel, Fouquet’s Courchevel. Chef Benoît Dargère
Posé sur la piste de Bellecôte, Fouquet’s Courchevel, gros chalet-palace du groupe Barrière (aussi présent à Deauville et La Baule notamment) raconte la montagne avec excellence - bois chaleureux, détails savoyards, textiles tartan et rouges en vedette - jusqu’à sa grande terrasse super cosy avec fauteuils enveloppants et tables nappées. Incarnation du chic à la française, muse d’Yves Saint Laurent, Loulou de la Falaise a inspiré le nom de la table parisienne, qui s’est exportée en altitude l’an passé pour incarner la gastronomie du palace.
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Le restaurant Loulou au Fouquet’s Courchevel © Matthieu Salvaing
Formé auprès d’Alain Passard (l’Arpège, trois étoiles), Benoît Dargère invite le soleil méditerranéen et transalpin dans ses assiettes face à la cheminée, avec une déclinaison de classiques du Piémont et de Lombardie, qu’il parsème de quelques touches locales. Parfumées avec justesse, les recettes sont remarquablement exécutées. Les initiés retrouveront avec plaisir la fameuse Pizza à la truffe noire et les Pipe Rigate à la vodka. La maison pousse le curseur gourmandise avec un buffet de desserts irrésistibles, même si, initialement, on s’y approche « juste pour voir »…Une ambiance lifestyle chic très chaleureuse, un service enlevé et attentionné : une escale dolce vita sur neige très séduisante.
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Le restaurant Loulou au Fouquet’s © Matthieu Salvaing
Loulou Courchevel, Fourquet’s Courchevel
Carte : 110 - 180 euros
422, rue de Bellecôte, Courchevel 1850
Site officiel





